Ben Bova, ancien collaborateur de la Nasa et auteur de romans de Science-fiction signait dimanche une tribune dans le Washington Post. S’adressant au futur président des Etats-Unis, il lui offre "un conseil pour faire face à la question [du prix de l’énergie] : regarder vers les étoiles."
Alors que les Etats -Unis dépensent plusieurs centaine de milliards de dollars chaque année en pétrole, aucune solution aternative ne lui paraît offrir d’alternative idéale aux problèmes énergétiques actuels.
Aucune, sauf le solaire, estime Ben Nova. A condition d’aller chercher le soleil là où il brille en permanence : dans l’espace. "Placez les cellules solaires dans l’espace, en orbite haute, où il y a du soleil tout le temps", explique-t-il au futur Président américain.
"L’idée est simple : vous construisez de grands ensembles de panneaux solaires dans l’espace, où ils convertissent la lumière du soleil en électricité et l’envoient vers des stations de réception au sol".
L’idée n’est pas nouvelle, le concept d’Energie solaire par Satellite (Solar Power Satellite, SPS) a été inventé en 1968 par l’ingénieur en aérospatial Peter Glaser. Selon Ben Bova, un seul de ces système pourrait fournir 10 GW de puissance, sans interruption. Soit le double de la capacité de production d’un Etat comme la Californie. Selon les estimations les moins favorables, le kWh coûterait 6 ou 7 centimes d’euros, expose-t-il. Un prix comparable à celui des centrales conventionnelles pour une source d’énergie totalement propre.
"Construire [une centrale] dans l’espace serait un défi, mais pas insurmontable : nous avons déjà su construire la Station Spatiale Internationale" (ISS). Et la technologie nécessaire "est à portée de main", écrit Bova. En 2007, l’office américain de Sécurité spatiale a réalisé une étude sur le sujet, estimant que cette solution serait réalisable dans un avenir proche.
Reste à transmettre l’énergie sur Terre. Bova retient la solution des micro-ondes, qui, selon lui, permettrait d’envoyer vers la terre ferme l’électricité sans risque. Les faisceaux de micro-ondes seraient suffisamment diffus pour ne pas représenter de danger.
"Je crois que vous devriez en faire l’objectif principal de la NASA et réaliser un modèle de démonstration de SPS", d’une puissance suffisamment impressionante pour attirer les investisseurs privés, conclut Ben Bova.
Il reste encore quelques semaines aux candidats à la Maison Blanche pour revoir leur programme énergétique…
Ben Bova est président émérite de la National Space Society et l’auteur de près de 120 livres et documents de science-fiction, dont Powersat, un roman sur la construction du premier satellite à énergie solaire.
La transmission d’énergie par rayonnement microondes n’est pas facile. D’abord, il faut convertir l’énergie électrique en microondes (on dit aussi hyperfréquences). Supposons qu’on sache faire avec un rendement pas trop inférieur à 1, comme dans un four microondes. Maintenant, il faut l’envoyer vers la terre, depuis un satellite géostationnaire à 36000 km. La divergence du faisceau est de l’ordre du rapport diamètre de l’antenne / longueur d’onde. Par exemple, avec une longueur d’onde de 3 cm (soit 10 GHz), il faut une antenne de 1000 m de diamètre pour éclairer une tache de 1000 m au sol.
il ne faudrait pas non plus que les américains changent leur comportement et fassent des efforts…ils finiraient par mincir, vous imaginez vous?!Plus sérieusement, ras-le-bol des solutions incroyables, innovantes (de 1968! lol) et qui nous détournent d’une obligation d’un savoir-vivre mode plus sobre et tellement plus sain sur le plan psychique. Oui, je crois à la technologie, mais elle est secondaire.
Il serait bien moins couteux de construire les centrales solaires à une vingtaine de km d’altitude, portés par les ballons à l’hydrogène ou à l’hélium. L’ensoleillement est quasi-permanent à cette altitude et il serait aussi plus facile d’envoyer l’energie ainsi recoltée sur Terre.
Entre la difficulté de transmettre l’énergie vers la Terre et la difficulté d’installation et d’entretien, je n’y crois pas. « Les faisceaux de micro-ondes seraient suffisamment diffus pour ne pas représenter de danger. »Tellement diffus qu’il seraient bien difficile de les utiliser comme l’a dit marcarmand. Et je pense qu’il y aurait beaucoup de pertes sur le trajet. Prendre un onde électromagnétique, la convertir en électricité pour la reconvertir en onde électromagnétique. Je peux me tromper, mais je trouve ça abhérent.