Les biocarburants peuvent représenter un moyen intéressant de diminuer la consommation de pétrole des ménages.
Certains produits disponibles, comme le biodiesel à base d’oléagineux en Europe et l’éthanol brésilien à base de canne à sucre, ou des produits du futur, comme le carburant à base de biomasse, pourront nous aider à consommer moins d’énergie fossile pour un coût raisonnable. L’UFC Que Choisir soutient donc le développement des biocarburants. Mais il faut rappeler que l’objectif essentiel de diminution de la dépendance au pétrole nécessite avant tout de faire porter l’effort sur des leviers plus importants que les biocarburants, tels que les transports collectifs ou les moteurs économes, car permettant des économies de consommation. Sous cet angle global de la politique énergétique, l’UFC Que Choisir constate que la politique menée par le gouvernement pour les biocarburants présente deux carences rédhibitoires : Elle est aveugle : compte tenu de la forte incertitude scientifique sur le rendement énergétique de certains biocarburants comme l’éthanol à base de céréales, son intense promotion financière par les pouvoirs publics pose question. Le bilan officiel de l’Ademe est en effet contredit par l’INRA, une étude de la Commission européenne et plusieurs articles scientifiques. Le gouvernement fonde donc sa politique sur le seul bilan de l’Ademe qui est très fragile. Elle est dispendieuse car les deux avantages fiscaux attribués aux biocarburants pour les rendre compétitifs ont été calculés sur la base d’un baril de pétrole à 30 dollars et deviennent donc démesurés : La défiscalisation de la TIPP sur les biocarburants ne profitera pas aux usagers domestiques. Elle permettra en fait aux producteurs de constituer une très forte marge en augmentant leur prix de vente tout en restant compétitif par rapport au prix du carburant fossile. Une taxe supplémentaire sur le carburant fossile (TGAP) de 2 milliards d’euros par an à partir de 2010, viendra renforcer cette rente et grever le pouvoir d’achat des consommateurs. – Ces avantages fiscaux ont donc été surtout élaborés pour rémunérer les producteurs nationaux et leur octroyer une situation de monopole. Dans cette logique, il n’est toujours pas envisagé d’importer de l’éthanol de canne à sucre qui offre pourtant un bon rendement environnemental et qui permettrait de nettement diminuer le prix payé par le consommateur. L’UFC Que Choisir demande au gouvernement :
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(src : UFC-que choisir)
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Nous recommandions depuis plusieurs mois aux distributeurs (independants, majors et GMS) de considerer avec prudence (economie de la solution ???)la commercialisation d’ethanol produit en Europe et d’etudier avec nous l’importation d’ethanol bresilien. Maintenant que UFC confirme le bien fondé de notre position, quelle va etre la reaction des acteurs ??? S’obstiner ou evoluer dans leur strategie d’approvisionnemeent
Comment peut-on imaginer remplacer le pétrole par les biocarburants? Toutes les terres arables n’y suffiraient pas. Il faut passer à l’électricité, pour les transports en commun bien sur(et cela marche très bien, TGV, tramways), et pour les voitures; on sait faire là aussi depuis très longtemps(les premières voitures n’ont-elles pas été des voitures électriques).
J’ai une question tres rapide.. selon vous.. est-ce que la TIPP s’applique a des biocarburants dont l’éthanol (pour l’essence) a ete importé et donc a déja été soumise aux taxes douanières?? merci pour vos réactions