L’industrie éolienne allemande a augmenté de 8 % en 2009 (NDLR : nouvelle capacité), année durant laquelle le premier parc éolien offshore a été installé au large des côtes de la mer du Nord.
A la fin de l’année 2009, 21 164 éoliennes représentant une capacité installée de 25 800 MW, étaient en service sur le sol allemand. L’association allemande de l’énergie éolienne (BWE) a déclaré l’an dernier, 952 nouvelles turbines, ajoutant une capacité de 1 917 MW au réseau contre 1 665 MW en 2008.
Malgré l’augmentation de la capacité éolienne, la production l’an dernier est restée assez décevante par rapport aux années antérieures. La production a atteint environ 37.5 TWh en 2009, en baisse par rapport à 2008 (40.6 TWh) et à 2007 (39.7 TWh).
L’amélioration des capacités installées s’explique en partie par la mise en service de projets qui avaient été retardés en 2008, et ceci afin de bénéficier en 2009 d’un tarif de rachat d’électricité éolienne plus intéressant, passant de 0.0803 euro le kWh (2008) à 0,0920 euro le kWh en 2009.
Selon les derniers chiffres calculés par l’Association européenne de l’énergie éolienne, l’Allemagne devrait maintenir son avance au niveau européen avec une capacité totale installée maximale de 52.000 MW, à l’horizon 2020. La BWE prévoit quant à elle, que l’énergie éolienne pourrait répondre à 25% de la consommation en électricité de l’Allemagne d’ici 10 ans.
Toutefois, BWE tient à préciser que pour atteindre ce niveau de croissance, le réseau électrique allemand devra se moderniser (gestion des flux, de la charge et du transport à haute température) et adopter dans certaines régions des câbles souterrains.
Le secteur de l’énergie éolienne emploi environ 100.000 personnes en Allemagne.
Le titre est accrocheur (c’est de la com !) et trompeur. Si on se réfère à la précédente déclaration du BWE pour le bilan à fin 2008 et que l’on fait la diférence, on ne trouve pas 15 % de capacité éolienne en plus mais deux fois moins : Reprenons : fin 2008 = 20 301 éoliennes ; fin 2009 = 21 164 donc + 863 et + 4,25 % fin 2008 = 23 903 MW installés ; fin 2009 = 25 800 MW installés donc + 1 897 et +7,94 % On retrouve les mêmes ordres de grandeur avec d’autres sources : Où sont le + 15 % ? L’industrie éolienne pourrait donc se faire mousser à peu près autant avec des chiffres justes. Là il faut… juste diviser par deux.
Merci. Effectivement le bon chiffre est plutôt de l’ordre de 8% (plus parlant) Le chiffre de 15 % vient en fait de la comparaison entre les nouvelles capacités installées entre 2008 et 2009 (1917 MW – 1665 MW) / 1665 MW = 15,1%
Nous sommes bien d’accord que + 15 % représente l’augmentation de la vitesse de progression de l’éolien en Allemagne. Donc l’augmentation d’une vitesse c’est l’accélération… entre 2008 et 2009. Si le rythme de +15 % se maintient, en 2020 l’Allemagne installera 9 000 MW d’éolien par an et atteindra une puisssance installée de 80 GW. Et là vous aurez remarqué que, même en escomptant des pics de production à 85 % de la puissance installée (68 GW), ça risque fort de dépasser souvet la demande en puissance du pays. Alors, soit la rentabilité s’effondre en arrêtant les éoliennes, soit on exporte massivement. Evidemment, ce sera plus simple lors des creux de production à moins de 5 % de 80 GW (4 GW). On peut aussi envisager de stocker sur le moyen et long terme (de plusieurs semaines à plusieurs mois ) les 140 TWh produits annuellement (facteur de charge moyen de 20%). Mais là, on a pas encore de solutions miracles car on ne sait pas stocker des quantités d’électricité de plusieurs TWh sans projets pharaoniques. Enfin cette progression énergique des moyens de production énergétiques heurtera de plein fouet la démarche Négawatts car l’électricité produite devra être vendue même si le consommateur n’en a besoin. Il serait donc plus raisonnable d’accélérer… moins vite. Gageons donc qu’en Allemagne le rythme de l’accélération fulgurante va vite redescendre de ses 15 % de 2009. D’ailleurs pour atteindre l’objectif affiché de 55 000 MW en 2020 (un peu moins de 20 % du mix électrique en production), il suffit désormais d’une accélération annuelle régulière de 5 % qui ferait passer l’acroissement de puissance de 2 000 MW / an en 2010 à 3 000 MW / an en 2020.
