Le gouvernement vient de rendre public un tableau de bord de la mise en œuvre de la feuille de route pour la transition écologique, et disponible sur le site du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
Il apparaît que sur les 84 mesures de la feuille de route, 24 ont été réalisées de façon définitive, et 39, de portée de moyen terme, sont engagées conformément au calendrier de la feuille de route. Au final, trois quarts des mesures ont été mises en œuvre selon le calendrier fixé.
Bilan synthétique sur la transition énergétique
Le débat national sur la transition énergétique s’est déroulé de novembre 2012 à juillet 2013. Le Conseil national du débat, composé de 112 personnes représentant sept collèges (entreprises, syndicats de salariés, ONG environnementales, autres associations, élus locaux, parlementaires et État), a travaillé sur les trajectoires énergétiques possibles dans une vision de moyen et long termes. Parallèlement, le débat s’est déroulé au niveau territorial, dans la quasi-totalité des régions métropolitaines et des territoires d’outre-mer. Le 25 mai, dans 14 régions de France, s’est déroulée la première journée citoyenne. Cet événement a rassemblé plus de 1.000 personnes, invitées à donner leur avis sur les grands thèmes du débat.
La synthèse du débat a été adoptée le 18 juillet à la 9ème séance plénière du Conseil national. À partir de cette synthèse, qui sera remise au Gouvernement à l’occasion de la
Conférence environnementale 2013, de premières mesures permettant d’accélérer la transition énergétique seront prises par le Gouvernement et un projet de loi sur la transition énergétique sera déposé au Parlement au printemps 2014.
Lutte contre le changement climatique
La France a porté aux niveaux européen et international les objectifs ambitieux de lutte contre le changement climatique fixés par le Président de la République. Celui-ci est le premier chef d’État à s’être explicitement prononcé en faveur d’objectifs communautaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 et 60% en 2040. Les préparatifs pour accueillir la 21e conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique au Bourget, fin 2015, ont été engagés. Cette conférence sera placée sous le signe de l’exemplarité environnementale et mettra en œuvre un programme d’action pour réduire au maximum son impact sur le plan des consommations de ressources naturelles (eau, déchets, énergies) et des émissions de gaz à effet de serre
Fessenheim
Francis Rol-Tanguy a été nommé délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim. Il a engagé la concertation sur la reconversion du site. Annoncée par le Président de la République lors de la Conférence environnementale, la fermeture de Fessenheim, mise en service en 1977, interviendra « à la fin de l’année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région et la préservation de tous les emplois ».
Gaz de schiste
Conformément aux engagements du Président de la République, les demandes de permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures concernant les gaz de schiste et la fracturation hydraulique ont été rejetées en septembre 2012 – permis de Brignoles, de Beaumontde-Lomagne, de Cahors, de Gréoux-les-Bains, de Lyon-Annecy, extension de Montélimar, de Montfalcon et de Valence.
Rénovation thermique
Le plan de rénovation thermique a été présenté le 21 mars dans le cadre du plan d’investissement pour le logement. Il contribuera à la lutte contre la précarité énergétique et inclura des aides nouvelles pour que les travaux d’efficacité énergétique soient accessibles au plus grand nombre. En parallèle, les modalités de fonctionnement du guichet unique sont en cours d’élaboration et la refonte du crédit d’impôt développement durable et de l’Éco-PTZ est en cours, de façon à rendre ces dispositifs plus efficaces pour atteindre l’objectif de 500.000 rénovations par an.
Le réabondement des programmes d’investissements d’avenir (PIA), présenté le 9 juillet, doit contribuer à l’atteinte de cet objectif
Énergies renouvelables
La relance du développement des énergies renouvelables a fait l’objet d’un paquet important de mesures conformément aux décisions issues de la Conférence environnementale. Le cadre législatif pour le développement de l’éolien terrestre a été simplifié. Pour faire face à la crise du photovoltaïque, qui a couté 14.000 emplois entre 2010 et 2012, des mesures d’urgence visant à développer 1.000 megawatts de nouveaux projets en 2013 ont été prises. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en mai 2013 afin de consolider les filières des énergies marines renouvelables (énergie hydrolienne, éolien flottant, énergie houlomotrice et énergie thermique des mers).
