Les enseignants et le grand public pourront visionner respectivement le 4 et le 7 octobre, le film de Nicolas Hulot et de Jean-Albert Lièvre baptisé « Le Syndrome du Titanic » mettant en images les incohérences de notre modèle de développement et ses conséquences tant au niveau humain, qu’écologique.
Nicolas Hulot est catégorique : « Si on avait fait ce film il y a trois ans, il aurait probablement ressemblé au film d’Al Gore, sous la forme d’un grand constat écologique… Mais les phénomènes s’accélèrent. Je ne peux plus me cantonner à l’analyse de la seule crise écologique. »
Et d’ajouter « Je vois bien que toutes les crises – écologiques, économiques, alimentaires et climatiques – se combinent et qu’elles nous mènent droit vers une crise de l’humanité, voire humanitaire. Ce film veut inviter chacun à s’interroger sur le sens du progrès. J’ai cru longtemps que la planète était infinie, que la trace de l’homme était insignifiante, que le progrès était un processus linéaire, irréversible, que la science, la technologie et les institutions nous mettaient à l’abri des menaces… Tout cela est un immense malentendu. On a érigé un système qui court à sa perte car il fonctionne sur le principe d’une croissance exponentielle et de ressources infinies dans un monde qui, lui, ne s’étend pas… Quand on aura à gérer une addition de pénuries, notre «vernis de civilisation» risque alors de voler en éclats ! Pas besoin d’être un prix Nobel pour comprendre qu’on arrive au bout du processus. »
« Ce film est davantage un appel à la raison et un acte politique qu’un documentaire sur la crise écologique. D’ailleurs, la «belle nature sauvage» est la grande absente… »
Interview de Nicolas Hulot
Pourquoi avoir appelé le film LE SYNDROME DU TITANIC ?
LE SYNDROME DU TITANIC reprend le titre de mon livre écrit en 2004. Il évoque bien sûr l’attitude des passagers du célèbre paquebot qui continuaient à danser et à festoyer sans réaliser la proximité avec l’iceberg fatal. Autrement dit, si nous ne changeons pas de direction, nous courrons à la catastrophe. Je dirais même que le scepticisme résiduel que j’observe encore chez certains à l’égard du changement climatique, revient à naviguer avec un bandeau sur les yeux par temps de brouillard à fond les manettes dans une mer parsemée d’icebergs… Le paquebot
sur lequel nous sommes tous embarqués, c’est la planète Terre. Et nous n’en avons qu’une.
Vous nous entraînez dans un voyage spatio-temporel qui va des confins de la vie dans l’Univers aux grands temples de la consommation et aux trottoirs des mégapoles, révélant les absurdités et les paradoxes de nos sociétés… Le film était-il très écrit à l’avance ? Avez-vous été guidés par les rencontres ?
Le film est très construit. Il commence par montrer que les hommes sont constitués des mêmes atomes que la Nature pour suggérer l’absurdité de nos rivalités et rappeler que la vie tient du miracle. Cela paraît simpliste d’avoir à le rappeler au début du XXIème siècle, mais cela est essentiel. Ensuite, nous partons explorer la réalité de la condition humaine aujourd’hui. Il faut dire que la quasi-totalité des images provient de nos tournages. Le reste provient des archives de la Nasa ou de l’Ina… Nous savions où trouver les séquences et avions même anticipé certains événements significatifs de notre propos, comme la sortie délirante de l’iPhone à Tokyo.
La caméra s’est invitée au ras de l’asphalte, parmi les exclus, les exilés, ceux qui sont en «bout de chaîne»… Quel message nous transmettent-ils et comment vous êtes vous faits accepter par ces populations ?
Ce que nous voulions, c’est montrer que derrière les mots «crises», «statistiques», «urbanisation», «consommation», il y a des histoires, des hommes et des femmes, des gens qui souffrent déjà, des paradoxes, des absurdités… Certains visages que nous montrons valent tous les discours du monde. Ils «impriment la rétine» et appellent une émotion chez le spectateur qui sera, nous l’espérons, créatrice. Ériger des murs pour colmater la misère des uns et la peur des autres est la réponse la plus futile qui soit. L’humanité doit apprendre à partager, elle n’a plus le choix. Ce ne sont pas des murs qu’il faut ériger, mais des passerelles.
Les contrastes entre richesse, misère, abondance, pauvreté ont toujours existé. Mais aujourd’hui, ces paradoxes ont atteint une intensité inégalée. Le progrès a laissé de côté deux milliards d’exclus. Nous sommes reliés par la TV et Internet : la grande misère côtoie l’opulence par écrans interposés. Ceux qui souffrent voient que d’autres ont tiré leur épingle du jeu, et l’humiliation vient alors s’ajouter à l’exclusion. Or, les rancœurs peuvent vite dégénérer en tensions et confits. La crise écologique vient accroître les inégalités d’accès aux ressources élémentaires et rend la vie encore plus difficile pour ceux qui connaissaient déjà la précarité et qui ne sont en rien responsables de ce qui arrive.
