Le Bureau National de Sécurité Spatiale (NSSO) devrait lancer prochainement une étude sur la possibilité de récupérer sur Terre l’énergie solaire captée dans l’espace par les satellites.
L’idée n’est pas nouvelle, elle avait déjà été évoquée à la fin des années 70 et abandonnée en raison de coûts potentiels littéralement astronomiques.
Si le projet refait surface aujourd’hui, c’est avant tout pour répondre à des besoins militaires, explique le Département de la Défense américain. L’objectif est de permettre l’approvisionnement en énergie des soldats directement sur le champ de bataille. Accessoirement, il pourrait également servir à alimenter des régions du monde difficilement accessibles.
Si l’on parvient à résoudre un certain nombre de difficultés techniques et financières, un tel système pourrait être mis en place d’ici 20 ans. Il représenterait un apport considérable dans le recours alternatives énergétiques.
En haute atmosphère, le rayonnement est presque quatre fois plus puissant que celui parvenant à la surface terrestre (environ 1300 W/m²). Les satellites offrent de plus l’avantage non négligeable de ne pas être gêné par la météo, la nuit ou les saisons. Ils pourraient ainsi offrir une énergie constante.
Reste à renvoyer l’électricité sur Terre. La Nasa penche pour la transmission par micro-ondes, vers des récepteurs qui pourraient recevoir jusque 10 Gigawatts/h. Avec un certains nombres de dommages collatéraux néanmoins, tels que l’endommagement des systèmes électroniques proches, ou une certaine dispersion dans l’atmosphère.
Pour sa part, EADS suggère l’usage du rayon laser, moins dangereux car plus concentrés, mais plus délicat à manipuler. Et impossible, en l’état actuel des connaissances, à faire fonctionner pour de telles puissances.