En vue d’étudier une nouvelle piste pour la production de carburants ‘alternatifs’ pour le secteur aéronautique, Airbus a annoncé mercredi avoir rejoint un consortium constitué notamment de Virgin Australia.
Cet accord de partenariat a pour but de développer une chaîne complète pour la production durable de biocarburants aéronautiques en Australie en utilisant uniquement des ressources durables. Il s’inscrit dans l’objectif d’Airbus de mettre en place une chaîne de valeur sur chaque continent en 2012.
Le biocarburant en question possède la particularité d’être fabriqué à partir du mallee, une espèce d’eucalyptus cultivé dans la ‘wheat belt’ (ceinture de blé) de l’Australie occidentale. Il est récolté durablement et transformé en matière première qui est ensuite raffinée pour produire un carburant alternatif pour l’aéronautique grâce à un processus dénommé ‘pyrolyse’.
La culture du mallee, – un arbre indigène de l’Australie, qui s’adapte bien à l’environnement – permet par ailleurs aux sols affectés par le sel de redevenir productifs. Le mallee peut être planté sur les terres agricoles aux côtés de différentes cultures et offre de nombreux avantages environnementaux en contribuant à la durabilité opérationnelle à long terme d’une exploitation agricole.
Concernant le processus de conversion thermique par pyrolyse, il doit encore être reconnu par les autorités de normalisation des carburants au niveau mondial. L’un des rôles d’Airbus sera de soutenir le processus d’approbation et de certification afin que les carburants obtenus par pyrolyse puissent être utilisés pour la première fois dans l’aviation civile.
Le consortium comprend également Future Farm Industries CRC, qui développe des systèmes durables d’exploitation agricole dans le cadre du programme CRC (Cooperative Research Centres) du gouvernement australien. L’objectif du projet est d’établir un centre pilote pour la production de carburants alternatifs, qui sera opérationnel en Australie au cours de l’année prochaine.
L’analyse de la durabilité est gérée par le CRC, Airbus et la Manchester Metropolitan University du Royaume-Uni.
"Les carburants alternatifs, qui sont un élément essentiel de la feuille de route pour une aviation durable, nous permettront d’atteindre nos ambitieux objectifs de réduction du CO2. C’est un privilège pour nous de collaborer avec nos partenaires australiens sur ce projet passionnant de chaîne de valeur", a déclaré Tom Enders, Président et CEO d’Airbus.
"Pour produire un biocarburant qui pourra être utilisé durablement sur nos avions actuels, il est important que des membres de tous les segments de la chaîne d’approvisionnement soient impliqués. Airbus apportera au consortium sa vaste expertise d’avionneur et nous sommes très heureux qu’une société d’une telle taille se joigne à ce projet prometteur lancé en Australie" a ajouté Sean Donohue, Responsable des opérations pour la compagnie Virgin Australia.
Quelques chiffres (à la louche, en 10′ de google, merci de vérifier…): Aviation: 5 millions de barils/jour (5% conso mondiale pour epsilon % utilisateurs) Production agrocarburants (« nécrocarburants » selon certains…): ~0.5 millions barils / jours en 2008… et des émeutes de la faim. Bon, OK c’est pas si simple et les agroC. de II et IIIeme génération arrivent, mais il n’y a pas que l’aviation qui les attend. Toujours est-il que l’aviation civile, ou les peuple affamés, vont avoir des problèmes dans quelques années.
un « agro » carburant de plus en gestation. Si il est comptaible aviation et si l’exploitation en est réellement « durable », mais bien sur pas de problème « foncez » (c’est à dire opérationnel vers 2020…) A priori, que ce soit à base de cet arbre ou de l’arbuste jatropha, les nouveaux carburants aéro compatibles seront mélangés à 50/50 avec du jetA1, soit, toutes choses égales par ailleurs, une réductionde 50% des consommations de fossiles dans le transport aérien. Vous rajoutez les progrès techniques, moteur, aérodynamisme, poids, systèmes, vols « verts », contrôle aérien, et on devrait pouvoir viser une consommation de fossiles pour l’aviation à l’horizon 2020 divisée par 2, la croissance du trafic compensant plus ou moins les progrès techniques.
Bref, un point d’explamation dans un titre d’article, ca ne fait pas tres « pro ».
Cela en surprendra plus d’un, mais il est techniquement possible de remplacer le pétrole, et même la totalité de l’énergie, par des carburants d’origine renouvelable, et cela sans affamer le monde. Voir par exemple :
c’est à peine croyable, mais la Terre reçoit chaque jour plusieurs milliers de fois toutes les conos annuelles d’énergie, du fait du soleil et de ses dérivés, vent, houle, marées (là c’est la Lune OK). Donc, que fait la police Giecienne ?