Est-ce qu’on est tombé sur la tête ? Depuis quand est-ce une compétition ? Voilà encore bien une idée reçue pour les politiques industrieux et les bobos … car ça dépends des gisements de vent, qui sont ma foi inégaux entre pays … et des politiques industrielles de chaque pays …. mettez 50GW d’éolien en France, et c’est la catastrophe assurée … … il vont en mettre là où il n’y a pas de vent, aussi ? Pauvres anti-éoliens allemands (dont je ne derait pas l’affront ici de placer une vingtaine de sites Internet pour montrer qu’ils existent bel et bien…) 360 000 km² pour , allez, 18000 éoliennes (50GW) … une éolienne par 20km² en moyenne … .. elle va être belle, l’Allemagne !!!
En quoi se serait la catastrophe assurés ? J’aimerais qu’on m’explique … ah on parle de beauté ?? quels caaaaataastrophe, sa sent a peine le lobbying anti-éolien dites moi ^^ Et sinon, ta déja entendus parler d’éolien Offshore ? Je te les place sans prob moi t’es 50 Gw, même 6 fois plus si tu veut.
Je pensais que le premier commentaire aurait été : pourquoi augmenter le nombre d’éoliennes puisque, même avec la mise en service de l’offshore la production en MWh a diminué ? Avec l’équivalent pleine puissance de 1500 h par an (sur 8760) il faut que le prix de rachat de l’éolien soit vraiment très attractif pour attirer des investisseurs!
@ ou là, vous êtes nouveau sur le forum ? Les 50 GW (enfin 45 GW) de l’article sont onshore !!! … ben oui, c’est le combat des anti-éoliens ( pas lobbyistes, puisqu’ils sont si faibles …). Et pour l’éolien off-shore, moi aussi j’aimerais qu’il y en ait 10 fois plus, même 100 x plus, histoire qu’on arrive à des taux d’ENR intéressant !!!! Je connais des gens qui travaille chez Areva et qui ont de beaux projets dans ce sens (au niveau du contrôle réseau et des installaions HVDC). Vu leur configuration, ces énormes centrales offshore pourront même participer au synchronisme du réseau européen (ce qui n’est pas le cas des éoliennes actuellement installés) .. mais les promotteurs financiers résistent car il faut les faire tourner quelques % de moins que leur puissance nominale (pour la réserve) … vous m’avez mal compris … relisez s’il vous plait (et ne me tutoyez pas …).. et choisissez un autre pseudo. Et je le redis, non à la « course » aux éliennes onshore …
Avec 37Twh en 2009 (tiens! pourquoi la production annuelle baisse autant alors que la puissance installée du parc augmente? Il doit y avoir de la triche qq part) on nous dit qu’avec un parc doublé en 2020 l’Allemagne produira 25% de son électricité en éolien. Alors vérifions: 2 fois 37TWh font en gros 75TWh alors que déjà en 2007 l’Allemagne consomme près de 700TWh. Elle en bouffera en gros 850 en 2020 au minimum et donc notre éolien « sauveur » n’es servira pas même 10%. QUELS MENSONGES et dire qu’il y en a encore des naïfs qui y croient
Ben oui, l’éolien fonctionne bien quand il y a du vent ! Et même à l’échelle d’un pays comme l’Allemagne, il y a de bonnes années et des… moins bonnes ! Si la production 2009 a baissé, c’est à cause de cela : La variabilité interannuelle n’est pas négligeable, elle oscille au moins entre – 15 % et + 15 % autour d’une valeur moyenne. Cela veut dire que pour garantir un minimum de production annuelle pour un pays comme l’Allemagne, il faut surdimensionner le parc de 20 % par rapport à la moyenne. Et les très bonnes années on aura 20 % de plus que la moyenne. L’ennui c’est que ces variations sont nettement moins prévisibles que les anticipations à 24 heures. Quand on dit que l’éolien produira 25% en 2020 (de quoi de la consommation allemande ou de la production allemande d’électricité ?), ce sera de toute façon 25 % + ou – 15 % donc un ratio compris entre 21 et 28 %. Ceci dit l’Allemagne ne consommait pas 700 TWh en 2007. Elle produisait 637 TWh en production brute et 584 TWh en production nette (ce qui sort des centrales). Elle consommait 530 TWh en électricité « finale » (rendue chez le client) . Mais 556 TWh avec les pertes en ligne. En ajoutant 19 TWh de solde exportateur et 9 TWh de pompage, on retrouve les 584 TWh qui sortent des centrales. Ceci dit si l’éolien veut être crédible dans le mix énergétique (production de masse), sa contribution doit être évaluée par rapport à la production globale nécessaire pour faire « tourner » le pays et non par rapport à la consommation finale. Donc si on prend l’exemple de 2007 : 25 % de 637 TWh (159 TWh) ou bien 25 % de 530 TWh (132 TWh). Sur la base optimiste de 2000 heures onshore et 3 500 heures offshore, l’éolien de 55 GW en 2020 devrait produire 115 TWh/an +/- 15% (soit entre 98 et 132 TWh). pour qu’il fasse en moyenne 25 % du mix électrique, il faut que ce dernier produise au maximum 460 TWh… et là je n’y crois pas une seconde pour l’Allemagne dans 10 ans !