Les commentaires sont écrits et lus par Nicolas Hulot sur le ton du carnet intime, des confidences ?
Ce que j’ai essayé de traduire dans le commentaire, c’est à la fois la profonde inquiétude qui a grandi en moi chemin faisant, et l’espoir sincère en l’homme et en sa capacité de changer les choses. J’oscille entre les deux en permanence. Et donc le film aussi…
Il y a une vingtaine d’années, lorsque j’ai commencé à m’engager en faveur de l’environnement, il y avait une séparation théorique entre l’humanité et l’environnement. On étudiait les écosystèmes, les espèces, sans trop établir de connexions avec les activités humaines… Ce dont je suis sûr aujourd’hui, c’est que ce qui se joue actuellement, c’est l’avenir de notre humanité.
Le film se prolonge, pour chacun de nous, par l’espoir qu’ensemble, nous pourrons imaginer un autre monde possible.
Il va falloir aller puiser dans les utopies et faire en sorte que les utopies d’aujourd’hui deviennent les réalités de demain. Certains ont commencé à s’extraire du flux, à inventer des solutions innovantes, mais ils ne sont pas toujours audibles dans le bruit de fond médiatique.
C’est pour cela que nous avons lancé, avec ma Fondation, une réflexion intitulée «Évolution : Chapitre 2». Nous pensons que le chapitre 1 de l’humanité est clos, et que chacun peut participer à la création du chapitre 2 en apportant ses idées, ses solutions. Il y a des fractions de solutions en chacun d’entre nous. Nous voulons créer des passerelles, des convergences d’actions, rassembler les propositions. Le monde politique va être contraint de faire des propositions radicales plus compatibles avec les réalités énergétiques et environnementales de la planète, en respectant nos libertés démocratiques bien entendu. Il faudra faire preuve de volonté et de sens commun.
Chacun doit garder à l’esprit qu’il faut choisir entre le superflu et l’essentiel, trier dans ses besoins, et revendiquer la liberté du choix. Je n’ai pas voulu donner l’impression que les solutions passent par des inventions technologiques ; on aura certes besoin du génie humain, mais les enjeux sont plus intimes, plus profonds, c’est à chacun de s’interroger sur ses responsabilités.
Même si volontairement choquant et qq peu provocateur pour une prise de conscience plus immédiate, ce film s’annonce très prometteur et très intéressant ! J’espère que beaucoup de téléspectateurs seront aux aguets, puis acteurs convaincus du changement positif ! C’est avec ce genre de »claque pour se réveiller vite » qu’on arrivera peut-être à corriger sérieusement un scénario à la Titanic ! Bien vu Nicolas ! A+ Salutations Guydegif(91)
heureusement que ce film n’est pas une reprise du docu fiction-film catastrophe de Al Gore !(interdit de projection dans les écoles anglaises suite à un jugement) M Hulot qui peut être sceptique devant le « changement climatique », le changement étant l’essence même du climat : objet chaotique non linéaire et imprévisible; La meilleure prise de conscience est celle de la finitude de la terre face à une population toujours croissante et avide de plus de confort ou tout simplement d’une vie décente. face à cela il faut surement inventer des solutions,donner vie aux utopies; Il faut déjà s’adapter aux changements climatiques qui de toutes façons vont arriver (mais sera-ce un réchauffement ou un refroidissement? nul ne peut le dire avec certitude dans l’état actuel de la science climatique, qui est tout sauf « settled » comme disent certains gourous alarmistes) Au lieu de consacrer des trilliards à des procédés géotrouvetout (capture du carbone par exemple), commençons par enforcer les digues dans les pays « bas », surtout les plus pauvres (Bengladesh par exemple) Trouvons des systèmes de climatisation frustes mais efficaces à coût réduit; diffusons les fourneaux à charbon de bois ou autres sources d’énergie consommant 80% de moins d matières premières (ça existe déjà) replantons les mangroves etc etc
Nicolas hulot ou le bobo friqué qui prend l’avion la mongolfiere et l’ulm pour se balader dans tous les coins du monde et qui donne des leçon d’ écologie. Alors Taxons le contribuable, pandant que la chine l’inde etc…polu 1000 x plus que nous bravo les verts . Save the planette ou taxe taxe et What else…..?
