Estimant que le monde n’est pas sur la bonne voie pour limiter l’augmentation de la température globale à 2°C, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a exhorté lundi les gouvernements à adopter rapidement 4 politiques énergétiques qui permettraient de maintenir les objectifs climatiques "en vie" sans pour autant nuire à la croissance économique.
"Le changement climatique n’est franchement plus une priorité politique" a déclaré à Londres la directrice de l’AIE, Maria van der Hoeven, "mais le problème ne va pas disparaître – bien au contraire."
Alors que le secteur de l’énergie est responsable pour environ les deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle ajoute : "Ce rapport montre que le chemin que nous sommes actuellement en train de prendre est plus susceptible de se traduire par une augmentation de la température comprise entre 3,6° C et 5,3° C. Il indique également que davantage pourrait être fait pour réduire les émissions de dioxyde du carbone (CO2) du secteur de l’énergie sans compromettre la croissance économique, une préoccupation importante pour de nombreux gouvernements".
De nouvelles estimations révèlent une augmentation de 1,4% des émissions de CO2 liées à l’énergie en 2012, atteignant un niveau record de 31,6 gigatonnes (Gt), un chiffre masquant des disparités régionales importantes.
D’après ce rapport, aux États-Unis, un passage du charbon au gaz dans la production énergétique aurait permis de réduire les émissions (CO2) de 200 millions de tonnes (Mt), les ramenant au niveau du milieu des années 1990. La Chine de son côté a connu la plus forte croissance d’émissions de CO2 (300 Mt), bien que cette augmentation a été l’une des plus faibles de la décennie, tirée par le déploiement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Malgré l’utilisation accrue du charbon dans certains pays (Allemagne), les émissions en Europe ont diminué de 50 Mt. Celles au Japon ont toutefois augmenté de 70 Mt.
Le nouveau rapport de l’AIE propose un scénario "4 pour 2°C’, dans lequel 4 politiques énergétiques seraient en mesure d’obtenir des réductions significatives d’émissions d’ici à 2020, en ne faisant appel qu’à des technologies existantes déjà mises en oeuvre avec succès dans plusieurs pays. "Nous avons identifié un ensemble de mesures éprouvées qui pourraient stopper la croissance des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie d’ici la fin de cette décennie, sans coût économique net", a déclaré l’économiste en chef à l’AIE, Fatih Birol et auteur principal du rapport. "Une adoption rapide et généralisée de ces mesures pourrait agir comme un pont vers d’autres actions, achetant un temps précieux, dans l’optique de poursuivre et d’aboutir à des négociations internationales sur le climat."
Dans le Scénario ‘4 pour 2°C‘, les émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie seraient de 8% inférieures au niveau attendu en 2020, soit l’équivalent de 3,1 Gt de CO2.
1- Des mesures d’efficacité énergétique dans les bâtiments, l’industrie et le transport permettraient de réduire plus de la moitié des émissions de CO2 en 2020, leur coût étant plus que compensé par les économies d’énergies réalisées.
2- La limitation de la construction et de l’utilisation de centrales à charbon à bas rendement, devrait réduire de plus de 20% les émissions de CO2, de même que la pollution atmosphérique. La part de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables (20% aujourd’hui à 27% en 2020), tout comme celle du gaz naturel devrait être augmentée.
3- Des actions pour réduire de moitié le rejet de méthane dans l’atmosphère provenant de l’industrie pétrolière et gazière en amont seraient également à entreprendre (18% de CO2 en moins).
4- Enfin, l’AIE souhaite supprimer progressivement les subventions à la consommation de carburants fossiles, ce qui représenterait une réduction de 12% des émissions.
Enfin, le rapport alerte également sur le fait que le secteur de l’énergie n’est pas à l’abri des impacts du changement climatique et (il) doit donc s’adapter.
Le jour où le gouvernement français mettra fin aux subventions à la consommation de carburants fossiles, les poules auront des dents…
Je ne sais pas si vous blaguez mais il n’y a pas de subvention à la consommation pour les énergies fossiles en France, c’est même le contraire. A l’étranger, c’est bien sur différent. On subventionne l’essence comme on fixait le prix du pain en France ou l’on subventionne le charbon pour des raisons d’indépendance énergétique. C’est de cela que parle l’AIE.
Je suis toujours surpris de voir que l’on remette en cause le changement climatique. Le GIEC est un rassemblement de scientifiques dans de nombreux domaines qui touchent à l’étude du climat (glaciologue, oceanographe, … ). Ils ont fait une synthèse pour dire que la cause est probablement anthropique (du fait de l’homme) et que la température moyenne de la terre allait augmenter. On peut ergoter sur les modèles qui donnent +2 à +5°C avant la fin du scièle mais c’est de l’ordre de quelques degrés. Et si c’était +5° est-ce que ce serait grave ? Personne n’a de réponse prouvée et définitive mais on peut se rappeler que la terre à déjà connu -5°C. Ce sont les périodes glacières. L’Angleterre est alors un glacier et le sol français est gelé de Marseille à Brest. C’est peu propice à la vie de 65 millions de Français pour ne parler que de nous. Alors on peut légitimement penser que +2 voir +5 c’est grave et qu’il serait temps d’agir à moyen terme (quelques dizaines d’années) et arrêter d’être court termiste. Je rapelle aussi que +5°c à la fin du sciècle c’est également environ +2,5 °C en 2050 et que tous les climatosceptiques qui ne se sentent pas concernés le seront pour un grand nombre. Caverne,
Bien sûr que c’est grave, et ce qui l’est encore plus, c’est « la dérivée »: 3 à 5 ° en quelques dizaines d’années, c’est un cauchemar pour la plupart des espèces animales et végétales qui n’auront pas le temps de s’adapter. Exemple: souvenez-vous de l’été 2003, dans beaucoup de régions (par exemple les calcaires), les arbres ont pris des couleurs d’automne dès mi-aout. les spécialistes nous ont alors rassuré en affirmant qu’ils reprendraient l’année suivante, sauf si ils séchaient 2 années consécutives. la possibilité de 2 « étés 2003 » consécutifs sera extrèmement probable avant la fin du siècle. Donc une grande partie de nos arbres crèvera brutalement, et il faudra qq dizaines d’années, dans le meilleur des cas, pour que de nouvelles espèces adaptées aparaissent. Bref, une transition très « chaude » à gérer.
