Nexans annonce avoir remporté un contrat de 13 millions d’euros pour l’équipement de la nouvelle centrale de pompage-turbinage de Kraftwerke Linth-Limmern en Suisse.
Ce projet consiste à tirer profit, dans la vallée de Linthal, de la proximité de deux bassins de rétention d’eau existants : celui de Muttsee (2 474 m d’altitude, contenance à venir de 25 millions de m3 d’eau) et celui de Limmernsee (1 857 m d’altitude, contenance de 92 millions de m3 d’eau) en construisant une centrale souterraine de pompage-turbinage entre les deux lacs.
Nexans fournira six câbles souterrains de 380 kV à isolation XLPE (polyéthylène réticulé), d’une longueur approximative de 5 km chacun, correspondant à la longueur de la galerie dans laquelle ils seront installés. Posés en parallèle pour raccorder la nouvelle centrale au réseau de transport d’énergie à Très Haute Tension, ces câbles intégreront des conducteurs en cuivre d’une section de 1 600 mm².
Ainsi, pendant la journée, alors que la demande en énergie est la plus forte, l’eau est turbinée par la nouvelle centrale de Limmern et produit de l’énergie électrique pour couvrir les pics de demande. De nuit, les besoins étant moindres, une plus grande quantité d’énergie électrique est disponible sur les réseaux, ce qui permet à la nouvelle centrale de Limmern de repomper l’eau « en sens inverse », du Limmernsee vers le Muttsee. Pour assurer ces fonctions de pompage-turbinage, une puissance de l’ordre de 1 000 MW est prévue afin d’alimenter cette centrale au travers d’une galerie souterraine d’une longueur de l’ordre de 5 km.
La possibilité de repomper l’eau du bassin inférieur vers le lac d’altitude fait de cette installation une gigantesque batterie électrique rechargeable, utilisant une énergie disponible la nuit en quantité suffisante afin d’assurer un approvisionnement fiable et très flexible qui permet d’absorber les pics de demande de la journée.
La puissance électrique nécessaire au repompage et celle générée par la centrale lorsqu’elle turbine transitent sur les mêmes liaisons, celles-ci devant être raccordées au réseau de transport d’énergie national suisse à Très Haute Tension.
En Suisse: 25 millions de m3 x 600 m de hauteur = 42 GWh Sur un atoll artificiel en Mer du Nord (Enerzine du 26 mars 2009): 2 milliards de m3, 90 m de hauteur (soit 45 m en moyenne) = 160 GWh annoncés C’est bien de profiter d’un site exceptionnel en Suisse, mais la solution des atolls artificiels en mer paraît également très séduisante: pas de limitation en surface, pas de problème environnemental.
La solution de l’atoll est séduisante sur le papier mais le cout d’une telle installation est sûrement gigantesque et nécessite un transport de matériaux à une échelle maritime encore jamais tentée. Nul doute que ce genre de projets pharaonique ne verra sans doute jamais le jour . les station de turbinage pompage c’est parfait (trés bon rendement de stockage tournant autour de 85%) Les sites sont peu nombreux en france : il faut soit une forte déclivité entre deux bassins , soit une déclivité plus faible (mais une énorme surface est alors nécessaire)
En mer, ce serait pas plus facile de pomper de l’air dans l’eau (dans des réservoirs souples), ou de tirer vers le fond des gros flotteurs rigides? Ces solutions ont-elle jamais été envisagées?
Après la catastrophe de Fukushima, les termes de ces discussions ne sont plaus les mêmes. @Michel123 : Echelle pharaonique certes mais à la hauteur du besoin de stockage. D’autre part les technologies sont parfaitement maitrisées et le risque faible. Changer d’échelle est le plus facile dans ce cas. Certaines plateformes gazières norvégiennes sont d’un ordre de grandeur voisin. @Samivel : les idées sont excellentes et réalisables individuellement.. Pourquoi ne pas essayer à petite échelle ? Le besoin de stockage en mer demande surtout un énorme stockage pour une génératrice aussi petite que possible fonctionnant à plein régime pour alimenter un continent ! Ton idée s’approche de la production d’une seule éolienne alors que nous avons besoins de centaines de milliers d’éoliennes intermittentes avec leur « batterie » Je retiens l’atoll comme une alternative à plusieurs centrales nucléaires ce qui est l’enjeu maintenant