La seconde édition du colloque national biomasse s’est ouvert aujourd’hui, mardi 3 juillet, sous le thème « Bois énergie : une chance pour l’économie française ». A cette occasion, la ministre de l’Écologie, Delphine Batho a rappelé les perspectives offertes par la biomasse et la filière bois.
"Je tenais à être présente à l’ouverture de vos travaux pour saluer cette heureuse initiative consacrée à une filière stratégique pour la France, stratégique pour son autonomie énergétique, stratégique pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2. Mais une filière stratégique aussi pour limiter le budget énergie de nos concitoyens et pour créer des emplois.
J’ai tenu à être parmi vous ce matin pour une raison simple : la biomasse représente près de 50% de la production française d’énergies renouvelables, c’est donc la première filière d’énergies renouvelables de notre pays.
Et si j’ai un message ce matin, c’est que je souhaite que cette filière, qui a le potentiel de développement le plus immédiat, le plus important, prenne toute sa place dans le débat national sur la transition énergétique que le Président de la République a annoncé et qui s’ouvrira prochainement. Notre objectif doit maintenant être d’en faire une énergie majeure du mix énergétique.
Je voudrais rappeler à quel point le bois est une énergie vertueuse :
Elle l’est tout d’abord car elle est totalement renouvelable et contribue à la réduction des émissions de CO2. Nous avons en France un potentiel formidable et encore partiellement inexploité, puisque seuls 60% de l’accroissement des forêts françaises sont aujourd’hui prélevés. Bien sûr, il ne s’agit pas de consacrer la totalité de nos forêts à cet usage. Au-delà des impératifs de biodiversité, il faut veiller à prévenir les conflits d’usage potentiels avec les industries du bois. Nous devons nous inscrire dans une logique de coopération entre les utilisateurs du bois permettant une évolution conjointe et une valorisation de tous les produits et sousproduits. Mais il n’en demeure pas moins que, à l’heure où nos concitoyens s’interrogent sur des énergies renouvelables souvent présentées comme lointaines ou peu réalistes, le bois offre à la France des perspectives très intéressantes.
Deuxièmement, la biomasse est une énergie vertueuse parce qu’elle est propre, à condition que certaines avancées technologiques permettent de limiter les émissions atmosphériques liées à sa combustion. J’ai bien entendu vos remarques sur la réglementation, je suis consciente des difficultés pour les petites installations existantes. Nous chercherons des solutions et des modalités d’adaptation intelligentes, sans perdre de vue l’objectif puisqu’il y a vous le savez un contentieux européen concernant la qualité de l’air mais aussi un enjeu de santé publique.
Troisième qualité majeure du bois énergie, il constitue une ressource domestique qui n’est pas soumise aux fluctuations des cours internationaux des monnaies et des hydrocarbures. En cela, la biomasse peut nous aider utilement à maintenir notre sécurité d’approvisionnement et notre indépendance énergétique dans des conditions économiques soutenables.
Quatrième élément, l’énergie produite à partir de biomasse a d’ores et déjà prouvé son potentiel en termes de retombées économiques et sociales. Je pense au travail qu’elle génère, de la sylviculture en amont aux équipements et services en aval, et qui représentent aujourd’hui près de 60000 emplois en France. De la même manière, les activités relatives à l’approvisionnement, qui génèrent aujourd’hui plus de 36 000 emplois, sont un véritable atout non délocalisable, dans les communes rurales notamment. Au-delà de l’emploi, toutes les équations de la filière bois méritent également d’être citées, tant elles tracent les pistes d’une économie vertueuse.
Enfin, et c’est le dernier avantage que je voudrais mentionner, la production d’énergie à partir de biomasse permet de valoriser pleinement la ressource bois par des circuits intégrés courts. Ces circuits sont au coeur de la transition énergétique et écologique que nous prônons, car ils sont au plus près des gens tout en offrant des solutions durables et responsables. J’ai d’ailleurs plaisirs à retrouver parmi vous un entrepreneur des Deux-Sèvres dont je connais le travail, Monsieur Archimbaud, dont on peut dire que l’entreprise donne une nouvelle vie au vieux principe selon lequel « rien ne se perd, tout se transforme ».
"La filière bois énergie doit être soutenue" a t-elle asséné pour conclure. "Malgré la période de forte contrainte budgétaire, je m’engagerai personnellement pour que les outils de soutien à la filière qui ont fait la preuve de leur efficacité, notamment le fond chaleur, soient sécurisés pour assurer une croissance durable de cette énergie."