Dans le cadre du plan national biogaz, la France s’est fixé pour objectif que le biogaz permette d’alimenter l’équivalent de 800.000 foyers en électricité renouvelable (hors chauffage) et de produire l’équivalent de 555.000 tonnes de pétrole en chaleur renouvelable.
. 1000 milliard ? A peine 15 années de notre déficit commercial énergétique … alors que l’Etat a les moyens de s’endetter à perpet !
encore le reflet de l’oeuvre de technocrates. une série de mesures ponctuelles sans ambition. On a l’impression que la fermeture de Fessenheim est l’alpha et l’oméga comme l’épisode de Plogoff dans les années 80, on connait la suite.
De quoi s’agit-il? De ce non-réchauffement global depuis 1997? Et nos gouvernants ont le toupet d’utiliser un non-événement pour nous tondre avec de nouvelles taxes censées, paraît-il, sauver la planète du méchant CO2 des méchants humains et des méchantes entreprises, même si la planète se porte fort bien et n’en a rien cirer des délires des escrologistes?
1998 (et non 1997) se classe 3ème la plus chaude après 2010 et 2005 … mais vrai que 2005 et 2010 l’ont dépassé que d’un chouilla. Mais le réchauffement ne s’analyse pas juste par les records … mais dans son ensemble … ainsi 1998 est la seule année du 20ème siècle qui figure dans le top 10 des années les plus chaudes, toutes les autres étant du 21ème siècle. Et evidemment le climat ne se réchauffe pas linéairement (ce serait trop beau, enfantin même) de la même façon que les températures ne se réchauffent pas linéairement quand on passe de l’hiver à l’été … ainsi il peut même y avoir des mois de juin plus froids que des mois d’avril … ce qui n’a jamais empêché l’été d’arriver quand même ! L’anomalie dans l’évolution du réchauffement climatique c’est pas que le record de 1998 n’a été battu d’un chouilla en 2005 et 2010 … l’anomalie c’est l’année 1998 elle même … où le record précédent, qui était tout frais, de 1997, a été pulvérisé une nouvelle fois ! Et si on concsidère ce record de 1997, on peut alors même remarquer que les 10 dernières années ont toutes été au-dessus … et quand les températures annuelles du climat ne descendent plus en en-dessous de ce qui était le record de chaud d’il y a peine 15 ans … si ce n’est pas là du réchauffement !?
Voir article sur : les calottes glaciaires +60% en 2013 !
Là aussi, absolument rien de linéaire, et un chiffre balancé comme ça n’a aucun sens. Voir au lien ci-dessous un super petit graphique animé très explicite sur la variabilité d’une année sur l’autre … mais où il ne fait aucun doute dans quel sens va la banquise. désolé que 2013 n’y figure pas ni même le record de septembre 2012 … Il n’y en a toutefois pas besoin pour comprendre.
Il ya tout de même une différence énorme entre une calotte glacière de 4 à 4 km d’épaisseur sur un continent et une glace de mer de 1 à 3 mètres d’épaisseur comme la banquise arctique. D’ailleurs, si on veut évoquer la glace de mer au pôle nord, il faut parler de banquise et non de calotte glaciaire. La première emmagasine une énergie colossale sur des milliers d’années alors que l’autre fluctue énormément à l’échelle annuelle. c’est spectaculaire, mais pas forcément hypersignificatif sur le moyen et long terme. De plus, il faut considérer l’évolution de l’épaisseur et l’âge moyen de la glace. C’est d’ailleurs ce qui est fait par satellite : Donc au nord, la seule calotte glaciaire (en réalité inlandsis) d’importance est le Groenland. En conclusion, la seule mesure de la surface ne permet pas de conclure, il faut analyser l’évolution du volume comme on le fait avec les glaciers dont on tire des bilans de masse. On peut très bien voir un glacier avancer en bas, alors que sa masse globale décroit par défaut d’alimentation en haut et inversement.