Si l’Allemagne ne produit 10% de son électricité en 2020 avec de l’éolien, avec quoi fera-t-elle le reste? Du fossile?Il est vrai qu’après l’échec de Copenhague, cela ne préoccupe plus ppersonne!
Bien d’accord, c’est comme pour l’hydraulique, il y a des bonnes et des mauvaises années ( le point de vue de electriciens et de l’industrie du tourisme pouvant être opposés sur ce point…). Ceci dit, il n’y a pas reellement de problème de « minimum de production annuelle » . L’éolien fait ce qu’il peut et le reste doit être dimensionné dans tous les cas pour faire face aux jours où il n’y a pas ou très peu d’éolien. Tant qu’on est en phase de croissance rapide de l’éolien ou du PV, ce n’est pas réellement un problème car ça vient se superposer à un parc de production existant (et généralement, sauf récemment, dans un contexte d’augmentation de la consommation).Le problème se posera à l’échéance de renouvellement des moyens existants. Si les Allemands ferment leur centrales nucléaires comme c’est actuellement prévu par la loi, ils vont se trouver face à un vrai problème… Mais bon, ça n’arrivera probablement pas.
Effectivement, je doute fort que les Allemands respectent l’engagement de sortie du nucléaire qui préconise aussi le bridage de la production de centrales qui tournent encore comme des horloges. A ce propos relire ceci : Ils pourraient utilement conserver ISAR 2 et fermer Zolling sans apparaître comme « Munichois » aux yeux du monde ! Sinon, qu’ils respectent la loi et trouvent le substitut à 140 TWh sans CO2… et là l’objectif éolien 2020 est insuffisant.
Pour BMD : Vous avez raison, il faut poser la question essentielle : et on produit avec quoi le reste de l’électricité nécessaire au pays. il y a presque 2 ans, je posais régulièrement et avec insistance cette question notamment pour la France en cas d’éradication du nucléaire. Je n’ai jamais obtenu de réponse très claires et chiffrées sauf le scénario Négawatts. Pour l’Allemagne en 2020, je serai nettement plus optimiste que vous (+50 %). Donc l’éolien ferait 15 % du mix et avec quoi produit-on les 85 % restant ??
Il semble que les allemands comptent sur une consommation de 600 TWh en 2020 grâce à leurs mesures d’économies d’énergie. Ils semblent aussi viser 145/150 TWh d’éolien dont 16% (de leur consommation électrique) en on-shore et 9% off-shore. Avec 45GW on-shore ils pensent via le « repowering » pouvoir diminuer le nombre d’éoliennes et augmenter significativement le facteur de charge et donc la production électrique. Manifestement ils envisagent une production annuelle de 12 GWh pour une éolienne on-shore de 4 MW (mais de 140m de haut) et on peut supposer qu’ils connaissent en 2009 leur ressource éolienne terrestre. 45 GW avec un facteur de charge moyen (pour l’ensemble du parc) de 25% fait environ 110 TWh/an et 10 GW d’off-shore à 35% de facteur de charge ferait 35 TWh en plus, d’où environ 145 TWh/an. Ils semblent avoir toujours l’objectif de produire 275 TWh/an via l’ensemble des sources renouvelables. Ils sont optimistes pour les délais et la production éolienne réelle. Nous verrons dans 11 ans l’écart observé avec leurs prévisions de 2009.
