Une équipe de recherche menée par l’Université d’Uppsala a découvert que les protéines de graines de Moringa avaient la capacité de fournir un processus de purification plus efficace que les processus actuels à base de matières synthétiques.
Cette collaboration internationale de chercheurs a utilisé les neutrons de l’ILL, en France, et ceux du NCNR aux États-Unis.
Dans de nombreux pays, il reste difficile d’avoir accès à l’eau potable. Même les pays développés pourraient profiter d’un processus qui traite les eaux usées sans y ajouter de produits chimiques synthétiques supplémentaires.
Dans ce projet, des scientifiques de plusieurs pays ont étudié comment des extraits de graines des arbres Moringa pouvaient être utilisés pour purifier l’eau. Les protéines contenues dans ses graines se lient aux impuretés, ce qui provoque leur agrégation et facilite ainsi la séparation de l’eau et des agrégats de particules en suspension.
L’étude récemment publiée dans le journal Colloids and Surfaces est une nouvelle étape vers l’optimisation du processus de purification de l’eau. Des chercheurs de l’Université d’Uppsala, associés à des collègues de Lund, de Namibie, du Botswana, de France et des États-Unis, ont étudié la structure microscopique des agrégats formés avec les protéines. Les résultats montrent que les agrégats (ou flocs) ainsi formés sont beaucoup plus compacts que ceux formés par les agents de floculation conventionnels. L’efficacité de ce proces sus de purification de l’eau est donc meilleure puisque ces flocs peuvent être séparés plus facilement.
Cette nouvelle étude compare la protéine des graines de différentes variétés d’arbres de Moringa poussant dans plusieurs pays. Elle permet également de faire des estimations sur la quantité optimale d’extrait de graines qui devrait être utilisée pour minimiser les résidus dans l’eau traitée.
Pour réaliser ces travaux, les chercheurs ont utilisé les installations de recherche de l’Institut Laue-Langevin, en France, et du Centre de Recherche Neutronique du NIST aux États-Unis. Des outils de recherche puissants comme les équipements de diffusion neutronique sont des atouts importants pour répondre aux défis que doivent affronter les pays développés et les régions industrialisées.
Les nouvelles méthodes durables de traitement des eaux suscitent aujourd’hui un vif intérêt. Les chercheurs ont déjà présenté les résultats de leur étude aux agences gouvernementales et aux organismes publics, en particulier en Namibie et au Botswana. Des discussions sont en cours sur le meilleur usage des graines de Moringa, à la fois pour remplacer les floculants conventionnels utilisés dans les grandes stations de traitement des eaux et dans les petites unités de traitement.
Je ne sais pas quel est le degré d’innovation dans l’utilisation du moringa oleifera pour purifier l’eau, hormis peut-être le fait d’extraire un principe actif, floculant, qui, une fois industrialisé sera hors de portée des pays d’Afrique qui en ont besoin. Pour les pays nantis il permettra peut-être de remplacer les floculants à base d’aluminium dont on sait maintenant l’importance dans la maladie d’Alzeimer… Mais pour les autres ? Pourquoi ne pas dire que les racines de moringa sont déjà utilisées pour purifier l’eau en Afrique et que des études ont été conduites, en particulier à l’Université de Bangui, sur ce sujet ? Un séminaire sur le moringa s’est tenu en 2005. Les graines de moringa sont préparées au BURKINA FASO pour de nombreuses applications dont la lutte contre la malnutrition, à partir des feuilles du moringa… Le moringa est cultivé dans un grand nombre de pays pour ces vertus nutritives et pour ses racines, dont l’Inde. Mais comme d’habitude, les pays occidentaux ne regardent que leur nombril et ce qui peut leur rapporter. La racine du moringa n’apporte rien, par contre, l’industrialisation d’un extrait de moringa pourra rapporter beaucoup. Faudra-t-il faire pour ces innovations comme pour les médicaments génériques pour le SIDA ?
Je ne sais pas quel est le degré d’innovation dans l’utilisation du moringa oleifera pour purifier l’eau, hormis peut-être le fait d’extraire un principe actif, floculant, qui, une fois industrialisé sera hors de portée des pays d’Afrique qui en ont besoin. Pour les pays nantis il permettra peut-être de remplacer les floculants à base d’aluminium dont on sait maintenant l’importance dans la maladie d’Alzeimer… Mais pour les autres ? Pourquoi ne pas dire que les racines de moringa sont déjà utilisées pour purifier l’eau en Afrique et que des études ont été conduites, en particulier à l’Université de Bangui, sur ce sujet ? Un séminaire sur le moringa s’est tenu en 2005. Les graines de moringa sont préparées au BURKINA FASO pour de nombreuses applications dont la lutte contre la malnutrition, à partir des feuilles du moringa… Le moringa est cultivé dans un grand nombre de pays pour ces vertus nutritives et pour ses racines, dont l’Inde. Mais comme d’habitude, les pays occidentaux ne regardent que leur nombril et ce qui peut leur rapporter. La racine du moringa n’apporte rien, par contre, l’industrialisation d’un extrait de moringa pourra rapporter beaucoup. Faudra-t-il faire pour ces innovations comme pour les médicaments génériques pour le SIDA ?