A l’occasion des deuxièmes Assises Nationales de la Qualité de l’Air, l’ADEME a dévoilé les résultats de son étude inédite sur "le chauffage domestique au bois : marchés et approvisionnement", où on apprend que le bois devient un mode de chauffage qui séduit de plus en plus de particuliers.
Ainsi, ils sont aujourd’hui 7,4 millions de Français à se chauffer au bois, contre 5,9 millions en 1999.
La consommation en bois est, quant à elle, restée stable, grâce notamment à l’amélioration des performances énergétiques des appareils mis sur le marché. Le parc domestique de chauffage au bois doit néanmoins poursuivre son renouvellement, les appareils anciens (antérieurs à 2002) et les foyers ouverts, peu efficaces et polluants, étant encore très présents.
Plus d’utilisateurs mais moins de bois consommé
Première source d’énergie renouvelable consommée en France, le bois devrait contribuer fortement aux objectifs climatiques et énergétiques du pays avec l’objectif de porter à 9 millions le nombre de logements chauffés au bois d’ici 2020, à consommation constante.
Depuis 1999, le volume de bûche consommé stagne, la consommation moyenne en stères évoluant de 8,6 à 7,5 stères par ménage. Cette baisse est due à une meilleure isolation des logements et à un meilleur rendement des appareils utilisés, des équipements de plus en plus performants étant apparus depuis 10 ans. Toutefois, quelques disparités régionales sont à noter : si la consommation a fortement diminué dans le Grand Est (de 12,2 stères par ménage à 8,6), elle s’est stabilisée dans les zones méditerranéennes (de 6,3 à 6,1) et a augmenté sensiblement dans le Centre-Nord (de 6 à 8,1) régions où la part de foyers utilisant le bois comme mode de chauffage principal a nettement augmenté.
Le bois, une source d’énergie qui tend à s’imposer
Durant ces douze dernières années, le bois est devenu une énergie à part entière, son utilisation comme source principale d’énergie passant de 30 à 50 % des utilisateurs. Parmi eux, près de la moitié se chauffent aujourd’hui uniquement au bois.
Aujourd’hui, les utilisateurs du chauffage au bois sont des ménages plutôt âgés (une majorité a plus de 50 ans), de catégorie socio-professionnelle supérieure à la moyenne et résidant en zone rurale ou périurbaine. 78 % sont propriétaires de leur logement. Les profils sociodémographiques varient en fonction des usages : en chauffage principal, il s’agit plutôt de familles jeunes aux revenus modestes vivant en milieu rural tandis que le chauffage plaisir séduit davantage les urbains, en majorité retraités, aux revenus élevés. Donnée intéressante, les utilisateurs s’étant équipés d’appareils de chauffage depuis 2007 sont jeunes, plutôt issus de la classe moyenne et utilisent davantage le bois en énergie principale, principalement pour faire des économies.
Plusieurs facteurs ont contribué à placer le bois comme source d’énergie principale au sein des maisons individuelles : l’apparition d’appareils de chauffage plus efficaces, la compatibilité des appareils avec la performance énergétique des logements et l’augmentation du prix des énergies. Pour les utilisateurs, le bois fournit une chaleur agréable (cité par 63% des utilisateurs), est un mode de chauffage peu onéreux (52% des utilisateurs) et écologique (40%). Si le prix moyen du bois a augmenté en raison principalement de la professionnalisation des approvisionnements et de la demande en bûches de 50 cm, ce qui nécessite une opération de coupe supplémentaire, il reste compétitif, vis-à-vis de l’électricité, du fioul et du gaz.
Les effets positifs du label Flamme Verte sur la performance des équipements
Grâce au label de qualité Flamme Verte, lancé en 2000, les professionnels de la filière ont amélioré la performance des appareils individuels fermés. 60 industriels se sont ainsi engagés sur de meilleures performances énergétiques, une diminution des émissions de polluants (monoxyde de carbone et particules), un contrôle renforcé des performances annoncées et une communication plus large à destination du grand public (via le Syndicat des Energies Renouvelables).
Depuis 2000, les rendements des appareils sont passés de près de 50% à plus de 70% et les émissions de particules ont été divisées par 10 (entre un foyer fermé antérieur à 2000 et un appareil flamme verte 5 étoiles). Aujourd’hui, 70 % des appareils vendus en France sont porteurs du label.
La qualité du combustible, un critère à ne pas négliger
Si la bûche demeure le combustible le plus utilisé en chauffage domestique au bois (92 % des foyers), la dernière décennie a vu émerger une filière granulé : absente lors de l’enquête de 1999, elle représente aujourd’hui près 5 % du parc des appareils (220 000 appareils) et environ 530 000 tonnes de bois par an.
