27 051 MW de capacité de production éolienne ont été installés en 2008 dans le monde.Une croissance snas précédent de 29%, qui dépasse le taux de l’ensemble de la décennie précédente, révèle le Worldwatch Institute dans sa dernière étude.
A la fin de l’année 2008, les capacités éoliennes installées totalisaient 120 798 MW. Désormais, le vent est à l’orgine de 1,5% de l’électricité produite dans le monde, contre 0,1% en 1997.
Les Etats-Unis prennent la tête en termes de nouvelles capacités installées, passant devant l’Allemagne. 42% des nouvelles capacités ont été éoliennes aux Etats-Unis en 2008 et la capacité installée du pays est passée de 8 358 à 25 170 MW au cours de l’année.
Selon l’analyse de l’Institut, pour la première fois, l’énergie éolienne a représenté en Europe la première source de nouvelles capacités électriques (36%), avec 8 877 MW ajoutés. Elle se place désormais devant le gaz (6 939 MW), et le charbon (763 MW).
Au total, fin 2008, l’énergie éolienne a représenté 8 % des capacités de production électrique de l’UE, suffisamment pour générer 4,2% de l’électricité de la région par une année moyennement venteuse.
L’Asie compte désormais pour près d’un tiers de la capacité éolienne mondiale. On a notamment vu la Chine dépasser largement son objectif de 10 000 MW, prévu pour 2010. 12 200 MW étaient installés fin 2008, soit le double des capacités installées au début de 2008.
Près de 400 000 personnes étaient employés dans l’industrie éolienne dans le monde, rélève encore l’étude, mais ce chiffre pourrait se contracter face à la crise éonomique, en particulier aux Etats-Unis. Toutefois, la crise produit aussi des effets positifs en réduisant le prix des matériaux et de la construction, ce qui devrait se faire ressentir sur le coût des turbines.
Dans ces conditions, je ne comprends plus pourquoi VESTAS supprime 1 900 emplois. Que l’industrie automobile et l’ensemble de ses sous traitants soient affectés par la baisse du marché des véhicules et suppriment des postes, c’est parfaitement compréhensible. En revanche que les constructeurs d’éoliennes licencient dans un marché en croissance est incompréhensible.
C’est même scandaleux, cela cache sans doute une volonté de délocaliser les moyens de production ou de sous traiter davantage. Il est temps que la France, à l’image des USA par exemple, impose un quota de composants fabriqués sur le territoire national pour limiter ce genre de « concurrence » par le bas. D’autant plus que certains constructeurs sont d’ores et déjà prêts à s’engager sur ce point.
Pour Lion, une réponse plausible : c’est la recherche de la rentabilité et du profit maximum qui peut l’expliquer… Par ailleurs en cherchant à développer ses ventes en France ( création d’une agence à PARIS) VESTAS peut espérer davantage encore maximiser ses résultats. Nous serons heureux d’y participer (?)
Le plus surprenant est le maintien de taux de croissance élevés alors que les capacités installées dépassent les 100GW. L’industrie s’attend à passer le cap des 300GW en 2013. 2009 devrait être une année en retrait vu les conditions difficiles d’accès au crédit pour une partie de l’année aux USA, mais on est très loin du potentiel « raisonnable » pour une forme d’énergie acceptée globalement. Le seul frein réel (quand on pense au potentiel off-shore) est du côté des moyens de gestion de l’intermittence et du stockage et les solutions (applicables largement au solaire) sont à notre portée (je songe a minima austockage type « nightwind » et aux parcs de batteries (type automobiles) en plus du stockage d’air comprimé et la gestion fine du réseau. On va résoudre ce problème…
Pour le monde entier, le potentiel de développement reste important, mais pour l’Europe c’est moins évident. Regardons la forme de la courbe de progression en Allemagne :
Merci pour le lien. Cela ressemble pas mal au principe général de « nightwind » à savoir moduler la demande pour l’adapter à l’offre. J’ai la conviction que cette gestion fine du réseau doit précéder l’arrivée des moyens massifs de stockage de l’électricité en utilisant d’abord ce qui existe avant d’investir dans de nouvelles infrastructures (de stockage par ex).