C’est un fait unanimement reconnu : la hausse des prix du blé et du maïs observée ces derniers mois est en partie imputable à la croissance effrenée de la production de carburants issus de l’agriculture.
Les terres cultivées pour le carburant remplacent de plus en plus de terres arables, faisant croître les prix du marché. Au milieu de ce développement incontrôlé, l’initiative de l’association Gebana affiche une démarche responsable et durable. Son carburant, labelisé "Bio & Fair" est disponible depuis septembre dans les pompes suisses et allemandes. "Bio" pour biocarburant et agriculture biologique, "Fair" pour équitable. Car non contentes de réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport (de 70% par rapport à un carburant fossile selon le secrétariat d’Etat suisse à l’économie ), l’association Gebana et l’entreprise Migrol veillent au respect de critères sociaux et environnementaux stricts pour la production de leur carburant. Gebana gère les 350 exploitations familiales implantées au Sud-ouest du Brésil. Elle leur garantit notamment des prix supérieurs de 20% à 70% à ceux des marchés locaux, des relations commerciales durables, des préfinancements, la transparence dans les affaires ainsi que de bonnes conditions salariales. Pour leur production, les familles, propriétaires de leurs exploitations, ne doivent avoir recours ni à la deforestation, ni à l’irrigation, ni aux engrais synthétiques ou aux pesticides, ni aux OGM. Surtout, l’huile est extraite d’un soja de deuxième qualité et ne représente donc pas une concurrence à la production alimentaire. Elle devrait prochainement provenir aussi de jatropha. Dans 3 à 10 ans, Gebana envisage d’assurer une production de 10 millions de litres de carburant Bio&Fair, avec l’aide de 6 000 entreprises agricoles partenaires. Une fois transformé, le carburant est commandé via internet. Gebana fait payer un supplément de 60 centimes par litre, le prix du respect des critères Bio&Fair. C’est ensuite au fournisseur Migrol de remplacer à la pompe la quantité de carburant fossile correspondante par le carburant vert. |
(src : Gebana, Migrol) |
enfin nous y arrivons!…. Après toutes les dérives, déviances et récupérations de cette approche alternative aux énergies fossiles (toutes jusque là dommageables à l’Homme et à la Terre), je me réjouis qu’on puisse arriver à une production BIO équitable et respectueuse de l’environnemment. Il ne faut pas que cette production séduise plus les agriculteurs que les productions alimentaires et même vivrières. L’important est l’abandon des peticides , engrais, OGM. Je connais des méthodes alternatives valorisantes pour toutes productions agricoles: leSystème PLOCHER. voyez mon site: http://www.s-p-i-r-a-l-e.com Une planification et un encadrement par pays sera nécessaire….. en attendant la production d' »Energie Libre » inépuisable, non nuisante et gratuite ! ! ! bien à vous Jean-Claude BOURDON
D’accord, on arrive enfin à produire du « vrai » Biocarburant vraiment bio et vraiment équitable pour de vrai. Mais je croyais que la question de fond portait sur l’utilisation des surfaces agricoles! A savoir, dans un contexte où on arriverait à un manque de surfaces agricoles pour la production alimentaire car elles seront monopolisées par la production de plantes pour les biocarburants, aux revenus financiers plus intéressants pour les paysans. Le problème posé comme ça, on est pas près de le résoudre, même avec tous les labels, systèmes de contrôles, etc. dans la mesure où c’est une question de priorité de culture (alimentaire ou carburants). Et puis tout ça ne va pas nous encourager (surtout le Nord) à lever un peu le pied sur la bagnole, à mettre en place la voiture partagée, le covoiturage organisé à grande échelle, sans parler du transport aérien… Enfin moi ce que j’en dis…
Tu veux dire que la question est de savoir s’il faut d’abord penser à nourrir les populations, notamment, celles qui produisent, ou alors en priorité mettre du carburant dans nos réservoirs de voitures?