La qualité du combustible choisi n’est pas anodine, puisqu’elle impacte directement l’émission des polluants. Ainsi, l’utilisation d’un combustible trop humide a pour conséquence d’augmenter les émissions.
Les fournisseurs se sont mobilisés pour améliorer la qualité du combustible avec le développement de chartes bois bûches et la pratique du séchage. Les utilisateurs sont plus conscients de l’importance à accorder à la qualité du combustible choisi. En 2012, plus d’un ménage sur deux achète son bois, ce qui représente environ 50% des volumes consommés. Par ailleurs, ils font davantage appel à des circuits professionnels pour être livrés (légère augmentation depuis 2000). !
Un renouvellement nécessaire du parc d’appareils de chauffage au bois
Le parc d’appareils au bois se renouvelle : 28% de ces appareils ont ainsi moins de 5 ans. Mais la marge de progression demeure importante, puisque 50 % des utilisateurs ont un appareil de plus de 10 ans ou un foyer ouvert, plus « énergivore » et sont donc susceptibles de modifier leur équipement actuel, ce qui représente un marché potentiel de 3,3 millions d’appareils à changer.
Pour l’ADEME, le développement du bois comme source d’énergie pour la production de chaleur doit se poursuivre en veillant à l’utilisation de combustibles appropriés et de techniques efficaces à haute performance environnementale. En effet, en raison de la présence encore importante dans le parc domestique d’appareils anciens (datant d’avant 2002) et des foyers ouverts, le chauffage au bois peut, en période hivernale, dans certaines régions, contribuer fortement à la pollution atmosphérique.
Pour améliorer l’impact environnemental du chauffage au bois, et en priorité dans les régions concernées par un plan de protection de l’atmosphère et dans les zones sensibles au sens des Schémas Régionaux Climat Air Energie), l’ADEME recommande, pour le parc résidentiel, de réduire l’usage des appareils individuels les plus émetteurs de polluants, en visant leur remplacement par les équipements les plus performants, porteurs du label Flamme Verte ou présentant des performances équivalentes.
>>> Consulter la synthèse de l’étude : ici (.pdf)
Donc, 7,4 millions de ménages devraient payer une contribution climat-énergie, car les rejets sont de vrais polluants: CO et microparticules de carbone-suie. Mais peut-être que nos brillants techno-bureaucrates ne savent pas que CO et microparticules sont de vrais polluants, ce qui n’est pas le cas du CO2!… Et donc ces ménages seront sans doute exemptés, et on en arrive à l’absurdité suivante: taxe (contribution climat-énergie) pour un gaz non polluant et essentiel à la vie, et aucune taxe pour de vrais polluants… On marche sur la tête….
Le graphique du haut sur origine du bois chauffage semble indiquer que +/- 10% est du ‘bois de récupération’, qui dois comprendre en partie les ‘granulés’ évoqué ici: « …….Si la bûche demeure le combustible le plus utilisé en chauffage domestique au bois (92 % des foyers), la dernière décennie a vu émerger une filière granulé : absente lors de l’enquête de 1999, elle représente aujourd’hui près 5 % du parc des appareils……… » Mais est ce quelqu’un a des chiffres sur la part croissant de ‘buches de recup’ compactés, qui pour nous (avec poele à bois recent – 3 ans) represente +/- 50% de notre consomation de 5 à 7 steres equivalent (on estime à 3 steres buches normales = 1m cube de buches compactés). trimtab
Je n’ai jamais compris cette histoire de chauffage au bois , n’est-ce pas le système qui pollue le plus en ville qu’on ai jamais inventé ??? je vois ça fleurir partout y compris chez mes voisins . Depuis quand est-ce écologique de se chauffer au bois en ville ? C’est sérieux je ne comprend pas .
oui c’est polluant, quand c’est une machine bien faite ca l’est moin mais c’est clair que si tout le monde en ville est équipé comme ca, ca risque de pas etre terrible, l’essentiel c’est quand meme d’avoir un poele ou une chaudière qui fait des bonnes combustions bien propres y’a un certain abus de language en disant que c’est écologique de se chauffer au bois. C’est juste que la ressource est renouvelable et on considère que c’est neutre au niveau CO2 (en brulant le bois on degage du CO2 qui sera capté par les arbres qu’on replante)
une solution technique suisse: « Selon les tests de l’institut de certification pour chauffages au bois de Muttenz/CH, l’OekoTube neutralise le 95 % des poussières fines contenues dans les gaz de fumée »
Selon Johan Sanders, le monde utilise 4 milliards de tonne de biomasse pour le chauffage et cuisiner par an. Cela représente environ 1 milliard de TEP. Au total, la biomasse représentait 1,2 milliard de TEP en 2009 Avec un effort sur l’isolation et l’usage de cuisines solaires dans certains pays ensoleillés (comme l’Inde.. ) une partie pourrait être économisée afin de rempacer le charbon et le gaz dans les centrales thermiques ou dans l’industrie. Il y a deux avantages. – Dans une installation industrielle ou une centrale thermique, il y a des systèmes de filtration des fumées performant. – Une pompe à chaleur géothermique alimentée par une centrale biomasse a un meilleur rendement qu’une chaudière biomasse. De 150 à 280%.
