Depuis le 1er avril, le nouveau carburant E10 est disponible dans les pompes françaises. Une nouveauté qui suscite de nombreuses critiques quant à l’avantage écologique réel du carburant. Face au scepticisme, la Confédération Générale des Planteurs de Betteraves (CGB) défend son activité de production d’éthanol.
Selon le syndicat, "le bioéthanol est une des seules solutions immédiatement disponibles" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre lié aux transports routiers. La Directive communautaire sur les énergies renouvelables estime que le bioéthanol de betterave permettrait de réduire de 60% les émissions de CO2 par rapport à l’essence, ce, en prenant en compte toutes les étapes de la production.
Lors de ce processus de fabrication, le bilan énergétique du bioéthanol est largement positif entre énergie fossile consommée et énergie renouvelable produite, affirme le syndicat. De la production du puits de pétrole au réservoir des voitures, en passant par les champs de betteraves, pour 1 unité fossile consommée dans le processus de fabrication et de mise à disposition du bioéthanol, c’est environ 2,5 unités d’énergie renouvelable qui sont produites.
Outre l’avantage écologique, la CGB met en avant le nouveau carburant représenterait également un avantage économique : un milliard d’euros est investi en majorité par les agriculteurs et plusieurs milliers d’emplois créés ou maintenus, souligne-t-elle. "En temps de crise, tous les avantages économiques de cette nouvelle filière de production méritent d’être soulignés."
Ces arguments proviennent d’ "études scientifiques approfondies qui ont conduit l’Union Européenne à décider (..) de fixer un objectif de 10% d’énergie renouvelable (tel que le bioéthanol) dans les transports à l’horizon 2020 pour les 27 Etats Membres."
La France s’est quant à elle fixé un objectif intermédiaire d’incorporation de 7% de bioéthanol dans les essences dès 2010.
l’economie de 60 % de co2 me semble 1 peu élevé , cependant il me semble que des études commandées pas l’ADEME faisait état de 40 % ce qui n’est pas si mal (ça ne resoud pas tout loin s’en faut) bon maintenant sachant que ça ne concerne que 10 % par litre , y’a t’il reellement un gain ???
On a fait les mêmes études sur le maïs pour éventuellement se rendre compte, tout étant bien considéré, qu’on investissait finalement plus d’énergie dans le processus que ce qu’on pouvait en retirer. Pire encore, l’éthanol est moins efficace que le pétrole(côté energétique), ce qui signifie que les voitures vont consommer, à égale distance parcourue, une plus grande quantité de carburant. Et c’est sans compter sur l’impact agricole. Qu’on pense autant à l’impact environnemental entourant la totalité du processus qu’à la prise en otage de ces terres agricoles qui, autrement, pourrait et devraient être jalousement préservées pour combler les besoins alimentaires. Souvenons nous de l’effet de la culture du maïs sur une grande partie des terres cultivables des USA qui a eu pour conséquence de priver une partie, déjà vulnérable (côté alimentaire) de la population du Mexique de ce qui constitue une matière première de son alimentation. Tout ce processus à créé une rareté au niveau du maïs destiné à l’alimentation en plus de provoquer une importante augmentation des prix. Je pense sincèrement que notre société à un urgent besoin de retrouver ses valeurs. Quant on en est rendu à faire passer l’alimentation de nos véhicules automobiles avant celle des humains, il faut se questionner sérieusement sur nos valeurs. Articles sur les énergies renouvelables : http://www.denis-laforme.over-blog.com
Si la betterave produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, ce qui compte, c’est le rendement énergétique net à l’hectare, car on peut toujours supposer qu’un jour, les machines agricoles pourront marcher à l’alcool. Avec un rendement annoncé de 8 tonnes de sucre par hectare, la betterave pourrait apporter une contribution significative à la production française de biocarburant