L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier son atlas mondial de l’énergie 2012, un document de référence qui fournit des projections sur l’évolution des tendances énergétiques jusqu’en 2035, ainsi qu’un aperçu de leurs répercussions en termes de sécurité énergétique, de durabilité environnementale et de développement économique.
Partie 1 : "Un nouveau paysage énergétique mondial se dessiner"
Partie 2 : "Reflux d’énergie aux États-Unis"
Le gaz naturel est le seul combustible fossile pour lequel la demande mondiale augmente quel que soit le scénario envisagé, assurant son succès dans des contextes politiques variés. Mais les perspectives diffèrent selon les régions.
La Chine, l’Inde et le Moyen-Orient connaissent une croissance soutenue de la demande : un soutien actif des autorités et les réformes réglementaires entraînent la consommation chinoise à la hausse, de près de 130 milliards de mètres cubes (Gm3) en 2011 à 545 Gm3 en 2035.
Aux États-Unis, des prix modérés et un approvisionnement abondant stimulent la croissance du gaz, qui dépasse le pétrole autour de 2030 pour devenir le combustible numéro un du mix énergétique.
L’Europe nécessite pour sa part près de dix ans pour recouvrer son niveau de demande en gaz de 2010. La croissance de la demande au Japon est limitée de manière similaire par des prix du gaz plus élevés et un virage politique en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Le gaz non conventionnel compte pour près de la moitié de l’augmentation de la production de gaz mondiale d’ici 2035, cette augmentation venant pour majeure partie de la Chine, des États-Unis et de l’Australie. Mais ce secteur n’en est encore qu’à ses débuts, avec des incertitudes, dans de nombreux pays, sur l’étendue et la qualité des ressources disponibles.
Comme le montre l’analyse de l’Édition spéciale du World Energy Outlook publiée en mai 2012, l’impact environnemental de la production de gaz non conventionnel fait l’objet de préoccupations qui, si elles ne sont pas correctement prises en compte, risqueraient de stopper la révolution du gaz non conventionnel dans sa lancée. La confiance du public peut être renforcée par un cadre réglementaire solide et des performances industrielles exemplaires.
En dopant et en diversifiant les sources d’approvisionnement, en tempérant la demande d’importations (comme c’est le cas en Chine) et en encourageant l’émergence de nouveaux pays exportateurs (comme les États-Unis), le gaz non conventionnel peut accélérer le mouvement vers une diversification des flux commerciaux, mettant sous pression les fournisseurs de gaz conventionnel et les mécanismes traditionnels de fixation du prix du gaz liés au pétrole.
Le charbon va-t-il garder sa place de combustible de premier choix ?
Au cours de la dernière décennie, le charbon a répondu pour près de moitié à l’augmentation de la demande mondiale d’énergie, croissant à un rythme plus élevé que la somme des énergies renouvelables.
L’évolution de la demande en charbon dépendra de la portée des mesures favorables aux sources d’énergie à faible émission, du déploiement de technologies de combustion du charbon plus efficaces et, point particulièrement important à long terme, du captage et du stockage du carbone.
C’est à Pékin et à New Delhi que seront prises les décisions pesant le plus sur le marché mondial du charbon : la Chine et l’Inde comptent en effet pour près des trois quarts de la hausse de la demande en charbon projetée hors OCDE (la consommation de charbon baisse dans les pays membres de l’OCDE).
La demande de la Chine connaît un pic autour de l’année 2020, puis elle se stabilise jusqu’en 2035.
La consommation de charbon en Inde poursuit quant à elle sa progression et, en 2025, ce pays dépasse les États-Unis, devenant le deuxième consommateur au monde. Le commerce international du charbon poursuit sa progression jusqu’en 2020, seuil auquel l’Inde prend la place de premier importateur net. Puis il se stabilise, avec le déclin des importations de la Chine.
La sensibilité de ces trajectoires aux changements politiques, au développement de combustibles alternatifs tels que le gaz non conventionnel en Chine et à la question de la disponibilité en temps et en heure des infrastructures nécessaires, sont autant de sources d’incertitudes pour les prix et les marchés internationaux du charbon vapeur.
RDV en 2017 pour juger sur pièce de la pertinence des données de ce rapport édition 2012. D’ici là, la Chine et/ou l’Inde auront très probablement connus ou 2 catastrophes majeures qui auront à leur manière des répercussions directes sur leur politique énergétique. L’Europe sera toujours autant dans la peine car on ne se désintoxique pas comme ça du jour au lendemain des fossiles, et encore moins du nucléaire… mais au moins, elle aura le mérite d’être dans la bonne voie. La seule qui mérite vraiment d’être explorée au XXIème siècle. Quant à l’AdN, le continent de tout les possibles (…), on peut qd mm parier sur le fait que le Ford F-150 aura fini par perdre sa place de n°1 des ventes de « voitures » neuves toutes catégories confondues (?!). Une place qu’il occupe fièrement depuis 1981 et ce, sans jamais l’avoir cédé. Pour un monstre de plus de 2t à vide qui boit au bat mot 13L de sans plomb aux 100km en version « ecoboost », C pas la moitié d’un « exploit »… Ahhh l’Amérique, c’est (très) grand, c’est vrai, mais pas infini… ils finiront bien par se rendre à l’évidence à leur tour tôt ou tard. Espérons qd mm que ce soit plutôt tôt que tard… Vive le futur sobre & intelligent!
Bien dit, ils commencent à parler d’une taxe carbone aux US (suite à Sandy) Si ils pouvaient aussi se rendre compte qu’une taxe « carbone » ça sert aussi à pousser les produits et balance commerciale dans le bon sens, ça ne serait pas plus mal. A la mise en place de la TIPP en France et équivalents en Europer, personne ne parlait de CO2, pourtant exactement la même chose. Et sii ils étaient au courant qu’il ont passé leur pic de production de pétrole en 1970 ça nserait pas mal aussi…