Le groupe californien PG&E a dévoilé mercredi un projet de stockage de l’énergie éolienne par air comprimé.
L’électricité produite par des éoliennes en dehors des heures de pointe sera utilisée pour comprimer de l’air, qui sera injecté en sous-sol.
L’installation pourra ainsi, en cas d’insuffisance de la production, utiliser l’air comprimé pour produire 300 MW de puissance pendant une dizaine d’heures.
Cette usine pilote sera construite dans le Comté de Kern au cours des 5 prochaines années. Le projet représente un investissement de 356 millions d’euros. PG&E espère que le Département américain à l’énergie y participera dans le cadre de son plan de relance consacré au développement d’un réseau intelligent.
Actuellement, seuls deux projets de ce type existent dans le monde : en Alabama et en Allemagne.
Pas d’informations de pertes de puissances, de résultats économiques, techniques… ? Qu’en est-il des études d’impact sur le sol utilisé. Il bouge, il est évolu, quel impact ?
comme les compresseurs d’air envoeint 90% de leur consommation sous forme de chaleur et 10% sous forme utile, il faut espérer que soit les réservoirs sont très bien isolés thermiquement, soit la chaleur est récupérée que ce soit pour le chauffage de bâtiments (un sujet sur lequel je travaille), soit pour réchauffer l’air avant sa détente de façon à éviter le givre et à augmenter la pression.
L’énergie éolienne serait assez comparable à l’hydraulique si on disposait de techniques pour stocker massivement à bas coût ses excédents pour les restituer à un moment plus opportun. Le stockage d’air comprimé dans le sous-sol est le seul pour le moment à pouvoir envisager de concurrencer le pompage/turbinage pour le volume des kwh fournis et le coût ( estimé inférieur d’un quart). C’est la perspective d’ajouter au réseau des « espaces de stockage » de plusieurs centaines de MW (un projet vise 2,7GW) restituant cette énergie (pendant des dizaines d’heures) si nécessaire, avec un rendement pouvant atteindre 70% (on sait faire) qui anime le secteur en ce moment. En europe, allemagne, danemark, angleterre, france et espagne bénéficient de zones disposant de réservoirs potentiels. Même si des parcs de batteries de plusieurs dizaines de MW apparaissent, c’est semble-t’il la technologie qui décidera (avec le volet réseau, smart et super-grid) de l’avenir de l’éolien à moyen terme.
Pour ce qui est du »stockage en cavernes créées par dissolution controlée d’une partie d’un dôme de sel », c’est une technique utilisée dans l’ouest et le nord de l’Allemagne depuis des dizaines d’années ….pour stoker du gaz russe ou autre…ainsi que de l’air comprimé. J’ai rencontré ces appli dans une vie antérieure avec Schlum fin des années 70 ! La »caverne »a une forme de grande poire. Ce n’est donc pas neuf, mais le problème c’est de trouver des dômes de sels encore vierges, de volume suffisant et de texture géologique ad hoc pour créer de telles cavernes…. Les dépôts de sels en filons sont inadéquats ! Autre piste: des réservoirs ex-hydroxarbones ou aquifères, à terre ou offshore…. La France stocke actuellement du gaz (de ville dont CH4, etc…) en sous-sol dans le nord de l’IdF et du côté Sud-ouest…. Conditions de sous-sols propices pour stocker de l’air comprimé à partir d’énergie éoliennne ou PV ou NUC qd en excédent lors heures creuses…. Donc chez nous aussi on peut tester cette alternative des STEP pour stocker de l’énergie pd hrs creuses….si ERDF, Ademe, BRGM et le gouvernement le veulent bien…. A+ Salutations Guydegif(91)
pour les compresseur , et les turbines a air; elles ont un excelent rendement? voir ici: technologie connue mais necessitant un devoloppement.
Les deux formules (stockages géants de l’électricité et micro-stockages) ne sont pas mutuellement exclusives. Le développement du solaire sera favorisé, par l’existence de batteries domestiques (voitures ou non) capables de stocker la production individuelle. On aura moins d’injection sur le réseau mais bien plus d’effacements de la part des consommateurs équipés en capteurs PV. Mais je vois mal une collection de batteries domestiques alimenter la technostructure (usines, TGV, etc) de façon aussi efficace que ces moyens géants de stockage. Au demeurant, vu la marge de progression prévisible des batteries (densité énergétique et coût) et la R&D injectée actuellement dans le secteur, on ne peut exclure des parcs de batteries « de quartier » ou de « villes moyenne » occupant un volume et une surface au sol, modestes. The « shape of things to come » is not so clear…