Lumo, la plate-forme de crowdfunding dédiée aux projets d’énergie renouvelable, vient d’annoncer le lancement de sa première campagne de financement participatif d’un projet hydraulique, le Moulin de Courteron dans l’Aube.
En partenariat avec Lumo, la société Les Eaux Vives de Courteron propose aux citoyens de financer une centrale hydraulique sur un ancien moulin afin de produire de l’énergie verte.
Avec ce nouveau projet, Lumo offre maintenant aux citoyens la possibilité d’investir dans tous les types d’énergies renouvelables : éolien, solaire et hydraulique. C’est aussi le premier projet de Lumo dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. C’est une étape importante dans le développement de Lumo.
Après 360.000 euros déjà collectés dans le solaire en Poitou-Charentes, 500.000 euros en cours de réservation pour le parc éolien des Brandes dans la Vienne, cette nouvelle offre hydraulique complète la palette et marque le passage symbolique du million d’euros investis sur la plateforme.
Faire revivre l’ancien moulin et produire de l’énergie verte
Courteron fut la 1ère commune de l’Aube (et l’une des premières de France) électrifiée par elle-même en 1868. 150 ans plus tard les fondateurs de la Compagnie Comtoise des Eaux Vives et de S2E Energie s’inscrivent dans cette tradition pionnière en rénovant le Moulin de Courteron en utilisant une technologie innovante.
Ce dernier, une fois en fonctionnement et raccordé au réseau, produira près de 610.000 kWh/an soit la consommation de plus de 200 foyers (en électricité spécifique, selon chiffres ADEME).
La société des Eaux Vives de Courteron associe les citoyens à ce projet avec Lumo
Financé sur fonds propres, avec le soutien conjoint de l’ADEME et de la Région Champagne-Ardenne pour l’étude de faisabilité, et par un prêt de long terme accordé par le Crédit Coopératif, le projet fait également de la place à l’épargne citoyenne : 140.000 euros sur un budget total de 966.000 euros soit près de 18% sont réservés au financement participatif.
Dès à présent, les citoyens peuvent découvrir le projet «Les Eaux Vives de Courteron » sur www.lumo-france.com et déclarer leur intérêt pour faire partie des premiers à y participer ! Le lancement de la campagne de souscription débutera dans les prochains jours et durera près d’un mois et demi.
Comment fonctionne cette épargne participative ?
Les citoyens-internautes pourront épargner dans cette microcentrale hydraulique en achetant des obligations d’une valeur nominale de 25 euros émises par la société d’exploitation Les Eaux Vives de Courteron. C’est un produit d’épargne de long terme. Chaque année, l’épargnant recevra une annuité fixe correspondant aux intérêts et à une partie du capital remboursé progressivement. Une bonne façon d’épargner en ayant un impact positif sur l’environnement et en contribuant localement et concrètement à la transition énergétique
L’avancement du chantier de rénovation du moulin peut être suivi sur : http://www.moulindecourteron.fr/
Très belle initiative, à encourager !
Pourquoi un appel aux gentils « financeurs » maintenant, alors que les travaux ont démarré il y a près de 4 ans (travaux sur le chemin d’accès en avril 2012), le permis de construire a été obtenu en avril 2015 et les travaux de terrassement sont déjà effectués ? Manque-t-il quelques euros pour terminer le projet ? Cela expliquerait l’urgence à chercher des gogos à arnaquer !
Il semblerait qu’il y ait tromperie sur la marchandise. En quoi une obligation peut elle etre assimilée à un investissement « participatif » ??? Avec une action vous avez un droit de vote associé ; avec une obligation, vous avez une simple créance entre les mains avec le seul droit de… fermer votre g…. Encore une fois, Enerzine participe (involontairement ?) à l’enfumage populaire par des affairistes qui, conscient de l’engouement des populations pour la finance participative (la vraie, celle du crowfunding, des business angels ou des cigales) en profitent pour placer des produits financiers sous couvert de « greenwashing ». Simplement honteux. Mais que fait la police ????? … 🙂
d habitude les gentils citoyens ils sont pour supprimer toutes les entraves au fil de l eau les barrages sautent les uns apres les autres……….