En conclusion, la seule mesure de la surface ne permet pas de conclure, il faut analyser l’évolution du volume comme on le fait avec les glaciers dont on tire des bilans de masse. Vous avez raison … mais il y a un problème. La surface, c’est simple, il suffit de prendre une photo d’assez haut. Le volume, on ne peut pas le mesurer (sauf localement, quand quelqu’un va sur place, c-a-d rarement) alors on est obligé de recourir à un modèle. Les gens sont rarement au courant mais il y a tout un tas de données climatiques qui nous sont présentées comme si on mesurait directement la chose, par exemple l’Ocean Heat Content ou pire le PH des océans (personne n’a jamais eu l’idée de mesurer un truc aussi absurde), alors que c’est le résultat d’un modèle et invérifiable.
Ci-dessous le lien qui a sauté dans mon précédent msg.
Dans le cas du satellite Cryosat, il s’agit bien de mesure exhaustive de l’épaisseur de la totalité de la surface de la glace : Quand on connaît assez précisément la surface et l’épaisseur, ça doit pas être trop dur de calculer le volume.
car je ne suis pas un spécialiste de l’Artique, ces délais montrent bien que c’est compliqué de passer des idées et des déclarations d’intention aux décisions, en essayant de prendre en compte l’ensemble des aspects. Heureusement, il y a un sujet qui va faire consensus car la « parité réseau » étant dès maintenant ( ou l’an prochain) atteinte, le solaire PV va pouvoir se développer sans aucun tarif d’achat, ou plus précisément un tarif d’achat ( pour les surplus) représentatif des prix de marché, soit environ et en moyenne 50€/MWh. Je n’ai rien vu dans les conclusions du DNTE sur la batterie d’occase, mais c’est peut-être un pb d’inattention.
« …….Je n’ai rien vu dans les conclusions du DNTE sur la batterie d’occase, mais c’est peut-être un pb d’inattention…….. » Ni sur la ‘grosse marmite’ dans laquelle il faudrait intégrer tous ça du site http://www.geni.org, (library-energy grip maps) qui ne doivent pas connaitre ou oser y aller, vu que c’est ‘hyper global’ et un peu trop ‘hors de la boite’ pour eux ? trimtab
Dans le cas du satellite Cryosat, il s’agit bien de mesure exhaustive de l’épaisseur de la totalité de la surface de la glace Non, c’est un satellite altimétrique (très récent). Il mesure comme son nom l’indique l’altitude avec un radar. Pour trouver l’épaisseur (c’est un glaçon qui flotte dans l’eau), vous devez faire des hypothèses sur la salinité, la température, l’age de la glace, corriger de la pression atmosphérique et marine (il faut connaitre le relief sous-marin) etc … sachant que la mer n’est pas un milieu homogène. En plus votre satellite à 3 ans de durée de vie, ce qui n’est pas terrible pour mesurer une évolution, et une altitude variable car il se frotte contre les hautes couches de l’atmosphère (un satellite peut perdre plusieurs dizaine de km durant sa vie mais heureusement il y a le GPS !). « l’ESA bénéficiera dès 2009 de données extrêmement précises sur l’épaisseur et l‘évolution des glaces » de votre brochure, c’est du baratin sans barre d’erreur.
