La Commission européenne a présenté mercredi un nouveau cadre de l’Union en matière de climat et d’énergie pour 2030 avec à la clé, une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40%, un objectif contraignant concernant la part du renouvelable, de nouvelles ambitions pour les politiques en matière d’efficacité énergétique, un nouveau système de gouvernance, etc.
Le cadre se fonde sur les objectifs pour 2020 du paquet «climat et énergie» ainsi que sur la feuille de route de la Commission pour l’énergie à l’horizon 2050 et sur sa feuille de route vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l’horizon 2050. Il fait suite au livre vert de la Commission de mars 2013, qui a lancé une vaste consultation publique pour déterminer la gamme d’objectifs en matière de climat et d’énergie pour 2030 qui serait la plus appropriée et la structure de ces objectifs qui serait la plus adéquate.
Ces documents reflètent l’objectif de l’UE consistant à réduire d’ici à 2050 les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % par rapport aux niveaux de 1990, dans le cadre des efforts à déployer par les pays développés.
Les éléments clés du cadre stratégique pour 2030 présenté par la Commission sont les suivants :
1- Un objectif contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre: élément essentiel de la politique de l’UE en matière d’énergie et de climat pour 2030, l’objectif d’une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 serait atteint uniquement par des mesures à l’échelle nationale. La réduction annuelle du «plafond» des émissions des secteurs couverts par le SEQE de l’UE serait portée de 1,74 % aujourd’hui à 2,2 % après 2020. Les émissions des secteurs non couverts par le SEQE de l’UE devraient être réduites de 30 % par rapport au niveau de 2005, et ces efforts seraient partagés équitablement entre les États membres. La Commission invite le Conseil et le Parlement européen à convenir, d’ici la fin de 2014, que l’UE devrait s’engager à réduire les émissions de 40 % au début de l’année 2015 dans le cadre des négociations internationales relatives à un nouvel accord mondial sur le climat, qui devrait être conclu à Paris à la fin de l’année 2015.
2- Un objectif contraignant en matière d’énergies renouvelables à l’échelle de l’UE: les énergies renouvelables joueront un rôle essentiel dans la transition vers un système énergétique compétitif, sûr et durable. Fondé sur une approche davantage orientée vers le marché et offrant des conditions favorables pour les technologies émergentes, l’objectif contraignant pour l’ensemble de l’UE fixant à au moins 27 % la part des énergies renouvelables en 2030 s’accompagne d’importants avantages en ce qui concerne la balance commerciale pour les produits énergétiques, le recours à des sources d’énergie autochtones, l’emploi et la croissance. Il est nécessaire d’établir un objectif en matière d’énergies renouvelables au niveau de l’UE pour garantir la continuité des investissements dans le secteur. Toutefois, il ne serait pas traduit en objectifs nationaux par la législation de l’Union, laissant ainsi aux États membres une certaine souplesse pour transformer le système énergétique d’une manière qui soit adaptée aux préférences et aux spécificités nationales. La réalisation de l’objectif de l’UE en matière d’énergies renouvelables serait garantie par le nouveau système de gouvernance fondé sur les plans énergétiques nationaux (voir ci-dessous).
3- Efficacité énergétique: l’amélioration de l’efficacité énergétique contribuera à tous les objectifs de la politique énergétique de l’UE et aucune transition vers un système énergétique compétitif, sûr et durable n’est possible sans cette amélioration. Le rôle de l’efficacité énergétique dans le cadre pour 2030 sera analysé de manière plus approfondie lors d’une révision de la directive sur l’efficacité énergétique, qui devrait être finalisée dans le courant de l’année. Une fois cette révision achevée, la Commission examinera la nécessité d’apporter des modifications à la directive. Les plans énergétiques nationaux des États membres devront également couvrir l’efficacité énergétique.
