Vendredi dernier, les deux plus gros producteurs mondiaux en gaz naturel ont scellé un accord de partenariat.
Les deux acteurs gaziers réunis fournissent 36% de gaz à la Communauté Européenne. D’un côté, le Russe Gazprom fournit 125 milliards de mètres cubes (soit 25 %) et de l’autre la compagnie d’état algérienne, la Sonatrach avec 61 milliards (soit 11 %).
Pour Rome, le protocole annoncé vendredi équivaut à créer une « Opep du gaz » capable d’imposer ses prix et ses quantités au marché. Le premier ministre italien, Romano Prodi, redoute la création d’un cartel et il a demandé à Bruxelles d’intervenir. Un porte-parole de la Commission européenne a indiqué samedi que les commissaires vont « étudier toutes les implications possibles de l’accord ».
Sonatrach devrait par ailleurs céder à Gazprom une participation dans le gazoduc Galsi en cours de construction entre l’Algérie et l’Italie via la Sardaigne et dont l’entreprise algérienne détient 36 %.