Des scientifiques ont réussi à créer un processus chimique en continu capable de produire en moins d’une heure du pétrole brut, après avoir obtenu des algues une pâte verdatre avec la consistance d’une soupe de pois.
Dans ce nouveau procédé, une pâte d’algues humides est pompée à l’extrémité avant du réacteur chimique. Une fois que le système entre en service, il en sort du pétrole brut en moins d’une heure, avec comme sous-produits de l’eau et du phosphore. Ce dernier pourra être recyclé dans le seul but de faire croître plus d’algues.
Avec un raffinage classique additionnel, l’huile d’algues brutes sera transformée en carburants (biofuel, essence, biodiesel). Les eaux usées peuvent faire l’objet d’un retraitement pour donner du gaz et des éléments tels que le potassium et l’azote.
Alors que les algues ont longtemps été considérées comme une source potentielle de biocarburants, le schéma de transformation restait pour le moins coûteux. La technologie mise au point ici par le PNNL ( Pacific Northwest National Laboratory) exploite le potentiel de l’énergie des algues et intègre des méthodes pour en réduire le coût de production.
« Le coût demeure le plus grand obstacle à la production de carburant à base d’algues » a déclaré Douglas Elliott, directeur de recherche au PNNL. « Nous croyons que le processus que nous avons créé, contribuera à rendre les biocarburants d’algues beaucoup plus économiques. »
Les scientifiques et ingénieurs du PNNL ont simplifié la production de pétrole brut à partir d’algues, en combinant plusieurs étapes chimiques dans un seul processus en continu. L’économie la plus importante résulte du processus qui fonctionne grâce aux algues humides. La plupart des traitements actuels exigent en effet de sécher les algues – un procédé coûteux qui réclame beaucoup d’énergie. Le nouveau fonctionne quant à lui avec une mixture d’algues qui contient de 80 à 90% d’eau.
« Ne pas avoir à sécher les algues constitue déjà une grande victoire ; cela réduit énormément les coûts« , a déclaré Douglas Elliott. « Ensuite, il y a des bonus, comme la possibilité d’extraire le gaz utilisable à partir de l’eau, puis de recycler l’eau restante et de nutriments pour aider à développer davantage d’algues, ce qui réduit encore les coûts. »
Le dispositif fonctionne sans interruption. Le traitement est capable de traiter 1,5 litre d’algues en suspension dans le réacteur de recherche par heure. Bien que cela ne semble pas beaucoup, il reste beaucoup plus proche du système existant pour la production commerciale à grande échelle.
Le système élimine également une autre étape importante et obligatoire dans le traitement des algues. Il s’agit d’un traitement complexe à base de solvants qui utilise de l’hexane pour extraire les huiles riches en énergie du reste de l’algue. Au lieu de cela, l’équipe du PNNL a travaillé sur la totalité des algues, en la soumettant à de l’eau très chaude et à haute pression. Cela a pour effet de déchirer la structure, convertissant la biomasse en carburant liquide et en gaz.
Le système fonctionne à environ 350°C pour une pression de l’ordre de 3.000 PSI, combinant des procédés connus comme la liquéfaction hydrothermale et la gazéification catalytique hydrothermale. « C’est un peu comme utiliser un autocuiseur, seules les pressions et les températures que nous utilisons sont beaucoup plus élevées« , a précisé Douglas Elliott. « Dans un certain sens, nous dupliquons le même processus qui a existé sur terre, celui de transformer les algues en huile au cours de millions d’années. Nous sommes en train de le faire de façon beaucoup plus rapide. »
Les éléments extraits du procédé :
- Pétrole brut : conversion possible en carburant d’aviation, en essence ou en carburant diesel.
- Il apparait que plus de 50% du carbone de l’algue soit convertie en énergie dans le pétrole brut – voire parfois jusqu’à 70%.
- L’eau potable peut être réutilisée pour faire croître plus d’algues.
- Le gaz combustible peut soit être brûlé pour produire de l’électricité ou soit être nettoyé pour fabriquer du gaz naturel.
- Des nutriments tels que l’azote, le phosphore et le potassium – sont tout aussi essentiels pour la culture d’algues.
Encore une excellente nouvelle ! Le monde marche aux énergies fossiles : le plus simple est de les substituer par leurs équivalents renouvelables. Partir d’algues est évidemment préférable à l’utilisation d’aliments, d’autant plus que les algues prolifèrent par endroits (où l’agriculture produit beaucoup d’aliments comme en Bretagne). Je crois plus à l’avènement de biocarburants compétitifs qu’à celui de la batterie idéale.