4- Réforme du SEQE de l’UE: la Commission propose d’établir une réserve de stabilité du marché au début de la prochaine période d’échange de quotas d’émission du SEQE en 2021. La réserve devrait à la fois remédier au problème des excédents de quotas d’émission qui se sont constitués ces dernières années et améliorer la résilience du système aux chocs importants en adaptant automatiquement le volume de quotas à mettre aux enchères. La création de cette réserve – outre le report récemment convenu de la mise aux enchères de 900 millions de quotas jusqu’à 2019-2020 («gel de quotas») – est soutenue par un large éventail de parties prenantes. En vertu du dispositif législatif proposé aujourd’hui, la réserve fonctionnerait intégralement selon des règles prédéfinies qui ne laisseraient aucun pouvoir d’appréciation à la Commission ni aux États membres en ce qui concerne sa mise en œuvre.
5- Une énergie compétitive, abordable et sûre: la Commission propose une série d’indicateurs clés permettant d’évaluer les progrès réalisés au fil du temps et de fournir une base factuelle qui servirait, le cas échéant, à mettre au point une réponse stratégique. Ces indicateurs ont trait par exemple aux écarts de prix de l’énergie par rapport aux principaux partenaires commerciaux, à la diversification de l’approvisionnement énergétique et au recours à des sources d’énergie autochtones, ainsi qu’à la capacité d’interconnexion entre les États membres. Grâce à ces indicateurs, les politiques garantiront à l’horizon 2030 un système énergétique compétitif et sûr qui continuera à s’appuyer sur l’intégration du marché, la diversification de l’approvisionnement, une concurrence accrue, le développement des sources d’énergie autochtones, ainsi que sur un soutien à la recherche, au développement et à l’innovation.
6- Nouveau système de gouvernance: le cadre pour 2030 propose un nouveau cadre de gouvernance basé sur des plans nationaux pour une énergie compétitive, sûre et durable. Fondés sur les prochaines orientations de la Commission, ces plans seront établis par les États membres dans le cadre d’une approche commune, qui garantira aux investisseurs une meilleure sécurité juridique et une plus grande transparence et renforcera la cohérence, ainsi que la coordination au sein de l’UE et la surveillance. Un processus itératif entre la Commission et les États membres garantira d’une part que les plans sont suffisamment ambitieux et d’autre part qu’ils restent cohérents et conformes au fil du temps.
Ce nouveau cadre pour 2030 s’accompagne d’un rapport sur les prix et les coûts de l’énergie, qui évalue les facteurs clés et compare les prix de l’UE avec ceux de ses principaux partenaires commerciaux. Les prix de l’énergie ont augmenté dans presque tous les États membres depuis 2008, essentiellement en raison des impôts et des prélèvements, mais également du fait de la hausse des coûts de réseau.
La comparaison avec les partenaires internationaux met en évidence une augmentation des écarts de prix, notamment par rapport aux cours du gaz aux États-Unis – qui pourrait nuire à la compétitivité de l’Europe, en particulier pour les industries grandes consommatrices d’énergie. Néanmoins selon la Commission européenne, la hausse des prix de l’énergie peut être en partie compensée par des politiques énergétiques et climatiques efficaces sur le plan des coûts, des marchés de l’énergie concurrentiels et des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique, telles que le recours à des produits plus économes en énergie.
Quelques Réactions
M. José Manuel Barroso (Président de la Commission européenne)
"Si la lutte contre le changement climatique revêt une importance capitale pour l’avenir de notre planète, une véritable politique européenne de l’énergie est essentielle pour notre compétitivité. Le paquet présenté aujourd’hui montre qu’agir simultanément sur les deux aspects n’est pas contradictoire, et qu’au contraire, ceux-ci se renforcent mutuellement. Il est dans l’intérêt de l’UE de créer une économie génératrice d’emplois qui soit moins dépendante de l’énergie importée en améliorant l’efficacité énergétique et en ayant davantage recours à l’énergie propre produite dans l’UE. Une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 constitue un objectif ambitieux et le jalon le plus efficace sur le plan des coûts sur la voie menant à une économie à faibles émissions de carbone. De plus, l’objectif consistant à porter à au moins 27 % la part des énergies renouvelables envoie un signal important: il garantit la stabilité aux investisseurs, stimule les emplois verts et soutient notre sécurité d’approvisionnement."
