"Si vous ne pouvez pas comprendre la situation critique dans laquelle mon peuple se trouve aujourd’hui, vous allez entraîner vos propres populations à un sort similaire".
Lors de la dernière journée des Journées européennes du développement, le Président de la Micronésie, Emanuel Mori (en photo ci-contre), a attiré l’attention sur le fait que son pays était sur le point de disparaitre sous le niveau de la mer, si rien n’est fait pour contrecarrer le changement climatique.
La Micronésie, une fédération d’îles située dans le Pacifique et comptant près de 160 000 habitants, a récemment eu un aperçu de ce que l’aggravation du changement climatique pouvait entraîner. Des raz-de-marée ont enseveli de grandes parties du pays, détruisant les récoltes et rendant l’eau non-potable.
"Cela montre précisément à quel point on peut se trouver impuissant face aux effets du changement climatique. Je ne sais pas si vous pouvez vous représenter une situation dans laquelle chaque centimètre carré de ce qui vous appartenait est recouvert d’eau", a expliqué Mori sur la scène de la grande salle des congrès du Parc des expositions de Stockholm.
À la question de savoir s’il était déjà trop tard pour sauver la Micronésie, le Président Mori a répondu :
"J’espère que les choses vont se mettre en œuvre à la conférence des Nations-Unies à Copenhague en décembre, d’une façon ou d’une autre".
La session de samedi des Journées européennes du développement, qui coïncidait avec la journée des Nations Unies, avait justement pour thème le changement climatique. Le Président Mori a reçu le soutien d’un autre orateur, Mary Simon, leader de l’organisation des populations aborigènes du Canada.
"Terrifiante est vraiment le seul mot qui puisse décrire la situation dans laquelle une famille, dont la maison est soudainement dévastée suite à la fonte du pergélisol, se trouve", a ajouté Simon.
La leader de la population inuit a exhorté par ailleurs les dirigeants du monde entier à mettre en place au plus vite un fonds de 20 milliards de dollars destiné à aider les régions les plus exposées à s’adapter au changement climatique.
Il ne reste que 56 jours avant le début de la conférence sur le changement climatique à Copenhague en décembre. Mary Robinson, ancienne Présidente irlandaise et actuelle Vice-présidente du Club de Madrid, a participé à un débat consacré à ce qu’il reste à faire d’ici la conférence. Elle a signalé que l’UE s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 pourcent d’ici à 2020, et d’aller même jusqu’à 30 % si un accord international est conclu à Copenhague. Robinson n’est pas impressionnée par cette stratégie.
"Il est grand temps que l’UE montre la voie à suivre et mise sur l’alternative des 30 % dès maintenant. On ne peut pas se garder de montrer toutes ses cartes, comme si c’était une partie de poker", a-t-elle déclaré.
Jeremy Hobbs, Directeur de l’organisation d’aide au développement Oxfam International, a développé ce résonnement au cours du débat. La semaine prochaine, les chefs d’État et de gouvernement européens se réunissent à Bruxelles, et la question climatique sera l’un des sujets les plus importants à l’ordre du jour.
"Il faut débloquer les négociations sur l’argent et le financement. Il faut clairement mettre sur la table les sommes dont il est question pour faire augmenter les ambitions des autres pays, notamment des États-Unis", a déclaré Hobbs, ce qui lui a valu les ovations du public.
[Photographe: Gunnar Seijbold/Regeringskansliet]
Pour contrecarrer la montée du niveau d’eau pour de tels territoires, hormis le fait de tout faire pour réduire les GES au niveau mondial, donc l’amplitude du gonflement des eaux et autre fonte, etc…, donc l’amplitude de la montée des eaux, il faut adopter l’approche des Pays-Bas càd mettre des digues et des écluses, pomper les excédents d’eau par-dessus ces digues…. Il y a des sociétés hollandaises qui savent faire….il faut les solliciter avec l’aide financière internationale…. Rappelons que l’aéroport de Shipol (Amsterdam) est déjà aujourd’hui 5 mètres en dessous du niveau de la mer…et pas mal d’autres territoires des Pays-Bas…. Encore une fois on peut dire: »Yes, they can ! » Faut se donner les moyens d’agir et choisir / décider les territoires qu’il faut protéger…. YA+KA parait facile à dire, mais ça ne se fera pas tout seul…et à force de simplement pleurer…ça ne fera que ….faire monter le niveau des eaux encore plus….! donc ce n’est pas la solution ! A+ Salutations Guydegif(91)
J’ai entendu Allegre dire que la fonte des glaces polaires ferait monter de 2mm (millimètre)le niveau de la mer, d’après les calculs. Ces données sont elles prouvées et exactes? Si c’est vrai les maldives sont condamnées pour une autre raison: l’effondrement de leur sol (volcanique) il n’y a rien à faire! Quant au CO² et ses effets secondaires, c’est de notre faute! et à mon avis (et d’autres personnes avisées) la nature va régler le problème de façon radicale. Nous sommes sur un bateau surchargé dans l’univers et il y a des milliards de malheureux humains de trop sur notre bateau Terre (ou Titanic). Il faut urgemment stopper la démographie galopante…seule la Chine a fait un effort!