Peut importe l’auteur de ce film. Nous avons un problème que nous avons créé (personne d’autre et surtout pas les indiens ou les chinois) et c’est nous qui devons le résoudre (je parle de nos émissions cumulées sur 2 siècles qui terrassent de loin les émissions des chinois et indiens). Même aujourd’hui chinois et indiens émettent bien moins de CO2/personne que nous. Par ailleurs nous sommes assez riches pour émettre moins de CO2 (c’est en effet plus coûteux). Et devinez sur qui on tape ? Il n’y a pas d’individus de 1er choix ici et du « tout venant » en Inde ou ailleurs. C’est bien le niveau de CO2/personne qu’il faut diminuer et surtout là où il y a le plus à prendre. Typiquement chez ceux qui n’ont pas un ordinateur et une connexion internet en vivant comme un indien ou un chinois.
Le co2 n’est qu’un détail, un effet secondaire de notre voracité à consommer toujours plus de chose inutiles. De vouloir tout maintenant sans attendre, de ne plus accepter de vivre dans un cycle naturel. C’est surtout de cela qu’il s’agit pas du co2!!!! Le co2 est le cache sexe d’un mal plus profond mais qui est tabou: notre mode de vie. Les enr n’y changeront rien… Ne voir que le CO2 dans le message de N Hulot c’est passer à côté de l’essentiel.
« Les pompes à phynances de Monsieur Hulot », dans le Canard enchaîné :
A mon avis, nous avons touché l’iceberg( à l’image inverse de ceux qui coulent maintenant). A nous de réagir (l’espèce humaine) face à l’accident climatologique révélé. nous devons tout de suite réagir face à cela. J’espère que nos dirigeants de tous bords nous écouterons et agirons incessemment …dans quelques années il sera trop tard quand les icebergs seront fondus. J’attends une réponse de ‘alternotre ‘ pour un autre projet(générateur électrique). Merci
2009 Nicolas Hulot: « Le paquebot sur lequel nous sommes tous embarqués, c’est la planète Terre. Et nous n’en avons qu’une ». Vers 1950 (?) et pendant la reste de sa vie Richard Buckmminster Fuller (Bucky): “We are on a spaceship; a beautiful one. It took billions of years to develop. We’re not going to get another. Now, how do we make this spaceship work?” Nous sommes sur un aeronef ; et il est beau. Il s’est dévelopé pendant des millards d’années. On nous donnera pas un autre. Alors, comment le faire fonctionner ? 2009 Nicolas Hulot: « L’humanité doit apprendre à partager, elle n’a plus le choix……..Il va falloir aller puiser dans les utopies et faire en sorte que les utopies d’aujourd’hui deviennent les réalités de demain……..Ce dont je suis sûr aujourd’hui, c’est que ce qui se joue actuellement, c’est l’avenir de notre humanité » Bucky : « We are not going to be able to operate our Spaceship Earth successfully nor for much longer unless we see it as a whole spaceship and our fate as common. It has to be everybody or nobody……The race between utopia and oblivion will be touch and go » « Nous n’allons pas pouvoir faire fonctionner aeronef terre avec success ni pour tres longtemps encore si nous ne le considerions pas comme un seul aeronef et notre destin comme commun. IL faut que ça soit tout le monde ou personne…..et la course entre l’utopie et le néant va se jouer au finsh » Nicolas Hulot 2009: « les enjeux sont plus intimes, plus profonds, c’est à chacun de s’interroger sur ses responsabilités. Marshal McLuhan (années 1960 ?): « Sur l’aeronef terre il n’y a pas de passagers, nous sommes tous membres de l’equipage » Bis repetita – Bucky et d’autres dans le retroviseur de Nicola, Dany et les autres ‘utopistes’ d’aujourd’hui ???!!!! trimtab
Pour Nicolas h, rougemidi et d’autres qui ont la critique facile et que je voudrais bien voir au quotidien dans leurs actions…. Sarcasme facile ! malgré les imperfections dont l’intéressé a sans doute conscience, heureusement qu’il y a des gens comme Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot, Frédéric Lopez, Nicolas Vannier, Jean-Louis Etienne, …et d’autres, pour nous montrer de l’intérieur les beautés de notre Terre et les signes de désastres potentiels annoncés…si pas corrections ASAP !!!! Et après tout ça reste des Hommes, càd avec des besoins matériels, qq désirs et soucis de confort mini, avec des droits légitimes aussi, -pas tous des ermites de vocation !