Sous le parrainage du Premier Ministre, Manuel Valls, en visite à Brest jeudi 18 décembre, Akuo Energy, DCNS et Entrepose (VINCI Construction) ont annoncé la signature d’un accord de partenariat pour un projet de centrale d’énergie thermique des mers (ETM) à terre en Martinique, appelé NAUTILUS.
Akuo Energy confiera à DCNS et Entrepose la conception et la construction de la centrale.
"Le projet à terre d’énergie thermique des mers NAUTILUS peut permettre d’élargir la vitrine du savoir-faire français (…). C’est pourquoi je souhaite que le gouvernement évalue le financement nécessaire à ce projet créateur d’emplois. Il doit y avoir une juste expertise des coûts et des bénéfices, pour définir à quelles conditions il pourrait être inscrit dans la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie de la Martinique" a déclaré Manuel Valls.
De petite puissance, cette centrale ETM à terre permettra de coupler à la production d’électricité des solutions de climatisation, de production d’eau douce ou d’aquaculture, en valorisant l’eau froide des profondeurs. Le projet NAUTILUS est complémentaire du projet de centrale ETM offshore NEMO que Akuo Energy et DCNS ont déjà prévu d’installer au large de l’île. Il doit aider la Martinique à atteindre son autonomie énergétique.
"Le potentiel de l’ETM est considérable. C’est une énergie propre, renouvelable et non intermittente. Si l’on considère seulement la zone intertropicale, elle pourrait couvrir les besoins électriques de 600 millions d’habitants. Nous sommes très heureux de collaborer avec DCNS et Entrepose dans cette dernière étape de validation d’une technologie qui est déjà mature" a ajouté Eric Scotto, Président d’Akuo Energy.
"Les projets NAUTILUS et NEMO, que nous allons mener ensemble en Martinique, vont nous permettre de qualifier les deux technologies ETM que DCNS a développées et qui pourront à terme bénéficier à l’ensemble des régions tropicales maritimes non connectées aux réseaux continentaux. C’est aussi l’occasion pour la France de préparer la montée en compétences des différents acteurs industriels pour développer une filière d’excellence qui pourra s’exporter" a explicité pour sa part Hervé Guillou, PDG de DCNS.
Au stade commercial, le développement de la filière industrielle de l’ETM entrainera la création de plusieurs centaines d’emplois pérennes en France métropolitaine et dans les outre-mer. Les compétences développées en France devraient constituer une base solide pour les futurs projets à l’international.
L’énergie thermique des mers représente un marché global de 35 milliards d’euros et concerne une centaine de pays aux enjeux et besoins énergétiques très différents.
Un différentiel thermique trés faible un rendement médiocre qui oblige à pomper de grandes quantités d’eau des profondeurs avec d’énormes tuyaux pour éviter les pertes par friction dans la tuyauterie. une eau qui demande pour entrer en ébullition une baisse des pressions par gradients itératifs. L’utilisation de l’eau froide pour climatiser est la seule application viable pour une technologie trés ancienne (plus d’un sciècle )aux rendements qui tournent autour de 2% de l’énergie théoriquement disponible. Un prix qui jusqu’à présent n’a jamais pu descendre en dessous de 22 ct le kw/h. Dans les différentes expériences déjà tentées sous les tropiques. Mais peut être qu’une nouvelle technologie (échangeur thermique + cycle de rankine avec turbines à gaz) va permettre de capter de l’énergie malgré des différentiels trés faibles et rentabiliser enfin cette source d’énergie si difficile à industrialiser. Il faut aussi considèrer l’impact biologique qu’amènera l’arrivée de trés grandes quantités d’eau des profondeurs sur la côte insulaire , ce qui risque de modifier profondément la biologie de la zone . On demande à voir
…que c’est (potentiellement…) créateur de « centaines d’emplois, mot magique ! Le coût ? Quel coût ? Le rendement , Quel rendement ? Allons, un peu d’optimisme que diable ! C’est un procédé « d’avenir » (autre mot magique) à horizon … incertain (2100? 2350?)
à michel123 et pastille verte, même à Noël les rabats-joie sévissent! entre 2 et 3% de rendement et alors, si cela permet de récupérer potentiellement des petaWattheure ! et même à 22cts/kWh combien cela coûte le transport du fuel pour les générateurs? et il n’ya pas que l’électricité, des PAC eau/eau ou eau/air pour le froid ou le chaud peuvent économiquement utiliser la chaleur et/ou le froid de l’océan.
il faudrait lire les post avant de faire un commentaire à côté de la plaque. Les avantages L’eau froide pour la climatisation directe , l’eau de condensation pour la désalinisation. la production continue d’électricité , Les inconvénients Plus cher que les éoliennes avec un impact important sur l’eau en raison de l’utilisation obligatoire des anti algues. Une puissance modeste pour une machinerie complexe
Plus complexe que n’importe quelle usine d’incinération de déchets ? À voir .. De toutes manières, vu le coût de production de l’électricité par fioul / gazole dans les sites insulaires, l’alternative mérite d’être explorée.