La Commission européenne a adopté une proposition de financement pour la construction du réacteur à fusion de démonstration ITER, un réacteur expérimental destiné à reproduire la réaction physique qui se déroule à l’intérieur du soleil et des étoiles.
Cette proposition fait suite aux conclusions du Conseil du 12 juillet 2010 qui vise à assurer le financement de ce projet international pour la suite de son évolution.
La Commission propose le redéploiement de fonds alloués au 7e programme-cadre de recherche, à hauteur de 100 millions d’euros en 2012 et de 360 millions d’euros en 2013. Elle propose aussi un virement initial de crédits inutilisés provenant d’autres budgets de l’UE vers le budget consacré à ITER, pour un montant de 400 millions d’euros. Cette révision a été rendue nécessaire selon la CE par "la forte augmentation globale du coût d’ITER, qui a porté le montant à financer par l’Europe à plus du double des 2,7 milliards d’euros prévus au départ".
Selon les membres de la Commission, «ITER peut nous apporter une source d’énergie sûre, propre et inépuisable pour l’avenir. Cela lui confère une immense valeur, surtout si l’on se souvient que le déficit commercial de l’UE en énergie était de près de 400 milliards d’euros en 2008. L’UE doit donc faire preuve d’imagination et de détermination pour surmonter les difficultés financières actuelles et honorer son engagement envers ce projet au niveau international. La solution que nous proposons aujourd’hui est équilibrée; nous pensons qu’elle peut répondre aux aspirations du Conseil comme du Parlement européen, tout en cadrant avec les objectifs d’Europe 2020, parmi lesquels le maintien et l’accroissement des investissements dans la recherche et l’innovation figurent au premier rang».
Dans ses conclusions du 12 juillet 2010, le Conseil a souligné sa détermination à mener à bien le projet ITER et en a approuvé les besoins de financement estimés.
Le Conseil a chargé la Commission d’adopter la base de référence pour la construction d’ITER (calendrier, objet et coûts) sur la base d’une contribution de l’UE de 6,6 milliards d’euros, principalement en nature, pour 2007-2020.
Il a préconisé des mesures strictes de maîtrise des coûts afin qu’il soit possible d’apporter la contribution nécessaire malgré le fait que ce budget est inférieur aux 7,2 milliards d’euros estimés au départ par «Fusion for Energy» (F4E), l’agence de l’UE qui gère la participation de celle-ci au projet. Le Conseil a aussi approuvé les besoins de financement supplémentaires spécifiques de 1,4 milliard d’euros pour 2012-2013.
Le Parlement européen et le Conseil doivent à présent accepter la proposition de modification du cadre financier pluriannuel actuel pour 2007-2013.
ITER est un projet collaboratif international (y participent l’UE, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde, la Russie et la Corée du Sud) destiné à démontrer le potentiel de la fusion nucléaire comme source d’énergie. Il s’agit de l’un des défis en matière de recherche les plus ambitieux au monde. Ses résultats pourraient modifier le paysage énergétique mondial de façon spectaculaire en ouvrant la voie à une source d’énergie sûre, inépuisable, à prix abordable et sans émissions de CO2.
Alors qu’il suffit de se servir en énergie au Soleil à quoi peut bien servir de recréer un petit soleil en boite et même, plus exatement, à recréer un petit coin d’univers en boite car comme autour du soleil, le plasma doit être entouré de « vide ». Vont finir par demander des sous pour mettre un big-bang en boite. En attendant, ces prêtres de la fusion nucléaire, mettent joliment en boîte les politiques en leur faisant miroiter le paradis sur terre … ou, en d’autres termes, en leur promettant un « grand soir » énergétique. En attendant patiemment la mise en bière de tout ça, salutations. Ivos
Les défis techniques sur ce projet sont en effet nombreux: robotique, confinement du tritium, gestion du plasma….Réjouissons nous, il y a de quoi occuper des armées d’ingénieurs. réponse à Ivos: le solaire photovoltaïque posse aussi d’immenses défis techniques, notamment en ce qui concerne le stockage de cette énergie et la production de panneaux. Mais ce qui m’intéresse le plus dans cette article est que le déficit commercial de l’UE en énergie était de près de 400 milliards d’euros en 2008. Fermez les yeux, imaginez cette somme : 400 milliards, le prix de 80 EPR ! ou de 20 ITER ! Mazette, quelle somme.
