Le Réseau national de mesures de la radioactivité de l’environnement a décidé de mettre à la disposition du public des résultats de mesures de la radioactivité de l’environnement et des documents de synthèse sur la situation radiologique du territoire et sur l’évaluation des doses dues aux rayonnements ionisants auxquels la population est exposée.
Prévu par le code de la santé publique, le réseau est développé sous l’égide de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) en collaboration avec l’IRSN et en partenariat avec les principaux acteurs du réseau. **
Les activités industrielles et humaines mettant en œuvre des substances radioactives sont susceptibles d’entraîner le rejet de radionucléides dans l’environnement, soit dans le cadre de leur fonctionnement normal, soit lors d’incidents ou d’accidents d’exploitation.
Il s’agit en particulier :
- de l’émission de substances radioactives dans l’air ou dans les milieux aquatiques et marins liées aux activités nucléaires dans des conditions contrôlées définies, par des autorisations de rejet délivrées par les autorités compétentes de l’Etat, après évaluation préalable de l’impact prévisible sur les milieux et sur la santé des populations. La réglementation applicable aux rejets autorisés a évolué au fil des années, notamment pour ce qui concerne les limites de rejets qui ont été régulièrement revues à la baisse ;
- de la diffusion, notamment par des eaux d’infiltration, de radionucléides contenus dans des déchets déposés en surface ou enfouis dans le sol, dans des conditions qui ne permettent pas d’assurer un confinement total des radionucléides. En l’occurrence, ceci concerne par exemple les anciens sites ayant mis en œuvre des radionucléides naturels au cours de la première moitié du 20ème siècle ;
- du rejet accidentel de substances radioactives dans l’air, dans l’eau ou dans le sol, directement ou du fait de retombées atmosphériques de poussières (ex : accident de Tchernobyl) ;
- de la persistance dans l’environnement de radionucléides à vie longue (demi-vie dépassant plusieurs années) provenant de rejets anciens dans l’air ou dans l’eau, tendant à se fixer dans les sols, les sédiments ou certains organismes vivants. En France, comme dans le reste de l’Europe, il existe une rémanence de radionucléides (en particulier le césium 137) due aux retombées atmosphériques des tirs nucléaires et de l’accident de Tchernobyl.
Le site donne à l’internaute les clés pour comprendre les résultats des mesures sur l’état radiologique de l’environnement présentés dans le site.
Le site internet concerné : www.mesure-radioactivite.fr
La base de données RNM contient 192290 mesures représentant 138342 prélèvements et analysés par 60 laboratoires qui disposent d’agréments délivrés par l’ASN. Par ailleurs, 137 523 mesures ont été réalisées sur l’air, les gaz et aérosols. En moyenne 15 000 mesures sont ainsi ajoutées chaque mois.
** dont le ministère de la Santé, le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, la Marine Nationale, les grands exploitants nucléaires EDF, ANDRA, AREVA, CEA, les agences sanitaires (Afssa, InVS), les associations de protection de l’environnement notamment l’ACRO.
…Mais encore faudrait-il que les mesures soient effectuées aux endroits adéquats, comme constaté par le documentaire « Déchets, le cauchemar du nucléaire ». Encore des efforts à faire, mais on ne peut pas être juge & partie… Acheter un compteur Geiger n’est pas inutile pour en avoir le coeur net. L’achat groupé de plaques de détection concernant les émissions alpha (par exemple pour détecter la présence de radon) est aussi une solution. Salutations
On ne peut que ce féliciter de ce bel exemple de transparence et d’information. Néanmoins, après avoir pris le temps de parcourir le site, je n’y ai pas trouvé de comparaison entre les mesures réalisées et les valeurs considérées comme naturelles donc normales. Pour les non initiés, toutes ces valeurs annoncées vont donc avoir comme effet de renforcer la crainte (infondée) sur la radioactivité qui est et reste essentiellement naturelle. Ne pourrait-on pas systématiquement mentionner pour chaque type de mesure la « valeur admissible » compréhensible par le citoyen non spécialiste?
La radioactivité des phosphates épandus par les agriculteurs sans les champs n’est pas mentionnée. Un simple oubli peut-être?
Début 2008, j’avais donné les liens vers le réseau Téléray et celui de la CRIIRAD : Depuis, le lien vers Teleray ne fonctionne plus pour cause de relooking. Cependant, en 2008, il me semble que l’accès aux données (y compris le Mont Blanc) était plus facile. En matière de mesure sur le terrain, il n’y a donc rien de nouveau comme le dit lion. Le lien vers la CRIIRAD est toujours actif, mais le périmèrtre est très restreint. D’une manière générale, le nouveau site est utile, mais la concentration des points de mesures autour des sites nucléaires (ce qui peut se comprendre), n’incite pas à aller voir ailleurs ce qui se passe et comparer. J’aurais par exemple aimé que l’on place des points de mesure dans le périmètre de retombée du panache des centrales à charbon, certes peu nombreuses en France.