L’institut National de l’Energie Solaire (INES), a récemment mis en ligne un logiciel gratuit de calcul simplifié des systèmes solaires combinés.
Les activités d’expertise et de retour d’expérience d’INES EDUCATION l’ont conduit à repérer parmi les défauts courants des systèmes solaires combinés (SSC), des erreurs de dimensionnement du fait de raisonnements trop empiriques ou de l’utilisation inadaptée de certains logiciels.
Afin de mettre à disposition des professionnels un outil " garde-fous ", le logiciel CassSc a été développé à partir :
- des algorithmes du DPE (Diagnostic de Performance Energétique), pour le calcul des besoins de chauffage et des consommations de l’installation initiale
- de la méthode FSC développée dans le cadre du groupe 26 ("Solar Combisystems") du programme "Solar Heating and Cooling" de l’Agence Internationale de l’Energie, pour le calcul de l’économie apportée par le SSC.
Il permet :
- de donner un moyen rapide de calculer les performances prévisionnelles d’un système solaire combiné en termes d’énergie économisée par rapport à une solution non solaire.
- de guider le concepteur pour choisir une taille d’installation (surface des capteurs solaires) en cohérence avec les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
Ce travail a été réalisé par la société INCUB sous la conduite de Thomas LETZ, responsable du pôle Expertise d’INES EDUCATION, et financé par l’ADEME avec l’aide de la Région Rhône Alpes et du Conseil Général de la Savoie.
[Téléchager le logiciel (gratuit)]
Mise en garde de l’Ines : ce logiciel ne doit en aucun cas être utilisé comme outil de dimensionnement d’installations. INES Education décline toute responsabilité quant à une utilisation abusive de ce logiciel en dehors de la finalité rappelée ci-dessus.
Le logiciel CALSOL donne de bonnes indications dont certaines étaient déjà disponibles sur le site européen suivant : Là où il faut quelques explications, c’est au niveau des coûts. En prenant 2000 Wc à Chambéry (avec 8 € le Wc et une actualisation à 0%) on trouve le kWh sur 20 ans à 28,7 centimes d’Euros (CGA = coût global actualisé). Selon les hypothèses retenues on peut y arriver, mais… L’installation ayant coûté environ 18 000 Euros et le propriétaire ayant vendu 39000 kWh à 57 centimes (tarif 2008) soit 22230 Euros (contre 1560€ en coût de production EDF à 4 centimes le kWh produit), le coût global est de 38670 € soit un kWh à 99 centimes d’Euros. On peut retenir que globalement, le PV chez un particulier coûte 25 fois plus cher en production qu’une centrale électrique de production de masse. Sachant que dans l’hypothèse retenue, le particulier a conservé son abonnement au réseau RTE-ERDF et continue d’acheter son électricité au fournisseur centralisé de son choix.
tiens Dan tu aimes les chiffres? 5 500 milliards de dollars le cout du changement climatique si l’on ne fait rien.attend je te vois arriver : oui mais le nucléaire… rien du tout, le nucléaire! qui a réellement estimer le cout d’un catastrophe nucléaire? le démentélement des centrales? et en plus en monopolisant les investissements, ceux ci ne sont pas utiliser pour les EnR ou pour les économies d’énergie. Sans compter la R&D qui est d’un rapport de 20 pour le nucléaire et 1 pour le reste de énergies!d’ailleurs bravo Dan pour mélanger le photovoltaique avec le SSC. chapeau!oublions ses chiffres et sauvons notre planète.juste 2 articles interessants : décennie à venir sera cruciale pour stabiliser le climat, Le Monde
J’aime les chiffres, mais pas seulement. Pour moi, c’est plutôt un moyen qu’une fin. Après la philosophie, les faits. Cela fait quelques temps que je fais des calculs (à titre personnel) pour le SSC et le PV. J’ai emprunté sur internet quelques feuilles de calculs que j’ai revérifié et adaptée. Ce qui est rassurant, c’est que je trouve les mêmes résultats que d’autres dont l’association Hespul et sont excellent site « soleil Marguerite » dont voici le lien : http://www.soleilmarguerite.org Il se trouve que sur le site de l’INES (très intéressant, c’est un bon début), il y a deux logiciels : un pour le PV et un pour le SSC. Dans un premier temps j’ai regardé celui du PV appelé « CALSOL » Si j’ai le temps, je regarderai celui du SSC appelé « CSSSC ». Et vous… vous avez regardé quoi ??? Ce que je constate, une fois de plus : beaucoup de déclaration que l’on a du mal à qualifier de gratuites à 5500 milliards !!!
allez 2 sources :le rapport Stern : livre de Didier Lenoir, président du CLER : « Energie, changeons de cap! »C’est toujours réducteur de revenir aux calculs économiques lorsqu’on parle de renouvelable. On « oublie » toutes les externalités. Une paille….