. Parler de pollution quant à la combustion du bois ressemble à un délire de citadin victime d’analystes intéressés ……. ! En brulant, le bois émet à peu près les mêmes éléments nocifs qu’il émet en s’autodésagrégeant dans la nature …… ceci est incontestable ! Personne ne s’émeut des micro-poussières et micro-particules qui sont émises par Dame Nature et ses vents après les successions de sècheresses … qui sont ensuite recollées au sol par les pluies pour participer à cet humus si important … Un citadin sera victime de certaines microparticules et un provincial » profond » sera victime quant à lui d’autres microparticules … Et qui vivra le plus vieux ? Un seule chose est sûre : il va falloir bien définir et délimiter le terme de » POLLUTION » .
Comme le premier facteur de pollution par le bois est son humidité , il faut d’abord penser à stocker X stères au sec ! Ensuite , il faut se préoccuper des puissances de chauffe. Pour un tas de raisons, la pollution dépend directement du rapport entre puissance de chauffe et capacité de l’engin. Même avec des étoiles, un insert utilisé au tiers de sa capacité pollue (c’est moins vrai pour les pellets) Enfin pour rejoindre le point numero 1 , si on veut utiliser son engin à puissance nominale , il faut un ballon (1m3 d’eau) avec deux échangeurs, admettre qu’un bouilleur ne doit pas être utilisé sans circulation d’eau donc, admettre que la consommation électrique sera non-nulle. En cas de ventilation forcée , nécessaire pour atteindre un bon rendement, il faudrait peut-être prévoir un backup batteries pour ne pas succomber à une panne réseau.. Au final , une bonne installation bois est nettement plus chère que son équivalent gaz ou fuel, plus complexe et sans doute plus sujette aux pannes (quoique globalement fiable) , requiert pas mal de place au sol (trémie, stock buches sèches) de la plomberie et du backup électrique Moyennant toutes ces conditions , le chauffage au bois est intéressant et rembourse rapidement son surcoût mais je reste farouchement hostile à son utilisation en ville (l’autorisation parisienne est révoltante pour les habitants) Les pollutions dont on parle ici sont quand même mortelles , comme le diesel pas moins et parfois beaucoup plus.. cela n’a rien à voir avec le CO2 , c’est la vie des gens ici ! et souvent celle des voisins ! Je ne veux pas parler d’interdiction car le chauffage au bois me semble un droit fondamental un peu comme le déplacement à pieds mais il serait bon de prendre quelques positions quant aux foyers ouverts et au bois humide …
On devrait collecter toutes les adresses des anti-solaire, anti-bois pour la prochaine décontamination de marée noire ou de fuite radioactive.
Le bois est abondamment disponible sur notre territoire, il permet notamment de découpler le chauffage du chauffage électrique, il participe activement aux efforts de maitrise de la demande d’énergie sur nos territoires… La France doit devenir un leader dans les activités liées aux bois, il y a ici des leviers de croissance très important et intégrés aux politiques de développement durable. Le bois en France, c’est avant tout une prise de conscience sur le fait qu’il représente une de nos principales ressources, A bonne entendeur… Sur les pollutions liées à l’usage, repensons au bon vieux principe NYMBY, qui désigne l’attitude des personnes qui veulent tirer profit des avantages d’une technologie moderne, mais qui refusent de subir dans leur environnement, les nuisances liées aux infrastructures nécessaires à son installation ! L’égoisme ou l’égocentrisme collectif ne permettra pas de trouver des solutions aux enjeux collectifs de notre ère.
D’accord avec vous Lionel, Le bois tue 800000 personnes par an, pricipalement dans le tiers monde. Les moyens modernes permettent de réduire largement ce nombre, mais ça peut difficilement tomber à 0 car comme le précise lionnel, le matériel n’est pas efficace a 100% Il suffit de se ballader en hiver dans un village de montagne en fond de vallée pour comprendre.
