La jeune Start-up ‘Algopack’ implantée à Saint-Malo (35) est devenue en seulement 3 ans un acteur reconnu dans des solutions alternatives aux plastiques dérivés de pétrole grâce à une matière première naturelle à base d’algues.
Au tout début, avec l’Algoblend, les granules contenaient jusqu’à 50 % d’algues marines et permettaient de concevoir des matériaux rigides et semi-rigides comme des barquettes thermoformées, des solutions de packaging pour le parfum, des coques pour smartphones et même des montures de lunette de soleil.
La dernière évolution a permis de passer à un nouveau stade de bio-blastique n’incorporant aucun phtalate, acide térephtalique et parabène. Cette ressource éponyme – dénommée Algopack – qui ne contient aucune goutte de pétrole, comprend 100% d’algues brunes marines récoltées au large des côtes bretonnes.
Sous l’effet des rayons du soleil, la chlorophylle (pigment vert) de l’algue absorbe de l’eau, des éléments nutritifs et du gaz carbonique (C02) qu’elle transforme en sucre pour sa croissance et libère dans le même temps dans l’eau une grande quantité d’oxygène (O2) indispensable à la vie. Le bio-matériau obtenu est par conséquent "compostable" : avec une dégradation naturelle, il va apporter des nutriments dans le sol.
Compatible avec les procédés industriels tels que l’extrusion, le thermoformage et l’injection, il peut être coloré avec des pigments ou des colorants et imprimé en utilisant des méthodes existantes. Il permet également de réaliser une économie d’énergie (- 25%) lors de la phase de fabrication par rapport à un plastique de type polypropylène.
Robuste, imprimable, moulé et teinté naturellement, tout reste possible avec ce type de composé. Il se décline en emballages pour différents secteurs d’activité : cosmétique, alimentaire, signalétique, présentoirs, objets usuels. "Si aujourd’hui, la solution du matériau 100% à base de dérivés d’algues, sans aucun pétrosourcés, existe, les applications restent très particulières" a affirmé Rémy Lucas, fondateur d’Algopack. "Mais réduire la part du plastique dans nos objets du quotidien est une idée qui séduit de nombreux donneurs d’ordres, notamment dans le secteur automobile."
D’ailleurs, la région Bretagne ne s’y est pas trompée et soutient pleinement cette initiative éco-responsable. Elle entend même utiliser ce bio-matériau pour remplacer les signalétiques existantes. A noter toutefois que cette innovation a un coût de 10 à 20% supérieur aux procédés traditionnels.
La société a enregistré deux brevets et va déposer prochainement un troisième. Elle vise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros d’ici 2015. L’objectif est également de créer une vingtaine d’emplois locaux.
belle invention! Voilà qui confirme l’émergence en France d’une filière d’alternative au pétrole pour le plastic, tel Metabolic Explorer à Clermont-Ferrand.
Bravo oui, extraordinaire! continuez, le plastique c’est le passé, c’est malheureusement une catastrophe écologique planétaire, l’avenir vous êtes en train de l’écrire, c’est bien! merci pour nous tous, et bravo! ACCROCHEZ-VOUS !
Il y a me semble il une inversion entre l’Algopack le premier matériau développé par la société qui s’approche plus d’une matière thermodure et donc utilisable principalmeent en thermoformage. L’algoblend est un mélange/algue/thermoplastique incluant un certain taux d’algue forcément lié avec un thermoplastique lui pemettant d’être utilisé en injection ou extrusion par chauffe et cisaillement dans une vis sans fin avec mise en forme dans un moule ou filière d’extrusion spécifique (jonc, film…). La matrice thermoplastique certes non issue du pétrole reste cependant, suivant les indications fourni par le producteur, uniquement biosourcée et non biodégradable.Reste à savoir d’ou vient cette résine, elle est produite localement ou de l’autre côté de l’Atlantique ou d’ailleurs, ce qui réduirait un peu l’attractivité écologique de ce nouveau compound.