Sandrine Rousseau, Julien Bayou, (porte-parole EELV)
"Avec des objectifs de seulement 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre et 27% de développement d’énergies renouvelables sans objectifs précis et mesurables par pays, la Commission Européenne a raté une occasion importante de rester le leader mondial de la lutte contre le dérèglement climatique. En effet devant l’absence d’engagements des autres grandes puissances comme l’Amérique du nord ou la Chine, il était de notre responsabilité de montrer l’exemple par une politique volontariste."
"Alors que les Etats membres ont jusqu’à mars pour adopter ces propositions, EELV appelle les membres de l’UE et en particulier la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, à aller bien au-delà des préconisations de la Commission pour garantir une réponse appropriée à l’enjeu climatique."
Philippe Martin (ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie)
"La Commission a en particulier proposé aux États membres de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre européennes d’ici 2030. C’est l’objectif que le président de la République avait appelé de ses vœux dès la première Conférence environnementale en 2012 et qu’il a réitéré à de nombreuses reprises. Cet objectif est en cohérence avec la trajectoire nécessaire pour réduire d’un facteur 4 nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050."
Philippe Martin se félicite de la volonté "d’afficher un objectif européen d’énergies renouvelables en 2030 dans la consommation énergétique de l’Union européenne, conformément au courrier qu’il avait adressé en décembre dernier à la Commission européenne avec ses homologues allemand, autrichien, belge, danois, irlandais, italien et portugais. Cet objectif laisse à chaque pays la responsabilité de se fixer un objectif conforme à ses ambitions et à la trajectoire de son mix énergétique."
et pis d’abord, mauvaise communication : En 2030, l’objectif devrait être de …30% (on nous a bien fait le coup pour 2020…)
« Une énergie compétitive, abordable et sûre » Proposer des objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2 et de part des énergies renouvelables est parfaitement louable. Et assez exemplaire vis à vis du reste du monde. En revanche, inscrire dans son communiqué un chapitre intitulé « une énergie compétitive » avec dedans la création de quelques indicateurs est un peu un baise-couillon : La lutte contre les émissions polluantes et pour les ENR a un coût. Il faut l’assumer publiquement. Parce que si on ne prévient pas les consommateurs de la facture à venir, ils vont le prendre comme une trahison. De toute évidence, tout ce que ces indicateurs pourront mesurer, ce sera notre perte de compétitivité énergétique par rapport à des concurrents moins vertueux que nous (Amérique du Nord, Asie…). Le cacher ne nous sert à rien sinon à décrédibiliser un peu plus nos dirigeants.
C’est à peine le scénario tendanciel, c’est un objectif très peu ambitieux, juste business as usual. Bravo à la France en tout cas, qui s’est acharnée pour qu’on fasse le moins d’ENR possible en France et qu’il n’y ait pas d’objectif contraignant, la voix d’EDF à gagné comme toujours.
La position de la France est facilement compréhensible, au moins pour ce qui concerne le PV et l’éolien : Grâce au nucléaire, le kWh électrique français est déjà à peu près aussi décarbonné que possible. Il est donc plus intelligent de notre part de consacrer notre pognon à la voiture électrique, aux ENR thermiques, aux bio carburants et aux PAC qu’aux ENR électriques. Et il est normal que des champions de la pollution électrogène comme l’Allemagne ou le Danemark y consacrent beaucoup plus d’efforts. Après, ça ne nous interdit évidemment pas d’en faire un petit peu (ce qui est déjà le cas), ne serait-ce que pour pouvoir les vendre après à l’étranger. C’est par exemple ce que nous faisons de plus en plus pour l’éolien avec Areva et Alstom. J’ai eu peu l’impression que, comme beaucoup, vous tombez dans le french bashing systématique.
Plusieurs remarques : – fixer 30% d’objectif EnR tout en appelant a la fin des tarifs d’OA est debile : si l’auto-conso va se generaliser, ca ne suffira jamais a atteindre 30% d’electricite renouvelable. – sans un mecanisme appliquant un reel surcout aux kWh thermiques, tout ca n’est que du flan. Aucun eolienne, panneau PV (qui provisionnent les frais de demantelement et recyclage, cf PV Cycle) ne peut competitionner contre une centrale a gaz ou charbon qui ne paie pas ses consequences contre l’environnement (idem pour le nuke . Assurance RC, demantelement, stockage des dechets), vous avez dit distorsion de concurrence ?
