Dans le but de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz naturel importé, l’Ukraine via la société pétrolière et gazière d’État (Naftogaz) a signé avec la Banque de développement de la Chine un accord de crédit de 3,6 milliards de dollars.
Le contrat, garanti par le gouvernement ukrainien, stipule la mise en place de 4 projets d’investissement, consistant à convertir les installations nationales de production d’énergie thermique et à construire 5 usines de gazéification du charbon.
S’il aboutit, le projet permettra de remplacer environ 4 milliards de mètres cubes de gaz naturel par du charbon et de créer plus de 2.000 emplois. Il devrait également aider l’Ukraine à économiser environ 1,5 milliard de dollars par an et stimulera la production annuelle de 10 millions de tonnes de charbon national.
Par ailleurs, l’Ukraine bénéficiera d’une technologie moderne, d’une mise à niveau de ses infrastructures et cela devrait créer un marché solide pour les producteurs de charbon nationaux.
L’Ukraine a exprimé récemment son intérêt dans la technologie chinoise de gazéification du charbon et de production de combustible charbon-eau. De nos jours, "la gazéification du charbon offre l’un des moyens les plus polyvalents et les plus propres pour transformer le charbon en électricité, en hydrogène et autres produits énergétiques de grande valeur", a déclaré George Muntean du Pacific Northwest National Laboratory géré par le département de l’Énergie.
La gazéification du charbon n’implique pas la combustion du charbon ; au lieu de cela, la roche est décomposée en utilisant une température élevée et une haute pression. Cette technologie permet une extraction plus facile du dioxyde de carbone à partir d’un flux de gaz.
Une autre option pour l’Ukraine serait d’utiliser un combustible semi-liquide charbon-eau, parfois appelé charbon dans l’eau ou CWS, au lieu du pétrole et du gaz dans les centrales de chauffage et celles de production d’électricité. Ce combustible est un mélange de charbon et d’eau. L’utilisation du CWS permet de réduire les émissions dans l’atmosphère de 20 à 35 %. Ce combustible serait antidéflagrant. De plus, le prix du CWS peut être 30 à 70 % inférieur à celui du pétrole ou du gaz, en raison de l’emplacement géographique des champs de pétrole et de gaz.
[DVID]
L’augmentation de la production d’énergie à partir du charbon est en phase avec les objectifs de l’Ukraine visant à renforcer son indépendance énergétique. D’après le Programme d’État sur l’efficacité énergétique pour la période 2010-2015, l’Ukraine réduira sa consommation d’énergie domestique en améliorant son efficacité énergétique, en développant les réserves de gaz nationales, en introduisant des technologies de production d’énergies vertes et en diversifiant ses importations de gaz.
Pas sur que cette info merite un point d’exclamation non plus. Tous les acheteurs de gaz russe developpent charbon et nucleaire pour reduire leur dependance: Chine, Turquie, Finlande, pays baltes, Pologne (avec charbon et gaz de schiste) et Ukraine.
Cette nouvelle est on ne peut plus déprimante: Bruler du charbon est déjà suffisamment mauvais au niveau émissions de CO2. le faire après l’avoir transformé en gaz, et je suppose bientot en liquide (subsitut de carburant) et tout simplement abominable. En effet ces procédés chimiques (développés en leur temps par l’Allemagne nazie et l’Afrique de sud) ont un rendement bien loin de l’unité. Ne comptons plus sur la déplétion pétrolière et gazière pour contrer le changement climatique…
« Ne « comptons » plus sur la déplétion pétrolière et gazière pour contrer le changement climatique… » Pars ce que vous y avez cru un jour ? Effectivement le charbon liquéfier était déjà utilisé par les nazi, et il n’y a aucune raison que les pays charbonnier s’en prive a l’avenir, t’en qu’on aura pas trouver un moyen de stockage de l’énergie aussi pratique, dense et rentable (malheureusement la pollution ne rentre pas dans le calcul)…. Sans solution de rechange valable on brulera jusqu’à la dernière goutte de pétrole et jusqu’au dernier petit bout de charbon …
Vous commencez à comprendre ce que veut dire l’essor de KING COAL. Si vous avez encore un peu de mal, je rappelle l’animation proposée par Sicétaitsimple : Et ce ne sont pas les EnR (fussent-elles essentiellement électrogènes) qui inversent la tendance. L’Europe n’a donc plus les clés des réductions de GES et ce n’est pas avec nos 27,4 millions de tonnes de CO2 électrogènes en 2011 que nous pourrons peser dans les réductions futures (en revanche, on a une marge d’augmentation !). L’intérêt de la France à court et moyen terme est en revanche de faire diminuer les importations d’énergie FOSSILE (pétrole et gaz) et évidemment de ne pas retomber dans le charbon. Et cela me fait aux aveugles (volontaires) qui luttaient désespéremment contre les émissions de CO2 du chauffage électrique en France. Enfin, je note que les articles sur le charbon n’avaient pas la cote chez les « écologistes » qui intervenaient sur Enerzine.