7 milliard d’euro , ce n’est rien lorsque l’on sait que pour avoir l’équivalent d’une centrale nucléaire de 1200 MW il faut investir dans une centrale éolienne de 5000 MW( elle produit 20% en moyenne de la puissance maximale ) L’investissement équivalent tourne autour de 6 milliars d’euro par centrale éolienne équivalente( soit deux fois le prix d’une centrale nucléaire classique) Une énergie potentiellement ilimitée mérite bien cet effort financier somme toutes limité pour la france , surtout depuis la volte face de michel vauzelle qui s’est parjuré en refusant de payer les sommes que la région paca avait promises pour faire venir en provence
et initié par l’ex-URSS qui a réussi à faire cracher au bassinet tous les gogos du monde
Attendons de voir la fameuse énergie pas chère … La comparaison avec l’éolien ne tient pas. Il faut lire Hermann Sheer dans son livre « l’autonomie énergétique ». Il déclare qu’un générateur comme celui-là qui fonctionnerait … serait arrêté deux ans sur sept avec des quantités de déchets ayant une durée de vie générale de 100 ans. De quoi donner du fil à retordre à ceux qui pensent à sa rentabilité … C’est une usine à gaz, un joujou pour nucléocrates et rien d’autre.
Le JET à Culham,Grande Bretagne, a largement démontré que la fusion est réellement possible.Cet enfumage sur l’article de « la recherche » est typique des procédés « chelya ».
ITER n’est que l’étape suivante du JET, et sera suivi de DEMO, le démonstrateur électrique qui injectera pour la première fois sur un réseau électrique dans les années 2050.
DEMO sera construit au Japon et sera un réacteur électrogéne (Si ITER est un succés). Il est trop tot pour avancer des date. Ce sera un réacteur de démonstration, l’électricité produite ne sera pas forcément introduite sur le réseau…..
En effet,j’avais oublié de préciser que DEMO sera construit au Japon (d’aprés les accords entre la France et le Japon pour que la France ait Iter chez elle). Vous dites : « l’électricité produite ne sera pas forcément introduite sur le réseau » . Euh…Si Demo produit chaque jours entre 500 MWe et 1000 MWe pendant plusieurs heures, ou pensez vous évacuer sous une telle puissance,toute cette énergie,ailleurs que sur un réseau électrique pouvant évacuer tour ça ??? Cordialement.
pour chelya : Pouvez-vous nous en dire plus sur les trois expériences nécessaire selon la Recherche de l’année dernière. Dans quel numéro ? Et surtout, comment est-ce possible que personne ne soit au courant de ça ? ça parait énorme. C’est un peu comme si, l’Union européenne finançait des moyens de production électrique de capacité microscopique et très très intermittents ….. 😉
ça m’rappelle le général : Europe,Europe,Europe,… allons z’enfants, la quête commence
AH ! Vous me rassurez car c’est justement pour ça que l’on construit le tokamak ITER : – les bobines-aimants seront là pour la maîtrise des réactions de fusion avec l’espoir d’obtenir une réaction auto-entretenue – les couvertures tritigénes qui seront testées seront là pour production sur place le tritium . -il y a déjà dans les tokamaks des matériaux résistant aux flux de neutrons, il faut juste améliorer leur durée pour un réacteur qui tournerait 24H sur 24. En conclusion ITER sera un instrument de recherche qui permettra d’avoir (ou non) des solutions à ces problémes. Je ne comprends pas comment on pourrait solutionner ces questions avant de faire tourner ITER …..
Bonjour . A propos de Demo possédant toutes les fonctionnalités d une centrale électrique, mais sans contrainte de rentabilité. (et c’est pour celà que je pensais Démo non connectée au réseau). D’accord avec vous, mais n’oublions pas que(sur le plan purement technique) pour évacuer toute l’ énergie correspondant à plusieurs heures de productions journalières sous des puissances de l’ordre de 500 MWe à 1000 MWe;quoi d’autre(de plus simple et moins cher) que l’évacuation sur le réseau ?? Cordialement !
Bonjour. Oui,d’accord avec vous,la fusion par laser que ses promoteurs opposaient aux tokamaks,nous montre qu’elle aussi est vulnérable aux dérives financières importantes qu’elle reprochait aux tokamaks.Et pour une moindre proximité avec la possibilité de réaliser un puissant réacteur industriel électrogène. Cordialement.
veut l’arrêt du projet ITER Le prix Nobel de physique Georges Charpak et deux autres chercheurs, Jacques Treiner et Sébastien Balibar, prônent l’arrêt du projet de réacteur nucléaire expérimental Iter, qu’ils jugent hors de prix et inutilisable. Dans une tribune publiée mardi par Libération, les trois scientifiques estiment que, après la révision à la hausse du coût d’Iter, la dépense pour la France représenterait plus que l’ensemble des crédits dont disposent tous ses laboratoires de physique et de biologie pendant vingt ans. Les sept partenaires du projet Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) se sont mis d’accord fin juillet sur le calendrier et le financement de ce réacteur expérimental de 500 mégawatts destiné à tester la faisabilité de la fusion nucléaire. Le coût du projet s’est envolé, passant de 8 à plus de 15 milliards d’euros, dont 45% à la charge de l’Europe, et notamment de la France (20%), qui a bataillé pour accueillir Iter sur son sol, à Cadarache (Bouches-du-Rhône)
Tout d’abord, voilà le lien vers la réaction de Mr. Charpak : un autre lien : Mon opinion : Iter n’est qu’un outil de recherche fondamentale sur le plasma et un projet international de coopération pacifique. Ce n’est pas un réacteur électrogéne. la fusion est une piste parmi d’autre à explorer pour produire de l’électricité dans un futur lointain. Mais, si un jour on doit partir coloniser la lune, on aura pas le choix, il faudra des réacteurs de fusion sur place 😉 (forte présence d’hélium 3 sur la lune)
ça c’est pas une opinion, c’est un fait.