Actuellement, le facteur de charge onshore allemand oscille aux alentours de 19 % (1 700 heures). Je veux bien qu’ils s’améliorent cela avec le repowering, mais soit ce sera assez lent et peu significatif, soit se sera rapide et alors on retirera du service des éoliennes encore vaillantes et non économiquement amorties pour les remplacer par des monstres de 4 MW qu’on ne pourra pas implanter sur les mêmes fondations. Donc pour moi 45 GW onshore ça fera peut être 90 TWh en bondissant de 1 700 à 2 000 heures (+ 17 %) et avec l’offshore on aura 35 de mieux soit 125 TWh… les bonnes années ! Et puis n’oublions jamais qu’en matière d’énergie, il n’y a pas que l’électricité. D’aileurs dans le cas de l’Allemagne, l’éolien n’est pas, et de loin, la première énergie renouvelable : En 2007, l’éolien représentait 3,4 Mtep (39,5 TWh) alors que la biomasse/déchets représentait déjà 22,1 Mtep. 125 TWh éoliens en 2020 représenteraient 11,7 Mtep… pas de quoi concurrencer la biomasse et les ordures !
Attention, si l’Allemagne consomme 600 TWh en 2020 (énergie finale ?), cela veut dire qu’elle devra en produire au moins 15 à 20 % de plus soit au total 690 à 720 TWh. Bon prenons un chiffre rond : 700 TWh 25 % de 700 = 175 TWh et 125 TWh par rapport 700 = 17,8 % Donc à mon avis, les allemands n’atteindront pas 25 % du mix en 2020 avec 55 GW d’éolien… sauf si les « brigades Négawatts » contrôlent les consommations chez les consommateurs !
Les grands electriciens allemands (et le gouvernement) sont devant une équation qui n’a pas de solution:En résumé: on ferme le nucléaire d’ici 2020 (alors que celui-ci produit environ 25% de la production) et en même temps on diminue les émissions de CO2.Alors qu’ ils ont des ressources très importantes de lignite exploitable à un coût très faible. Autant il est possible (dans la durée et à un coût socialement acceptable) de « fermer » une exploitaion non rentable (le « hard coal » ou charbon), comme la france l’a fait, autant il est impossible de fermer des ressources disponibles à à coût tout à fait compétitif, qui crée de l’emploi et qui assure une part d’indépendance energetique.Alors, c’est la course au renouvelables ( eolien et PV). Ca paut contibuer à une partie de la résolution de l’équation, mais ça ne peut la résoudre complètement.
Il suffit de consulter les diagrammes sur cette page pour voir quel est leur objectif approximatif. Effectivement ils comptent une production électrique éolienne en poucentage de la consommation à l’échéance. Ce qui importe n’est pas de savoir si le chiffre exact sera atteint ou s’il sera décalé de quelques années, mais plutôt s’il peuvent tenir la pente vers cet horizon et l’avenir des autres sources (nucléaire et charbon), mais on sort du cadre de l’article.
Bravo pour cet echange ( et ts. les autres bien documentes et chiffres de ces derniers jours ) . Vs. mettez le doigt sur les ambiguites des » promesses » diverses et variees de ces Ms. Dames les politiques ( Cf. la merveilleuse envolee lyrique » la Norvege , batterie de l’UE » d’une innenarable ministre de l’environnement du-dit Pays….. qui augmente depuis-lors son exportation …. de gaz naturel ! ) Imaginez les affres ( + les incertitudes financieres ) des Pays comme la Chine ou l’Inde ds. ce contexte ! Alors ils laissent de cote tt. chiffrage …. et font en fonction de ce que le monde Occidental leur propose comme financements , et basta ! Mais tout cela fait avancer , cahin caha , le schmillibilick …. et de + en + de pauvres humains accedent a un « minimum energetique » de par le vaste monde ….. ce qui fournit salaires , royalties et dividendes aux entreprises , donc globalement aux nations , Occidentales qui ont accumule et continuent d’accumuler des connaissances ds. ce domaine ! Bon vent ( facon de parler ) a tous
lien interessant. Et tout à fait d’accord sur le fait que le chiffre exact ou l’année à+/-3 ans près a assez peu d’importance pour la pénétration des renouvelables. Ce qui est sûr, c’est que la parc « conventionel’ devra être renouvelé, et que si l’allemagne choisit de fermer son nuclèéaire, ça ne va pas être simple pour eux… RV en 2020, mais je pense que dans ce cas (fermeture du nucléaire) , l’allamagne sera très fortement importatrice d’éelctrivité, notamment (mais pas seulement) depuis la france.
que les chiffres annoncés sur le site signalé par Marcob sont totalement irréalistes.. seul un choc énergétique mondial pourrait justifier une telle tendance pour les renouvelables , mais à l’horizon 2020, ça justififait encore plus la prolongation du nucléaire et du charbon (Hard et lignite) allemand.