-, donc sachons raison garder avant de balancer des critiques un peu faciles ! Et pour ceux qui ont pû voir des reportages du type ’’La Terre vue du Ciel’’, ’’6 milliards d’autres’’ ou autre ’’Home’’, ou autres ’’Ushuaïa’’, ou ’’ Telle ou tel avec F.Lopez chez les xxx d’Ethiopie ou autres Himalayiens’’, vous avouerez que pour voir et co-vivre un tant soit peu ces choses-là, ces Hommes-là, ces traditions-là, ces us & coutumes-là, il faut bien y aller, en avion, en 4×4, en hélico, ou autres ULM car permet accessibilité à certains endroits où sinon on n’irait pas….Respectons leur travail pas de tout repos et pas en hôtel 4 étoiles tout le temps, mais aussi à la dure qq fois !!! Ne soyons pas naifs Messieurs & Mesdames-donneurs-de-leçon-en-retour, vous feriez quoi ou comment pour nous montrer ça ?, nous autres millions de téléspectateurs qui avons plaisir à voir les beautés de notre Terre, à préserver, vous feriez quoi ou comment pour faire prendre conscience à tous de ce que certaines situations sont devenues inacceptables?,….à faire prendre conscience à chacun d’entre nous qu’à ce rythme-là, si chacun, égoïstement continue dans son coin, avec son chauffage fuel à plein pot, ou son 4×4 ou son gros Mercédès ou BMW, Porsche, Audi ou autres….on va droit dans le mur…pas du son, mais du con ! Donc, avant de balancer des vacheries un peu faciles sur des gens qui essayent de nous ouvrir les yeux, certes avec aussi leurs défauts, -mais qui n’en a pas ?-, un peu de respect qd même pour le travail accompli ! c.q.f.d. A+ Salutations Guydegif(91)
Oh que vous avez raison Guy ! « Donc, avant de balancer des vacheries un peu faciles sur des gens qui essayent de nous ouvrir les yeux, certes avec aussi leurs défauts, -mais qui n’en a pas ?-, un peu de respect qd même pour le travail accompli ! » Quand est ce qu’on va arrêter enfin de ‘tirer sur les pianistes’, (en ‘détournant’ expressément l’image évoqué par Hulot dans Le Syndrome du Titanic !) tous ceux qui essaient de nous montrer, de ‘jouer la partition’ que NOUS, VOUS et MOI, les hommes ont écrit sur notre planète terre et comment (selon eux) NOUS pouvons, NOUS devons le rendre plus ‘harmonieuse’ pour que l’avenir de notre espèce ne ressemble pas à une ‘cacophonie du fin de l’espèce programmé’, non pour la planète (qui survivra !) mais pour nous l’espèce ‘homme’ ! De tous les temps ‘les prêcheurs de vérités’, ‘des refaiseurs du monde’, ‘des rêveurs d’utopies’, et d’autres ‘visionnaires d’un monde meilleur’ on toujours ‘sillonnaient’ leur monde pour faire passer leurs messages, avec des moyens et des outils de transport et de ‘communication’ de leur époque. Et on les a toujours pris pour des ‘fous’, ‘megalos’, opportunistes et profiteurs, ou ‘prophètes de l’apocalypse’ Et on a toujours ‘tirait sur les pianistes’, car leur ‘vérité’ a toujours ‘dérangée’. Et certains sont mort pour l’avoir dit ! Aujourd’hui, ces ‘nouveau utopistes’, ‘messies récalcitrants’ et d’autres ‘Jonathan Livingston Seagull’, font passer leur ‘message’ avec des moyens d’aujourd’hui, qui sont les films, la presse, internet (le ‘crieur’ moderne du ‘global village’ ) etc, en espérant ‘toucher les plus de personnes possibles’ mais on assumant le risque que leurs ‘massages’ « ne sont pas toujours audibles dans le bruit de fond médiatique ». Mais c’est NOUS qui ne savons pas toujours faire la différence entre ‘les médias’ et ‘les messages’, entre ‘les pianistes’, ‘le piano’ et ‘la musique’ qui joue ! A son époque, ‘Bucky’ a fait plus de 50 fois le tour de la planète pour ‘jouer sa partition’ ! Et écrit plusieurs dizaine de livres, car il ne disposait pas encore de ce crieur moderne du global village, qui est internet (qu’il a lui-même s’il ‘anticipé’ comme ‘un réseau mondial de communication’ avec 40 ans d’avance !). Ceci dit, s’il était parmi nous aujourd’hui, il aura sûrement utilisé beaucoup internet pour ‘apprendre et comprendre’ (« I not a genius, just a whole bundle of experience » disait il « I can only learn more, I can’t learn less ! ») ou des ‘vidéo conférences’, ou ‘mise en ligne’ de ses livres, mais avec une ‘circonspection pragmatique’ pour sa propre ‘communication’, car dans un souci ‘d’efficacité’ (faire plus avec moins) qui était au centre même de ses idées, il n’intervenait lors de ses nombreuses ‘conférences’ et sessions de ‘thinking out loud’, et d’autre World Games, QUE SUR INVITATION, afin être sur que ‘l’assistance’ avez bien envie ‘écouter sa partition’ , et de ne pas ‘tirer sur le pianiste’. Il comprenait déja l’importance et les moyens de ‘ciblage’ pour son ‘message’. Alors ne tirez pas sur les pianistes, un peu de respect pour l’artiste et ecoutez au moins la musique. trimtab