L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier son atlas mondial de l’énergie 2012, un document de référence qui fournit des projections sur l’évolution des tendances énergétiques jusqu’en 2035, ainsi qu’un aperçu de leurs répercussions en termes de sécurité énergétique, de durabilité environnementale et de développement économique.
Partie 1 : "Un nouveau paysage énergétique mondial se dessiner"
Partie 2 : "Reflux d’énergie aux États-Unis"
Partie 3 : "L’âge d’or du gaz naturel, de quel carat ?"
Au cours de la dernière décennie, le charbon a répondu pour près de moitié à l’augmentation de la demande mondiale d’énergie, croissant à un rythme plus élevé que la somme des énergies renouvelables.
L’évolution de la demande en charbon dépendra de la portée des mesures favorables aux sources d’énergie à faible émission, du déploiement de technologies de combustion du charbon plus efficaces et, point particulièrement important à long terme, du captage et du stockage du carbone.
C’est à Pékin et à New Delhi que seront prises les décisions pesant le plus sur le marché mondial du charbon : la Chine et l’Inde comptent en effet pour près des trois quarts de la hausse de la demande en charbon projetée hors OCDE (la consommation de charbon baisse dans les pays membres de l’OCDE).
La demande de la Chine connaît un pic autour de l’année 2020, puis elle se stabilise jusqu’en 2035.
La consommation de charbon en Inde poursuit quant à elle sa progression et, en 2025, ce pays dépasse les États-Unis, devenant le deuxième consommateur au monde. Le commerce international du charbon poursuit sa progression jusqu’en 2020, seuil auquel l’Inde prend la place de premier importateur net. Puis il se stabilise, avec le déclin des importations de la Chine.
La sensibilité de ces trajectoires aux changements politiques, au développement de combustibles alternatifs tels que le gaz non conventionnel en Chine et à la question de la disponibilité en temps et en heure des infrastructures nécessaires, sont autant de sources d’incertitudes pour les prix et les marchés internationaux du charbon vapeur.
Tant qu’on ne mettra pas de vraie valeur au CO2 il est illusoire de voir cette énergie qui est la moins chère sur le marché ne pas être ultra-majoritaire. Les alternatives sont toutes plus chères, elles ne peuvent se substituer au charbon avec le seul marché libre !
Je vous propose d’aller expliquer ça aux dirigeants Chinois, Indiens, voire d’autres, en vous assurant qu’ils vous écouteront très poliment.
Ben, si c’est difficile en Chine et en Inde, commençons par l’Europe et allons expliquer aux Allemands qu’il faut absolument mettre une vraie surprime au kWh charbon et lignite avec 100 Euros la tonne de CO2 émise : Issu du site manicore. Le commentaire est le suivant : Coût de production d’un MWh électrique avec une centrale à charbon, selon le prix payé par tonne de CO2 (de 20 à 217 euros). un taux de charge de 80%, 1500 euros par kW installé, 40 ans de durée de vie, un taux d’actualisation de 4%, des charges d’exploitation annuelles hors combustible de 2% de la valeur à neuf de la centrale, un rendement de 40%, et 100 dollars la tonne de charbon (fixe). Vous verrez les prix du marché vont changer. Accessoirement, on en profite pour leur expliquer qu’on va supprimer les subventions à l’extraction du charbon.
C’est vrai que pour s’entrainer, le plus facile est d’aller expliquer ça à nos voisins les plus proches, par ailleurs à la sensiblité très verte et donc a priori receptifs. Soyons fairs et raisonnables, plutôt que de parler de 100€/t, commencons par 50€.