Mais la crise énergétique mondiale n’a jamais été aussi imminente à en croire à peu près toutes les sources. Du côté de l’approvisionnement en pétrole par ex où le peak-oil des sources conventionnelles en production est annoncé d’ici 2020 et des sources conventionnelles autres un peu plus tard, tout cela pendant que la croissance des besoins des émergeants se superpose à la stagnation (en étant optimiste) des nôtres. Le seul joker connu est l’explosion programmée par les USA de la production irakienne. Le prix du brut n’était pas par hasard aux alentours de 150$/baril mi 2008 et qu’il soit aux environs de 80$/baril au milieu de la plus grande crise globale depuis celle des années 30 est un indicateur des soucis à se faire dans les années à venir. En aval, côté émissions, nous sommes à en croire la majorité des spécialistes du climat mis en demeure de prendre un virage énergétique serré pour basculer à marche forcée vers un secteur énergétique décarbonné. « serré » ne signifie pas « dès qu’on aura un moment pour y songer », mais maintenant, tout de suite… En matière économique toutes les nations développées sont à l’agonie de trouver de nouveaux marchés et de nouveaux produits pour se refaire une santé, après la douloureuse expérience de la mondialisation forcée qui a propulsé la Chine au rang d’atelier planétaire en laissant des millions de travailleurs occidentaux sur la touche. Et les allemands n’auraient aucune raison de concrétiser des objectifs aussi ambitieux ? La volonté de « sauver sa peau » et de conserver son rang économique ne vous suffit pas ?
Tout à fait d’accord sur l’objectif et l’intérêt à se desintoxiquer dans un premier temps des combustibles fossiles importés, je disais simplement que les chiffres 2020 du site dont vous avez fourni le lien me paraissaient irréalistes (exemple 19% de 595TWh en éolien onshore, ca correspond à environ 60GW installés. Le graphique ci-dessus montre un objectif de 45GW (pour l’onshore et incluant le repowering), ce qui me parait déjà ambitieux. Autre exemple 25% offshore+onshore soit 150TWh soit environ 70/75GW installés alors que le même schéma ci-dessus montre un objectif de 55GW. En plus, comme le rappelle l’article, il n’y a pas que les éoliennes à installer, il faudra du réseau, et là les délais sont copieux.
Je pense que leur objectif est bien plus réaliste en 2025, mais pour l’objectif de production de 145/150 TWh avec les puissances indiquées par l’article j’ai dis plus haut qu’ils annoncent des facteurs de charge de 30 à 33% (voir ici) pour des éoliennes terrestres. Si le repowering concerne un peu moins de la moitié de la capacité installée ils peuvent donc prétendre à un facteur de charge moyen de 25% ou 26% (environ 100 TWh/an) et 30 TWh/an via l’off-shore. S’ils font plus que 100 TWh/an via l’on-shore, c’est soit qu’ils font plus que 45 GW installés soit que le facteur de charge est supérieur (plus de repowering), soit qu’ils se racontent de jolies histoires. A leur actif, la part des renouvelables dans leur électricité est passée en 10 ans (1997/2007) de 4,8 à 15,1% et peu songeaient en 1997 que dix ans plus tard (hors hydraulique) les renouvelables produiraient 70 TWh/an et que douze ans plus tard on installerait en une année 3 GW de PV en allemagne. C’est leur vaisseau amiral (comme nous l’électronucléaire) et je doute qu’ils le laissent couler (peu importe le prix).
Ca n’a pas une importance énorme sur la tendance , mais 16 ans au lieu de 11, ça compte en terme de faisabilité. Quant au productible de l’éolien, je pense effectivement qu’ils se racontent une plutôt jolie histoire, d’autant que l’occurence du curtailment va forcément prendre peu à peu de l’ampleur compte tenu des problèmes de réseau. Bon, en même temps, ils auront très certainement l’intelligence de repousser la fermeture du nucléaire….
