L’agriculture française dispose d’un gisement de matières premières et de résidus varié pour les installations de biométhanisation. Actuellement, seulement la moitié de ces ressources est utilisée pour la production d’énergie.
Les plans de développement apparaissent donc ambitieux : d’ici 2020, la part de la biomasse dans le domaine des énergies renouvelables en France devrait atteindre plus de la moitié.
Ce n’est donc pas une surprise si de plus en plus de projets d’installations de production énergétique à partir de biomasse sont mis en adjudication. L’entreprise allemande Weltec Biopower, a actuellement une trentaine d’installations de biométhanisation sur sa liste de projets en France. Et certaines d’entre elles sont réalisées en collaboration avec le partenaire de Lyon, Méthalac.
Weltec Biopower et Méthalac ont remporté le marché pour un projet de biométhanisation avec épuration du gaz en été. L’installation, dans le nord de la Franche-Comté à la frontière suisse sera terminée durant le printemps et injectera alors 70 normaux-mètres-cubes par heure de biométhane dans le réseau de gaz naturel français.
L’installation reflète une tendance actuelle : "l’épuration du biogaz en biométhane joue un rôle toujours plus important."
Actuellement en France, il n’y a certes que cinq installations avec injection de gaz, mais leur nombre augmente, aussi parce qu’il y a suffisamment de matières premières biodégradables. C’est également le cas pour l’installation en Franche-Comté : "6.000 tonnes de résidus agricoles, tels que le fumier bovin, le lisier porcin, les intercultures et l’amidon constituent la matière première pour la production du biométhane. Ils sont fermentés dans un digesteur en acier inoxydable d’environ 1500 mètres-cubes."
"Pour moi, l’avantage fiscal est un argument fort pour une installation de Weltec", explique David Peterschmitt, l’exploitant de l’installation. "Une cuve en acier inoxydable vissée ne fait pas partie du calcul de la surface bâtie. La base de calcul diminue donc pour la contribution foncière des entreprises, la CFE. Un avantage considérable par rapport aux cuves en béton", ajoute-t-il.
Le maître d’ouvrage dresse encore un autre bilan positif, également parce qu’il s’est fait lui-même une impression de la résistance des installations Weltec lors d’une visite en Allemagne de sites : "L’avantage fiscal disparaîtrait si les coûts de maintenance étaient élevés. Cependant, l’état des deux installations de biométhanisation visitées, construites en 2003 et 2010, m’a convaincu de la solidité de l’acier inoxydable et m’a conforté dans ma décision de miser sur Weltec."
« 6.000 tonnes de résidus agricoles, tels que le fumier bovin, le lisier porcin … » Il y a quelques décennies, une agriculture « renouvelable » (oui, ça existait déjà!) en faisait d’excellents composts. Bizarre … maintenant, tout part dans ces usines à gaz, et on importe des engrais de l’industrie pétrolière ainsi que de la nourriture de l’autre bout de la planète afin de nourrir un bétail qui se meurre dans des fermes géantes. Toujours pas la preuve que les ENR serve l’écologie …
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des ordres de grandeur, les 70 Nm3/h de méthane produit correspondent en énergie à 50 l/h de gas-oil, autrement dit le débit délivré par une petite pompe à combustible perdue au fond de la campagne (40 pleins de 30 l par jour). Et au fait, elle consomme combien pour tourner cette usine (y compris en gas-oil pour la collecte des déchets et l’évacuation des résidus) ? Question: Cette merveille qui va rendre « la France indépendante en énergie », elle nous coûte combien en subventions et avantages fiscaux ?
L’aricle est mal foutu et pas très compréhensible. Sur le fond, on est sur du traitement d’effluents et de déchets, c’est une économie qui n’est pas « compétitive », l’important est de minimiser les coûts de collecte et de traitement et de les contre-balancer partiellement par des recettes issues du biogaz (comme pour de l’incinération d’OM). Maintenant, contrairement à certains (je pense à Chelya), je pense que partout où c’est possible ( proximité du réseau de gaz), il vaut mieux effectivement injecter le gaz dans le réseau ( ça coute plus cher car il faut le traiter mais le réseau est un stockage gratuit) que de produire en ruban tout au long de l’année de l’électricité fatale à plus de 100€/MWh dont personne n’a réellement besoin aujourd’hui en France. Et ce sera de plus en plus vrai dans l’avenir, un stockage « gratuit » sera un avantage compétitif entre les différents renouvelables.
Le principal avantage de la méthanisation, à mon avis avant même la production d’énergie est une meilleure valorisation de l’azote contenu dans les éffluents d’élevage. Le fumier est souvent épendu à l’automne car le passage d’un épandeur dans un champ déja planté pose problème. Du coup on a de forte pertes par lessivage en hiver, et de l’azote qui s’en va vers nos nappes phréatiques ou nos rivières. En méthanisation l’azote est sous forme beaucoup plus minérale, donc directement assimilable par les plantes. De plus le digestat permet le même enrichissement du sol en matière organique que le fumier et ne sent rien. Donc si, la méthanisation est un des meilleurs exemples de ce que les Enr servent l’écologie au sens large.
pour la collecte: On estime la consommation de carburant (gazole) à 40L/100km pour 20t de matière première transportée, soit 0,02L/km/t. Le gazole ayant un PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) d‟environ 10kWh/L, la consommation d’énergie pour le transport est donc de 0,2 kWh/km/t. c’est donc peanuts/ méthane produit (1 journée de prod?) et 1nm3 de méthane/h c’est plutôt équivalent à 1lGazoil/h soit déjà 40% de plus que votre calcul sans parler des avantages de réduction d’odeurs, de réduction de « lévaporation » du méthane et des digestat plus secc qui justement évitent l’importation d’engrais, cpontrairement à ce que dit EDC 10 !!! oui la france a un gisement et doit s’en servir !