@Mothys: ok pour stopper la démographie galopante mais alors on commence par celle des riches à forte empreinte carbone, comme tes enfants et les miens?! Il n’y a pas trop d’humains, il y a trop de voitures!
si on parle de banquise, aucune incidence sur le niveau de la mer (voir un glaçon qui fond dans un verre) Si on parle de la fonte des glaces du Groënland ou du continent Antartique, ce sera plusieurs dizaines de mètres…un jour (l’inertie de telles masses de glace supposerait une augmentation de température d’au moins +6°C pendant …plusieurs millénaires sans interruption, d’après le GIEC lui même; La banquise arctique a été à son plus bas niveau (depuis 30 ans) en septembre 2007, plus de 4 millions de km² quand même (8 fois la surface de la France), une France de plus au minimum mesuré en septembre 2008 et encore une en septembre 2009; Dans le même temps la surface de banquise de l’Antartique est à son plus haut niveau (depuis 30 ans), ce qui fait qu’au total Nord+ Sud, peu de variations de surfaces de banquise sur l’année (2009 étant bien parti pou avoir la plus grande extension au total nord +sud) Une étude de Mörmer, grand spécialiste du niveau des mers, contributeur du GIEC en tant que THE spécialiste, mais qui ne collabore plus au GIEC depuis qu’on déforme ses analyses sur la question et qu’on tire des conclusions « politiques » qu’il ne proclame pas, a démontré que le niveau moyen des Maldives augmente (la terre pas la mer) depuis au moins 50 ans. Que la Micronésie soit sensible à toute tempête ou tsunami, c’est une évidence quand on culmine à 1 ou 2 mètres au-dessus de niveau de la mer. Phénomène de surcote qui a conduit les Pays-Bas à s’occuper très sérieusement de l’entretien et de la surélévation de leurs digues après les tempêtes de 195??; Les mesures officielles (NASA) montrent un ralentissement du rythme de hausse du niveau des mers depuis 2004, qui reste à 3mm +/- 1,5 mm par an. Réjouissons-nous d’avance qu’à la prochaine glaciation, qui arrivera bien un jour, avec ou sans l’Homme, le niveau des mers va baisser, et pas qu’un peu ! (et qu’il remontera environ 100 000 ans plus tard…)
Je ne comprends pas comment on peut baisser les emmissions de CO2 si on ne limite pas l’extraction du pétrole, du gaz et du charbon? Sans compter les hydrates de methane qui commencent à faire l’objet d’un intéret grandissant. L’homme est incapable de se fixer des limites, la cata est inévitable.
Relisez plutot Pastilleverte: « …Si on parle de banquise, aucune incidence sur le niveau de la mer (voir un glaçon qui fond dans un verre) Si on parle de la fonte des glaces du Groënland ou du continent Antartique, ce sera plusieurs dizaines de mètres…un jour (l’inertie de telles masses de glace supposerait une augmentation de température d’au moins +6°C pendant …plusieurs millénaires sans interruption, d’après le GIEC lui même… » Ferdi,arretez de vous faire peur inutilement,à moins que vous aimiez ça .