Vous avez parfaitement raison : Il faut que les avantages et inconvénients de chaque filière soient payés à leur juste prix. Et que les marchés tiennent compte de critères industriels et sociaux pour leur attribution (constitution d’une filière industrielle sur notre territoire, expérience de la main d’oeuvre, etc). Les inconvénients : – Prix de la tonne de CO2 à 40 ou 50€/t – Assurance correcte du risque nucléaire sur le modèle de ce que proposait la Cours des Comptes dans son rapport Les avantages : – Des services système rémunérées correctement – Un marché de capacité rémunéré lui aussi correctement pour assurer une large partie des frais fixes des moyens pilotables. Alors le marché sera réellement représentatif de la réalité. Et j’ai déjà ma petite idée sur ses résultats… Par ailleurs, je remarque que vous reprenez une nouvelle fois le bobard maintes fois démontés du nucléaire ne payant pas pour son démantèlement et ses déchets. C’est un mensonge, vous le savez pertinemment car on en a parlé des centaines de fois sur Enerzine, et vous êtes un menteur pour continuer à le reprendre.
Il n’est pas question de 27% (ou de votre chiffre de 30?) d’electricité renouvelable, mais de 27% d’energie finale renouvelable ( tout compris, transport, chaleur et froid,,…). Ca fait une grosse différence.
effectivement, la différence est tellement énorme et inatteignable que ça ressortit à l’ordre de l’incantation « bonne conscience ». il faut bien que les eurocraates justifient leur rémunération.
Petit rappel utile. La France ne peut pratiquement plus rien faire en matière de réduction des émissions de CO2 électrogène, tellement c’est faible. Dans le bilan RTE 2013 qui vient de sortir, et qu’Enerzine n’a pas publié, il est indiqué un niveau d’émission de 29,1 millions de tonnes pour 550,9 TWh; Cela nous fait donc le kWh(FR) à 52,8 grammes de CO2. Ceci dit, la France va encore faire mieux car en 2014 et 2015, nous allons perdre des unités charbon : Il faut donc s’attendre à passer durablement en dessous de la barre des 50 g CO2/kWh. Donc en France, le militantisme électrocentré n’apportera aucune solution à la réduction des émissions de CO2. En revanche, chez nos voisins c’est un peu différent… ils ont du potentiel :
Je voulais juste rétablir la référence. Personnellement, je ne pense pas que ce soit forcément innatteignable.On parle d’une échéance à 17 ans, il y a le temps de faire des choses, et notamment sur cette durée de faire baisser un peu ( volontairement, pas par la crise, la désindustrialisation, ou la baisse démographique…) le dénominateur (l’énergie finale), ce qui augmentera mécaniquement le pourcentage.
Si vous voulez un débat CO2 électrocentré, alors prenez les bonnes références : ../../UserFiles/Image/forum_15496_1.jpg
Voici le lien d’origine de l’image :
Et je repropose le fameux rapport de la Cour des Comptes dont Enerzine n’a pas parlé :
Si vous avez bien lu le bilan RTE, la France a importé (en solde) 9,8TWh depuis l’Allemagne. Hors tout le monde sait bien que les electrons sont ‘triés à la frontière » et que seuls ne « passent » vers la France que des électrons « noirs ». C’est donc la France qui « cache » des émissions de CO2 et qui empèche l’Allemagne de réduire les siennes. Bon, j’en fais peut-être un peu trop, là…
… à l’hystérie écolo « tout PV, tout éolien » (comme vient de l’avouer S.Gabriel) pour s’effondrer devant la réalité: * Europe en pleine désindustrialisation, * Europe = le malade du monde, économiquement et intellectuellemnt * C’est la zone où l’énergie coûte du double au quintuple du reste du monde, les industries se dépêchent d’y désinvestir, * Voulant sauver leur ré-élection, les politiques girouettes brûleront l’écologie sur l’autel de la re-croissance….