@nicias lire le rapport de l’ocde consultable en ligne sur les aides aux combustibles fossiles, page 165 et plus il y a, par an, dans les 2 milliards d’aide sur les produits pétroliers, et dans les 270 millions pour les produits gaziers
je parle que de la france bien sûr, dans le raport vous avez aussi les autres pays de l’OCDE
@jipebe29 97% des rapports scientifiques dans le monde sont en accord avec le RCA, mais on doit vous croire sur parole, alors que vous êtes tout seul ? Pour la stabilisation de Tglobal depuis 1997, des composantes climatiques négatives, type volcans, cycles solaires et NINO/NINA, etc .. expliquent parfaitement l’absence de montée des températures. lire : Grant Foster et Stefan Rahmstorf, Environnemental research letters 2011 Ces composantes sont malheureusement cycliques et passeront au positif d’ici la fin de cette décennie. Nous verrons alors les températures terrestres rattraper le retard et vous comme moi pleureront devant la catastrophe environnementale
¤ Rassurez-vous, la Chine va atteindre son maximum de production du charbon vers 2015 à 2020. C’est bientôt. Au niveau mondial, le peak coal se situera vers 2025 à 2030. La réalité est assez éloignée de la croyance habituelle selon laquelle on aurait encore 100 ou 200 ans de charbon. A moins qu’il ne s’agisse de « charbon actif » pour les usages médicamenteux.
je parle que de la france bien sûr Je ne sais pas si vous avez idée des ordres de grandeurs. Vos 2 milliards de subventions (à la consommation ????????) aux produits pétroliers sont faiblards par rapport aux 14 milliards de la TIPP (TICPE). lire : Grant Foster et Stefan Rahmstorf, Environnemental research letters 2011 Comme le solaire c’est rien dans les modèles, qu’il n’y a pas eut de grosse explosion volcanique depuis 1991, vos deux rigolos ajustent les températures de l’effet d’el nino/la nina (ENSO). Méthode complètement débile puisqu’on ne sait ni ce qui cause l’ENSO (le soleil ?) ni quantifier son effet sur les températures. Juste pour signaler que Jipebe n’est pas seul au cas ou cela aurai de l’importance. 97% de guignols ne seront jamais assez nombreux pour produire une vérité scientifique.
je parle que de la france bien sûr Je ne sais pas si vous avez idée des ordres de grandeurs. Vos 2 milliards de subventions (à la consommation ????????) aux produits pétroliers sont faiblards par rapport aux 14 milliards de la TIPP (TICPE). lire : Grant Foster et Stefan Rahmstorf, Environnemental research letters 2011 Comme le solaire c’est rien dans les modèles, qu’il n’y a pas eut de grosse explosion volcanique depuis 1991, vos deux rigolos ajustent les températures de l’effet d’el nino/la nina (ENSO). Méthode complètement débile puisqu’on ne sait ni ce qui cause l’ENSO (le soleil ?) ni quantifier son effet sur les températures. Juste pour signaler que Jipebe n’est pas seul au cas ou cela aurai de l’importance. 97% de guignols ne seront jamais assez nombreux pour produire une vérité scientifique.
Primo: Pour autant que je sache, le kérozène pour les avions et autres hélicos n’est pas taxé comme l’essence et le gasoil des véhicules terrestres. Faudrait déjà corriger ça! ça calmerait les ardeurs des grands nomades aériens…. Secundo: volumes de CO2? Repris de ci-dessus: » USA: …réduire les émissions (CO2) de 200 millions de tonnes (Mt),… La Chine de son côté a connu la plus forte croissance d’émissions de CO2 (300 Mt), bien que EnR… Malgré l’utilisation accrue du charbon dans certains pays (Allemagne), les émissions en Europe ont diminué de 50 Mt. Celles au Japon ont toutefois augmenté de 70 Mt. » –> comment détermine-t-on ces volumes de CO2? Mesures? Calculs? Validité? Fiabilité? Pour augmenter la photosynthèse, augmenter la surface d’échange exposée au CO2 ET au soleil ! En clair, particulièrement dans les endroits à forte production de CO2, comme zones de trafic intense, industrie polluante (centrale thermique, cimenterie, etc…) faire pousser des plantes à forte ramure et feuillage largement développé, afin que la conversion CO2 -> O2 par photosynthèse ait de grandes surfaces vertes à disposition. Ensuite, là aussi, il faudrait MESURER l’impact, càd la réduction de volume de CO2 et prod. d’O2, et le comparer à un contexte avec plantes vertes mais de faible ramure, genre herbes ou plantes basses. Ce DELTA devrait pouvoir être mis en évidence, avec une démarche de PROMOTION de SOLUTIONS à forte contribution par Photosynthèse ! Quelle INRA s’occupe de ce genre de mise en évidence? Merci à Enerzine ou forumeur_connaisseur de nous dire ou d’investiguer ! Je pense qu’une telle approche n’est pas négligeable dans une reduction de CO2! A+ Salutations Guydegif(91)