Les algues pourquoi pas sauf que pour la voiture ne pas oublier qu’une voiture thermique a un rendement d’environ 20%. Les super condensateurs vont bientôt remplacer la batterie lithium ils sont actuelemnt au niveau capacité d’une batterie plomb mais durent beaucoup plus longtemps.
Bien qu’il faille AUSSI corriger »à la source » le problème des Algues Vertes sur les côtes bretonnes,(càd éradiquer les excédents de Nitrate, d’origine porcins et engrais),voilà une Valorisation intéressante des Algues Vertes de nos côtes. Celles-ci pourront être utilement complétées par des »algues cultivées » pour capter et valoriser le CO2 excédentaire ! Voilà donc une bonne perspective d’utilisation de ce process ingénieux mis au point par l’Equipe US du PNNL ! Bravo à eux ! A+ Salutations & Bons Voeux 2014 à l’Equipe de rédaction Enerzine et aux Forumeurs ! Guydegif(91)
sauf que les algues vertes de Bretagne(et d’ailleurs) sont riches en sel et faudrait voir ce que ça donne dans ce processus, déjà que dans un digesteur à biogaz c’est pas terrible dixit les méthaniseurs pragmatiques qui heureusement n’écoutent pas toujours ce que leur vendent les politiques (à propos de méthanisation des algues vertes).
Du pétrole noir ou du pétrole vert, ça ne le rend pas plus propre ! Ca reste une combustion donc une production de gaz et de suies, quel intérêt ?
Les algues avec une production proche de 300T/ha/an et 50% de lipides sont les plus prometteuses, nous utilisons 12 millions de tonnes/j de pétrole, donc nous avons besoin pour transformer ces algues du double et même plus pour fabriquer l’équivalent en carburant, soit 30Mt/j ou 900Mt par mois ou 10,8Gt/an, oú trouverons la matière première, le carbone ou CO²? Dans l’atmosphère, pas assez concentré (0,04%), seule les industries ou centrales brûlant des fossiles nous intéressent et encore faut-il quelles soient en bord de mer. Aujourd’hui le monde produit 60Mt d’agrocarburantpour une consommation de 4000Mt, soit 1,5% et pour cela les USA transforme 40% de leur maïs (5% de leur consommation automobile) et les Brésiliens (25%) ont besoin d’une surface équivalente à ¼ de la France avec la canne à sucre. La transition est un débat qui ne mène nulle part à cause des ordres de grandeur que n´atteindrons jamais les renouvelables. Sauf si l´on assiste à une brutale diminution de la population, seule variable d´ajustement dans un monde avec peu d´énergie.
Les algues avec une production proche de 300T/ha/an et 50% de lipides sont les plus prometteuses, nous utilisons 12 millions de tonnes/j de pétrole, donc nous avons besoin pour transformer ces algues du double et même plus pour fabriquer l’équivalent en carburant, soit 30Mt/j ou 900Mt par mois ou 10,8Gt/an, oú trouverons la matière première, le carbone ou CO²? Dans l’atmosphère, pas assez concentré (0,04%), seule les industries ou centrales brûlant des fossiles nous intéressent et encore faut-il quelles soient en bord de mer. Aujourd’hui le monde produit 60Mt d’agrocarburant pour une consommation de 4000Mt, soit 1,5% et pour cela les USA transforme 40% de leur maïs (5% de leur consommation automobile) et les Brésiliens (25%) ont besoin d’une surface équivalente à ¼ de la France avec la canne à sucre. La transition est un débat qui ne mène nulle part à cause des ordres de grandeur que n´atteindrons jamais les renouvelables. Sauf si l´on assiste à une brutale diminution de la population, seule variable d´ajustement dans un monde avec peu d´énergie.
quel intérêt? le pétrole (l’essence) est plus performant que les batteries et systèmes électriques pour les voitures. avec une voiture électrique, on a une autonomie de 100 à 150 km. avec une voiture essence/diesel, une autonomie de 500 à 600 km. le calcul est vite fait.
Dans un article récent: , on cite un rendement de 120 t/ha/an pour la culture des algues. Avec ce rendement, il suffirait de 3% du territoire Français pour produire les 166 Mt de pétrole consommé.
Oui le biopétrole est un leurre car en effet, la production sera très faible (1% des besoins ? ) faute de CO2 concentré Non la transition énergétique n’est pas un leurre. Elle permet de diminuer le choc à venir. Oui, si la population mondiale ne change pas d’habitudes et si toujours autant d’aveugles veulent un diesel avec 1000 km d’autonomie au lieu d’un VE et autres habitudes « sobres », la seule variable d’ajustement que dame nature va nous imposer sera une diminution brutale de la population modiale.
La sargace est epidemiologique ces temps-ci cout de production=0$