Nerea, filiale du groupe Akuo Energy, a annoncé hier le lancement de la construction d’un projet de cogénération biomasse d’une puissance de 13 MWe à Estrées-Mons (Somme) pour un investissement de 65 millions d’euros.
Ce projet avait été attribué par la Commission de Régulation de l’Energie dans le cadre de ses appels à projets biomasse-électricité.
La centrale de cogénération biomasse fonctionnera toute l’année et injectera à partir de fin 2014, 100.000 MWhe d’électricité sur le réseau électrique RTE (équivalent de la consommation de 25.000 foyers) ainsi que 25 tonnes / heure de vapeur à l’usine Bonduelle Europe Long Life d’Estrées-Mons, demeurant au passage la plus grande usine de production de légumes en conserve et surgelés du monde (830 salariés permanents, 1.600 en campagne de production).
Ce projet vient compléter le dispositif biomasse-énergie en Picardie de Nerea qui est sur le point de terminer la construction d’une unité du même type située à Nesle dans la Somme. Kogeban est une unité de cogénération biomasse de 16 MWe destinée à fournir 60 tonnes / heure de vapeur à Ajinomoto Foods Europe sur le complexe agro-alimentaire de Nesle. Sa mise en service industrielle est prévue en avril prochain.
Ces deux cogénérations seront approvisionnées en biomasse par la Plateforme Biomasse de Nesle Sabehf (filiale également de Nerea) qui vient d’entrer en service début janvier 2013 en partenariat avec les principales sociétés d’exploitation forestière de la région, Idelot et Huberlant.
Les deux centrales de cogénération et la plateforme d’approvisionnement en biomasse représentent pour le groupe Akuo Energy un investissement de 150 millions d’euros et ont la particularité d’avoir été financés en Financement de Projet sans recours**, montage spécifique qui s’appuie uniquement sur la qualité du projet et de ses partenaires industriels, ce qui est une première en France pour ce type de centrales.
Ces projets permettent la création de près de 190 emplois, dont 50 sur les sites de projet et 140 sur l’ensemble de la filière d’approvisionnement en biomasse sylvicole locale qui se voit ainsi redynamisée après la fermeture de plusieurs papeteries dans la zone ces dernières années. Ces projets contribuent à la fois aux objectifs de développement durable de la France avec plus de 55 000 foyers approvisionnés en électricité renouvelable et à la réduction de consommation de gaz de deux sites industriels agro-alimentaires de première importance (totalisant 2000 emplois), ce qui représente une réduction d’émission de CO2 de 120 000 tonnes/an.
"Ces projets ne sont qu’une première étape pour le groupe Akuo Energy car d’autres projets de même nature sont en cours de développement dans plusieurs autres régions de France et à l’étranger" a déclaré Jean Christophe Guimard, responsable de l’activité biomasse du groupe.
** Ces financements ont été réalisés avec la participation de la Caisse des Dépôts, du fonds Picardie Energie Développement Durable et de Brie Picardie Expansion (filiale de participation du Crédit-Agricole de Brie-Picardie) avec le soutien d’Oséo Picardie. Le financement bancaire a été arrangé par Natixis-Energéco et re-groupe des banques régionales (Caisse d’Epargne de Picardie, Crédit-Agricole Brie-Picardie, Oséo Picardie) et nationales (BNP-Paribas, banque Palatine), déjà partenaires du groupe Akuo Energy.
des investissements intelligents qui s’auto-financent par les économies créées et non pas par des subventions éhontées. A 5000€/KW c’est plus cher que du off-shore (4000€) mais fonctionne 4 fois plus longtemps par an, donc c’est moins cher, ça tourne 100% de l’année et fournit deux énergies directement utilisables, électricité et vapeur, à partir d’énergie brute stockable: un rêve. Nul besoin de voler l’argent des particuliers avec une CSPE honteusement détournée de son but originel.
il faudrait peut être essayer de comprendre les effets long terme! des structures de production de masse utilisant la biomasse comme celles-ci prévoient souvent de « récolter » dans un rayon de 100 kM.cela veut dire que la ressource bois va couter aux particuliers qui l’utiliserait en principal ou en appoint par exemple beaucoup plus cher que ce qu’ils payent en CSPE! de plus le transport vers ces usines va utiliser des camions qui vont défoncer les routes et cela coutera beaucoup plus cher que la CSPE! il y a bien d’autres points à prendre en compte votre raisonnement est donc trop naif , car trop simpliste et trop premier degré!
Cete instalation bénéficiera de tarifs d’achat de l’électricité comme toutes ses consoeurs et donc aura un impact CSPE, « elle ne s’autofinance pas » toute seulecomme vous semblez vouloir le laisser penser.
A pas naif : Merci de regarder ici avant de critiquer le cout des ENR : Ou l’on peu voir que l’éolien est racheter a 8.2c€/kWh alors que la biomasse a 4,5 c€/kWh auquel s’ajoute une prime comprise entre 8 et 13 c€/kWh soit entre 12,5 et 17,5 le kWh…
Comme cette installation a été sélectionnée via appel d’offre, son tarif d’achat est très certainement plus élevé que celui des tarifs publiés et automatiquement applicables ( sinon quel intérèt de répondre à un appel d’offres?).
5MW, c’est la puissance mini autorisée par la DGEC pour les centrales biomasse, avec cogénération impérative; En dessous elle considère que les unités de production polluent trop (émissions particules fines). Evidemment, vu la ressource nécessaire en bois, des projets à plus de 5MW nécessitent un appel d’offres pour éviter les conflits d’usage et vérifier la fiabilité de l’approvisionnement, tout ça en valorisant la vapeur ! Autant dire que ces centrales sont peu nombreuses. Beau tour de force donc d’Akuo d’arriver à sortir 2 projets dans la mêm région.
Jusqu’à 12 MW, c’est tarif d’achat possible. Mais il se trouve qu’il n’y a pas beaucoup de demandeurs, d’où les AO qui permettent de demander plus…