Le Premier Ministre, sur la base de l’analyse de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), a retenu DCNS et EDF Energies Nouvelles dans le cadre de l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour des fermes pilotes d’hydroliennes.
Leur projet Normandie Hydro prévoit l’installation dans le Raz Blanchard d’une ferme pré-commerciale de 7 hydroliennes. Les turbines, réalisées sur la base de la technologie développée par OpenHydro (filiale de DCNS), auront une puissance unitaire de 2 MW et seront intégralement raccordées au réseau en 2018.
Annoncé à Cherbourg en septembre 2013 par le Président de la République, François Hollande, cet appel à manifestation d’intérêt a pour objectif d’accompagner la réalisation de fermes pré-commerciales afin de favoriser la consolidation de la filière hydrolienne en France.
Le soutien accordé par le Programme des Investissements d’Avenir au projet Normandie Hydro vient récompenser une coopération initiée dès 2009 entre DCNS et EDF Energies Nouvelles pour développer des projets dans l’hydrolien. Les deux groupes travaillent depuis plusieurs années sur le choix des sites et les études de conception, en étroite concertation avec les autorités et l’ensemble des acteurs du territoire (pêcheurs, associations, acteurs économiques, collectivités locales, services de l’Etat) dans le but de valoriser les ressources naturelles et les activités humaines.
Aujourd’hui, grâce au soutien du Programme des Investissements d’Avenir les deux partenaires vont installer au large de Cherbourg, dans le Raz Blanchard, une ferme précommerciale de sept hydroliennes OpenHydro, pour une puissance totale de 14 MW, permettant d’alimenter en électricité environ 13 000 habitants.
Ce projet, soutenu par la Région Basse-Normandie, vient confirmer la volonté locale de développer une filière industrielle hydrolienne à Cherbourg.
"La sélection par l’ADEME de ce projet donne une impulsion au développement d’une filière industrielle française de l’hydrolien dont Cherbourg sera le moteur. La ferme que nous allons déployer dans le Raz Blanchard aux côtés d’EDF Energies Nouvelles va nous permettre d’être au rendez-vous du marché pour répondre aux futurs appels d’offres qui seront lancés pour des fermes commerciales d’hydroliennes, en France et à l’international" a déclaré Thierry Kalanquin, Président d’OpenHydro et Directeur de la Division Energies et Infrastructures Marines de DCNS.
Pour Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF Energies Nouvelles : "La sélection du projet Normandie Hydro récompense le travail de qualité des équipes d’EDF Energies Nouvelles et de DCNS sur cette technologie innovante. Les énergies marines sont des filières d’avenir prometteuses, EDF Energies Nouvelles, et plus largement le groupe EDF, ont l’ambition de contribuer à leur compétitivité industrielle."
Prochaines étapes du projet Normandie Hydro
• En 2015, la poursuite de la concertation, la finalisation du développement du projet et l’obtention des autorisations administratives nécessaires ;
• A partir de 2018, le raccordement final au réseau de la ferme hydrolienne.
Le projet Normandie Hydro doit permettre de participer à la montée en compétence des acteurs français de l’hydrolien.
A terme, avec le déploiement de futures fermes commerciales en France et en Europe, il donnera à la région Basse-Normandie l’opportunité d’accueillir un hub d’assemblage et de maintenance, avec plusieurs centaines d’emplois à la clé.
Le projet Normandie Hydro s’inscrit dans la continuité du déploiement de la ferme expérimentale de Paimpol-Bréhat (Côtes d’Armor) qui consiste, pour OpenHydro et EDF, à installer deux hydroliennes en 2015 au large de Paimpol et à confirmer ainsi la technologie avant le projet pré-commercial.
L’installation en mer de sept machines, pour une durée de 20 ans, a pour objectif de confirmer les moyens et méthodes d’installation dédiés ainsi que l’organisation industrielle associée. Cette stratégie doit permettre aux deux partenaires de valider le modèle économique des fermes hydroliennes, avant le passage au stade industriel et la mise en service des premières fermes commerciales.