désolé que 2013 n’y figure pas ni même le record de septembre 2012 On peut réparer ça, d’autant que le volume est en augmentation pour la première fois depuis le début de l’ère satélitaire. Manque des barres d’erreur quand même…
Là, vous êtes injuste. A l’enjeu 14, « une politique européenne plus ambitieuse et mieux coordonnée, il est écrit dans les « actions »: « En cohérence avec les stratégies de transition des États membres, développer les interconnexions pour mutualiser les risques, corriger les dysfonctionnements du marché intérieur européen de l’électricité et du gaz et proposer un cadre commun pour le développement des mécanismes de capacité; »
A Nicias. « Non, c’est un satellite altimétrique (très récent). Il mesure comme son nom l’indique l’altitude avec un radar. Pour trouver l’épaisseur (c’est un glaçon qui flotte dans l’eau), vous devez faire des hypothèses sur la salinité, la température, l’age de la glace, corriger de la pression atmosphérique et marine (il faut connaitre le relief sous-marin) » Certes, c’est un satellite altimétrique… sauf qu’il est capable de mesurer des choses que les anciens radar ne savait pas faire. Il mesure notamment la différence de hauteur entre l’eau libre et la glace, ce qui permet d’avoir une très bonne mesure de la hauteur de glace émergée. Après, ce n’est pas très dur d’en déduire la hauteur de glace immergé et la hauteur totale puis le volume. Et pour la banquise, il n’est pas nécessaire de faire appel au relief sou-marin. Pour avoir une mesure directe de l’épaisseur de glace, on peut utiliser l’instrument que le dirigeable de Jean Louis Etienne devait emmener, l’EM Bird :
Je ne voulais pas vous mettre la pression! Dans les conclusions de la synthèse du DNTE et ses « actions », il y a plein de bonnes idées. Le souci c’est qu’en face de chacune des « actions », il n’y a jamais « combien ça coute », « combien ça rapporte », » qui paye ou finance »…Et donc c’est un exercice de style, nécessaire mais pas suffisant. Concernant le cas précis des interconnexions electriques, l’avantage c’est que c’est relativement clair parce que ce sont généralement deux opérateurs de réseau qui sont aux manettes sans rien demander à personne sauf des financements à taux bonifiés de la part de la BEI par exemple. Ca ne veut pas dire que tout projet d’interconnexion est bon à prendre, car comme je l’ai déjà expliqué, l’interconnexion « de plus » peut tuer l’interconnexion existante. Mais s’agissant d’une « first of a kind » comme Irlande-France, laissons Eirgrid et RTE travailler , ils verront bien si ça a du sens, sur le plan technique ( là il y a peu de doutes) mais surtout sur le plan économique. Je sais que faire bouillir à certains moments une tasse d’eau pour votre thé à partir de « jus » irlandais serait un plaisir, mais ce n’est malheureusement pas un argument suffisant pour y aller!
L’environnement, c’est secondaire. Jean-Marc Jancovici « Depuis 1974, chaque choc pétrolier – qui marque une tension sur la disponibilité de l’énergie – est suivi d’un ralentissement économique mondial, et d’une récession dans un certain nombre de pays industrialisés. Le choc pétrolier actuel signifie donc une récession pour bientôt. » Depuis 1973, c’est l’argent du pétrole qui finance l’intégrisme musulman qui a fait tant de mal à la France. Depuis 1973, c’est l’argent du pétrole qui finance les programmes nucléaires de l’Iran et du Pakistan. Depuis 1973, c’est l’argent du pétrole qui finance l’explosion démographie aux portes de l’Europe : soit 20 millions d’habitants supplémentaires par an. Comme l’explique Jean-Pierre Chevènement » Il s’ouvre une madrasa supplémentaire chaque semaine au Mali. Des milliers d’écoles coraniques se sont déjà ouvertes en Mauritanie. » En 2 ans (2011 et 2012), l’OPEP a gagné 2 000 milliards de dollars. En 2011, déjà, la facture énergétique de l’Europe était 488 milliards d’euros, donc 315 milliards d’euros de pétrole et 100 milliards d’euros de gaz naturel. Soit 415 milliards d’euros partis vers la Russie et le Moyen Orient. Il est temps de changer de priorité en Europe et de s’attaquer à cette question.
Certes le pétrole, et plus largement les fossiles, coûte cher à la France et il faut d’urgence limiter la facture énergétique en diminuant notre dépendance au pétrole, mais globalement l’économie du pétrole est plus nuancée que ce qu l’on évoque souvent : Je reprends le passage intéressant : « Il ne faut pas oublier que la vente des produits dérivés du pétrole permet, notamment via la fiscalité, aux pays consommateurs de récupérer une bonne partie de la rente pétrolière et en tous cas globalement plus que les pays producteurs. Selon Jean-Marie Chevalier (dans le livre « les grandes batailles de l’énergie »), chaque année 2 000 milliards d’Euros de produits dérivés du pétrole sont vendus (dont le carburant). Cela coûteraient 500 milliards à produire et laisserait 1 500 milliards à se partager (1/3 pour les pays producteurs et 2/3 pour les pays consommateurs). » Dans le livre cité (à la page 311 de l’édition folio) Jean-Marie Chevalier est très clair : les pays consommateurs gagnent globalement plus avec le pétrole que les pays producteurs. Evidemment il faut actualiser cela pour 2013. Mais la conclusion que l’on peut tirer est que si cette affaire de pétrole avait été totalement désavantageuse pour les grands pays consommateurs, on aurait peut être été plus vite pour changer les règles. Et pour les pays européens qui sont producteurs de pétrole et de gaz (comme la Norvège et le Danemark), c’est tout bénéfice !