Pour proteger l’environement j’ai achete un poele a granulé moyenne gamme qui a tres bien fonctionné mais ……… Ici a Aix en provence j’ai payé en dec 2011 la tonne de granulé 407 euros. Tous calculs faits en tenant compte de l’amortissement du poele en 15 ans, du cout de l’entretien annuel obligatoire, du rendement 90% du poele j’arrive à un coût du kWh thermique de 12cm d’euros. Avec le chauffage elctrique qui coute un tout petit peu moins cher,11 cm d’euros, je n’ai pas besoin de prevoir un espace de stockage l’EDF asure le stockage, je n’ai – a part un simple depoussierage – pas d’entretien, pas de manutention de sacs de 15 kg peu adaptés au dos. Quelle conclusions en tirer 1) Le cout du kWh electrique est tros faible il faudrait y ajouter comme pour l’essence une taxe pour eviter une consommation excessive 2) Les revendeurs de granulés profitent de la situation 3) Pour proteger l’environement il faut etre riche On pourrait enfin en tirer une autre conclusion, Les populations en precarité energetique qui vivent dans des habitations qui sont des epaves thermiques impossibles à isoler , qui peuvent acheter un radiateur a 25 euros sont bien contentes d’avoir grace au nucléaire un kWh moins cher qu’en Allempagne et sans CO2
Il est certain que l’investissement écologique est généralement non rentable (en dehors de tout dispositif d’incitation). Ainsi l’investissement de base qui consiste à améliorer son isolation en changeant portes et fenêtres revient généralement autour de 15000€ et l’économie générée ne doit sans doute pas dépasser les 20% de la facture (quelqu’un a-t-il des exemples de travaux de ce genre à citer ?) : De l’ordre de 30 à 40 ans pour rentrer dans ses frais… De même, les voitures électriques ne sont globalement pas rentables et le PV en autoconsommation n’a pas l’air de l’être encore non plus. En dehors de tout dispositif d’incitation, tout cela reste encore un bon geste de la part de gens qui peuvent se le permettre.
Merci a ecoenergie pour cet exemple . Le cout de l’électricité va augmenter , car la CSPE ne couvre pas les engagements financiers en cours et encore moins ceux a venir . Pourquoi ne pas augmenter les taxes sur le fuel domestique ? bien moins taxé que le gazole automobile ? ça relancerait les filières vertes et augmenterait les ressources de l’état , qui n’en a jamais assez … ce serait plus sain que des incitations fiscales et plus durable
Oui taxer le fuel domestique comme l’essence serait une bonne idée de même taxer l’énergie électrique aussi comme l’essence et le gasole. Independament de la rouspetancxe des français il y aurait une problème avec les populations excueslqui sont souvent des personnes agéees ou demunies qui ne peuvent pas faire de previsions ni a fortiori isoler de vielles habitations qui sont des passoires thermiques et ces personnes se chauffent majoritairement avec des rdiateurs electriques ou des poeles au fuel quand ils ne sont pas a la campagne ou on se chauffe plus facilement au bois buche. Pour ces personnes la taxation de,l’electricité ou du fuel aurait des resultats desastreux. Conclusion il n’y a pas de solutiins simples et respectueuses de la justice sociale, et en même temps respectueuses de l’environement Il y a encore un paramètre supplementaire, des etudes recentes des suisses montrent que le chauffage au bois pourrait être (je cite) aussi dangeueux pour l’environement que le diesel a cause des polluants du chauffage a buche et des particules du chauffage a granulé. Tant que le chauffage au bois est marginal cela ne se rarque pas mais si on pousse cette filière il y aurait unrisque
Selon l’INSEE, la facture annuelle de chauffage représente 4,8 % du budget d’un ménage soit 1 300 euros par an. Cela fait 26 000 euros sur 20 ans. Concernant le chauffage au bois, il faut plutôt le réserver à de grosses installations où il est possible d’avoir un système de filtration des particules. Et préférer les pompes à chaleur pour le chauffage individuel, une pompe à chaleur consomme de 2 à 6 fois moins d’un chauffage électrique.
Votre remarque est intéressante bien que le prix auquel vous achetez le granulé est sans doute plus élevé que ce que l’on trouve dans d’autres régions. En revanche, on ne peut pas dire que le chauffage électrique français est sans emission de CO2. Il en emet presque autant que le chauffage au gaz (180 g/kWh élec contre 220g/kwh pour le gaz naturel). Vous pouvez vérifier dans cette note : Les pics de consommation en chauffage électrique font appel à des centrales thermique aux énergies fossile qui ont des rendements de production et distribution électrique de 30 à 40 %.
Revoilà l’étude Ademe sur le contenu en CO2 du chauffage electrique… A Denis26, en guise d’apéritif, je vous propose:
A Denis26. Vous voulez vraiment parler du CO2 du chauffage électrique ? Réfléchissez bien, car nous connaissons très bien les notes de l’ADEME-RTE sur Enerzine… des centaines voire millier de commentaires en attestent.
autre comparateur, pas toujours à jour
la saisonnalité des emissions de CO2 du chauffage electrique est effectivement une réalité, car normalement on ne se chauffe pas en été…. C’est également vrai pour le chauffage gaz ou fuel, qui emet beaucoup plus en hiver qu’en été. La valeur instantanée a une importance (en kg/MWh ou toute autre unité), mais s’agssant de CO2 ce qui compte c’est surtout les emissions en Mt/an, non?
Je parlais bien entendu des émission en Mt/an du chauffage electrique, même si ce qui compte si on s’interesse aux émissions de CO2 ce sont les émissions totales. On n’a effectivement pas de statistique précise sur ce sujet, car la production d’électricité n’est pas vraiment sectorisée et saisonnalisée et que l’affectation à tel ou tel usage des émissions de CO2 n’est pas un exercice facile.. Ceci dit, ses émissions annuelles (du secteur electrique) sont tellement faibles en comparaison d’autres pays que je me demande vraiment où est le débat….La production totale d’électricité à partir de fossiles en France, c’est environ 60TWh, soit environ 10% de la production d’électricité totale pour faire très arrondi.. Si vous avez des éléments plus précis, je suis preneur..