Dans la perspective du Conseil informel "Environnement" de Lisbonne, qui sera axé sur la pénurie d’eau et les sécheresses, un rapport publié par la Commission européenne indique que la consommation d’eau dans l’Union européenne pourrait être réduite d’environ 40 %. Ce chiffre est presque le double de celui initialement estimé. En juillet 2007, la Commission a soulevé un certain nombre de questions à prendre en compte afin de garantir la disponibilité de l’eau pour toutes les activités humaines, économiques et sociales. Elle a également présenté une première série d’options stratégiques qui visent principalement à réduire la quantité d’eau utilisée en Europe et à mieux gérer les ressources hydriques disponibles sur le continent. M. Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l’environnement, a insisté sur l’"urgence [de] mettre un terme à l’énorme gaspillage d’eau qui existe en Europe." "L’utilisation rationnelle de l’eau doit être au cœur de toutes nos politiques. De très grandes quantités d’eau peuvent être économisées. Il est essentiel d’encourager l’adoption par les citoyens et les industries de nouveaux comportements en matière d’utilisation de l’eau". Alors que l’Europe est très largement considérée comme dotée de ressources hydriques adéquates, la pénurie d’eau est pourtant de plus en plus fréquente dans l’Union européenne. Selon une étude commandée par la Commission, il est estimé que l’utilisation rationnelle de l’eau pourrait progresser d’environ 40 % grâce à certaines améliorations technologiques. Ce pourcentage pourrait être encore plus important si l’on parvenait à modifier les comportements des consommateurs ou les schémas de production. En utilisant des technologies économiques et en appliquant des mesures de gestion de l’irrigation dans les secteurs industriels et agricoles, les abus de consommation devraient diminuer de 43%, estime le rapport. Le gaspillage de l’eau pourrait en outre être réduit d’un tiers grâce à des mesures d’utilisation rationnelle de la ressource. En revanche, si aucun changement n’est apporté, on estime que la consommation d’eau par les ménages, l’industrie et l’agriculture devrait augmenter de 16 % d’ici à 2030. Dans la communication sur la rareté de l’eau et sur la sécheresse adoptée en juillet 2007, la Commission a défini une première série d’options stratégiques à mettre en œuvre aux niveaux européen, national et régional afin de lutter contre la pénurie en eau dans l’Union. Ce premier ensemble d’options vise à orienter l’UE vers une économie utilisant l’eau de façon rationnelle et cherchant à économiser la ressource. La fixation du juste prix de l’eau est au cœur des options stratégiques et le principe du «pollueur-payeur» doit devenir la règle, quelle que soit la provenance de l’eau, préconise la Commission. Afin d’augmenter les économies d’eau et d’améliorer l’utilisation de cette ressource, d’importants changements devront être apportés pour modifier la façon dont l’eau est distribuée aux utilisateurs et la façon dont elle est utilisée. Le rapport suggère notamment de réduire significativement la consommation des ménages en introduisant un comptage obligatoire de l’eau et en encourageant les économies grâce à l’installation de dispositifs spéciaux sur les robinets, les pommes de douche et les toilettes. À plus grande échelle, il y a lieu d’envisager une répartition adéquate des ressources entre les secteurs économiques ainsi que l’intégration des économies d’eau dans toutes les décisions stratégiques. Une tarification efficace de l’eau, des mesures rentables, la durabilité des ressources en eau et l’utilisation durable des sols sont autant de pistes évoquées en vue de l’élaboration des politiques dans des secteurs tels que l’agriculture et le tourisme où toutes les activités sont adaptées à la quantité d’eau disponible au niveau local. (src: CP-UE) |
Pour en faire quoi? L’envoyer à la mer ?
Quand on voit que seulement 4 à 6% de l’eau consommée doit être de l’eau potable, alors que 100% de notre eau est purifiée pour atteindre cette norme, on mesure mieux quelle est l’économie à réaliser, au bénéfice d’une meilleure répartition des ressources.
Les compagnies d’eau n’ont qu’a bien se tenir.Ce sont elles qui nous fournissent cette eau potable qui va dans nos chasses d’eau, qui font payer le consommateur pour creer les moyens de la purifier, et si son prix augmente, encore une fois c’est le consommateur qui fera l’effort.