"Global Seed Vault" est une immense cave souterraine, une chambre forte à toute épreuve située à quelques centaines de mètres du Pôle Nord, sur une île norvégienne. Son rôle : conserver des graines en provenance du monde entier, pour préserver la biodiversité végétale.
Considérée comme l’une "des initiatives les plus innovantes et remarquables jamais menées au service de l’humanité”, selon les mots du Directeur général de la FAO, Jacques Diouf, elle représente rien de moins que "la police d’assurance qui permettra d’affronter les enjeux de l’avenir”.
L’entrepôt, qui a été inauguré aujourd’hui, est construit au coeur d’une montagne près du village de Longyearbyen, à près de 1120 km du Pôle Nord.
Même en cas de défaillance des équipements électriques, les échantillons resteront gelés et protégés grâce au pergélisol et à l’épaisse paroi rocheuse. De même qu’ils seront protégés de la montée d’une éventuelle montée des eaux, ainsi que d’attaques d’ours polaires. Mais malgré une température moyenne de -18°C, la conservation des graines en vie n’est pas garantie pour autant, car leur condition de survie dans le froid au-delà d’une centaine d’année en encore mal connue.
La construction de cette Banque de semences a été financée par le gouvernement norvégien. . Le «Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures » estime qu’il s’agit d’un élément fondamental d’un système mondial rationnel et sécurisé de conservation de la diversité de toutes nos cultures. Il aide les pays en développement à préparer, conditionner et transporter leurs semences représentatives jusqu’en Arctique.
La Chambre forte renfermera quelque 200 000 lots de semences. Elle peut contenir jusqu’à 4,5 millions d’échantillons, soit l’équivalent d’environ 2 milliards de graines.
C’est le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, cadre juridique international adopté par les États membres de la FAO, qui a stimulé la mise en place rapide de cette Réserve mondiale des semences. Le Traité qui a pour vocation de conserver et utiliser durablement les ressources phytogénétiques, avec un partage équitable des bénéfices, a désormais été ratifié par 116 pays.
Le but de l’association kokopelli est de préserver la biodiversité en entretenant le pouvoir de germination qui finit par décroitre puis s’éteindre lorsqu’on conserve simplement les graines au froid. Mais kokopelli s’est ramassée un procès et a perdu. Il suffit de s’appeller Le «Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures » pour être à l’abri des Monsanto et compagnie ? Pas sûr …