Nous sommes « dans le rouge » et nous entrons en situation de déficit écologique, selon les données recensées par le Global Footprint Network, une organisation internationale de recherche environnementale a signalé le WWF.
Ainsi, le 19 août dernier, l’humanité a dépassé son quota en ressources naturelles pour l’année, soit un jour plus tôt qu’en 2013.
Tous les ans, l’ONG Global Footprint Network calcule « le jour du dépassement » : la date à laquelle l’empreinte écologique de l’humanité dépasse la biocapacité de la planète à savoir sa capacité à reconstituer les ressources de la planète et à absorber les déchets, y compris le CO2. Cette date symbolise un budget disponible épuisé pour l’année.
Depuis 2000, ce dépassement ne cesse d’avancer, selon les calculs réalisés par le Global Footprint Network, passant du 1er octobre en 2000 au 19 août cette année.
En 1961, nous n’utilisions encore que les trois-quarts de la capacité régénératrice de la Terre pour satisfaire notre consommation annuelle de ressources. Beaucoup de pays présentaient des biocapacités plus grandes que leurs propres empreintes respectives. Or, au début des années 70, un seuil critique a été franchi : "la consommation de l’homme a largement pris le pas sur ce que la nature est en capacité de fournir en une année, en termes de recyclage du CO2 libéré et de production de nouvelles matières premières. C’est à cette époque-là que nous sommes entrés en situation de dette écologique."
Aujourd’hui, 86 % de la population mondiale vit dans des pays qui demandent plus à la nature que ce que leurs propres écosystèmes peuvent renouveler. Selon les calculs du Global Footprint Network, il faudrait une planète et demie pour produire les ressources écologiques renouvelables nécessaires pour soutenir l’empreinte actuelle de l’humanité.
"La nature constitue le socle de notre bien-être et de notre prospérité, mais nous surexploitons la planète et ses ressources qui sont – par définition – limitées" a déclaré Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. "Afin que nos enfants aient un avenir sain et prometteur, qu’ils héritent d’une planète digne d’y vivre, nous devons préserver le capital naturel qu’il nous reste et respecter notre planète".
Diane Simiu, Directrice des Programmes de Conservation du WWF France rajoute que "même si les chiffres montrent clairement que la demande en ressources de l’humanité dépasse la capacité de notre planète à les produire, nous pouvons encore prendre des mesures audacieuses et construire un avenir prospère, fondé sur l’utilisation durable des ressources. Mais il faut agir dès maintenant."
Il est encore possible d’inverser la tendance
Plus de 50% de l’empreinte écologique de l’humanité est due aux émissions de gaz à effet de serre produites par l’homme. Les coûts de ce dépassement planétaire sont à la fois écologiques – déforestation, pénurie d’eau douce, érosion des sols, perte en biodiversité et accumulation de CO2 dans l’atmosphère – économiques et humains.
De nombreuses solutions sont pourtant disponibles et permettraient de s’attaquer au problème : "passer massivement à l’énergie renouvelable, opter pour des régimes alimentaires moins riches en viande, viser une économie circulaire sur la base du recyclage et de la réutilisation, repenser l’urbanisme, la mobilité et la fiscalité etc."
Faire le choix du développement durable, c’est par exemple sélectionner des produits comme les produits de la mer certifiés MSC (Marine Stewardship Council), du bois certifié par le Forest Stewardship Council (FSC), des choix qui permettent de s’assurer que les produits proviennent de sources gérées durablement.
Le WWF publiera début octobre sa nouvelle édition du Living Planet Report, un rapport sortant tous les deux ans et qui met en lumière l’état de notre planète. Ce rapport fera connaître l’évolution de l’empreinte écologique française. En attendant, les travaux du Global Footprint Network montrent qu’il faudrait 1,6 fois les ressources produites par la France pour subvenir aux besoins des français sur une année.