Attention ce graphe est hérétique : Car il est bien connu que le bois est vert… naturellement. Pourtant, le secteur résidentiel est le principal émetteur de particules fines et le CITEPA dit ceci : « En 2011, les émissions de particules de diamètre inférieur à 2,5 microns (PM 2,5) s’élèvent à 173 kt. Les émissions sont induites par tous les secteurs qui sont par ordre d’importance en 2011 : – le résidentiel/tertiaire avec 45% des émissions totales de la France métropolitaine, – l’industrie manufacturière (24%), – le transport routier (18%), – le secteur de l’agriculture/sylviculture (9%), – la distribution et la transformation d’énergie (2%), – les autres transports (hors routier) (2%). Cette répartition a relativement peu évolué entre 1990 et 2011, le secteur résidentiel/tertiaire reste le premier secteur émetteur de PM 2,5. Au sein de ces différents secteurs, les émissions proviennent, d’une part, de la combustion du bois majoritairement domestique ainsi que, dans une moindre mesure, du charbon et du fioul et, d’autre part, de l’exploitation des carrières, des chantiers et BTP et enfin des labours. » Mais c’est quand même plus facile de dire que le problème des particules c’est exclusivement le diésel qui lui n’est pas vert !
Je suis d’accord avec Bob1 Les derniers poeles à bois sont étudiés pour une meilleure combustion, voir une double combustion; ils sont donc moins polluant au niveau du CO et des poussières (microparticules) avec un meilleur rendement. Pour ce qui est de l’apsect écolo, il est vrai que le bois est renouvelable donc « écolo » en ce sens. Pour ma part, j’habite à la campagne, je me chauffe pricipalement au bois et le bois que je brule vient d’arbres malades ou autre arbre coupés dont le but n’est pas le chauffage! Par ici, ce ne sont pas les arbres qui manquent et pas besoin de replanter un ou deux arbres coupés pour remplacer, celà se fait complétement naturellement. Pour info, en France il y a eu une déforestation du pays pendant des siécles et depuis plus d’un siècle, le pays s’est reboisé et contiu encore. Les bois et forets sont gérés de façon durable! Alors je dit que ça reste écolo! Et le pellet c’est mieux (un peu plus cher); l’an prochain je change mon poele à bois pour un poele à pellet ne dépendant pas de l’électricité (pour ne pas faire de pub, c’est un belge qui l’a conçu!
Les pellets , c’est presque plus du bois… On peut faire des pellets facilement avec du gazon, du papier, rafle de maïs, feuilles mortes, bagasse, foin, emballages cartonnés, pomme de pin… Le bon coté des pellets est leur rendement (~90% au lieu de ~70% pour les poeles à bûches) , la possibilité de bruler des bois très problématiques (résineux), la possibilité de mélanger les essences ( résineux + bagasse + fruitier) , le controle très fin de la combustion. Le mauvais coté est la perte de toute simplicité, l’alimentation electrique (je ne connais pas de système pellets sans alimentation, Widocq, merci de donner l’info) et le risque de panne qui rend la chauffe impossible alors qu’un bon vieux Godin.. J’ai un projet de chaudière pellets suffisante pour l’intersaison , secondée par des petits poeles (dont un bouilleur) pour les cas difficiles Je ne m’y connais pas assez pour deviner en quoi va consister le backup batteries ou la plomberie, je cherche de l’info où plutôt de l’expérience acquise. Pour l’instant je parcoure les forums mais j’ai du mal à dégager des arguments décisifs. Je ne crois pas que la citation de marques pose de problèmes à enerzine du moment qu’on ne les blasphème pas (diffamation) , en tous cas la charte est assez évasive : on parle de « service lucratif » : la citation d’une marque déposée est quand même assez éloignée de ce concept Citez donc les marques sur lesquelles repose votre projet, puisque rien d’autre ne permet de distinguer les spécificités des engins Merci pour l’info
Effectivement, ils fonctionnent sans electricité A voir : Poêle à pellets Bruno
« (l’autorisation parisienne est révoltante pour les habitants) » Pour votre info, ce qui est autorisé à Paris, c’est la possibilité de faire du feu dans une cheminée à titre d’agrément uniqement. Insert et poêle sont interdits. En pratique, très peu de gens font du feu à Paris, et très rarement. Après vous en faîtes ce que vous voulez ! On est à des années lumière des odeurs intenables de certains centre-villes de Turquie chauffées au charbon en hiver, ça sent le pneu cramé, et là quid des émissions de particules fines…
Merci pour les poêles Bruno qui sont effectivement très spécifiques même pour les bûches. Je vais quand même me faire un backup batteries mais pour le rendre efficace , il faudrait que je puisse interrompre l’alimentation en bois lors d’une panne sévère afin de l’arrèter avant que les batteries ne flanchent. Ce serait très facile s’il y avait une interface infrarouge mais je crois comprendre que les télécommandes sont en 2.4GHz multiplexé donc impossible à utiliser, dommage Il doit bien y avoir un bouton d’arret d’urgence que je peux motoriser , bon ! il me reste à apprivoiser ces appareils @ fredo : Je pensais que les feux de bois n’étaient pas du tout interdit à Paris , ces restrictions sont peut-être récentes. En tous cas , il était temps, j’ai quitté paris en partie à cause de l’air .. Sur un autre sujet : je crois que tous les records de production éoliennne sont battus aujourd’hui .. dommage que ça tombe un dimanche. Je crois que l’allemagne a arrèté quelques éoliennes cette nuit , la courbe monitoring est bien erratique : En France aussi , la production a dépassé 5.9Gw mais c’est l’allemagne qui a atteint des sommets .. leur production « conventionnelle » est passée nettement sous les 20GW qui semblent être la limite en deça de laquelle les prix négatifs commencent, comme les restrictions pour préserver les réseaux. Si c’est le cas, on va en entendre parler dans la presse. Sacrés germains !
