Air New Zealand et Boeing annoncent que la compagnie néo-zélandaise effectuera le 3 décembre prochain un vol de démonstration au biocarburant durable sur un Boeing 747-400 au départ d’Oakland.
L’un des quatre moteurs RB211 de Rolls-Royce fonctionnera en partie au moyen d’un biocarburant de nouvelle génération, dérivé du jatropha. Air New Zealand devient ainsi la 1ère compagnie aérienne à utiliser un biocarburant commercialement viable.
Boeing, Air New Zealand et UOP (société du groupe Honeywell) ont collaboré étroitement avec les producteurs et le développeur du projet Terasol Energy pour identifier du jatropha disponible en quantités suffisantes pour procéder à des essais complets avant le premier vol.
Grâce à une technologie de traitement du carburant développée en interne par UOP, il a été possible de convertir l’huile brute de jatropha en bio-kérosène, ce qui représente la première production de grande envergure d’un biocarburant pour des applications aéronautiques.
"Nous avons récemment démontré les bénéfices environnementaux apportés par la mise en œuvre de procédures opérationnelles avancées avec des Boeing 777. Par ailleurs, nous procédons à la modernisation de notre flotte et attendons avec impatience la livraison de nos Boeing 787-9 Dreamliner équipés de moteurs Trent 1000 dont la consommation de carburant sera 20 % inférieure à celle des avions qu’ils remplaceront. L’introduction d’une nouvelle génération de carburants durables marque une étape logique vers la réduction de la consommation de carburant et des émissions générées par les avions" a déclaré Rob Fyfe, CEO de Air New Zealand.
Pour tester le carburant, l’équipe technique du motoriste britannique Rolls-Royce a mené une campagne d’essais complète en laboratoire afin d’assurer sa compatibilité avec les moteurs à réaction actuellement en service et sa conformité aux exigences des conditions d’usage en aéronautique.
"La technologie de traitement existe et les résultats enregistrés sont très prometteurs. En effet, ce carburant devrait satisfaire, voire dépasser, les trois critères clés applicables au kérosène de nouvelle génération : un rendement supérieur aux prévisions ; un point de congélation très bas et une bonne densité énergétique. Nous sommes donc sur la bonne voie vers la certification et la disponibilité commerciale de ce biocarburant" a indiqué pour sa part Billy Glover, le Directeur en charge de la stratégie environnementale de la division Avions civils de Boeing. .
Compte tenu des caractéristiques spécifiques des vols aériens, des critères sévères ont été mis en place pour veiller à ce que les carburants alternatifs répondent ou dépassent les exigences applicables aux carburants actuels. Les essais préliminaires du vol d’Air New Zealand ont confirmé que le biocarburant à base de jatropha répond à toutes les spécifications critiques, avec notamment une solidification à -47°C et un point d’éclair à 38°C.
Pour traiter l’huile de jatropha brute, l’équipe a utilisé la technologie de « carburant vert » développée par UOP et basée sur des méthodologies d’hydrotraitement couramment utilisées pour produire des carburants destinés aux transports. Au cours du processus, de l’hydrogène est ajouté afin de retirer l’oxygène de la biomasse, ce qui donne un carburant bio-dérivé pouvant remplacer le kérosène utilisé par l’industrie aéronautique.
Boeing collabore avec des compagnies aériennes et des motoristes pour recueillir des données chiffrées sur les performances des biocarburants afin de soutenir les initiatives industrielles visant à modifier les standards actuels de l’American Society for Testing and Materials (ASTM) et y inclure les carburants d’origine végétale durable.
Le jatropha, qui peut être cultivé dans des conditions très variées, produit une graine contenant une huile lipidique non comestible, dont l’extraction permet de fabriquer du carburant. Chaque graine peut produire 30% à 40% de sa masse en huile. L’huile utilisée pour créer le carburant destiné au vol d’Air New Zealand provient de terres non arables situées en Inde et dans des pays du sud-est de l’Afrique (Malawi, Mozambique et Tanzanie).
Il faut aller à l’autre bout de la planète pour voir des gens qui y croient ! En France les gens « sérieux » en sont encore à se demander si ce n’est pas une arnaque ! (c’est un peu comme les gens du sud de la France à propos du solaire ! ); c’est du pareil au même pour le végétarisme ! Quelque part j’ai un peu mal à ma France ! A +
Il faut en peu d’hydogène pour être aux specs… mais bon, toujors ça (à préciser) de gagné sur le fossile.
bonjour à tous ,en côte d’ivoire ,nous promoteur du jatropha curcas croyons àen l’avenir de cette culture .merci
Bravo à Air New Zealand et à tous les protagonistes engagés dans cette »opération vérité »: Boeing, Rolls Royce, UOP ! Approche pragmatique même si pionnière ! Position très censée de Rob Fyfe, CEO de ANZ qui tout en visant 20% d’économie de carburant avec les nouveaux avions de sa flotte renouvelée, investit AUSSi dans un carburant plus propre, dérivé du jatropha ! Chapeau !Comme les mêmes moteurs Rolls-Royce équipent aussi d’autres avions et d’autres compagnies, on pourrait attendre la même démarche concrète d’autres managers !!A Bons Entendeurs….A+ Salutations Guydegif(91)
Encore qu’on voudrait avoir des détails sur le procédé de fabrication, la quantité d’hydrogène nécessaire et donc l’énérgie nécessaire pour fabriquer ce bio-kérozène. Etonnant que les voisins des Néo-Zélandais, c’est-à-dire les Australiens via la compagnie Qantas, n’ y aient pas pensé avant: les immenses espaces désertiques de leur pays pourraient être utilisés pour cultiver du Jatropha.
dans quelle région êtes vous en CI ? connaissez-vous jatroci ? Il est clair que le jatropha a de l’avenir même si le prix du pétrole est momentanément bas ! A +
dans quelle région êtes vous en CI ? connaissez-vous jatroci ? Il est clair que le jatropha a de l’avenir même si le prix du pétrole est momentanément bas ! A +
Mr.Francis Bonjour , je vous remercie ,je connais JATROCI j’ai été à leur siège à Abidjan, ils font du très bon boulot,je les apprécie beaucoup pour leur organisation ,je suis natif du centre de la Côte d’Ivoire précisement de Sakassou à 45 KM de Bouaké,je réside à Abidjan. Vraiment je venais de causer avec un opérateur dans le domaine du jatropha au téléphone à Abidjan mais j’ai eu l’impression qu’il est un peu découragé à cause de la baisse du prix du baril du pétrole .Une question mon frère ,est-ce que cela agit sur la filière jatropha .merci
C’est vrai qu’actuellement le prix de l’huile de jatropha ne semble plus aussi compétitif…mais le prix bas du barril est conjoncturel…et le jatropha est planté pour longtemps ! De plus ,il y a d’autres utilisations du jatropha ! Courage ! A+ Francis
Bonjour, j’ai fais une étude complète sur la production de l’huile de Jatropha de façon industrielle. Je dispose de 5OOOha de terre au Bénin. Je recherche un partenaire financier pour la production et la transformation du JATROPHA. Nous pouvons avoir en moyenne 1200 Litres d’huile par hectare soit 6 millions litres d’huiles au total. Je vous rappelle également que le Bénin consomme 16,830 baril par jour de pétrole. Pour tout vous renseignements sur le Jatropha n’hésiter pas à me contacter.