Alors pour l’INES, il dit quoi le logiciel SSC ? Evidemment, cela venait du rapport Stern ! mais cela ne change rien. 5500 milliards ou 10 fois plus n’empêche nullement de devoir trouver des solutions qui marchent et finançables. Pour cela, il faut des ressources économiques « renouvelables »… au moins annuellement. Si il n’y a pas de calculs économiques, il n’y a pas d’EnR et encore moins d’externalités qui sont le produit d’un calcul économique ! Voir à ce sujet le rapport Charpin et les calculs si contestés pour les externalités du nucléaire. les EnR ne dérogent pas aux règles de l’économie. Une conclusion trivial : « Si t’as pas d’argent, t’as pas d’EnR » Alors on les met où les panneaux photovoltaïques : en Afrique ???
Votre analyse dans un certain sens est bonne Dan, mais avez-vous par exemple fait la comparaison avec les débuts du nucléaire lorsque le pétrole était donné ?D’autre part, le cas de la France est très particulier du fait de ses 80% d’électricité d’origine nucléaire. Il serait intéressant que vous fassiez une étude comparative avec un pays comme l’Espagne par exemple.Enfin, votre étude prend en compte le soutien de l’état à la filière PV via le tarif de rachat. Avez-vous intégré dans votre étude la somme totale des subventions allouées au nucléaire pour le lancement de la filière ? En mettant ces deux éléments en parallèle, il me semble que les résultats pourraient quelque peu différer.
je n’ai pas fait de parallèle car ce n’était pas l’objet. je voulais simplement attirer l’attention du lecteur d’Enerzine et éventuellement de l’utilisateur du logiciel CALSOL (qui traite de photovoltaïque !) sur un point particulier qui concerne la façon de présenter le coût du kWh photovoltaïque. Pas d’amalgame sinon on ne comprend plus rien. Pour ou contre les EnR ou le nucléaire, ne change rien au coût actuel de la technologie PV. Globalement le kWh est très cher et ça pèse malheureusement sur le développement de cette énergie. Lisez ce que j’ai écrit pour l’article « 19,9 % : nouveau record du monde dans le solaire CIGS ». Un extrait : « La clé de la participation du PV au mix énergétique mondial, c’est bien la réduction drastique du coût du WC (à diviser par 20 ou 30). Pour le prix… ça dépendra des subventions (mais qui risque de s’effondrer dès qu’on aura le Wc à moins d’un Euro). Comme je l’ai déjà indiqué, le PV pour les particuliers c’est très cher. En imaginant que l’on installe 2000 Wc (environ 17 m2) sur chacune des 15 millions de maisons particulières françaises, cela coûterait actuellement 270 milliards d’Euros d’investissement immédiat (1 installation = 18000 € pour 7 € le Wc), pour produire environ 30 TWh. Cela représente le prix de 90 réacteurs EPR pour produire 35 fois moins d’électricité. le même raisonnement est valable avec des centrales à fuel, charbon ou gaz. » je soumets ce calcul à la sagacité des lecteurs sans proposer de jugement. chacun se fera son idée. Pour ce qui est de comparer avec ce que le nucléaire civil aurait reçu, je ne m’y aventurerai pas car je ne possède aucun chiffre fiable sur cette question. le rapport Charpin (page 56) évoque un coût global de 1977 à 2050 d’au maximum 2943 milliards de francs (constants de 1999) ou 449 milliards d’Euros pour 20 238 TWh produits. voilà, je ne suis pas sûr que cela soit complet et je n’en tire aucune conclusion. Comme vous l’avez constaté, j’aime les chiffres bien « sourcés » et les faits établis plutôt que les déclarations passionnées. Si vous avez des informations fiables sur les subventions allouées au nucléaire civil, je suis preneur, nous pourrons (et les lecteurs d’Enerzine), calculer cela objectivement. Attention tout de même, lorque je calculerai, je mettrai des TWh produits en face des milliards d’Euros.