Il mesure notamment la différence de hauteur entre l’eau libre et la glace, ce qui permet d’avoir une très bonne mesure de la hauteur de glace émergée. Après, ce n’est pas très dur d’en déduire la hauteur de glace immergé et la hauteur totale puis le volume. Et pour la banquise, il n’est pas nécessaire de faire appel au relief sou-marin. Je n’ai pas relu votre source mais j’y ai réfléchit cet aprem et j’ai eu de gros doutes sur la pertinence de mon post. De mémoire il y avait 3 instruments de mesure sur le satellite. Je pense un pour chaque longueur d’onde, une de plus que pour votre ballon et elle devait (je spécule, à vérifier) passer à travers l’eau et la glace pour mesurer le relief de la terre. Je me suis planté, on mesure l’épaisseur. Un peu de lecture sur pratiquement le même sujet: “Ice charts are more accurate and detailed at the ice edge than passive microwave data because they are often made using higher resolution data. Also, analysts pay particular attention to regions near the ice edge because the characteristics and extent of ice in the marginal ice zone are important for operations taking place within or near that region. (Conversely, analysts generally do not characterize the central Arctic with as much attention to detail, because most of the time there are no supported operations there.)” “Differences between the NIC ice chart sea ice record and the passive microwave sea ice record are highly significant . . . We find a baseline difference in integrated ice concentration coverage north of 45N of 3.85% ± 0.73% during November to May (ice chart concentrations are larger). In summer, the difference between the two sources of data rises to a maximum of 23% peaking in early August, equivalent to ice coverage the size of Greenland.” Le premier paragraphe vient de Boulder dans le Colorado, lien dans le post suivant. Il faudra attendre que l’eau redescende pour consulter leur site. Bien sur chacun parle pour sa paroisse et défend son budget. De mémoire, pour les différentes mesures pas satellite de la surface glaciaire (le truc a priori plus facile pour moi), il y a 200000 à 300000 km2 de variation lors du point bas (5000000 km2 cette année mais ça peut encore fondre un peu, donc 5% à la louche). Les gars qui s’occupent des satellites (comme GRACE pour la gravité dont vous ne m’avez pas parlé !) prétendent toujours avoir des « données extrêmement précise ». Ce n’est pas si simple. On a déjà vu la dernière fois que pour les balises ARGO qui mesurent la température à 0,001° près, un climatosceptique s’était vu « réfuté » sur la baisse de la température des océans par un papier qui clamait qu’en retirant une cinquantaine de sondes mal calibrées on pouvait renverser le trend. Je ne sais pas si ça monte ou ça baisse, mais la précision revendiquée n’est pas au rendez-vous. Au moins avec la glace, le signal est assez fort pour que tout le monde soit d’accord que ça fond.
L’évolution du prix du pétrole, en dollars corrigés de l’inflation, et de la croissance du PIB français par habitant depuis 1960 est assez claire.
Boulder, ou la climatologie attaquée par la météo:
La France paye son baril de pétrole avec des € (constant). A vue de nez, la corrélation n’est pas terrible. Le lissage sur dix ans ne repose sur rien de sérieux. On dirait de la climatologie ou tout est moyenné sur des critères non physique pur essayer d’extraire le signal. On vivait mieux en France à la fin des années 80 et à la fin des années 90 quand il y avait un contre-choc pétrolier. Non on avait plus de croissance ce qui est différent et c’est une coïncidence. Encore une fois, les pays exportateurs de pétrole importent principalement d’Europe (ou investissent ce qu’ils ne dépensent pas chez nous). Si vous faites une régression, vous aurez la désagréable surprise de trouver que la croissance européenne augmente avec le prix du pétrole. C’est à dire que lorsque le pétrole augmente, on travaille (on produit) plus pour se le payer.