j en reviens a des fondamentaux, depuis quand on peut trier des electrons, les loi de Kirchoff ont elle evolue…plus serieusement vous ne croyez quand meme pas cette histoire d electricite verte allemande provenant de l autriche. les principes sont simple soyez a minima lucide sur les arguments marketting employes…
Nous avions déjà abordé cette problématique de tri des électrons et il semble bien qu’il existe des possibilités puisque les lignes THT sont d’ores et déjà jaune, noires, grises ou carrément vertes selon ce qu’elle transportent : Là, nous sommes dans la géométrie extrêmement variable de la COM. Il ne faut simplement jamais perdre de vue que les solutions médiatiques ne sont pas les solutions physiques. C’est comme le fait que les EnR électrogènes sont soit disant consommées sur place. Vous voyez, dans le cas présent, que l’on s’en moque complètement pourvu que cela arrange la COM. Les EnR, c’est à consommer sur place ou à emporter… très rapidement !
Si j’ai bien tout compris ( mais je ne demande qu’à être démenti, avec des sources), Enercoop s’engage sur un équilibre annuel entre la consommation de ses clients et la production des producteurs avec lesquels il est sous contrat. Mais au moins là aussi si j’ai bien compris, il s’agit bien de producteurs EnR, pas de MWh gris+un certificat d’origine « vert ». Le modèle peut paraitre sympathique, mais bien entendu il est limité car il ignore totalement ce qu’est le principe d’un équilibre production/consommation en temps réel. Bref, le modèle n’est pas généralisable. En tous les cas, un client d’Enercoop consomme de l’électricité « grise », voire « nucléaire » quand la totalité de la consommation des clients d’Enercoop est supérieure à la production des producteurs associés à un moment précis, et ça compense avec de l’injection d’EnR quand l’équilibre est dans l’autre sens. Ceci bien sûr independamment des lois de Kirshoff, on est bien d’accord. Un client d’Enercoop qui habite pas loin d’une centrale nucléaire, il est alimenté physiquement très majoritairement par elle qu’il le veuille ou non.
je n’éprouve pas « d’animosité » particulière vis-à-vis d’Enercoop car une fois de plus ils ont je pense une vraie envie de contribuer à l’économie réelle en passant des contrats d’achat de long terme avec de petits exploitants notamment hydrauliques aujourd’hui, pas uniquement de faire du trading de certificats d’origine. Mais simplement, au risque de choquer, on est dans une économie « emmaus », tirant parti de moyens de production totalement amortis et en fin de vie. Dans quelques années, ils pourront certainement se sourcer auprès de parcs éoliens ou solaires arrivés au terme de leur période de tarif d’achat, et qui cahin caha arriveront bien à produire un peu d’électricité. Simplement, ils semblent avoir inventé le stockage journalier, hebdomadaire, mensuel et même intersaisonnier « quasiment » gratuit, à un moment leurs clients vont bien se rendre compte que c’est juste une blague, non? On attendra des bilans annuels production /consommation un peu détaillés pour y voir plus clair.
Actuellement, les contrats les plus intéressants en Hydrau restent les OA EDF subventionnées CSPE sous réserve d’eligibilité par un investissement initial. A ce que j’ai entendu Enercoop payent pas énormément (Dans les 50€/Mwh, à confirmer). Si quelqun a des info sur le Mix enercoop, je sui intéressé, ils garantissent que c’est 100% Vert (en volume bien sur), mais on sait pas ce que c’est.
J’ai eu des discussions avec des responsables d’Enercoop sur ce sujet : ils font de l’équilibre en puissance. Ils soustraitent leur gestion de dispatching à une société dont j’ai oublié le nom, installée à Poitiers qui est spécialisée dans ce travail et le fait pour la majorité des ELD (dont la Sorégie). Donc, non, ils n’ont pas inventé le stockage gratuit. Quand au coup des électrons qui se mélangent, c’est vrai, mais c’est vrai dans les deux sens : si les clients Enercoop reçoivent en pratique 77% de leurs électrons qui viennent du nucléaire, cela implique que réciproquement, les autres consommateurs en France reçoivent autant d’électron EnR qu’ils n’ont pas spécifiquement commandés. Donc au niveau global, il y a bien livraison d’électricité EnR.