¤ Bien que certaines données donnent à réfléchir et constituent un cri d’alarme sur la destruction de nombreuses ressources naturelles et de notre environnement, le calcul repose surtout sur la différence entre les émissions de CO2 et la capacité des forêts à absorber le CO2 émis. Donnée sans intérêt en elle-même puisque le CO2 n’est pas un problème. D’ailleurs, pour les fanatiques du rôle du cO2 dans le « réchauffement climatique », notons que la teneur en CO2 de l’atmosphère a bien augmenté depuis dix-sept ans alors que la température moyenne de la planète est restée à peu près stable. Et si l’on avait déjà consommé tout ce que la terre peut produire en une année, nous serions déjà dans une famine mondiale côté production agricole. Cela n’empêche pas l’épuisement rapide de certaines ressources naturelles dont le stock existant diminue : ne pas confondre le stock et le flux. Transformer les forêts primaires en plantations de palmiers à huile pose plus de problèmes de santé (huile de palme) au niveau mondial que de problème d’émissions de CO2 et de CH4. Mais c’est aussi destructeur pour toute une partie de la biodiversité et l’on sait que beaucoup de principes actifs utilisés en médecine moderne ont été trouvés dans ces forêts primaires d’Amazonie, d’Afrique et d’Asie. Par contre, l’épuisement des ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon) et minérales (métaux …) se précise. Sans oublier les phosphates, utilisés dans l’agriculture intensive, dont le pic de production mondiale se rapproche :
Je ne vois pas bien le rapport entre les émissions de GES ou les pénuries d’eau douce et l’épuisement de notre « crédit annuel de ressources naturelles renouvelable ». De toutes façons les ressources naturelles sont là pour qu’on puise dedans, si non elle de servent à rien.
« De toutes façons les ressources naturelles sont là pour qu’on puise dedans, si non elle de servent à rien. » Quel est ce sophisme? Cette réflexion serait éventuellement valable si l’homme était le seul animal vivant sur la planète. Les ressources naturelles ne nous sont pas uniquement destinées. Et dans tous les cas ça ne justifie pas de les vider au delà de leur capacité de régénération, au contraire. Quant à la valeur de l’étude présentée ci-dessus, je ne sais pas non plus ce qu’elle vaut…
Même si ces calculs sont faux il n’en demeure pas moins que si l’humanité veut se survivre, elle devra à plus ou moins brève échéance, prendre en compte le problème soulevé dans cet article. Et le plus tôt serait le mieux car à terme, pour le résoudre il ne restera que la solution guerrière. Le choix du développement durable peut sans doute rallonger les échéances mais sûrement pas changer la donne.
« le problème soulevé dans cet article » Je ne comprends pas. Quel est ce problème?
Eolien et photovoltaïque n’arriveraient même pas à 50% de la conso énergétiquement mondiale sans s’accaparer 100% de la production mondiale de béton, acier, aluminium, cuivre et verre… j’imagine pas pour le reste Vidal, Goffé et Arndt, Nature Geoscience, 2013
Notons au passage la façon curieuse dont le WWF comptabilise le fonctionnement du nucléaire : Le nucléaire ne produit malheureusement pas de gaz à effet de serre. Cet inconvénient majeur (enfin, majeur pour le WWF) est contourné en calculant des émissions de CO2 fictives, c’est à dire en prenant la quantité de CO2 qui serait émise par une centrale thermique conventionnelle de puissance égale. Comme çà, le nucléaire se retrouve plombé, et le bilan total se trouve convenablement alourdi. Quand on veut noyer son chien…
les ressources naturelles renouvelables (ne parlons même pas des stocks fossiles…) s’épuisent à une vitesse sans précédent. La population mondiale continue d’augmenter à un rythme vertigineux. 20% d’entre elle n’a tjrs pas accès à l’électricité ni à l’eau courante. Et pourtant, du coté des pays développés shootés à la dette depuis plus de 30 ans, tous ou presque continuent à parler croissance, croissance, croissance… On est vraiment gouverné par une bande de beunet infoutus capables d’admettre qu’à la base de toute croissance économique, il y a des ressources naturelles prélevées dans l’écosystème. Au liue de promettre une improbable croissance qui ne reviendra pas même en continuant à emprunter à taux négatifs sur les marchés, pourquoi ne pas dire tout haut ce que certains ont fort heureusement compris depuis qlq années déjà? L’avenir : mieux avec moins. Il en va de la paix dans le monde. Partageons équitablement les richesses de notre généreuse planète plutôt que de continuer à gaspiller à à nous gaver comme des porcs privés de nourriture depuis plus d’une semaine. Il suffit d’écouter les déclarations du jour de nos médiocres décideurs présents à l’univ d’été du MEDEF pour comprendre que ces gens-là n’ont absolument rien à faire des millions de crêve la faim qui vivent dans des conditions invraisemblables. Il est grand temps de faire entrer au musée le PIB dans sa définition actuelle. Vive le futur sobre et surtout bcp plus intelligent que l’an 2014.
