Selon Vivre EDF Hebdo, EDF a suspendu pour trois mois la construction de sa centrale à charbon supercritique de 900 MW à Rybnik en Pologne, les conditions économiques et financières ayant fondé ce projet de 1,8 milliard d’euros n’étant plus réunies aujourd’hui.
Le projet Rybnik, comme la quasi-totalité des projets de production nouveaux en Pologne, n’a pas été sélectionné pour bénéficier des allocations gratuites de CO2 accordées par l’Union Européenne. De plus, les projets de loi polonais sur les énergies renouvelables envisagent de supprimer le système de soutien à la co-combustion de charbon et de biomasse, ce qui ne permettrait pas de bénéficier de certificats verts comme prévu initialement.
Ces nouvelles données, qui interviennent dans un contexte économique européen dégradé, viennent altérer les conditions économiques et financières initiales du projet de Rybnik.
Le Groupe se donne trois mois pour prendre une décision définitive.
Rappelons que le supercritique est un cycle thermodynamique qui permet de produire avec un meilleur rendement et donc effectivement de produire moins de CO2. En effet, il permet des températures de vapeur plus importantes et donc un facteur théorique de Carnot bien meilleur.
La fin de ce projet favorisa t-il le maintien en production dans l’est européen d’installations anciennes qui sont beaucoup moins vertes ?
Or beaucoup d’entre elles sont déjà en régime dérogatoire par rapport à la directive européenne GIC, qui impose des normes environnementales strictes aux Grandes Installations de Combustion les plus polluantes. Leur arrêt doit intervenir au plus tard le 31 décembre 2015. Cette directive sera-t-elle effectivement appliquée en Pologne ?
A cette échéance, le groupe EDF ne conservera en France que 2 tranches charbon à Cordemais et 1 au Havre.
Vaut-il mieux une centrale « supercritique » à haut rendement au charbon plutôt que de laisser les vieilles centrales fonctionner ? Les Polonais, comme les Allemands, restent les plus gros pollueurs européens avec leurs centrales au charbon. Le problème est complexe. Rybnik est en Silésie, sur les mines de charbon. C’est une activité minière aussi que s’arrête. L’Europe a statué. Priorité aux énergies propres et décarbonées. L’économie florissante de la Pologne devrait le supporter, comlme celle de l’Allemagne d’ailleurs.
« Pour votre information le pays qui est considéré comme le mauvais élève de l’union européenne en matière de directives environnementales c’est la France » Ah bon, ben ça doit pas être à cause de la production d’électricité !
Ben c’est sûr que si on décide maintenant de faire payer au charbon et au LIGNITE leur vraies externalités et qu’on ne distribue plus gratuitement de droits d’émission, on ne construira plus de centrale e ce type en Europe car la compétitivité (mot très à la mode) va en prendre un coup sur le coût :
ça devrait fonctionner : Le commentaire de ce graphe est : » Coût de production d’un MWh électrique avec une centrale à charbon, selon le prix payé par tonne de CO2 (de 0 à 225 euros). Les autres hypothèses sont un taux de charge de 80%, 1500 euros par kW installé, 40 ans de durée de vie, un taux d’actualisation de 4%, des charges d’exploitation annuelles hors combustible de 2% de la valeur à neuf de la centrale, un rendement de 40%, et 100 dollars la tonne de charbon (fixe). »
Donc selon vous, la France – avec deux fois moins de CO² personnel qu’Allemagne + Danemark (vos favoris je suppose) est le mauvais élève? Si c’est oui, alors je suis fier d’être français, vu la bêtise de l’organisme qui aurait décrété cette étonnate constatation…! Risible. Les Allemands qui vont encore davantage plonger dans une mer de CO², ayant choisi le pire combustible de ce point de vue, seraient donc encore meilleurs élèves? Dites moi si je rêve? Qui donc se shoote ici?
Je rappelle à chelya qu’il est sensé lutter contre les centrales à charbon et non troller contre le nucléaire français. Puisque nous parlons des quotas de CO2 et de la nouvelle période qui commence en 2013, il n’est inutile de rappeler les quotas déjà distribuer aux pays européens : A la page 14 du document, vous trouverez la liste complète. Il en ressort que l’Allemagne s’est vue attribuer un quota de 499 millions de CO2/an pour la période 2005-2007 et de 451 millions de tonnes pour la période 2008-2012. Dans le même temps, la France a obtenu : 156 et 132 millions de tonnes. Attention, toutes les activités ne sont pas couvertes par les quotas et cela ne représente donc pas la totalité des émissions de CO2. On voit aussi que la Pologne est nettement devant la France (2939 et 206 millions de CO2), ce qui n’encourage à poursuivre la construction de centrale à charbon. La France est 6ième sur 27 derrière l’Allemagne, le Royaunme Uni (qui régresse entre 2005 et 2012), la Pologne, l’Italie et l’Espagne. Cherchez donc les mauvais élèves.
Je vous signale que l’orpaillage qui pollue les rivières (criques) est essentiellement le fait d’actions illégales menées par des brésiliens s’introduisant clandestinement en territoire français. La lutte est engagée mais difficile. Avec votre tentative de diversion, le poisson est intoxiqué au mercure mais pas encore noyé ! Tiens, à propos de mercure, vous pensez quoi des mauvais élèves européens : En Allemagne, on ne cherche pas d’or, mais on trouve du mercure !
Au-delà du cas spécifique de ce projet, quelqu’un pense-t-il sérieusement que la Pologne va tout-à-coup dire « khol nein danke ». alors que la production actuelle est à environ 90% charbon et que la Pologne possède et exploite effectivement le charbon qui alimente ses centrales? Ce qui n’empêche pas d’ailleurs de faire un peu d’éolien.