Damned ! je n’y avais pas pensé : entre 2h et 3h ce matin , il s’est écoulé 2 heures …. La courbe eex fait donc 25h avec 2ha et 2hb qui voient donc leur productions respectives divisées par deux ! il s’en passe des trucs un dernier dimanche d’octobre ! la production éolienne allemande a franchi la barre des 22 GW mais la production conventionnelle refuse de descendre sous les 18GW , le pompage français est à fond.. Pètera ? pètera pas ? Je vois d’ici Dan1 et 6ct chausser leur toque de comptable faché et nous dire que ça ne peut plus durer.. Qui veut mon GW ? je l’offre avec une prime de 40 000 euros à qui veut bien le bruler .. aha
« …….je crois que tous les records de production éoliennne sont battus aujourd’hui .. dommage que ça tombe un dimanche…… » Ne vous inqietez pas cher ami, ce n’est pas fini….! Car je pense qu’on a pour au moins jusqu’a lundi soir….vu qu’on a annulé nos départs ferries de Roscoff jusqu’a lundi inclu…..en me disant de rester à la maison……! Paradoxe….ENR = ‘chomage technique !???’ (pas réelement car je suis à temps partiel ‘annualisé’ – je suis comme le vent, quand il faut je ‘bosse à fond’, et après je me repose !) Et pendant ce temps électrogène là…..presque 0 charbon, 0 gaz et 0 fioul et on fait du ‘pompage’ step ‘à fond’ en quasi continue…..du ‘stockage’ courte terme et des GES en moins…….la ‘décarbonisation ponctuelle’ dans toute sa majésté….? Le vent, vaut-il un pet de lapin ? Ca dépend du taille du lapin et pendant combien de temps et à quelle vitesse il court…..! Souffle Eole…! Un bon gros civet dans la marmite…..! C’est toujours ça que les GES n’auront pas..! trimtab
Oui Trimtab, c’est plutôt plaisant à voir mais il apparait que le réseau allemand est plutôt dimensionné pour les productions moyennes – disons une dizaine de GW max.. En partie parce que c’est ce qui arrive le plus souvent (technocrates du facteur de charge s’abstenir) mais surtout parce que l’appétit germanique pour les moulins a dépassé leur capacité à les digérer, le capacités réseau ne sont pas capables d’engloutir le nominal des moyens de production. En outre , les allemands n’ont pas fermé toutes leurs centrales et avec leur part de marché faible, ceux-ci ne sont pas coutûmiers du suivi de charge, ils ne baissent pas leur production pour suivre la demande (ou la production EnR) Du coup, les allemands empruntent le réseau de pays voisins au nord, pour transporter l’electricité vers le sud ce qui ne plaît pas à tout le monde. Il y a donc peu de chances pour que les 22GW éoliens allemands se substituent vraiment à une production qualconque , une partie va être simplement effacée (en arrétant les éoliennes) , une autre sera perdue pendant le transport dont les distances croîssent avec la surproduction.. Et plus concrètement, les voisins craignent la surcharge de leur réseaux au risque de provoquer des blackouts continentaux.. Je ne doute pas que nos amis fritz résolvent ces problèmes à terme mais il me semble que le réseau actuel est encore nettement insuffisant , surtout que la production solaire s’est aussi jointe à la fête en dépassant les prévisions. Ce qui m’enrage le plus, c’est que la plupart des européens produisent leur eau chaude avec du gaz alors qu’on est obligé de mettre des GW electriques à la poubelle. C’est mon cas actuellement d’ailleurs .. en signe de solidarité , je ne prendra pas de douche avant la fin de la tempète (non je blague) m’enfin, il suffirait de mettre une résistance à 10 euros dans les tuyeaux et que les fournisseurs