Afin de faire face aux nouveaux besoins de production pour son réseau de chauffage urbain en plein développement, UEM a mis en service, à Metz-Chambière, l’une des plus importantes unités de production thermique et électrique à partir de biomasse en France.
Après avoir balayé de nombreuses solutions, le choix final s’est finalement porté sur la mise en place d’une centrale utilisant la biomasse. Ce n’est pas une première en France mais la particularité de celle-ci reste son rendement.
Depuis 1961 et jusqu’à aujourd’hui, la centrale thermique de MetzChambière bénéficiait d’un approvisionnement multi-énergies, utilisant gaz, vapeur et charbon. Suite aux importants travaux de transformation effectués, la centrale qui utilise majoritairement de la biomasse devient exemplaire par sa puissance, ses performances énergétiques et son ampleur.
Composée d’une chaudière d’une puissance thermique de 45 MW produisant de la vapeur à partir de plaquettes de bois et d’une turbine à contre pression d’une puissance de 9,5 MWe (mégawatt électrique), la nouvelle centrale biomasse produira de l’électricité à hauteur de 44 millions de kWh par an, soit la consommation électrique de 10.000 ménages, avant de recéder la vapeur résiduelle au réseau de chauffage urbain et d’alimenter en chauffage l’équivalent de près de 20.000 logements.
Avec une telle puissance générée, la nouvelle centrale biomasse répond à de nouveaux besoins de puissance du réseau de chauffage urbain de Metz qui, dès lors, devient le 1er réseau de chauffage urbain de cette taille en France alimenté avec une proportion aussi élevée d’énergie renouvelable.
Ce système de cogénération est depuis l’origine en constante progression grâce à l’intégration progressive de nouveaux équipements et permet une utilisation rationnelle des énergies pour une rentabilité optimale des outils de production. De fait, à Metz-Chambière, le système de cogénération permet d’atteindre un rendement énergétique de 80% ! A titre de comparaison, le rendement d’une grande centrale de production fonctionnant au combustible nucléaire, au fioul ou au charbon ne dépasse pas les 40% (seulement 35% en moyenne en France).
Enfin, la centrale biomasse alimente le réseau de chauffage urbain de Metz sur une distance de 100 km. Ce dernier dessert des habitations collectives ainsi que de nombreux bâtiments
administratifs tertiaires et industriels au moyen de canalisations doubles dans lesquelles circule une eau surchauffée.
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Parmi les bâtiments desservis, on distingue notamment :
– Le Centre Pompidou-Metz
– Le Palais des Sports Les Arènes
– Le Stade St-Symphorien
– La Halle des Sports L’Anneau
– L’Orchestre National de Lorraine
– D’importants ensembles résidentiels
– Des industriels, commerçants ou hôteliers
Le réseau compte aujourd’hui 400 sous-stations d’échange permettant de céder la chaleur du réseau aux clients et d’assurer également la production d’eau chaude sanitaire.
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Une énergie issue du bois
L’énergie produite par la centrale biomasse est issue du bois, un combustible produit localement, renouvelable, et présentant un bilan neutre pour l’environnement. Les 100.000 tonnes de plaquettes nécessaires au fonctionnement de la centrale se répartissent de la façon suivante :
► 68% de plaquettes forestières majoritairement issues de l’exploitation forestière dans un périmètre de 100 km maximum
► 20% de bois de récupération propres issus des centres de tri de déchets
►12% d’écorces et de résidus de scieries
Article encenseur s’il en est … Certes le rendement est plutôt correct, mais comparer ce rendement de cogénération avec celui d’une production séparée d’électricité est un peu facile. Comme l’on ne compare pas vraiment la même chose celà n’a guère de sens. UEM est gestionnaire d’un important de réseau de chaleur et pour rendre ce service de chauffage elle aurait pu le faire avec un rendement encore meilleur sous simple chaudière, quellle que soit l’énergie utilisée d’ailleurs (bois, gaz, …) Ce que ne dit pas cet article non plus, c’est la pression exercée sur la forêt lorraine par ce type de centrale fortement subventionnée par des fonds publics. Les forêts sont en effet surexploitées et fragilisées par la pratique des coupes à blanc où l’on enlève même les rémanents. Concernant la « neutralité carbonne » du bois-énergie : des forêts de 30 à 100 ans captent beaucoup plus de CO2 que des forêts jeunes. Ces dernières auront du mal à compenser les émissions résultant de la combustion instantanée du bois … Mieux vaudrait utiliser le bois dans la construction pour capter de carbonne et ne le bruler qu’en fin de vie. Mieux vaudrait utiliser les 150 Millions d’euros de cette centrale (subventionnée au 2/3) pour isoler les batiments raccordés au réseau de chaleur Le bilan environnemental me paraitrait meilleur …
100 kM rayon d’appro comme à Orléans. cela veut dire que Nancy n’aura plus de bois! les ENR et en particulier le bois, cela devrait être local, car ce bois il faudra le transporter, tout comme la chaleur, et le génie civil perdus dans les « tuyaux » 100 kM aussi! et le rendement en été il devient quoi quand la « chaleur » n’est plus utilisée?
faire croître que le rendement est de 80% et le comparer au rendement d’une centrale électrique. C’est purement de la désinformation ou de la propagande. Ajouter des MWh electrique et des MWh thermique sur des Mwh d’energie primaire pour faire un rendement c’est ajouter des choux et des carottes et diviser par navets. Comme il faut, au moins, 3 MWh thermique pour produire 1 MWh electrique. Vous nallez pas changer les lois de la thermodynamique comme ça. De plus, rien d’extraordinaire, comparé à une chaudière gaz d’au moins 92 % de vrai rendement. en réalité 80 % c’est pas terrible. Mais bon, pour le commun des mortels des effets d’annoncec comme ça marche!!! mais c’est malhonnête.
Ne pas utiliser d’electricité produite avec un mauvais rendement pour se chauffer mais de la chaleur produite avec un bon rendement c’est toujours mieux que rien. Bien sur que le MWélec est plus noble que le MWthermique, mais mais si ce type de centrale a travers les reseaux de chaleur, permet diminuer l’utilisation du chauffage elec(une abberation, utiliser de la chaleur pour la transformer en elec, pour la retransformer en chaleur), pourquoi pas.