Malheureusement, de nombreuses projections montrent que le charbon sera l’énergie des prochaines décénies. Le pétrole est sur un plateau de production depuis quelques années, on attend le même sort pour le gaz d’ici quelques décennies. Le charbon quant à lui tiendra facilement 1/2 siècle. Assez triste de voire ces projections se réaliser…
Et je rappelle qu’en Europe, l’Allemagne possède au moins 350 ans de réserve de lignite (charbon brun pas propre) et qu’elle compte bien s’en servir : Je ne résiste pas à la tentation de vous remettre l’explication de nos parlementaires en visite à Garzweiler en Allemagne : « Le lignite : pilier de la production électrique allemande Mais si la part du gaz – de 14 % en 2010 – dans la production électrique allemande augmentera inexorablement dans les prochaines années, celle du charbon – de 43 % en 2010, dont 24 % pour le lignite et 19 % pour la houille – demeurera encore longtemps prépondérante. En effet, si l’Allemagne, faute de réserves suffisantes de houille (estimées en fin 2008 à 99 millions de tonnes exploitables), importe les deux tiers de sa consommation annuelle (49 millions de tonnes en 2009), le charbon allemand provient majoritairement (à hauteur de 170 millions de tonnes en 2009) des mines de lignite rhénanes. Nous avons pu constater directement, à quelques kilomètres de Cologne, sur le site d’extraction de Garzweiler et dans la centrale de Niederaussem, les efforts considérables déployés pour assurer une exploitation optimale de cette importante ressource nationale dont les réserves sont garanties pour 350 ans. Nous avons, dans un premier temps, été impressionnés par le bouleversement des paysages, sur une étendue de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, résultant de l’exploitation de cette mine rhénane à ciel ouvert par la société RWE, l’un des quatre grands producteurs d’électricités allemands. La technique progressivement développée depuis les débuts, voici près d’un siècle et demi, de cette activité, permet l’accès à des veines d’une épaisseur de soixante-dix mètres par endroits, parfois recouvertes de strates d’argile et de gravier plus profondes encore. Des excavateurs à godets gigantesques, longs de plus de deux cents et haut de près de cent mètres, pesant plus de treize mille tonnes, peuvent chacun déplacer, en une seule journée, deux cent mille tonnes de minerai, acheminé sur des convoyeurs, puis un réseau ferré dédié, jusqu’aux centrales électriques. Rien ne semble devoir s’opposer à l’activité d’excavation de ces titans, pas même lesvillages ou les routes situés sur leur chemin, déplacés avant leur passage pour être reconstruits, quasi à l’identique, un peu plus loin, alors que le reboisement permanent permet de recréer le paysage en quelques années. Cette acceptation par nos voisins d’une activité industrielle traditionnelle, dont l’empreinte sur les paysages et sur les vies pourrait pourtant apparaître insupportable de ce côté-ci du Rhin, s’explique pour partie par les quelques 11.600 emplois directs et 100.000 emplois indirects créés dans la région. Elle est aussi confortée par les techniques de réaménagement de l’environnement élaborées au fil des décennies qui permettent de retrouver, à terme, un cadre propice au développement de la flore et de la faune de la région. Nous avons, dans un deuxième temps, trouvé, dans la dernière chaudière, entrée en fonction en 2003, de la centrale électrique au Lignite de Niederaussem un nouveau témoignage des capacités d’innovation de l’industrie allemande. Fonctionnant à une température (600º C) et une pression (250 bar) élevées, cette chaudière, d’une puissance de 1.000 MW, dotée d’un système filtrant 99 % des rejets soufrés, atteint un rendement de 43 % (contre moins de 40 % pour la génération précédente). L’opérateur RWE expérimente sur le site plusieurs technologies destinées à en réduire encore les rejets : déshydratation préalable du lignite, capture du gaz carbonique en post-combustion, ou encore réutilisation de celui-ci comme accélérateur de croissance d’algues. L’opérateur prévoit d’ores et déjà, pour 2015 et 2020, deux nouvelles générations de chaudières au lignite, toujours plus performantes et moins polluantes. Les investissements réalisés dans cette technologie et ceux déjà prévus démontrent que l’Allemagne n’est pas prête à renoncer à la sécurité procurée par une réserve de plusieurs siècles, au rythme actuel de production, en lignite, qui peut lui permettre de faire face avec confiance aux imprévus de l’approvisionnement en gaz ou aux retards éventuels dans le développement des énergies renouvelables. » Juste à côté de l’eau de Cologne, il y a plusieurs siècles de lignite qui n’attendent que les baggers ! Conclusion, il faut que la transition énergétique soit achevée avant 2360 outre-Rhin. Voilà pour la technique, pour la communication … il y a les verts.
