Le premier producteur écossais d’énergie marine, SSE Renewables et l’industriel français Alstom ont annoncé mardi la création d’une société commune chargée de développer le projet Costa Head, qui aura pour objectif d’atteindre une capacité de production de 200 mégawatts (MW) en utilisant l’énergie des vagues.
Ce projet est situé au nord de Mainland, île principale de l’archipel des Orcades, dans la zone stratégique de Pentland Firth and Orkney Waters, qui fait partie du Domaine de la Couronne britannique (The Crown Estate).
Alstom et SSE Renewables travailleront ensemble pour équiper le site de convertisseurs d’énergie de la houle AWS-III, après avoir obtenu les autorisations nécessaires. Le développement de cette technologie est assuré par la société écossaise AWS Ocean Energy, dans laquelle Alstom a acquis une participation de 40 % en juin 2011.
Le site de Costa Head se situe à 5 km au nord de Mainland, et a une profondeur d’environ 60-75m. SSE Renewables et Alstom prévoient de réaliser des analyses détaillées du site ainsi qu’une étude d’impact environnemental. L’objectif est de développer le site en commençant par une phase initiale de 10 MW environ, avant de passer à sa pleine capacité.
Créée en 2004, AWS Ocean Energy se consacre au développement et à la fourniture de son générateur houlomoteur AWS-III, un dispositif flottant dont la puissance nominale s’élève à 2,5 MW. Un prototype de l’AWS-III à l’échelle 1/9e a été testé dans le Loch Ness en 2010. Les essais à grande échelle du composant débuteront en 2012 avec le soutien de WATERS (Wave and Tidal Energy: Research, Development and Demonstration Support), un fonds géré par Scottish Enterprise. Le déploiement du prototype à grande échelle est prévu pour 2014 au Centre européen de l’énergie marine (EMEC).
Au niveau mondial, l’énergie des vagues constitue un gisement potentiel de production d’électricité estimé à 200-300 gigawatts (GW). Elle est utilisable à proximité des régions densément peuplées d’Europe et d’Amérique du Nord, ce qui en fait une nouvelle source d’énergie renouvelable attractive. La technologie AWS-III est basée sur des convertisseurs composés de cellules interconnectées à membrane flexible, qui transforment la force des vagues en énergie pneumatique par compression de l’air. Des turbo-alternateurs convertissent ensuite cette énergie pneumatique en électricité.
[ Echelle 1:9 de l’AWS-III en cours de test sur le Loch Ness, Juin 2010 ]
Un convertisseur type est un ensemble de 12 cellules, d’une largeur de près de 16 m et d’une profondeur de 8 m, disposées autour d’une structure circulaire d’un diamètre extérieur pouvant atteindre jusqu’à 60 m. Ce dispositif a une capacité de 2,5 MW, le profilé de construction en acier pesant moins de 1 300 tonnes. Le système AWS-III sera mouillé à des profondeurs de 65 à 150 m, au moyen d’extensions d’amarrage standard.
Ces convertisseurs seront regroupés par ensembles ou « fermes », d’une puissance totale pouvant atteindre plusieurs centaines de mégawatts. Chaque AWS-III sera relié à une sous-station centrale offshore via une ligne à haute tension. « Le choix de l’AWS-III pour ce projet exaltant et innovant constitue une reconnaissance majeure de la qualité de notre technologie et de nos équipes. Nous sommes fermement convaincus que l’AWS-III deviendra le choix par excellence pour la production d’électricité offshore à grande échelle à partir de l’énergie des vagues. Nous nous réjouissons de pouvoir travailler en partenariat avec Alstom et SSE sur le projet Costa Head », a déclaré Simon Grey, Directeur Général d’AWS Ocean Energy.
« Nous sommes très heureux d’annoncer l’accord signé avec SSE Renewables, un des leaders du développement de l’énergie marine dans le monde, pour le projet de Costa Head, le plus grand site de récupération de l’énergie des vagues actuellement en développement. Une fois achevé, il contribuera significativement aux objectifs que s’est fixés le Royaume-Uni dans le domaine des énergies renouvelables, a déclaré Jérôme Pécresse, Président du secteur Alstom Renewable Power. Ce projet place Alstom à l’avant-garde du domaine en forte croissance de l’énergie marine, aux côtés de nos activités dans la production d’électricité éolienne offshore et marémotrice. Il témoigne de la diversité de notre offre en tant que fournisseur leader de solutions d’énergie propre, ainsi que de l’engagement d’Alstom dans toutes les sources d’énergie renouvelable en Ecosse, dont le potentiel à cet égard est considérable. »
SSE Renewables, spécialisé dans le développement de projets d’énergie houlomotrice et marémotrice d’Ecosse, s’est vu confier en 2010 par le Crown Estate les droits de développement exclusifs du site de Costa Head. Il développe actuellement, avec ses partenaires, la moitié des 1,6 GW de capacité des sites de récupération d’énergie houlomotrice et marémotrice concédés par le Domaine de la Couronne britannique dans le cadre d’un programme de concessions commerciales dédié aux projets d’énergie marine.
« Nous sommes ravis d’être partenaires d’Alstom sur le projet Costa Head. En tant que fournisseur leader de solutions énergétiques et développeur de technologies marines, Alstom, qui dispose d’une participation dans AWS Ocean Energy, représente en effet un partenaire très solide pour ce projet. Ce partenariat constitue une étape majeure du projet Costa Head et nous sommes impatients de travailler avec Alstom en vue d’assurer la réussite du développement de ce site important », a déclaré John Thouless, responsable du développement marin chez SSE Renewables.