Le scénario proposé par marcob12 serait un futur possible à l’horizon de 2020. Bon examinons la situation 2008 et la cible 2020 : Production 2008 = 587 TWh production 2020 = 595 TWh (+ 1,4 %) C’est bien, mais examinons le détail : 2008 2020 Nucléaire = 141,1 TWh 9 TWh (- 94 %) Fossile = 356,4 TWh 278 TWh (- 22 %) Hydraulique = 23,5 TWh 30 TWh (+ 27 %) EnR = 66,4 TWh 250 TWh (+ 276 %) Remarque : il existe une catégorie « autres » à hauteur de 29 TWh en 2020 et elle renferme aussi du fossile. Donc, ce sera au total un peu plus de 278 TWh, disons 290 TWh contre 356 en 2008 soit une baisse de seulement 18,5 % et encore beaucoup de charbon (dont importation) et de lignite ! Au bilan ce scénario est un scénario de sortie à tout prix et à marche forcée du nucléaire et absolument pas un scénario respectueux de l’environnement ! On ferme ISAR 2 (qui à lui seul fait plus de 9 TWh/an) et on maintient Zolling chez les munichois. Dans ce registre, seul le comité STOP NOGENT a le courage de ses opinions en affirmant clairement qu’ont ne peut sortir du nucléaire qu’en ayant recours aux fossiles et notament le charbon : Là au moins clair ! Et ce que je constate, c’est que ce scénario prend le même chemin : priorité absolue à l’éradication du nucléaire à l’horizon 2020 et ce au prix du maintien à un très haut niveau du fossile (6 fois la production de la Grèce et deux fois la production de la Pologne !). Qui en Europe va venir montrer l’exemple en 2020 pour dire aux autres qu’il faut réduire drastiquement les émissions de CO2 ? Question : les allemands n’auraient-ils pas des choses plus urgentes et intelligentes à faire ?
au article. Ca vaut de que ça vaut, mais le sujet existe.
D’abord, je ne pense pas que le scénario soit « proposé » par Marcob.. C’est une publication parmi d’autres, ,et je pense que nous sommes d’accord pour dire qu’elle est plus qu’ambitieuse…. Sur le reste, il faut un peu travailler avec des allemands pour comprendre…. La loi, c’est la loi, et en 2023 il n’y a plus de nucléaire. A table, après 2 ou 3 verres de vin, les choses sont plus claires……Les slides indiquées par Marcob, avec pratiquement zero nuc. en 2020, sont politiquement correctes, mais ne reflètent pas ce que sera la réalité. Les enR vont croitre énormément en Allemagne, le charbon importé va décroitre, le lignite local va rester à peu près stable, le nucléaire va décroitre moins rapidement que ce qui est prévu par la loi, avant de peut-être renaitre quand la ressource lignite va commencer à baisser ou que le prix du CO2 deviendra exhorbitant. C’est un prognostic, ça n’engage que moi, car effectivement vous ne trouverez aucune publi. officielle qui mette en doute la sortie du nucléaire.
D’abord concernant le scénario dont vous parlez, c’est un scénario allemand et nullement le mien. Je cherchais où ils voulaient en venir et je suis tombé sur le site de l’agence allemande des énergies renouvelables. Je n’ai fait qu’estimer la faisabilité de leur scénario (après avoir lu les résultats de la « DENA Grid Study I » et dans l’attente de ceux de la « DENA GS II » prévus cet automne), pas la cohérence de leur « posture écologique ». De mon point de vue la DENA semble gérer le développement de l’éolien et l’anticiper au niveau des goulets d’étranglements (amélioration et développement du réseau). Pour eux le problème est soluble, ce qui ne signifie nullement que des « écolos » ne bloqueront pas durablement le développement de nouvelles lignes HT pour préserver l’esthétisme des campagnes (80% vivent en ville) et la pérennité de l’exploitation du lignite et des montagnes d’émissions de polluants de leurs centrales à charbon. A charge contre eux, la politique énergétique allemande montre tous les signes d’une névrose obsessionnelle anti-nucléaire, doublée d’une non moins remarquable cécité « pro-charbonnière » qui semble trouver sa source dans l’influence disproportionnée d’une minorité politique qu’on appellera « écologiste » pour ne pas être vulgaire et de ressources locales. A décharge, sans leur névrose, jamais ils n’auraient contribué à lancer l’éolien, le solaire et le développement du biogaz (par ex), ce qui doit être porté à leur crédit. Personne ici n’a la moindre influence sur la politique énergétique française, alors allemande… Par ailleurs le retournement de veste est la routine en politique. Autant en rester aux aspects techniques.
mais bon, on verra sur la capacité des citoyens (dont les « écolos ») à accepter de nouvelles ligne de transport. Techniquement, c’est faisable ( Dena study), mais quand il faut implanter un pylone « en vrai » tous le 500m, ça se complique!