Comme annoncé dans notre précédent article, le "Crown Estate" a fourni vendredi dernier la liste des candidats qui ont été retenus pour prendre en charge les neuf fermes éoliennes offshore situées dans les eaux britanniques.
Pour le gouvernement d’outre manche, le développement de la production d’électricité d’origine renouvelable dont l’éolien en mer représente une opportunité d’investissement à long terme qui a le potentiel de générer des milliers d’emplois dans tout le Royaume-Uni.
Ce "Round 3" vise ainsi à délivrer d’ici 2020, un quart de la production totale d’électricité au Royaume-Uni.
Selon l’organisme britannique en charge des énergies renouvelables dans les eaux territoriales britanniques, "toutes les entités ont signé des accords exclusifs concernant leur zone de développement"
Les développeurs sélectionnés sont les suivants :
1. "Moray Firth", Moray Renewables Offshore Ltd, qui est à 75% détenue par EDP Renovaveis et 25% par SeaEnergy Renewables – 1.3 GW
2. "Firth of Forth", SeaGreen Wind Energy Ltd, détenue à parts égales par SSE Renewables et Fluor – 3.5 GW
3. "Dogger Bank", le Consortium Forewind détenu à parts égales par chacun des opérateurs : SSE Renewables, RWE Npower Renewables, Statoil and Statkraft – 9 GW
4. "Hornsea", un consortium détenu à parts égales : Mainstream Renewable Power, Siemens Project Ventures, Involving Hochtief Construction – 4 GW
5. "Norfolk Bank", East Anglia Offshore Wind, détenue à parts égales par Scottish Power Renewables and Vattenfall Vindkraft – 7.2 GW
6. "Hastings", Eon Climate and Renewables UK – 0.6 GW
7. L’Ouest de l’île de Wight, Eneco New Energy – 0.9 GW
8. "Bristol Channel", RWE Npower Renewables, the UK subsidiary of RWE Innogy – 1.5 GW
9. "Mer d’Irlande", Centrica Renewable Energy and involving RES Group – 4.2 GW
On notera l’absence remarquée dans cette liste, des opérateurs énergétiques français comme EDF ou GDF Suez.
On notera l’absence remarquée dans cette liste, des opérateurs énergétiques français comme EDF ou GDF Suez. La demande de base dans ce genre de gros contrat c’est de pouvoir prouver son expérience de ce type de projet dans son pays d’origine…
Peut etre aussi l’absence des ‘opérateurs’ hexagonaux s’explique par une difference d’approche entre un certain pragmatisme ‘anglo-saxon’ et un esprit de ‘coopération’ (présence de ‘consortiums’) et l’approche ‘latin’ plus ‘métaphysique’ qui pourrait se resumer ainsi: Pragmatique anglo-saxon: Quel est le problème ? Qu’est ce qu’il faut faire ? Comment le faire? Avec qui je peux le faire? On y va ! Car Green Business is good business. Latin ‘métaphysique’ ou pourquoi faire vite qu’on on peut prendre son temps !: Y a t il vraiement un problème ? (demande de commission parlementaire ou groupe de sages sur besoins énergetique horizon 2100 ?) Si oui, comment faire ? (commission parlementaire ou groupe de sages sur options technologiques possible présents et futures ?) Combien il faut faire et par qui ? (sortir resultats des commission parlementaires ou groupes de sages horizon 2100 du tiroir – s’il y a pas eu d’elections entre temps !) Choix de qui ? (attention aux eventuelles enquètes parlementaires sur ‘traffic d’influence’ suite à l’appel d’offre? A t on servi des ‘copains’ en premiers !!?) Attaque en justice du front ‘anti-moulin à vent’ (prévoir 5 ans procédure minimum !) avant premier ‘coup de pioche’. Dès premier ‘coup de pioche’, faillite en cascade des ‘constructeurs’ choisis suite à l’inondation du marché des éoliens ‘made in China’, acheté par de nombreuses ‘opérateurs’ potentiels qui en avait marre attendre ! C’est un image, mais suis-je vraiment dans le faux ? trimtab
Il y a loin de la coupe aux lèvres, dit-on….Entre signer un accord, même exclusif, et mettre en service, il y a un certain nombre d’obstacles industriels à franchir, et de financements à trouver….Ca peut peut-être expliquer l’absence d’EDF Energy et de la filiale anglaise de GDF SUEZ, qui ont je pense d’autres chats à fouetter. Même avec des grosses poches, il faut parfois faire des choix.
d’un appel d’offre n’est pas forcément signe de manque de clairvoyance. J’imagine vos commentaires si le groupement francais avait été retenu à Abu Dhabi!
Tant pis. A propos, j’attends toujours une réponse à mon dernier post du 7/01 relatif au projets de centrales charbon en Allemagne sous le titre « suivre le développement de l’éolien et du solaire »…..
Plutôt que tipiquement latin, il serait plus juste de dire que c’est tipiquement français: la societé Scottish Power Renewables qui participe au projet est une filiale d’Iberdrola Renovable (espagol et donc latin)!