Alors qu’elle célèbre ses dix ans d’activité et se prépare à franchir un jalon industriel historique, OpenHydro, filiale de DCNS spécialisée dans l’hydrolien, entre dans une nouvelle phase de son développement.
La société, dont le siège est basé en Irlande, prévoit d’ici la fin 2015 le déploiement de deux fermes expérimentales d’hydroliennes raccordées au réseau, en France et au Canada, ce qui constituera une première industrielle dans l’histoire de l’énergie hydrolienne.
En Baie de Fundy, en Nouvelle-Ecosse, OpenHydro travaille avec l’énergéticien Emera pour installer et connecter au réseau deux turbines de 16 mètres de diamètre et 2 MW chacune, qui bénéficieront de la puissance d’un des courants les plus forts du monde. Au large de la Bretagne, sur le site expérimental de Paimpol-Bréhat, OpenHydro installera également pour le compte d’EDF deux hydroliennes de 16 mètres de diamètre.
OpenHydro précise qu’il travaille aujourd’hui sur presqu’un gigawatt de projets en développement – ce qui représente l’équivalent de 25% de la demande en électricité de l’Irlande. Son portefeuille commercial comprend des projets en Ecosse, dans les îles anglo-normandes, au Canada, en Irlande du Nord et en France, en partenariat avec les énergéticiens SSE Renewables, Alderney Renewable Energy, Emera, Brookfield Renewable Energy Group et EDF.
Au total, 125 personnes travaillent aujourd’hui pour le compte d’OpenHydro sur trois sites : le centre technique de Carlingford, en Irlande, le siège de la société à Dublin et une filiale canadienne à Halifax, en Nouvelle-Ecosse. D’ici la fin 2015, OpenHydro prévoit d’augmenter ses effectifs de 25%.
"C’est une année importante pour OpenHydro alors que nous fêtons nos 10 ans d’activité. Depuis la création de la société, nous avons réalisé un certain nombre de premières industrielles : nous avons été les premiers à mettre à l’eau une hydrolienne au centre européen des énergies marines (EMEC), les premiers à produire de l’électricité à partir de l’énergie des courants sur le réseau britannique et les premiers à installer des turbines de taille commerciale, au Canada et en France. En 2015, nous allons franchir une nouvelle étape avec le déploiement de deux premières fermes hydroliennes connectées au réseau électrique, ce qui va nous permettre de valider notre technologie avant le passage aux fermes pilotes" a déclaré James Ives, Directeur Général d’OpenHydro.
DCNS a pris le contrôle d’OpenHydro en 2013 et l’accompagne aujourd’hui dans sa transition pour le passage de la phase de R&D à la phase industrielle et le développement de fermes hydroliennes de taille commerciale.
Le marché de l’hydrolien est estimé à plus de 200 milliards d’euros.
Thierry Kalanquin, Directeur de la Division Energie et Infrastructures Marines de DCNS et Président d’OpenHydro, a conclu : "DCNS est fier de sa coopération avec OpenHydro. Le succès de la technologie innovante développée par OpenHydro a permis de construire une société solide, orientée client, en ordre de marche pour préparer la phase commerciale. Nous sommes mobilisés aujourd’hui pour mettre notre expertise et notre réseau international au service d’OpenHydro et de son développement sur de nouveaux marchés".
EDF est avec DCNS en quasi égémonie sur les EMRs. Oui, saluons les progrès manifestes de la technologie, l’émergence des projets hightechs tels que ces hydroliennes (anglaises en fait), les progrès en rendement, les progrès en commercilaisation, les progrès en intégration et acceptabilité, le long chemin vers l’industrialisation et la rentabilité, etc. Notons toutefois : Ces hydroliennes spécifiques ne sont adaptables utilement que sur quelques très rares sites sur l’ensemble du globe. La publicité qui en faite partout est disproportionnée par rapport à l’effet « énergie renouvelable » que nous devrions en attendre et par rapport au volume du marché à l’échelle du monde. EDF et DCNS occupent systématiquement le devant de la scène médiatique avec cet « épouvantail ». La campagne de com’ semble sans limite et largement relayée, au détriment des autres projets. Où sont les autres projets français? Il y en a des dizaines en gestation, parfois beaucoup plus interessants à long terme que ces grosses turbines fixes, à mon avis. Et si EDF et DCNS doivent rester égémoniques et seuls acteurs crédibles sur le devant de la scène (admettons), pourquoi alors n’investissent t’ils pas dans ces projets en R&D tous plus prometteurs les uns que les autres? Leur rentabilité sera meilleure. L’ensemble des process sont souvent plus performants, plus rationnels… Cette égémonie gérée avec un concervatisme abusif (et de fait soutenue par les institutions) me semble être un frein majeur à l’inovation en France, à ses débouchés industriels et commerciaux. De nombreux projets sont près à emmerger, mais étoufés par les boites égémoniques et les institutions inféodées. De la place! De l’attention! Des investissements pour ces projets aussi!
Il y a eu récemment sur Enerzine une brève sur un projet Alstom-Engie… Et notez qu’EDF-EN et DCNS sont restés super-discrets 2-3 ans avant la première mise à l’eau. Il y a sûrement d’autres choses dans les tuyaux, mais … sous la ligne de flottaison médiatique.
Au depart, les eoliennes aussi n’etaient rentables que sur les sites tres ventes. Maintenant, on en construit meme au fin fond du Poitou… Je crois qu’on peut esperer la meme diffusion pour les hydroliennes.
Eolien 20% moins cher qu’avec l’EPR les dix premières années. De 20% à 35 % moins cher les cinq années suivantes. Au moins 80% moins cher ensuite. Enfin, si l’EPR est terminé un jour.
Sans rentrer dans les polémiques un peu serpent de mer…! sur combien coute le kWh (car en peut mettre dedans ou oublié des tas de choses selon sa propre ‘prise de position !) de chaque type de production électrogène ‘from the cradle to the grave’, ie du premier coup de crayon sur une planche à dessin jusqu’au démantalement du dernier m² de béton ou ferraille du dite moyen de production en ‘fin de vie’ absolu.. Certains peuvent avoir une existance quasi ‘eternelle’…? Comme j’ai évoqué récament ici: En plus aussi pour Eole, les ‘installations’ peuvent être quasi ‘éternelles’, car sur un site donné, à coup de repowering, changements de nacelles, de pièces, de pales, voir machines entières etc au fur à mesure de usure mais aussi les améliorations techniques et aérodynamiques, il peuvent être encore la dans 100 ans…! Pas vraiment de ‘démantèlement’ à prévoir, ou tout juste un ‘recyclage’ quasi 100% de presque tous les éléments si vraiment on doit avoir recours un jour à le ‘retour à l’herbe’ (en mer les fondations orphelines deviendront les récifs artificiels si appréciés par la bio-diversité marine !) si on arrive un jour au génération X de l’atome, sans risques et sans déchets…! Pour hydrolien (et aussi la maréée motrice – La Rance ça fait combien d’années de bons et loyaux services..?) on est bien sur dans un milieu plus technique, hostile etc, ou la ‘maintenance’, amélioration, repowering etc ne seront pas aussi ‘aisés’ que de changer quelques pales d’éolienne….mais et aura toujours des courants et des marées….pour l’éternité….! Une fois qu’on a trouvé les bons emplacement………ça roule….pour toujours…! trimtab