Sous l’impulsion de certains Députés et de plusieurs Sénateurs**, un amendement visant à exonérer totalement les biocarburants de la taxe carbone a été adopté par l’Assemblée Nationale puis par le Sénat le 18 décembre 2009.
L’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2009 a permis d’amender le projet de loi de finances 2010 qui prévoyait d’appliquer indifféremment la taxe carbone aux carburants, qu’ils soient d’origine fossile ou renouvelables.
La réglementation européenne et française reconnaît en effet le caractère renouvelable des biocarburants et stipule clairement que ceux-ci ont un facteur d’émission de CO2 égal à zéro : le CO2 émis lors de leur combustion a préalablement été fixé par les plantes mises en œuvre dans la production (Directive Energies Renouvelables).
Le bioéthanol est ainsi replacé au cœur du dispositif visant à lutter contre le réchauffement climatique.
La filière bioéthanol "se félicite de cette décision et encourage vivement les distributeurs de carburants à répercuter intégralement au consommateur un signal prix favorable aux carburants les plus renouvelables".
** Députés Christian Jacob et Charles de Courson, et les Sénateurs Yves Détraigne, Bruno Sidot et Philippe Marini
Il est fabriqué comment et où ce bioéthanol ? Est-ce bien responsable de privilégier ce carburant ?
Il me paraît normal de détaxer les biocarburants, à condition que l’énergie qui a été nécessaire pour les produire (engrais, carburant pour machines agricoles) ait été taxée si elle provient de combustibles fossiles. Plus généralement, l’utilisation de la biomasse à la place des combustibles fossiles est une solution pour réduire les émissions de CO2. En France, on estime à 10 millions de tonnes d’équivalent pétrole le potentiel d’économie de combustibles fossiles si on utilisait pleinement la filière bois-énergie en provenance des forêts.
vous demandez si cela est responsable de privilegier ce carburant. Que proposez vous d autre? le rendement est > a 2 ( grenelle de l environnement qui a lance la derneire etude ademe) on va aller plus loin avec les seconde troisieme et 4 ieme generations d ethanol produits a partir d algues de levures ou je ne sais quelle biotech qui permettra moins de besoins energetiques pour les produire. oui il faut encourager l Ethanol E85, oui il faut le privilegier; plus il y aura d utilisateurs pluys les industriels et les labos seront finances pour trouver des alternatives aux essneces, aux actuiels moyens de prod de l alcool entrant en partie imortante de la prod de E85. par contre dans l ethanol E85 francais versuys celui du bresil pourquoi les 85 % ethanol sont composes d un ethanol de base petroliere? ETBE je veux dire. quelle QT ETBE trouve t on ds le E85 du bresil?
Si on parle du bioéthanol qui provient des résidus de végétaux non-commestibles; ni par les animaux, ni par les humains; là on pourrait être sur la même longueur d’onde. Si, par contre, l’amendement en question concernait également les végétaux commestibles; je vous dirais que votre gouvernement commet une immense erreur : on n’utilise pas des terres qui produisent de l’alimentation pour les animaux et ,à plus forte raison, pour les humains pour produire des biocarburants.
Il est en effet normal et sain que l’agriculture européenne et des USA se reconvertisse pour échapper à la pratique actuelle consistant à vendre à perte sur les marchés émergeants pour écouler nos excédents tout en asphyxiant les filières locales (car leur développement nous priverait de débouchés). Mais il y a l’art et la manière. Il serait criminel d’oublier que notre première obligation est de nourrir à court terme 7 milliards d’humains et à courte échéance près de 9 (un chiffre totalement inédit dans notre histoire) et bien pire que tout, que cette masse humaine aspire à une alimentation carnée. Personne ne peut jurer que nous pourrons assurer ce formidable défit sans transformer la planète entière en pâturages et champs… Qu’on fasse des cultures énergétiques avec une visée biogaz permettant de réguler le côté fluctuant des renouvelables, passe encore. Les rendements en centrales sont au maximum et surtout on peut contrôler les volumes produits aisément (on sait d’ailleurs que ce débouché disparaîtrait progressivement au fur et à mesure où les besoins alimentaires eux augmenteraient). Mais créer de toute pièce une nouvelle filière de gaspillage des surfaces agricoles quand nous risquons d’en manquer et que nous avons des alternatives est au minimum discutable. Nous n’avons aucune alternative à la nourriture, nos voitures en ont des tas aux agrocarburants.