Dans la drôme aussi un petit village a été un des premier à être électrifié,dommage le moulin depuis ne tourne plus.Ce village de 90 habuitants s’appelle BALLONS 26560.
….mais j’avoue avoir un peu de mal à comprendre comment un investissement de près d’un million d’euros va pouvoir rembouser un jour ses financeurs ( prêt bancaire plus ce financement spécifique) et leur assurer un revenu même modeste en produisant 610MWh/an….
Zola toujours d’actualité pour expliquer ce qu’est une obligation à tous les râleurs professionnels et autres papis grincheux. Les million, comme expliqué dans l’article concerne la rénovation importante du site (photos sur le site internet) qui comprend l’installation d’une turbine.
C’est 996000€ qui sont annoncés pour le projet à financer. Il y a d’autres revenus que la vente d’électricité à votre connaissance?
Au regards des infos du projet celui-ci génère 996 000€ en 12 ans. La concession est de 99ans mais le financement se fait sur 15 à 20ans, les taux d’intérêts bancaires sont très bas et la part fond propres apportés par le financement participatifs sont rémunérés à des taux relativement bas, plus bas que du financement interne entreprise/TRI attendu classique. C’est un projet à la rentabilité faible, mais il y a peut-être aussi une part de subvention directe dans le montant total, ce qui baisserait un peu le temps d’amortissement. Il n’en reste pas moins que c’est un beau projet, dans tous ses aspects 🙂
Ca parait un peu juste. En principe, pour un investissement de 1M€, faut sortir entre 1500 et 2000Mwh. S’il n’y a pas de subventions… dur dur de récuperrer sa mise, même si l’entretien est fait par des bénévoles.
de vous l’entendre dire, car je pense que c’est un sujet que vous connaissez bien… Mais si c’est payé pour une grosse partie par le contribuable et que c’est exploité par des gens qui ne demande pas à être payés pour ça, effectivement ça peut trouver un équilibre.
Qui dit centrale hydraulique dit aussi risques ! Il arrive qu’en cas de forte crue par exemple les barrages soient totalement encombrés de roches et de pierres et de bois. Ou que les centrales soient submergées en partie ou totalement. Evidemment il existe des assurances mais qui couvrent quoi, et à quel prix? J’ai il y a quelques annnées connus des gens qui après une grosses crues ont été contraints de faire d’énormes travaux puisque la pierre chariées par la riviére avaient bloqué le passage de l’eau.
C’est un projet louable dans son principe. Ceux qui prétendent le contraire sont évidement guidés par des intérêts spécifiques discutables, qu’ils voudraient voir intangibles et c’est là le principal reproche à leur faire. Ce projet est imparfait. qui pour prétendre au projet parfait? Mais il est aussi pionnier et exemplaire. J’invite simplement les souscripteurs à aller au bout de la démarche participative : des finances locales, des participants en capacité d’aller physiquement aux réunions et sur site, pour juger d’abords de la validité de la promesse, puis constater et vérifier comment sont effectivement utilisés les fonds – et les idées. Pour les mêmes raisons, les trolls et chevaliers concervateurs doivent modérer leurs critiques à distance. Qu’ils aillent voir comment ça se passe vraiement avant d’ergotter. Je suis candidat pour participer (!) à des projets de ce genre dans mon rayon d’action, dans ma région, et je me fais un devoir de vérifier la promesse, de vérifier la mise en oeuvre, de vous faire un rapport, et donc de participer à une forme de réapropriation de mon énergie, de ses revenus le cas échéant, des bienfaits de l’énergie renouvelable, et plus généralement de mon espace, de mes cours d’eau, de mon environnement dans toutes ses dimensions (et sans prisme religieux, partisan ou écologiste). J’ai plusieurs projets sérieux (!) à proposer, dans l’éventualité…