C’est pas des radars altimetriques mais: “Even under optimal conditions, such as mid-winter in the middle of the ice pack, passive microwave sensors can only provide concentration estimates to within about ±5% accuracy. In less optimal conditions during summer melt, near the ice edge, and over thin ice regions, the uncertainty might reach values of more than ±20%. At various times of year and locations there may a mixture of many of the following: bare ice, ice covered by snow of different characteristics, thin ice, ice with surface melt, ponded ice, ice with flooded snow, ridged ice, ice of different salinities
Je n’ai pas vraiment compris ce que vous voulez démontrer, mais ce n’est pas très grave. L’évolution du prix des produits pétroliers ( que ce soit en € ou en $) est un exercice auquel je ne me risque pas vraiment, car c’est bien souvent plus dicté au moins à court terme par de évenements géopolitiques ( donc peu prévisibles) qu’à des fondamentaux, les fondamentaux ( consommation des pays en développement) étant par ailleurs plutôt orientés vers la hausse. Mais il est vrai que les gaz de schistes aux US montrent qu’il peut y avoir des événements non prévus, même sur les fondamentaux. En tous les cas, la facture (balance) énergétique de la France (essentiellement pétrole et gaz) , c’est environ 60Mds€ par an aux conditions actuelles (soit environ 1000€/francais). Ca vaut quand même le coup d’esssayer de la réduire au moins au niveau des volumes physiques, vu qu’on ne peut pas grand chose aux prix unitaires,non?
c’est donc en gros ce que coute directement ou indirectement ( via industrie, services,…) à chaque francais ( y compris le bébé dans sa poussette) l’approvisionnement de la France en produits essentiellement pétroliers et gaziers hors taxes à la frontière (ne pas confondre avec ce que coute pour un francais sa propre facture énergétique). Donc 1000€ qui partent vers quelqu’un qui nous a vendu (principalement) du gaz ou du pétrole, un chèque « sec ». Comme je ne pense pas que la France devienne demain un grand producteur de gaz ou de pétrole, il n’y a que deux moyens pour tenter de réduire ce montant: – par les économies d’énergie, notamment dans le transport et le chauffage comme rappelé par Climax. – par la substitution, là où c’est pertinent, du gaz ou du fioul par de l’electricité, nucléaire ou renouvelable, y compris dans des usages thermiques et quitte à ce que Mme Rivasi ne soit pas contente. nota: il y a aussi la biomasse, mais comme déjà dit plusieurs fois, il n’y en aura pas pour tout le monde (pour tous les usages). GP termine toujours ses interventions par une phrase sur le « futur sobre et intelligent ». Vous me permettrez donc de dire » le futur (énergétique) sera electrique ou ne sera pas! »
On va faire quelques calculs. On consomme environ 90 millions de barils par jour. A 100$, cela fait 9 milliards/j, soit 3285 milliards/an. Cela représente 6,5% d’un PIB mondial de à la louche 50000 milliards de $/an. Est ce qu’on peut expliquer disont un ralentissement de la croissance de 1% par an sur dix ans avec ça. Pourquoi pas. Passons aux mécanismes éventuel. On peut admettre que la cause de la hausse des prix soit les ressources necessaires à la production du pétrole. C’est là que ça coince, le cout de production de votre pétrole saoudien n’a pas changé, seul le coût de quelques millions de barils suplémentaires à augmenté. Je ne me souviens pas exactement de la hausse de la consommation dans les années 2000 mais un bon ordre de grandeur c’est 10% d’augmentation de la consommation grand max. Donc votre problème d’augmentation du coût de production, c’est 0,65% du PIB, tout le reste c’est de la rente, de la redistribution, un peut comme une taxe qui prendrait à Paul pour donner à Jacques. L’ordre de grandeur n’est pas suffisant, on ne peut pas expliquer la baisse de la croissance par la hausse des coûts. Et c’est pas très grave, puisque la croissance mondiale n’a pas baissé, elle n’a jamais été aussi forte malgré un prix du pétrole plutôt élevé. Normal, le sens de causalité est plutôt dans l’autre sens.