Le PIB mesure aussi précisément que possible l’activité économique d’un pays. Ni plus, ni moins. Le PIB n’a jamais été une mesure du bonheur des habitants de ce pays. Il y a d’autres indices, tous incapables de mesurer le bonheur des gens : la consommation de pétrole, de pâte dentifrice ou encore la production de choux fleurs… Il ne viendrait à l’idée de personne de mettre ces indices au musée sous prétexte qu’ils ne représentent pas bien le bonheur des gens. La croissance est nécessaire pour assurer la subsistance des gens lorsque la population augmente. Ce qui est le cas de la France. Mais il n’est pas certain que cela soit suffisant.
@cain : entre ce que donne les pays riches aux pays pauvres et toutes les richesses qu’ils vont piller chez eux à longueur d’année (m d’oe. enfantile à très bas prix inclus), lesquels se sont fourrés au final? @pierreerne : la croissance demeure nécessaire dans un pays où la pop. augmente. Y compris lorsque dans le pays en question la conso d’énergie par habitant est déjà très supérieur à la moy. mondiale? que le pays en question dispose déjà d’infrastructures de transport (ça en fait du PIB des LGV, des aéroports, des autoroutes, des lignes THT, etc…) très généreuses rapportées à sa population? Si le monde entier vivaient au rythme des pays développés, la Terre ressemblerait à un immense tas de cendre. La France a un devoir : montrer au monde entier qu’on peut vivre mieux avec (bcp) moins. Elle en a les moyens. Grace à des entrepreneurs de talents qui contribuent activement à ancrer l’économie du partage dans le quotidien des français.
Non, le PIB ne mesure rien du tout. C’est un indice bidon qui sert à se tirer la nouille et à occuper des parasites. La comptabilité nationale est très précieuse pour l’Etat. C’est lui qui paye pour qu’on calcule le PIB. Sachant que le PIB lui même ne sert pas à grand chose, c’est surtout sa décomposition qui est importante.
Cette réflexion serait éventuellement valable si l’homme était le seul animal vivant sur la planète Concrètement, vous proposez quoi ? De laisser le pétrole aux bactéries ? Bien sur on pourrait parler de réduire l’étalement urbain, voir agricole en France mais on est très loin des idées tordues exprimées par l’article ou de l’arasement des fôrets pour planter éoliènnes, parc pv, ou OGM. Ces idées tordues qui font écrire à GP : « les ressources naturelles renouvelables s’épuisent à une vitesse sans précédent ».
si l’on donnais la possibilité à la génération actuelle de participer au marché des matières premières d’il y a 30 ans elle irait surenchérir n’importe quel offre de la génération précédente. Le prix du pétrole à été mutiplié par 5 depuis 30 ans. C’est à peu prés ce qui correspond à un placement à 5% sur 30 ans. En 1984, vous pouviez investir dans des bons d’Etat français qui rapportaient plus de 13% sur 10ans (à 30ans c’était plus). Donc investir dans le pétrole il y a 30ans, c’était pas, mais pas du tout, une bonne affaire pour quelqu’un qui ne s’est pas fait laver le cerveau par les pichuilistes ou les écolos. Et il faut vraiment être ingrat pour naitre dans la France du 21ème siècle et penser que nos parents nous ont laissé dans un pays de merde. Ils n’ont qu’a retourner vivre en 1984 s’ils veulent voter, avec télé noir et blanc, salle de classe bondées, voiture polluante, espérence de vie inférieure de 5ans etc … Et aimant la forêt, je serai éternellement reconaissant à mes parents, mes ancètres, de ne pas m’avoir laissé « la terre » dans l’état ou ils l’on trouvé. Vivre à côté d’un marais infesté de moutisques vecteur du paludisme, non merci.
