Alors que l’énergie hydraulique demeure en France la première énergie renouvelable, 150 concessions hydrauliques arrivent à échéance avant 2023, représentant sur l’ensemble 25 % de la production d’hydroélectricité.
Une décision – maintes fois retardée – doit maintenant être prise par le gouvernement, d’autant qu’un rapport parlementaire a été rendu sur cette question en octobre 2013.
La mise en concurrence pure et simple présente des risques pour l’intérêt général de la gestion de la ressource en eau, de l’équilibre écologique des vallées et des conditions de distribution de l’électricité a considéré Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. "Il faut donc garder un contrôle public."
A cet effet, Ségolène Royal a proposé de créer des sociétés d’économie mixte (SEM), à majorité publique, s’inspirant du modèle de la compagnie nationale du Rhône.
Pour sa part, le président de la Région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne, à la tête de la première région hydraulique d’Europe, a souligné que cette solution permettait de prendre en compte la cohérence des vallées, de préférence à une décision barrage par barrage.
Au final, un travail de partenariat sera engagé avec les Régions et les autres collectivités territoriales, et des discussions sont déjà en cours avec la Caisse des dépôts et consignations.
Par ailleurs, le principe communautaire de concurrence sera appliqué aux entreprises de production d’électricité, partenaires des SEM.
Enfin, la ministre a proposé que cette solution se retrouve dans le projet de loi de programmation pour la transition énergétique dont les parlementaires auront à débattre prochainement.
il faut bien évidemment gérer les largages des barrages. le privé ne s’occuperait que de turbiner aux meilleurs heures sans tenir compte de l’aval. différent pour les barrages au fil de l’eau, (ou marée moteur (prévisibles) qui là pourraient être gérés par le privé.
Deux multinationales qui versent gentiment 2 à 3 milliards d’euros par an de dividendes au contribuable français.. On a connu pire..
Le cas montre que la logique des producteurs d’énergie s’accommode difficilement des exigences écologiques. On le voit avec Grangent (42)les lachers se font sans tenir compte des périodes de nidification en aval, les niveaux montant brusquement et noyant les nichées des oiseaux d’eau. .Mêmes difficultés en ce qui concerne les débits réservés ,qu’EDF ne négocie qu’avec raideur. Sur ce point conflictuel,par analogie, l’hydraulique rejoint l’éolien .
…les lachés d’eau correspondent à des enjeux d’optimisation du système électrique…la simple idée de maintenir en permanence la production équilibrée à la consommation est en soi un phénonème complexe et la production hydraulique est un formidable outil d’optimisation technique et économique, je ne partage pas totalement le dernier post. …quant aux intérêts privés, il me semble que l’Etat français se sert copieusement d’EDF, de la CNR, ou de GDF Suez pour résumer. Quelques milliards pour résumer. …enfin, que Vattenfal vienne s’installer en France, et nous dirons que nous n’avons pas pu faire grand chose…Alstom GE Siemens…super idée, car la question concerne in fine la mise en concurrence qui se répartira probablement différement, mais n’oublions pas que des investissements seront nécessaires et que les banquiers ont du mal à suivre des petits investisseurs. Pour conclure, nous avons de très bons exploitants, concessionnaires, ils ne craignent probablement pas tellement la concurrence et laisseront les actifs « peu attractifs » aux autres, ils garderont une très grosse part du gateau, car s’ils disent être les meilleurs, il devront le prouver.
avec embauche des ex-salariés d’EDF (pléthoriques) en prime !