@Sonate Puisque vous conaissez un responsable d’enercoop, pouvez vous leur demander: – comment ils font pour connaitre en temp réel la conso de leurs clients, equipés de compteurs à un index relevés deux fois l’an? – Et surtout, la composition du Mix d’enercoop. Merci
– la composition du mix, c’est quasiment que du petit hydraulique, plus un peu d’éolien et de solaire – la conso de leurs clients, c’est comme tous les autres EDF compris, c’est du profilage pour l’ensemble des particuliers. A Sonate, Enercoop vous a raconté n’importe quoi. Ils font adherer leurs producteurs à un périmêtre d’équilibre dont le resposable est si je comprends bien Alterna. cf. article 7 de Et Alterna se débrouille pour équilibrer au mieux avec des moyens pas du tout ENR! Mais au bout d’un an, il y a normelement équilibre entre ce qui a été injecté et ce qui a été produit. D’où le « stockage gratuit »!
est un acheteur d’electricité nucléaire historique au tarif ARENH! Cliquer sur « liste des fournisseurs » pour avoir le lien. Bref, quand les fournisseurs d’Enercoop ne produisent pas assez pour fournir les clients d’Enercoop, les clients d’Enercoop recoivent ( entre autres) via Alterna du bon vieux MWh nucléaire d’EDF… C’est magique!
Bien entendu, il fallait lire « au bout d’un an, il y a normalement équilibre entre ce qui a été injecté ( par les producteurs liés à Enercoop) et ce qui a été consommé (par les clients d’Enercoop). Ce n’est juste pas généralisable, sauf à avoir inventé le stockage d’électricité intersaisonnier gratuit, one more time.
Evidemment que les EnR français actuels ne peuvent pas produire TOUS les électrons et MWhs requis ce jour ! Evidemment donc que ENERCOOP doit potentiellement compléter ses MWhs / électrons_verts_EnR par des MWhs / électrons_NUC, pour répondre au volume de MWhs / électrons de ses client, en attendant d’avoir assez de centrales_EnR, µ-hydro, hydro, méthanisation/biomasse/CH4, PV ou éolien ! Prétendre le contraire serait hypocrite ! et les bâtons-administratifs comme la France sait trop bien faire, n’arrangent en rien, ou ne facilitent pas, cette montée en puissance ! Néanmoins, j’ai vu ces jours-ci dans les médias, une VOLONTE du gouvernement de SIMPLIFICATION pour que les dossiers_EnR n’aient pas des doublons à traiter en x fois plus de temps que chez nos voisins. Il faut ce qu’il faut: cohérence, bon sens, équilible technoico-économique, non-gêne réelle au voisinage, donc RESPECT mutuel de certaines règles fondamentales, mais pas N démarches auprès de N services pour faire N x les mêmes demandes et pour essayer d’e…… des mouches. De l’espoir donc, peut-être, pour 2014 ! Il est grd temps avec les retards pris par la France, malgré certains champions des EnR sur notre territoire ! YA+KA ! Let’s hope ! A+ Salutations Guydegif(91&68) PS.: si vous voulez aider des projets_EnR et contribuer à l’atteinte des objectis, EnR à 27% en 2030 ! et à l’équilibre prod_EnR versus besoins, prière voir les sites web de ErCiSol et Energie Partagée. Welcome !
Donc l’Europe, un ensemble de pays développés, espère utiliser 27% d’énergie renouvelable en 2030. Et donc de n’utiliser QUE 73% d’énergies fossiles. Ouvrons les yeux: à quelle date la planète entière sera-t-elle capable de se passer d’énergies fossiles ? Cette date, c’est avant, ou après les bouleversements du changement climatique ? Des infos de synthèse sur Pierre Yves
Suite à l’étrange apparition de hml dans mon commentaire, je retente. Donc l’Europe, un ensemble de pays développés, espère utiliser 27% d’énergie renouvelable en 2030. Et donc de n’utiliser QUE 73% d’énergies fossile en 2030. Ouvrons les yeux: à quelle date la planète entière sera-t-elle capable de se passer d’énergies fossiles ? Cette date, c’est avant, ou après les bouleversements du changement climatique ? Des infos de synthèse sur sur la problématique énergies renouvelables / émissions de CO2 / réchauffement climatique : Pierre Yves