acceptent de baisser leur prix en échange d’une consommation electrique maximale .. C’est cette politique de prix immuables qui crée l’engorgement et empèche la majeure partie du smart-grid de se faire au bénéfice des russes, norvégiens et algériens et du CO2 bien sûr. Plutôt que de doubler les capacités réseau nationales pour encaisser les pics de production, il suffirait de « durcir » quelques segments THT et négocier des ristournes aux riverains avec les fournisseurs, transporteurs et taxeurs. Mais personne ne veut en entendre parler, ils préfèrent tenir le prix à tout prix ! Ils préfèrent surdimensionner toutes les lignes du continent plutôt que quelques unes en échanges de tarifs dégressifs. Parce qu’ils sont bètes et méchants et possèdent une psychologie de dictature flasque et massue. Pendant ce temps , on n’hybride pas les systèmes au gaz car ce serait un non-sens économique
Ayant un foyer fermé datant de 1998 capable de chauffer tout mon habitat situé en milieu urbain francilien, je découvre avec stupeur et effroi que non seulement, je suis loin d’être un franc-tireur mais en plus, que je suis un infame et horrible pollueur. Ben voyons ! Je pense surtout qu’en me procurant du bois sans passer par un professionel (j’entretiens un terrain d’un hectare d’amis septuagénaire), je ne paye comme taxe que la TIPP de l’essence pour faire fonctionner ma tronçonneuse. Je m’interroge sur les possibles interdictions de se chauffer au bois, comme le souhaite le préfet de l’Essonne. Mais je reste serein, car je doute qu’il puisse y avoir des brigades d’intervention pourchassant les sylvo-pyromanes domestiques et les verbalisant à la moindre infraction.
Si vous faites sécher votre bois à l’abri de la pluie et des insectes xylophages (pour ne pas les immigrer dans votre charpente quand le bois est entreposé chez vous), il n’y a pas de problème. Faites donc.. Je dirais que tant que ça durera , ce sera bon à prendre et si un jour c’est interdit, vous en serez quitte pour trouver autre chose Habiter un pavillon en banlieue , ce n’est pas la même chose que d’habiter sur un boulevard où tous les immeubles font au moins 8 étages et où la densité démographique atteint 20 000hab./km² Imaginez s’ils faisaient tous du feu en foyer ouvert avec de bûches bien dégoulinantes d’humidité et de résidus salés (chlore, dioxines) alors que les diesels font la queue à 2 m toute la journée en crachant un nuage noir à chaque feu vert.. C’est pas vraiment la même chose. Le seul point à surveiller est l’humidité du bois et qu’il n’ait pas été impregné de polluants graves (PCB, chlore) , car vous le respirerez autant que vos voisins. Si vous pouvez faire chuter l’humidité à moins de 20% , ce sera déjà un effort d’organisation (2 ans de séchage) dont nous vous remercions tous !
Eh oui, qui l’aurait crû, quand il y a une tempête ( car c’en est une, elle a son petit nom et a fait , au-delà du repos forcé de Trimtab, quelques morts en Europe) , l’éolien produit et même beaucoup! Ce n’est certes pas une découverte, et n’il n’aura échappé à personne que c’est également un problème au-delà d’un certain taux de pénétration. Avec les 7GW francais il n’y a pas vraiment de soucis, coté Allemand c’est avec plus de 30 GW un peu plus compliqué. Il y a une solution simple, c’est le curtailment (l’arrêt volontaire d’une certaine proportion de machines en fonction du moment). Comme le précise Lionel, c’est plus « embétant » vu du système electrique le WE où la consommation est faible que la semaine).