Pour nous c’est un peu différent, le raisonnement marginaliste fait plus haut n’est pas pertinent, on prend 100% de la hausse du prix de vente mais il y a des compensations. La hausse du prix du pétrole n’est certainement pas une bonne nouvelle pour nous, c’est une baisse nette de notre niveau de vie (mais pas du PIB). On importe 430 milliards de biens en France par an. je comprend qu’on soit sur un forum lié à l’énergie mais je ne vois pas pourquoi on devrait limiter nos importations de pétroles plus que de poussettes anglaises. On doit diminuer nos coûts de production et augmenter nos prix de vente. C’est la seule chose qui importe. On ne doit pas substituer au pétrole quelque chose de plus cher (isolation y compris), c’est un remède pire que le mal. PS: vos graphiques sont très beaux.
Les importations annuelles française sont de 530 milliards dont 68 de pétrole et de gaz (3,7%du PIB de 2012).
Tu écrivais « je ne vois pas pourquoi on devrait limiter nos importations de pétroles plus que de poussettes anglaises » C’est que si les poussettes anglaises venaient à manquer ou à devenir trop chères que ça ne réduirait pas les naissances pour autant … alors que si l’énergie devenait trop chère ou venait à manquer que ça réduirait l’activité en général … Plus largement l’autonomie alimentaire comme énergétique (cette deuxième étant en quelque sorte l’alimentation du système) sont toujours préférables à une situation de forte dépendance par rapport au reste du monde. Et autre considération géopolitique, ne pas oublier que les ressources (alimentation et énergie en premier lieu) ont toujours été et sont les premières causes et premiers enjeux des guerres. Et les énergies renouvelables sont alors là de vrais « ENERGIE DE LA PAIX » car disponibles de façon autonome et qu’on peut mettre en oeuvre quasi partout, à toutes échelles politiques et économiques … ce qui n’est pas le cas du pétrole bien sûr … et encore moins le cas du nucléaire qui nécessite des matières premières qui peuvent devenir directement l’enjeu de conflits, qui nécessite une culture et des compétences ainsi que des masses critiques capitalistiques que beaucoup d’Etats n’ont pas … qui nécessite une culture organisationelle centralisée pas seulement chez les opérateurs electriques mais également au niveau de l’Etat … que beaucoup de pays n’ont pas et dont de plus en plus de citoyens des autres pays en veulent de moins en moins. Sans parler là de la prise de risque … of course.
Pourriez vous me citer un exemple historique ou la France a manqué de pétrole ? Ce n’est tout simplement jamais arrivé sauf lorsque nous avions rejoint le camps des puissances de l’axe. Il peut y avoir des crises, des prix hauts. C’est la vie et il peut être très couteux de s’assurer contre. Le premier choc pétrolier en France a duré moins de 1 an et dès l’année suivante, la production était supérieure de 3% à celle d’avant la crise (pour imager, on a fait tourner les usines mais on s’est passé de poussettes McLaren, c’est a ce genre de priorité que je pensais en en parlant). Lors du deuxième choc pétrolier, on a même pas connu de récession. Vous voulez une crise, une vrai ? La France n’a toujours pas retrouvé le niveau de production de 2007, et en plus on est plus nombreux. Parce qu’on s’est lié les mains pour sauver l’euro; parce que des gens s’imaginent que le plus important dans la vie, c’est de rembourser ses dette. Même les politiques idiotes de subvention aux enr, c’est du pipi de chat à côté de ça (en fait Keynes voulait faire creuser des trous, nous on plante des éoliennes). Il y a un complément à ce que j’ai expliqué sur le rôle redistributif d’une crise pétrolière. Lorsque par exemple l’Arabie Saoudite au milieu des années 70 s’est retrouvée avec une manne pétrolière (l’URSS aussi), elle ne savait pas quoi faire de son argent alors elle a prêté aux banques US. A leur tour, les banques ont prêté au tiers monde, à l’Amérique du sud en particulier. L’URSS a fait de même a ses alliés. Tout cet argent à été jeté par les fenêtres et lorsque les taux et le $ sont remontés au début des années 80, ce fut le drame. Ce sont mes premiers souvenir de télé, les camions de nourriture et de vêtements qui partaient pour la Pologne, les dictatures militaires, en Roumanie ils crevaient littéralement de faim pour rembourser leur dette. Le drame a duré 10 ans, sans croissance, à se serrer la ceinture; jusqu’au plan Brady ou on a effacé les dettes. On a bien un choc pétrolier à la base, mais c’est pas le vrai problème. En Europe, on a pas de pétrole, mais on a des gros malades de l’épargne (l’Allemagne surtout, notre Arabie Saoudite à nous) qui veulent récupérer de l’argent qui n’existe plus et ça c’est un problème. Je n’ai même pas a consulter les statistiques, l’essence était à 10FF lors de la première guerre du golf en 1990, je m’en souviens ! ça fait 1,5€ (sans corriger de l’inflation et de l’évolution de nos revenus). Quel drame ! La crise actuelle est pénible, je ne vais pas laisser des gens raconter que c’est le pétrole et que ce doit être notre priorité.