…. est rejeté ! On aurait pu essayer de faire émerger le projet via les PMI-PME et favoriser le made in france, esperons que ce ne soit pas porte totalement close : Mais il y a quand même une constante en France, dès qu’il s’agit d’appel d’offres, spécifiquement dans les énergies marines (off shore en tête) on a toujours des prix élevés et les seuls EDF, GDF, AREVA, Alstom dans la boucle. Normal tout est taillé par des hauts fonctionnaires qui font la navette entre ministères, grands groupes et administration. Consanguinité?
Il me semble qu’EDF à le monopole sur la zone du Ras Blanchard. Ce dernier ayant le 1er ou 2nd meilleur potentiel hydrolien européen! Alors forcément pour viabiliser un pilote ça aide..
Effectivement, les hauts fonctionnaires français (le Commissariat Général à l’Investissement, pour être précis) n’aime guère les PME-PMI. Il les tolère lorsqu’elles sont inféodées à des grands groupes, mais guère plus. Les projets portés intégralement par des PME se font régulièrement retoqués s’ils sont mis en compétition avec ceux de grands groupes, et cela, quels qu’en soient leurs mérites respectifs. Cela n’est pas l’attitude des gens de l’ADEME, mais comme la décision finale dépend du CGI et du 1er ministre, cela ne fait guère de poids.
Je crois bien que le gouvernement a suivi les recommandations de l’Ademe pour rejeter le projet de la PME francaise. Et franchement, leur technologie d’hydrolienne a axe vertical n’est pas tres convaincante…
8 technologies pour 7 zones se sont presentées. L’ademe avait redigé un AMI sur mesure pour les 2 lauréats (lVoir l’appel d’offre). Certains ont préféré jeter l’éponge devant la mauvaierse foi de l’Ademe dans ses réponses hasardeuses et embarrassées. Ces deux groupes ont décidé que cette zone leur appartenait avec l’appui de l’Ademe et en plus se partageront 140 millions d’Euros de subvention. A noter que les laureats ont acquis des technologies étrangéres depuis moins de 18 mois pour se positionner et se rendent incontournable. LOL!
écrit par Brian Wilson qui a été ministre de l’énergie anglais en 2001, cf Opinion: Is Scotland’s wave and tidal dream sinking?. C’est une perspective très intéressante sur comment tout le monde trouve son intérêt à défendre des hypothèse optimistes jusqu’à être farfelues sur les possibilité de l’hydrolien, car c’est le meilleur moyen pour les politiques de se mettre en valeur, et pour les sociétés de recevoir du financement. Wilson mantenant en est revenu et souhaiterait qu’on dise un peu plus la vérité sur le fait qu’il risque d’y avoir besoin encore de beaucoup de financement en R&D avec des risques que cela ne fonctionne pas, et des capacité de toute façon limitée. Mais personne n’y a à court terme intérêt.
On peut éventuellement copier-coller un communiqué de presse EDF/DCNS. Mais le titre est hasardeux, puisque GDF et ALSTOM participeront aussi, en installant une ferme pilote. Ce n’est pas ce que j’appelle « Rafler la mise »! Concernant la technologie Hydroquest prometeuse, (la PME dont on parle plus haut dans les commentaires): passer d’un prototype fluviale de 40 kW en cours de test dans « 2 à 3m/s » jusqu’en 2016, à plusieur prototypes 25 fois plus puissant pour une ferme pilote au raz Blancahrd (>4,5m/s), le tout en une seule étape et en moins de 4 ans, ça pose questions, non ? L’entreprise, sur son site, parle uniquement de fluvial qui a l’air d’être son axe de développement principal. Pour un demonstrateur « mégawatt » maritime, a mon avis, l’AMI pour les prototypes hydroliens, il y a 2 ou 3 ans, était le bon support de financement, plus que celui dont on parle dans cet article. Finalement, c’est peut etre la stratégie des AMI au calendrier strict qui pose problème aux PME. Elle ne sont pas toujours techniquement prête à répondre le jour où l’AMI est publié… mais quelques années plus tard…