Le problème des prix variable est que l’utilisateur moyen n’a aucune, mais alors aucune envie d’avoir les yeux fixé sur la courbe d’évolution des prix en temps réel avant de décider d’utiliser ou non un moyen électrique. En plus nous voyons bien le problème du vent, là, je ne sais pas pour l’Allemagne, mais en France l’éolien a atteint le cap des 4GW samedi 26 octobre vers 22H (il faut remonter avant au 18 septembre pour trouver une période au-dessus de ce seuil, une quinzaine d’heure, et avant cela on est rapidement sur le mois d’août où le seuil heut était plutôt à 2GW). Et depuis pendant à peu près 48h, on est resté nettement au dessus de ce seuil. Alors les premières heures, on lance sa lessive, on met à fond le chauffe-eau, et ensuite ? En imaginant un parc de 50GW en plus d’éolien en France, une fois passé les 4, 5 premières heures on aurait fait quoi de tout de courant ? On aurait lancé une réquisition pour mobiliser tout le monde au boulot dimanche, redémarrer les usines, les faire tourner en 24×24 pour en profiter au max possible ? « Meunier, tu dors … », pourquoi le meunier a autant de problème de sommeil ? Parceque régulièrement c’est à 2h du matin que son moulin démarre, et qu’il n’a pas de choix, il faut qu’il se mette à l’action aussi vite que possible pour le diriger, et aussi longtemps que le vent est là, moudre le plus de farine possible. La sagesse populaire connaissait les inconvénient du vent déjà à l’époque.
Non le meunier n’a pas besoin de sauter dans ses bottes dés que le moulin se réveille car il a pris la précaution de remplir le réservoir de grain avant de se coucher ! Les bons moulins possèdaient une telle réserve dont le dosage dans le moulin proprement dit, se faisait par gravité activé par un arbre à came (en bois bien sûr) qui donnait un petit coup sur le plateau de grain à chaque demi tour en provoquant une vibration qui déstabilisait légèrement le tas de grain. Le tout étant posé sur une planche dont l’inclinaison était réglable ainsi que l’amplification de la vibration par éloignement entre la planche et la came. La chanson précise bien que le meunier doit se bouger non-pas parce que son moulin tourne mais parce qu’il tourne trop fort. Effectivement , il ne fallait pas moudre trop de grain car la farine non consommée se stockait mal et les granges étaient pleines de charençons. Le système de distribution jusqu’au marché se faisait à dos d’homme ou pour les plus chanceux, sur une charrette à cheval ou à boeuf Les temps ont changé Vous trouverez ce jour sur enerzine , un communiqué de presse sur les stations hydrogène d’Air Liquide au Japon.. Bien sûr le stockage est le problème pour les français mais moins pour les allemands qui sont au charbon. Bien sûr que le stockage est le point clé qui va permettre le développement de l’éolien. Mais pour vous qui avez des intérets dans l’exploitation , le stockage n’existe pas , pour moi qui travaille uniquement en R&D, le stockage est une réalité quotidienne, je stocke et déstocke de l’electricité presque aussi bien qu’une Prius ou qu’un ordi portable, c’est aussi bète que ça.. Arrètez de prétendre que ça va couter cher à la veuve et l’orphelin dont vous n’avez que faire, c’est surtout à votre job que ça va couter, c’est parce que vos copains risquent de perdre leur business que vous faites des fixettes sur des faux problèmes en prétendant que dieu n’aime pas stocker et qu’il déversera son terrible jugement sur quiconque va à l’encontre de vos intérets. Vos arguments sont exactement ceux du bas clergé qui s’arrogeait une part de grain sur le moulin en échange des bonnes grâces divines. Manque de bol, plus personne n’y croit Tout le monde a compris qu’on va stocker beaucoup d’énergie et que le système de stockage viendra du monde des transports.
Je n’ai aucun intérêt dans l’exploitation, je suis du coté où se trouvent aussi les veuves et les orphelins, du coté qui paye 2 milliard par an pour le solaire, pour un résultat quasi-nul en terme de CO2 (surtout par rapport au fait que ça paie un EPR en 4 ans, qui va en durer 60 et produire plusieurs fois plus que le parc solaire actuel), et qui paye aussi un paquet de millions pour l’éolien, une somme qui semble comprativement moins exagérée par rapport au résultat, mais l’est beaucoup moins quand fait le calcul de la somme des inconvénients et conséquences négatives du peu de fiabilité de l’éolien. Coté aussi qui a bien compris qu’en fait ce n’est pas EDF ou RTE qui prendront les devants pour dénoncer le manque d’efficacité des renouvelables, puisque pour EDF ils se sont suffisament investi dedans pour se couvrir de presque tout revers, et pour RTE, toutes les dépenses supplémentaire sont au final refacturable au client, sans concurrence. EDF au final a pour objectif un business rentable, pas me fournir de l’électricité pas cher, et est tout à fait susceptible d’abandonner le deuxième point si ça lui facilite la vie sur le premier, et clairement ne pas utiliser de nucléaire doit énormément faciliter la vie à n’importe quel industriel quand on voit l’engagement inépuisable des opposants sur leur objectif d’augmenter le prix de l’énergie, sa rareté, sa pollution, et la dépendance énergétique. Sur le stockage, j’ai essayé de comprendre les solutions, leur potentiel, et encore la conclusion est sans appel, ceux qui défendent cela se moquent du monde, encore une source de dépense incontrolables sans aucun espoir de succès, les problèmes sont fondamentaux. C’est en fin de compte de un ou même plusieurs ordre de grandeur trop cher par MWh de capacité, donc les améliorations à la marge ne changeront rien. Il me semble aussi avoir déjà dit que l’autre conclusion, c’est que si un système de stockage de masse marche un jour, il sera beaucoup plus avantageux pour le nucléaire que pour toutes les énergies renouvelables. A un coût donné par MWh de capacité, on rentabilise beaucoup mieux en stockant dedans de l’électricité nucléaire que reouvelables (c’est toujours une question de cycles, ce qui permet d’en faire le plus possible, le plus systématiquement possible).
