Le prototype d’hydrolienne (une turbine immergée générant de l’électricité grâce aux courants marins) d’EDF va connaitre dans les prochains jours une deuxième série de tests de trois mois au large des côtes du Finistère.
L’hydrolienne EDF (développée en partenariat avec Openhydro) doit être remise à l’eau d’ici la fin du mois de septembre pour une nouvelle batterie d’essais.
Lors de la première phase de tests, qui s’était déroulée entre octobre 2011 et janvier 2012, les ingénieurs de l’électricien avaient notamment validé les procédure de pose et de récupération de l’hydrolienne, avaient pris des mesures de performance, et identifiaient les points à améliorer.
Cette deuxième phase de tests doit notamment permettre de raccorder l’hydrolienne à un câble sous-marin de 15 kilomètres, posé en juin, qui doit relier la turbine à la terre ferme. Dans un troisième temps, des tests seront effectués en 2013 sur le convertisseur de la turbine, chargé de récupérer l’électricité produite par l’hydrolienne.
Selon le patron d’EDF, Henri Proglio, qui a visité le chantier de l’hydrolienne la semaine dernière, la part de l’énergie hydrolienne (dont le potentiel en France est estimé entre 1,5 et 3 GW) restera certes marginale dans le mix énergétique, mais permettra de rechercher de nouvelles solutions pour l’approvisionnement électrique de zones isolées, notamment de petites iles.
Les énergies marines sont des énergies renouvelables encore largement inexploitées à travers le globe. Elles pourraient représenter des alternatives d’appoint dans l’avenir.
D’accord avec Proglio, les hydroliennes c’est très intéressant dans certaines situations mais ça ne peut représenter en France qu’une puissance marginale (le projet Bréhat c’est 2 MW alors que le barrage de la Rance c’est 200 MW). L’embêtant c’est que dans la tête de la majorité de la population bretonne leur capacité à faire sortir la péninsule de son isolement électrique est surestimée. Un article du Télégramme rendant compte de la cérémonie de bénédiction de la première hydrolienne par le prêtre qui officie dans le secteur de Ploubazlannec parlait « d’engouement populaire »….
Pour info l’hydraulienne est immergée au large des Côtes d’Armor…
+1! Et oui, en France, faute à une culture énergétique que je n’hésite pas à qualifier d’inexistante pour plus de 80% des français (les origines sont connues…), les ordres de grandeur reste un domaine réservé aux ingénieurs et aux techniciens dans l’âme. C regrettable, car l’énergie, avant d’être une question de spécialistes, C d’abord une question citoyenne dans le fond. Ca vaut aussi pour la mobilité durable, naturellement. Bref, on est encore loin d’être sorti d’affaire, hélas…
@Dgewai : Il faut prendre cette marchine pour ce qu’elle est : un prototype. Les montrées en taille et en puissance (comparables à ce qu’ont connu les éoliennes) sont très vraissemblable… sauf qu’on part de 2 MW ! Est-ce que quelqu’un peut nous rappeler de combien étaient les premières éoliennes industrielles ? 50 kW ? 200 kW ? En outre, le progrès attendu par rapport à la Rance, c’est la durée de vie, la facilité de maintenance, et donc, la disponibilité. Autre avantage : la modularité. La Rance, c’est 200 MW+/- 0MW. Pas moyen d’étendre, d’agrandir ou optimiser. Chaque projet « fluvial » ou dans une baie est unique : beaucoup d’études de site (impact, optimisation, génie civil). Avec les hydroliennes, on peut espérer qu’une bonne part des études sont « génériques ». Et le potentiel est littéralement gigantesque. Je trouve l’article tiède quand il parle d’appoint. Les hydroliennes pourraient rapidement devenir le premier renouvelable pour l’électricité.
@Dgewai : « Engouement populaire » certes cela peut paraître démesuré, mais avant toute chose je pense que c’est l’exemple de la participation d’une localité à très forte dépendance énergétique à l’évolution du mix énergétique français par l’innovation qui constitue aussi la dynamique de ce projet. De plus il est important de dissocier puissance installée et énergie produite, le vent est une source des production d’énergie beaucoup moins constante et prévisible que les courants marins, ce qui constitue un atout supplémentaire des hydroliennes.
près de chez vous ! La plupart des enr sont et resteront, encore longtemps, des énergies « locales » tout simplement par ce qu’elles utiliseront des « spots » (ensoleillement, vents, marées etc…) Tant mieux pour les populations à proximité (sauf peut être si besoin de centrales thermiques de feed-back), et tant mieux pour la national, dans la mesure où ces quelques % sur l’année correspondent, mais en moyenne…, aux déficits pour causes diverses des « centrales classiques », qu’elles soient nuke ou à flamme, voire hydro.
Merci à Enerzine de nous faire un point sur où en sont les tests de Arcouest après son »abandon temporaire » au fond de la baie pour pb de treuil malencontreux!Tough Luck! mais réactivité dans les choux! L’engouement populaire dont on parlait ci-dessus n’a pas l’air d’avoir gagné les gens aux manettes de ces tests, j’ai l’impression ! Ce proto OpenHydro 500 kW pour EDF n’a pas l’air de beaucoup stimuler les ardeurs pour aboutir avec des données quantitatives sur la durée, afin de pouvoir lancer ASAP les 3 autres de cette avant-série-de-ferme Bréhat-Paimpol, donc d’avoir 2 MW opérationnels et connectés au réseau ! Avant d’ensuite en lancer d’autres et générer qqs MWhs en local grd Ouest, par des fermes conséquentes au Raz Blanchard, Fromeur, Aurigny et autres spots propices et à production élec. prévisible! YA+KA, ASAP ! A+ Salutations Guydegif(91)
N’oublions pas non plus que l’énergie générée par le renouvelable c’est autant de perdu par le nucléaire qui reste indispensable mais qui produit des déchets dont il faudra s’occuper (faute de solution) pendant des milliers d’années. Et qui devra payer pour remplacer les conteneurs qui fuit dans une mine ou la radioactivité aura atteint des sommets?