Les avancées technologiques ou l’évolution des modes de vie ne sont pas nécessairement synonyme de pillage des ressources naturelles. Prenons l’exemple de l’automobile : 2ème poste de dépense des ménages, l’automobile et tout ce qui va avec (infrastructures, équipements, accidents, production, recyclage, etc…) pèsent pour une part non négligeable du PIB national. Pourtant, lorsque l’on s’intéresse à son usage, que constate t-on ? Qu’elle passe en moyenne 95 % de son temps inutilisée (un peu plus si l’on y ajoute le temps perdu dans les embouteillages ou pour trouver une place de stationnement), qu’elle est occupée en moyenne au quart de sa capacité (1,2 personne en moyenne à bord), qu’elle circule à une vitesse moyenne très inférieure à sa vitesse nominale, qu’elle coûte une fortune aux collectivités locales en stationnement, aménagement de voies, etc, etc… L’automobile est un très bon exemple d’inefficience des systèmes qui rythment notre quotidien. Pour circuler en zone urbaine à des vitesses moyennes dépassant rarement 45 km/h de moyenne, elle est devenue un symbole de la gabegie organisée pour faire croitre coute que coute le fameux PIB. Toujours plus de voiture, toujours plus d’infrastructures, toujours plus de dépenses, pour toujours plus de PIB. 40 ans que ça dure. Avec un minimum d’imagination et d’outils, on pourrait dès à présent répondre aux mêmes besoins de mobilité en divisant par 2 le nombre de véhicule en circulation sur les routes. Autopartage PàP, covoiturage (dynamique), véhicule en libre-service, vélo à assistance électrique, quadricycle électrique : autant de solutions beaucoup plus efficientes qu’un SUV diesel de 1,5 tonne à vide occupé par une personne à bord… @Nicias : vous pouvez tjrs nous claironner que l’automobile s’est bcp améliorer technologiquement parlant depuis 30 ans, le constat implacable que n’importe qui est capable de dresser aujourd’hui est que pour circuler en zone urbaine, un vélo à assitance électrique s’avère être bcp + efficient qu’une Prius 3… (ne parlons même pas des 99% restant du parc automobile roulant qui continue à gaspiller du pétrole même à l’arrêt aux feux ou pour rouler à moins de 20 km/h…) CQFD
je serais capable de payer ce pétrole beaucoup plus cher que tout le monde parce que je fais beaucoup plus de richesse avec ce pétrole que les gens d’il y a 30 ans. C’est vous qui ne comprenez pas. C’est justement parceque les gains d’efficacité dans l’utilisation du pétrole ont été importants que c’est un mauvais investissement. Ce qui est devenu plus rare, plus cher que le pétrole, c’est par exemple une coupe de cheveux, le travail de votre coiffeur, c’est cela qu’il faut économiser car il n’y a eut que très peu de gains de productivité dans les salons de coifure. D’où l’ânerie de de création d’emploi vert pour économiser des matières première qui ne sont rares qu’en raison de la rareté du travail (et je n’ignore pas l’existence d’une rente pétrolière).
dans des camps de rééducation. le constat implacable que n’importe qui est capable de dresser aujourd’hui est que pour circuler en zone urbaine, un vélo (à assistance électrique) s’avère être bcp + efficient qu’une Prius 3 Avec un peu de pédagogie, on doit pouvoir convaincre tous ces automobilistes abrutis que le vélo est beaucoup plus efficient que le vélo. Vous savez, les gens ont dans les faits, des choses qui les préocupent beaucoup plus que leur facture d’essence.