Bien d’accord avec vous sur le stockage. Ce que ne veut pas comprendre Lionel (avec qui depuis qu’il est arrivé sur Enerzine j’ai des échanges parfois turbulents mais je l’espère toujours respectueux de la personne même si parfois ça dérape un peu…), c’est que le business de l’electricité s’arrête (a priori) à l’electricité. Sauf à créer un « Energie de France , soit EDF, qui regrouperait EDF, GDF-Suez, Total et quelques autres, ce qui ne me parait pas aujourd’hui la tendance. Donc on ne parle de « stockage d’electricité » que dans le cas ou le but est de refaire de l’electricité: STEP, batteries,…Et dans ce cas là, au moins aujourd’hui, no way pour de nouvelles installations sauf à à considérer un WACC (le coût de financement) quasiment nul ou de très fortes subventions. Si c’est pour faire un autre produit ( de l’hydrogène vu que c’est la marotte de Lionel), on sort de l’économie du systême electrique et cette production doit donc trouver son équilibre en fonction de ce que lui coute son electricié et de ce que lui rapporte ses ventes d’hydrogène. Pas gagné non plus…. Mais il est vrai que le WACC de Lionel, il nous l’a souvent dit avec ses calculs de prix de revient du PV sur 20 ans, est égal à zéro. Si financer un investissement ne vous coute rien, effectivement tout est possible…Faut juste avoir des rentiers désinteressés….
La CSPE subventionne massivement un jeu dont EDF EN est le grand gagnant. Je ne vais pas vraiment argumenter sur des sujets qui présupposent qu’une technologie aussi majeure que le PV doivent être enterrée pour préserver ceux qu’elle concurrence. Avec un wattCrète à 0.6euro, il est probable que les installateurs qui facturent ce watt à 3 euros, coutent trop cher dans la balance. En même temps , on trouve des panneaux à l’unité dans la grande distribution à un prix quasi identique ce qui démontre que le business français s’accomode bien d’un produit importé sur lequel il fait 80% de marge. C’est beaucoup moins dans les smartphones qui sont pourtant beaucoup plus chers avec une espérance de vie de 2 à 5 ans ! Mais ce sujet ne frappe personne. Tous les pays industrialisés ont fait des tarifs d’achats , que vous fassiez semblant de ne pas comprendre à quoi ça sert et comment revient l’argent après amortissement, ne change rien à l’unanimité que fait cette solution « la moins mauvaise » Quant au fait que l’hydrogène remette en cause la nomenklatura française de l’énergie décidée en 1946, je vous avoue que ça me fait plutôt marrer. On va voir la CGT avec ses ballons rouges gonflés à l’hélium défiler dans toutes les rues du pays pour demander de verbaliser les molécules d’hydrogène.. ça fera du boulot aux agents Votre prose est quand même très paumée dans un monde brutal où tout le monde se fiche de votre vision organique de l’état. Clairement 6ct démontre à quel point la nucléocratie est mal fondée. On savait les arguments indéfendables, mais grâce à 6ct, on comprend pourquoi Quand même , après avoir lamentablement foiré le virage numérique, imposé un minitel gratuit complètement à la masse, fait fuir les secteurs du jeu video, de la recherche internet, zappé l’enseignement des bases de données (même chez les bac+6) – la france s’attaque à son prochain ennemi : les EnR qui suppriment le droit de cuissage du bas-clergé vous me faites de la peine
A Lionel. « La CSPE subventionne massivement un jeu dont EDF EN est le grand gagnant. » Pourriez-vous nous expliquer clairement le mécanisme qui vous conduit à affirmer ceci ? D’autres s’y sont déjà noyés :