le réchauffement climatique n’est pas un épouvantail que l’on agite pour effrayer et distraire les populations , il y a actuellement une montée des eaux de 3 à 4 mm par an , cette montée des eaux est due exclusivement à la dillatation des masses océaniques sous l’effet de la montée thermique. La fonte du groenland et de l’antartique a commencé mais n’est pas encore peceptible il s’agit pour l’instant d’un recul trés rapide des glaciers groenlandais et de l’antartique , la masse énorme accumulée sur le sol ne pourra voir démarrer la fonte réellement que dans plusieurs dixaines d’années , mais le processus est enclanché est peut s’emballer. Le taux le plus haut jamais constaté du co2 atmosphérique lors des derniers deux millions d’années écoulées est de 280 parties par million , le taux actuel est de 380 parties par million et augmente de 2 unités tous les ans car nous emettons à peu prés deux fois plus de co2 que la biosphère peut en absorber. Actuellement l’océan a absorbé la plus grande partie de ce co2 et arrive à saturation ce qui entraine d’ailleurs une acidification trés rapide du ph océanique , ce qui perturbe et perturbera les biotopes de façon encore plus rapide. Mais le danger le plus grand dont nous ne savons pas encore apprécier la gravité; ce sont les masses énormes de méthanes congelés(clathrates) situées entre 300 et 1200 m de fond sur les plateaux océaniques , ce méthane dont les réserves sont en équilibre thermiques instables représente au moins deux fois toutes les réserves de pétrole gaz et charbon réunis , le méthane bulle actuellement au fond des océans , s’agit il d’un phénomène naturel qui ne fait que s’accélérer ou d’un début de dégazage massif qui pourrait rendre les changements climatiques totalement hors contrôle ? Nul ne peut le dire actuellement avec certitude . Le méthane oceanique (25 fois l’effet de serre du co2) c’est une épée de Damoclès suspendue au dessus de notre terre le danger est probablement beaucoup plus grand que nous nous le sommes jusque là imaginé (1 à 4 degré d’augmentation termique) , si un dégazage massif de méthane venait à se produire c’est au moins 10 degrés que les terriens auraient à gèrer en l’espace de quelques dixaines d’années. Dans le passé ce phénomène d’emballement s’est peut être déjà produit : il y a 250 millions d’années à cette époque ( qui est antèrieure à la disparition des dinosores) 90 % des espèces marines et 70 % des éspèces terrestres ont disparues . il semblerait que sur une durée de 100 000 ans l’augmentation continue du co2 atmosphérique sous l’effet d’un dégazage volcanique massif ait abouti à un emballement climatique du même genre avec une disparition quasi totale des espèces vivantes. Nous semblons sur le point de reproduire le phénomène sur une période de 2 siècles à peine ce qui est une vitesse fulminante pour un changement à l’échelle de la planète. Alors les petites disputes pour des bout de ficelle lorsque l’avenir de nos enfants est peut être trés sombre , ce serait tellement plus simple si nous n’étions pas si égoïstes….. MC
Complètement d’accord avec Michel123, je crois que l’avenir qui se dessine pour nous et nos enfants s’annonce très sombre. La fonte des glaces et l’augmentation du niveau de la mer représente un sérieux défi qu’il s’agit de traiter dès maintenant. Le plus malheureux peut être est qu’il n’est qu’un des plus gros défis que l’humanité va devoir affronter dans les décennies à venir avec la crise alimentaire et la crise de l’eau… (et surement d’autres…) Je me demande déjà comment il est possible de réduire de 30% nos emissions de CO2 en europe d’ici à 2020. En effet, qui serait prêt à sacrifier son confort personnel pour le bien de l’humanité ? Tout un chacun possède le pouvoir de changer le monde mais qui est responsable dans sa consommation ? Malheureusement consommer facile n’est pas consommer responsable, donc la seule solution pour changer les choses est de taxer. Aujourd’hui on voit des compagnie aérienne proposer des trajets Paris-Dublin pour 5€ l’aller. Voyager n’a jamais été aussi facile et aussi bon marché, qu’on en oublie les conséquence. Taxez le pétrole à 200% et les gens prendront moins leur voitures… Il faut que les gens se rendent compte que l’énergie coute cher. Quand on pense qu’un litre de pétrole représente 4jours de travail humain. Une diminution des émissions de CO2 conséquente en europe représenterait une réelle volonter de changer le cours des choses mais est-ce qu’à l’échelle humaine cela sera perceptible à la vue de l’augmentation démographique aujourd’hui ? 9 milliards d’individus en 2050 pour une si petite planète… Les problème nous paraisse aujourd’hui colossaux et nous ne sommes que 6 milliards !!