Des chercheurs de l’Université d’Etat du Michigan sont parvenus à extraire une enzyme issue d’un microbe présent dans l’estomac des vaches. Transmise aux plants de maïs, elle permet de transformer les fibres végétales en biocarburants.
Cette enzyme, qui permet aux vaches de digérer l’herbe et d’autres fibres végétales, transforme ces fibres en sucres simples qui peuvent ensuite être convertis en carburant pour véhicules.
Par manipulation génétique, les chercheurs ont découvert un moyen de faire pousser des plants de maïs qui contiennent cette enzyme. Ils sont ainsi parvenus à insérer un gène provenant d’une bactérie présent dans l’estomac des vaches.
Dès lors, le sucre contenu dans les feuilles et la tige peut être converti en sucre simple, sans nécessiter de procédé chimique coûteux. Et donc de "convertir ce qui était un déchet en biocarburant" explique le professeur Mariam Sticklen. Généralement, seuls les grains de maïs sont utilisés pour produire du biocarburant.
Transformer les fibres de la plante en sucre nécessite trois enzymes, toutes trois présentes dans cette nouvelle variété de maïs baptisée Spartan Corn III. Pour Sticklent, elle permettra de "réduire les coûts de production de l’éthanol. Sans cela, les déchets ne peuvent être convertis en ethanol à moins d’acheter des enzymes, ce qui est cher."
La conception de cette variété de maïs a nécessité de lourdes et complexes manipulations pour l’adapter aux cellules de maïs. "Spartan Corn III est une avancée pour la science, la technologie, et même une avancée politique" se réjouit Sticlent.
Bingo ! Voilà une bonne nouvelle et qui devrait permettre de laisser retourner les grains de maïs (sauf si excédentaires!) à leur utilisation 1ère de nourriture / galette et d’utiliser le résidu »plant » en tant que matière première pour agro-carburant de 2ème génération ! Bravo à ces équipes qui ont su bien observer les ruminants et vaches en particulier….et insérer l’enzyme en question dans le maïs…un OGM positif en sorte ! Espérant avec les précautions ad hoc au niveau vérif. d’impacts non désirés… Une contribution intéressante à une avancée dans la recherche du »bouquet de solutions »…A+ Salutations Guydegif(91)
En fait, cette enzyme ne permettra certainement pas l’utilisation séparée du grain et de la plante. Lorsque les tiges de maïs sont ensilées (c’est à dire broyées pour les récoltr), le grain est encore vert, d’où l’impossibilité de récolter séparemment le grain qui n’est pas encore suffisamment sec. Si on attends que le grain soit sec, alors la tige est tellement sèche qu’elle devient trop lignifiée et complètement indigeste, même puor les vaches….IL faut donc choisir entre le grain tout seul (dans ce cas la tige est laissée au sol) ou la plante entière (dans ce cas les grains de maïs ne sont pas secs)….De plus, si cette avancée est très prometteuse, attention à ne pas trop intensifier ces techniques pour éviter d’aller vers l’appauvrissement des sols en matières organiques….dont on connait les conséquences(réduction de la fertilité des sols, érosion accentuée, diminution de la rétention d’eau, compaction du sol, diminution de la faune du sol…)Mais je reste convaincu que c’est une solution d’avenir…félicitation à ces chercheurs!!!