Le potentiel de l’énergie houlomotrice est important pour la France qui a de longues cotes atlantique. Alstom apporte son potentiel en genie electrique ; Mais que devient le procede francais lancé par l’université de Nantes en collaboration avec l’ENS ? On subventionne a grand frais pour le consommateur le soleilphotovoltaique qui n’apporte ni en France ni en Allemagne des quantites d’énergie interessantes et souffre de faiblesse en hiver losqu’on en a besoin. A coté on laisse tomber des equipes qui ont des idées et du potentiel ,mais pas assez de credits de recherche. Nous avons besoin de developper en France d’autres projets dd’energie houlomotrice ainsi que de stockage d’énergie indispensable avec les enegies intermittentes
Pourquoi critiquer l’énergie photovoltaïque ? intermittente ? peu productive ? chère ? Oui, oui et oui. Et alors ? Les allemands ont créé une filière industrielle et universitaire autour du photovoltaïque et exporte leur panneaux mais désormais surtout leurs machines pour fabriquer les panneaux et leurs brevets…. Les ENR dans leur ensemble sont les mal-aimées du pouvoir (de droite comme de gauche) qui s’est vendu au nucléaire depuis 40 ans au moins. Ls français précurseurs dans l’éolien dans les années 50 à Nogent le Roi (28), précuseurs dans l’énergie des mers en 1930 à Biarritz (64), précurseurs dans l’énergie thermique des mers en 1928 (par le créateur de l’Air Liquide), précurseurs de l’énergie solaire thermique avec Odeillo, précurseurs avec la marée-motrice de l’Aber wrac’h dans les années 30, et probablement de nombreux autres principes « inventés » mais exploités par d’autres… Mais que voulez vous, tous les budgets de recherches sont captés par le CEA et ses ancètres depuis 1946…. 16.000 salariés pour « ça »…
1 M3 d’eau déplacé fournit # 1000 fois plus d’énergie qu’unM3 d’ air. C’est ce rapport qui doit faire choisir entre l’exploitation de l’énergie marine et les éoliennes. Et on évite aussi le saccage programmé de nos paysages.
Les éoliennes ne saccages pas plus le paysage que les moulins à vent il y a 200 ans ! Et heureusement que vos ancètres étaient un peu plus pragmatiques que Vous. Le saccage des paysages devrait être bien en fin de la liste des choses à faire dans ce bas monde. Pour ma part, je ne daignerai m’y interesser que lorsque l’on aura solutionné des problèmes plus urgents : emploi, santé, éducation, logement… Alors, pour ce qui est du « joli » et du »beau » on en reparle dès que j’ai quelque chose à mettre dans mon assiette. Je suis sûr que l’on devient beaucoup plus esthète le ventre plein. Mais probablement ne comprenez vous même pas de quoi je parle ?
les ENR viennent fournir leurs petits pourcentages d’énergie. Tout est bon à prendre, mais pas à n’importe quel prix et en évitant, si possible, la création de nouveles bulles financières (pas des bulles de CO2, of course). Encore une fois, plus on vit dans un lieu isolé, une île, par exemple, et bénéficiant de l’un ou plusieurs des composantes soleil, vent, marées ETS, géothermie etc… plus le recours aux ENR aura un sens. Pour le reste, quelques % qui seront toujours les bienvenus à condition de ne pas être produits et distribués à n’importe quel prix sous pretexte de « verdissement.
1300 tonnes d’acier pour 2.5 MW. Je ne sais pas quel sera le facteur de charge, mais quoi qu’il soit, quand on sait combien de CO2 il faut pour fabriquer une tonne d’acier, le « CO2 payback » risque de ne pas etre tres rapide…
1er point: je reprends le post de Samivel51: 1300 tonnes pour 2.5 mW ça parait très disproportionné et beaucoup de cO2 et d’énergie grise à mettre en face…. Y a-t-il erreur de chiffres? 2ème point: Alstom a pris 40% de ASS et le 1er projet se passe aux Orcades…soit ! Mais pour qd un test dans NOS MERS à nous !!!! SSE Renewables et Alstom prévoient de réaliser des analyses détaillées du site ainsi qu’une étude d’impact environnemental. L’objectif est de développer le site en commençant par une phase initiale de 10 MW environ, avant de passer à sa pleine capacité. -> Dans 6 mois ou 1 an il serait de bon ton et de mise de faire un test de 10MW en Mer de Bretagne, ou Manche, ou qq part de ce côté-ci, là où les vagues et courants sont costauds AUSSI !…et française ! pardi ! charité bien ordonnée…. Donc, Bonne continuation à Alstom et consorts ! por le succès de cette filière d’EnR…en absolu et….aussi chez nous ! Ce n’est pas le tout de ne faire que chez les autres…. A+ Salutations Guydegif(91)
a mon avis y’a pas 1300t d’acier, qq tonnes d’aciers et le reste du lestage, ca paraitrait logique et dans le meme esprit que les pelamis.
Je suppose que l’usage du point comme séparateur entier/décimales en Anglais et séparateur de milliards/millions/milliers/unités en Français ne doit pas être étranger à ces remarques. On passerait donc à 1,3 tonnes, ce qui justifierait du même coup le « moins de » laissant supposer qu’il s’agit d’une masse relativement faible pour une telle structure. Et comme on ne parle bien que de la structure et non de l’ensemble du dispositif, cela reste crédible.
A Larcher: je pense que vous révez, ce n’est certainement pas 1,3t…. A Rice: Champagne! Mettre en toute fin de liste, pas vraiment,il y a forcément des exceptions et des limites, mais je pense que c’est la première fois que je suis a peu près d’accord avec vous!