Jeudi, le décret créant une commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux a été publié au journal officiel.
Ce nouvel organisme d’Etat a pour mission "d’évaluer les risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique et émettre un avis sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique".
Par ailleurs, les ministres chargés de l’Écologie et de l’Énergie ont prolongé en août dernier la mission interministérielle qui avait été lancée le 4 février 2011 sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des gaz et huiles de schiste. Le rapport de la mission interministérielle a également été rendu public hier. Il sera transmis à la commission nationale d’orientation afin qu’elle puisse rendre un avis public sur ce rapport (.PDF 8 Mo téléchargeable >>> ICI).
Les associations montent au créneau :
"Pourquoi cette évaluation des risques alors que tant d’études scientifiques indépendantes démontrent de manière certaine la dangerosité de cette technique (pollution massive des sols, contamination des nappes phréatiques, risques sanitaires majeurs) ? Pourquoi ces expérimentations scientifiques alors que les citoyens français ne cessent d’exprimer leur totale opposition à l’utilisation de cette technique mortifère pour notre environnement et notre climat ?" déplore un groupement d’associations anti-gaz de schiste.**
Et d’ajouter : "sous couvert de recherches scientifiques, le gouvernement joue aux apprentis sorciers pour le plus grand bonheur des lobbies pétroliers et gaziers."
A la commission nationale d’orientation, siègeront : 5 représentants de l’Etat, 3 représentants des entreprises gazières et pétrolières, 3 représentants du personnel de ces industries et 3 représentants d’associations agréées pour la protection de l’environnement. Trois personnalités qualifiées au vu de leurs compétences scientifiques seront également associés, à l’appréciation du seul ministre de l’Industrie.
Pour les associations de lutte contre les gaz et huiles non conventionnels, "l’équilibre des forces et intérêts en présence est donc loin d’être assuré." Et de conclure : "Nul besoin d’une Commission à l’indépendance douteuse pour affirmer notre rejet total de toute utilisation de la fracturation hydraulique et, plus largement, de toute exploration ou exploitation de gaz et d’huiles de schiste en France ou ailleurs."
Au niveau de L’Europe, les positions divergent. La Bulgarie par exemple vient d’interdire définitivement le recours à la fracturation hydraulique et n’a pas hésité à abroger les permis délivrés à Chevron.
La Pologne (comme la Roumanie et la République tchèque) au contraire se montre favorable aux projets d’exploration des gaz de schiste. Le pays possède le soutien de la population puisque trois polonais sur quatre sont favorables à l’exploitation des gisements. Il faut dire que la Pologne dispose sous ses pieds d’un véritable trésor d’un de point de vue énergétique, évalué à 1.920 milliards de mètres cubes au maximum.
** Amis de la Terre, France Libertés, ATTAC, AITEC, RAC, Greenpeace, Helio, CRID, WECF, Réseau Sortir du Nucléaire
Un rapport publié le 21 mars par l’Institut public polonais de géologie suggère que la Pologne pourrait receler entre 346 et 768 milliards de mètres cubes de gaz de schiste extractables, des réserves 7 à 15 fois moins importantes que ce qui avait été préalablement estimé… on est loin du compte ! La question des gaz et huiles de schiste est éminément spéculative.
Une commission chargée d’étudier le potentiel des gaz de schistes avec les écolos remis à la place qui leur est dû. Effectivemnt ça doit les choquer d’être aussi représenté que des scientifiques. Espérons que ça soit le début d’un débat plus rationnel et mesuré.
Un rapport publié le 21 mars par l’Institut public polonais de géologie suggère que la Pologne pourrait receler entre 346 et 768 milliards de mètres cubes de gaz de schiste extractables, des réserves 7 à 15 fois moins importantes que ce qui avaitété préalablement estimé… on est loin du compte ! La question des gaz et huiles de schiste est éminément spéculative.
Un rapport publié le 21 mars par l’Institut public polonais de géologie suggère que la Pologne pourrait receler entre 346 et 768 milliards de mètres cubes de gaz de schiste extractables, des réserves 7 à 15 fois moins importantes que ce qui avaitété préalablement estimé… on est loin du compte ! La question des gaz et huiles de schiste est éminément spéculative.
Une commission chargée d’étudier le potentiel des gaz de schistes avec les écolos remis à la place qui leur est dû. Effectivemnt ça doit les choquer d’être aussi représenté que des scientifiques. Espérons que ça soit le début d’un débat plus rationnel et mesuré.
sur les 17 de la commission, les 5 représentants de l’Etat seraient à priori en position d’arbitres … sauf si ils votent comme les 3 défenseurs de l’environnnement et contre les 9 autres à priori productivistes, Ce qui donne 9 pour et 8 contre, dont l’Etat qui se donne le beau rôle de défenseur de l’environnement tout en organisant l’obtention du feu vert! C’est sans doute la raison pour laquelle il n’y a pas parité avec voix prépondérante à un président de commission nommé par l’Etat, comme cela est le cas quand l’Etat veut garder un droit de véto.
productiviste veut dire « produire » à tout prix, y compris en polluant les nappes phréatiques.
le lien vers rapport interministeriel etant brise dans article Enerzine, ci dessous le lien acti:
C’est une commission à la Poutine.Même Ceausescu n’aurait pas mieux fait pour choisir les membres et faire la répartition par qualifications diverses. REG
De créer une commission multipartie pour étudier l’ensemble d’un problème . De toute façon elle ne fait qu’étudier ,voire de proposer ;les décisions reviennent aux pouvoirs politiques ou bien d’autres considérations sont prises en compte . Pour la notion de « scientifiques indépendants « ,il ne faut pas croire que l’on peut faire écrire aux scientifiques n’importe quoi .De meme le fait d’appartenir à à une association ne garantit pas la compétence du scientifique .Et dans une commission d’étude c’est fondamental, le simple « bon sens « n’est souvent pas suffisant si l’on ignore les phénomène et la physique des choses .
« La Bulgarie par exemple vient d’interdire définitivement le recours à la fracturation hydraulique » Okanergy va être déçu : la Bulgarie vient d’interdire la géothermique profonde.