La différence avec les années 70 … c’est qu’à l »époque la hausse des prix avaient une origine politique … aujourd’hui elle a une origine géologique … les réserves de pétrole on en trouve de moins en moins. Et si toutes les capacités de production et de raffinage ne sont pas utilisées actuellement … Ok la crise … mais aussi parceque ça arrange les pays producteurs de ne pas trop vite tirer sur leurs réserves et faire baisser les prix d’autant plus qu’ils savent bien que demain ils pourront les valoriser bien davantage qu’aujourd’hui … Pourquoi vendrait-il moins cher aujourd’hui ce qu’ils pourront vendre encore bien plus cher demain !? … et c’est pas les gaz et pétroles de schiste qui vont changer la donne sur le moyen-long terme. Mais bien d’acord en ce qui concerne l’épargne de la France … ça ne résoudra pas la crise … par contre 1000 milliards pour la transition énergétique là on reprend de l’élan, de la dynamique comme les allemands … quitte, comme les américains, à faire tourner la planche à billet (européenne, en France c’est plus possible) Mais pour revenir au Chgt clmatique, moins d’importations de pétrole c’est moins de consommation de pétrole, c’est moins de gaz à effet de Serre … j’avais cru comprendre que le sujet du réchauffement climatique t’interessais beaucoup, en particulier la fonte des banquises !? Cet intérêt pour la fonte des banquises est-il lié de près ou de loin au pétrole ? …
Ce n’est pas sans relation. Je me suis intéressé au RCA en grande partie parce qu’on investissait des sommes énormes pour lutter contre le réchauffement, pratiquement tout dans le domaine de l’énergie (d’ailleurs, avant je ne m’intéressait pas à l’énergie non plus). Je me suis pris un coup de bambou, non seulement on faisait ça n’importe comment, mais en plus ça ne reposait sur rien de solide. Non la fonte de la banquise ne m’intéresse pas beaucoup. Actuellement, on vient d’atteindre le minimum de banquise arctique alors que les températures sont négatives depuis plusieurs semaines. La température de l’air n’est pas l’élément important de la fonte. De toutes façons, l’amplification arctique prévue par les modèles, c’est en hiver, pas en été. Mais bon comme la banquise en hiver se porte beaucoup mieux, les climatologues laissent les journaux faire avec ce qui est vendeur. Il faudrait faire des gros titres sur la hausse de 0,1° à 0,001° des températures des océans, le contenu en chaleur du système terre (99% est dans l’eau), c’est plus important pour régler la controverse scientifique du réchauffement. Pourquoi vendrait-il moins cher aujourd’hui ce qu’ils pourront vendre encore bien plus cher demain ? Bonne question. Un émir a deux choix. Soit exploiter son pétrole et le placer sur les marchés financiers, soit le laisser sous terre en attendant que le prix du pétrole monte. Si les taux d’intérêt sont bas, il est plus intéressant de spéculer en stockant du pétrole, c-a-d en le laissant sous terre. Il faut être patient en économie pour tester une théorie, les « expériences » peuvent prendre du temps. Dans quelques années, on saura si la hausse des taux fait baisser le prix du pétrole.