Le Portugal va devenir le premier producteur mondial, à l’échelle commerciale, d’électricité générée à partir la houle marine.
Pour ce faire, le Portugal est en train de se doter de machines Pelamis semi émergées, nom d’origine latine qui signifie serpent de mer, conçues par une entreprise écossaise, Pelamis Wave Power (PWP).
Cette machine est composée de plusieurs cylindres de 3,5 mètres de circonférence, chacun de la longueur d’un wagon de train et reliés entre eux dans la direction des vagues sur une longueur totale d’environ 150 mètres.
Les vagues provoquent la montée et la descente du Pelamis dans une séquence de mouvements ressemblants à ceux d’un serpent. Au niveau des charnières, des marteaux hydrauliques pompent une huile à haute pression et fournissent une énergie qui est convertie en électricité par un générateur.
Le projet Pelamis fournira à ses débuts 2,25 megawatts (MW) d’énergie propre au large d’Aguçadoura, dans le Nord du Portugal, de quoi fournir l’équivalent énergétique de 1 500 foyers. A terme, le projet sera capable de générer l’énergie de 15 000 maisons, économisant ainsi l’émission de 60 000 tonnes de CO2 par an.
Cette initiative est financée à hauteur de 15% par des financements publics, le reste étant à la charge du maître d’oeuvre, l’entreprise Enersis reconnue pour ses investissements dans les énergies renouvelables. Cependant, sans les fonds publics, le projet ne serait pas rentable. Disposant de trois appareils au départ, Enersis espère porter la ferme à vagues à 30 machines dès l’année prochaine pour atteindre en quelques années une centaine de machines pour une production de 500 MW qui rendrait le projet rentable.
Ce projet s’inscrit bien dans la politique volontariste du Portugal pour développer les énergies renouvelables. Le premier ministre portugais José Sócrates a récemment relevé le taux des énergies renouvelables que le pays devra produire d’ici 2010 en passant de 39% à 45%. Centré sur l’énergie éolienne, le manque de place sera à terme un problème pour le Portugal qui doit alors trouver d’autres sources d’énergies renouvelables.
Avec des côtes s’étalant sur plus de 830 km, l’énergie des vagues présente un grand intérêt de même qu’il offrirait un avantage commercial pour le Portugal qui se positionnerait comme un pionner dans cette technologie dans un processus comparable à celui qui a permis au Danemark et à l’Allemagne de dominer le marché de l’énergie éolienne.
[ A voir aussi en Blog Techno]
Je connais assez bien ce projet qui est innovant ( et risqué) et peut-être intéressant à long terme. Cet intérêt ne justifie pas de fournir des chiffres exagérés. Par exemple les 3 Pelamis d’une puissance installée de 2,25 MW qui sont indiqués dans l’article fonctionneront à cette puissance pendant environ 1/3 du temps (cela est déjà optimiste) ceci signifie une énergie fournie sur l’année de 6 000MWh, or un foyer moyen (maison moyennement équipée et isolée, compteur de 6kW, chauffage gaz) consomme sur un an env 15 MWh. Cette installation de 3 Pelamis pourrait donc fournir l’énergie à seulement 400 foyers (le 1/4 de ce qui est annoncé!). Je ne comprends pas pourquoi la plupart des infos sur ces énergies (éolien, solaire, etc.) sont fausses. On confond toujours la puisance et l’énergie, on oublie que ces énergies sont et resteront contributives car elles sont diffuses et intermittentes. Il faut donc des énergies d’origine variées dont pour longtemps encore (des décennies) des centrales (thermiques, nucléaire, hydrauliques,…). C’est très dommage car les usagers s’en apercevront à un moment donné et cela nuira à ces énergies (on commence à voir des réactions en Allemagne et en Grnde Bretagne ) qui vont dans ce sens.
Revoyez vos ordres de grandeurs!!! 1 mw.h = 1000 kw.h, la consommation moyenne d’un foyer tel que décrit n’est absolument pas de 15000 kw.h, mais tourne autour de 2000/2500 kw.h! Précision utile, non? Le mix énergétique EnR, vous connaissez? Renseignez vous!!! A bon entendeur…
Info ESPACE INFO ENERGIE (ADIL): En Auvergne, la consommation d’électricité domestique est en moyenne de 2360 kWh par habitant et par an, tous usages compris, soit 5400kWh par ménageménage (Source : Bilan RTE 2003). Si l’on excepte les usages thermiques (cuisson, chauffage des locaux et de l’eau sanitaire), la consommation est de l’ordre de 1000kWh par habitant : on parle alors d’usages spécifiques de l’électricité.
Je confirme la remarque de fab concernant l’erreur de calcul de GUY. GUY estime la valeur de consommation moyenne annuelle d’électricité d’un foyer à 15 MWh, soit 15.000 kWh, alors qu’elle n’est en réalité que de 2500 à 3000 kWh (hors chauffage), soit 5 à 6 fois moins. Pas étonnant, dans ces conditions, que GUY estime le nombre de foyer pouvant être alimentés par le PELAMIS au 1/4 de ce qui est annoncé ! Remarque : il est tout à fait judicieux de raisonner en consommation électrique « hors chauffage », car : 1°) le chauffage électrique est une aberration (bien française, malheureusement, pour trouver des débouchés à nos chères centrales nucléaires), 2°) des gains très importants sont à réaliser en matière de déperdition énergétique des logements : d’un parc actuel consommant 400 kWh/m2/an (soit 26 000 kWh/an pour 65 m2), on sait (les allemands, pas les français) faire des logements consommant 50 kWh/m2/an (3250 kWh/an pour 65 m2), voire à énergie positive, et c’est bien sur dans cette direction là – la sobriété énergétique – qu’il faut s’orienter, et non vers un maintien du nucléaire et des énergies fossiles pour subvenir à nos gaspillages d’un autre âge (cet âge que nous quittons, où l’énergie était abondante et bon marché).
Quel est l’état des lieux 2 mois après l’article en réf..Franc succès? soucis? fragilité? énergie produite? quel est le REX à en tirer? prochaines étapes? autres Pelamis en vue? Merci nous dire. A+ Salutations Guydegif(91)