La semaine dernière s’est tenue à Sao Paulo la 1ère conférence internationale sur les biocarburants. Réunis à l’inititive du Président brésilien Lula da Silva, 44 pays étaient représentés. Les trois premiers jours étaient consacrés à des réunions d’experts, et deux jours à des rencontres ministérielles.
Pour le Brésil, il s’agissait avant toute chose de présenter la production de biocarburants comme une opportunité, en particulier pour les pays émergents, de faire face à la crise économique internationale. Le Président Lula a notamment plaidé pour l’abandon des "barrières protectionnistes", concernant le commerce mondial de l’éthanol et du biodiesel
Le commissaire européen Andris Piebalgs a pour sa part insisté sur l’intégration des biocarburants dans les objectifs environnementaux de l’UE, tout en réclamant "l’application de normes de durabilité", qui "exigera un effort supplémentaire de la part des producteurs, mais garantira que le recours aux biocarburants n’est pas contraire aux objectifs écologiques."
"Même si les analyses actuelles indiquent que la politique européenne en matière de biocarburants a peu d’effet sur le prix des denrées alimentaires, la Commission européenne suivra l’évolution de la situation et en rendra compte régulièrement", a-t-il affirmé.
Ces derniers mois, l’enthousiasme autour des biocarburant s’est refroidi, en raison de la hausse des cours des denrées alimentaires.
Pour la défense du deuxième producteur mondial derrière les Etats-Unis, le ministre brésilien des Mines et de l’Énergie, Edison Lobão, a décliné toute responsabilité : "Il y a eu une augmentation du prix des aliments ? Certes, mais ce n’est pas la faute des biocarburants, mais des engrais importés dont les coûts ont plus que doublé, et du prix du pétrole, qui rend plus cher le coût du transport des aliments" a-t-il déclaré.
Le ministre a également tenu à souligner qu’au Brésil la canne à sucre est plantée dans des lieux où l’on ne cultive pas de denrées alimentaires. « L’accusation selon laquelle nous nous servons de terres productives est inacceptable. Le Brésil produit 140 millions de tonnes de grains et possède 90 millions d’hectares de terres disponibles pour l’agriculture », a-t-il déclaré.
Les sessions plénières ont concerné les sujets suivants (le résumé est fourni par le gouvernement brésilien) :
Biocarburants et sécurité énergétique (.PDF)
suggère un mélange obligatoire de 10 % d’éthanol dans l’essence consommée dans le monde.
Biocarburants et changement climatique (.PDF)
Le changement climatique est probablement le plus grand défi rencontré par l’humanité. Il nécessitera une large champ d’action et de technologies, qui inclut les biocarburants.
Biocarburants et durabilité (.PDF)
La crise financière internationale présente une réelle opportunité dans laquelle les biocarburants peuvent être le vecteur d’une révolution agricole.
Biocarburants et innovation (.PDF)
La promotion de l’innovation, en connexion avce les chaînes de production, est ce qui peut assurer le plus d’efficacité dans le processus de conversion de la biomasse.
Biocarburants et marché international (.PDF)
Plus de production, moins de barrières commerciales, tarifaires ou non,
et des ppolitiques publiques publiques renforcées sont des conditions essentielles au développement du marché.
Voir aussi : Le site officiel de la conférence
Edison Lobão, a décliné toute responsabilité : « Il y a eu une augmentation du prix des aliments ? Certes, mais ce n’est pas la faute des biocarburants, mais des engrais importés dont les coûts ont plus que doublé, et du prix du pétrole, qui rend plus cher le coût du transport des aliments » a-t-il déclaré. C’ est bien là tous le problème . Faire des biocarburants sans dépendre du pétole . On n ‘ est pas sorti de l ‘ auberge …