Heureusement, l’Ukraine n’est pas la seule à vouloir que l’animation EIA change un (tout petit) peu. Il y a aussi la Turquie: C’est quand même bizarre tous ces gens qui ne font pas confiance à une entreprise aussi clean et sympathique que Gazprom….
Vous avez raison de souligner la légèreté et l’inconscience de tous ces pays qui veulent se développer en consommant plus d’énergie et qui de surcroît ne font pas confiance aux Russes (pourtant avec la garantie de Gerhard Schröder). Mais, nos spécialistes de l’écologie veillent et ils ne vont pas tarder à leur envoyer un commando Négawatt (l’antiviagra de l’énergie) pour leur expliquer comment il pourront faire deux fois plus avec trois fois moins : Pour la Chine, j’imagine que l’expédition est déjà en discussion chez EELV… mais les débats sont un peu long, comme il se doit.
Ca va toujous mieux en le disant ( ce que je crois répéter quasi inlassablement), mais quand on a du cherbon et encore mieux du lignite sous ses pieds à un coût accessible, il ne faut pas réver: Il sera exploité. Nos voisins allemands vont fermer leurs mines de charbon au fur et à mesure (de la réduction des aides), mais leur lignite a effectivement un avenir assuré, quelque soit ce que nous serinent certains.
Et en plus les Allemands ont une force incroyable : ils vont exploiter leur lignite paisiblement avec l’assentiment des verts (au moins un pacte de non agression) et à l’ombre du nucléaire qui fixe l’attention. L’alliance VERT-NOIR ou VERT-BRUN (à cause du Braunkohle) à de l’avenir Mais personne ne sait si cela durera encore trois siècles ?
Il suffit effectivement de regarder « EEX transparency » et d’imaginer le retrait d’ici 2022 de la production nucléaire pour se rendre compte que le lignite aura peu de concurrents pour assurer la base en Allemagne. Comme c’est la période ( juste passée) des cadeaux, je vous propose ce lien très interessant sur la situation temps reel au royaume-uni. Très interessant, car le RU est dans une nasse incontournable, avec un parc charbon et nucléaire qui devient très agé, et des ambitions renouvelables depuis très longtemps affirmées mais qui tardent à se réaliser (j ‘ai plusieurs fois dit qu’avec leurs « livres blancs » sur l’énergie, nos amis anglais auraient de quoi se chauffer quelques hivers…). A mon avis, la liaison France -Angleterre ( IFA2000) a un certain avenir, même si elle a visiblement des problèmes depuis plusieurs mois.
Merci pour ce site qui est très complet. On pourra s’en servir quand on parlera des Grands Bretons. Je vous donne également un lien vers le célèbre site REF (qui est très complet pour l’éolien au RU), c’est nouveau et on a la production en léger différé :
Les chiffres (de REF) sont issus de bmreport, pas d’écart à attendre. A noter ( c’est bien expliqué) que ces chiffres ne prennent en compte les installations raccordées au réseau de distribution ( PV, une partie de l’éolien, des petites cogen…), mais uniquement ce qui se passe sur le réseau de transport.
Officiellement nés pour protéger la planète des dégradations humaines, ayant tagué le nucléaire dès 1972 (il laur a fallu trouver un ennemi pour exister, à ces ex-extrème-gauchistes 1968) puis le CO² depuis 20ans, ils n’hésitent pas à militer pour fermer la production nucléaire allemande CO²-free et – la pire insulte à des écolos sincères – la remplacer vite fait par la pire solution CO² (40% de plus que le charbon à KWh égal) qui de plus dévaste des milliers de km², photos à l’appui…. Quelle retournement de veste pour ne pas toucher à leur bible: l’anti-nucléarisme primitif ! Que les jeunes ici en prennent conscience. Si ces pseudo-verts avaient un brin d’intelligence, ils auraient imposé de passer au CCG qui auraient émis 4 fois moins de CO² que le Lignite: Coûtant un poil plus cher (en comparaison avec leurs chers PV et éolien maritime) c’eût été pour eux une sortie plus défendable éthiquement. Donc avec ça, éolien et PV vont pouvoir empocher légalement tous les surcoûts futurs et énormes que ces malheureux citoyens allemends auront à payer des décennies durant. A nous la bonne soupe! S’il restait encore des naïfs écoutant les verts, leurs rangs vont vite s’effondrer en France quand, grâce à Internet, cette réalité s’épanouira dans les esprits français. Car il ne faut pas compter sur l’information tronquée chère aux média de notre hexagone.
Selon le dernier bilan diffusé par l’AGEB, entre 2011 et 2012, le lignite et le charbon ont progressé contrairement au gaz électrogène qui a diminué : Heureusement que les rejets-déchets des centrales à charbon-lignite sont complètement inoffensifs contrairement aux déchets nucléaires confinés !