ITER ne produira jamais d’électricité ! L’objectif suprême d’ITER est d’arriver à maintenir une réaction de fusion nucléaire pendant… 6 minutes ! Voir la preuve ici : (Page 8). Le record actuel est de 4 minutes et 20 secondes. Encore quelques siècles et on arrivera à 10 minutes ! Qu’on se le dise : Iter n’est pas conçu pour produire de l’électricité ! ITER va consommer beaucoup d’électricité : « Pour démarrer ITER, il faut disposer de 500 MW, fournis par l’ensemble du réseau pendant une dizaine de secondes. Pour chauffer le nuage chaud de deutérium et de tritium (plasma) qu’il contient, il faut quelques dizaines de MW pendant 400 secondes. Enfin, de façon permanente, l’installation a besoin de 120 MW. »
comme tous les prototypes ,déconvenues et surcout sont au rendez vous . Il y aura sûrement comme pour les epr de nouveaux contres temps à répétition . Pensez aux centrales nucléaires de deuxième(les centrales actuelles) génération , la filière n’était pas rentable dans les années 60 et faillit être abandonnée , aujourd’hui il s’agit de l’énergie de trés loin la moins chère. Il faut être visionnaire et cesser de penser au profit immédiat .
Bonjour, Je m’intéresse particuliérement au projet ITER. j’aimerais avoir les derniéres nouvelles: il semblerait que le parlement européen ai refusé les crédits octroyés cet été par la commission européenne. Euratom est fortement impliqué dans ce projet. Quel est la part d’ITER dans le budget d’Euratom. Merci pour vos réponses et liens utiles. En attenda, vous pouvez vois ma thése sur les réacteurs de fusion :
Intéressant votre thèse sur les réacteurs de fusion ! Balladeur
je cherche des personnes pour atteindre la barre des 25 spectacteurs sur YouTube … 😉 Vous avez noté le paralléle audacieux entre la pile de Fermi et Iter (c’est une idée personnelle) ?
Vu sur wikipédia : Frédéric Marillier de Greenpeace dénonce le projet : « La fusion nucléaire pose exactement les mêmes problèmes que la fission nucléaire, y compris la production de déchets radioactifs et les risques d’accidents nucléaires et de prolifération. C’est exact pour la prolifération, le tritium servant pour la bombe H. C’est faux pour le reste :les déchets radioactifs ont une période bien plus courte (de l’ordre de 100 ans) . quand à un accident au tritium, ce n’est absolument pas grand chose : il suffit juste de boire l’eau 😉 RIEN à vOIR avec un accident nucléaire de fission ! Greenpeace mélange demi-vérité et mensonges, c’est dommage, car on aurait besoin d’opposants au nucléaire crédible 😉
Oui,j’ai noté le parallèle audacieux entre la pile de Fermi et Iter.Cela m’a conduit aux réflexions suivantes: La pile de Fermi est mise en route en 1942.Le parc Français et mondial, de réacteurs nucléaires industriels de deuxième génération, est achevé en totalité aux environs de l’an 2000. Donc 2000-1942=58 ans. Si le démarrage effectif des réactions de fusions nucléaires du réacteur Iter a lieu vers 2020 et que -hypothèse très optimiste- il ne fallait que 58 ans(comprenant aussi la réalisation avec plein succés de Démo et son successeur)pour réaliser un parc à fusion aussi important que le parc à fission Français et mondial actuel;ça nous amenerais à 2020+58= 2078. Cela me parait vraiment trop optimiste. Voilà plutot ce que j’imagine: De 2020 à 2050(si tout va bien);c’est la phase Iter. Puis si les nations se disputent autant l’emplacement de DEMO qu’elles se sont disputées l’emplacement d’Iter aprés le succés du JET;on va perdre au moins 6 ans(2001-2007 pour décider d’Iter en France)pour savoir où sera implanté DEMO. Donc 2050+6= 2056.On commencerai à construire DEMO vers 2056.Au bout de 10 ans si tout va bien,DEMO démarre pour fonctionner au moins 25 ou 30 ans afin qu’on en sache assez pour lancer le premier véritable réacteur commercial à fusion nucléaire.Donc: 2056 +10+25(ou 30)= 2091(ou 2096).Celui ci doit obtenir un retour d’expérience de trois ans(donc on en est à 2094(ou 2099)avant qu’on lance enfin une première série mondiale d’une cinquantaine de réacteurs commerciaux à fusion tritium-deutérium dont la construction débutera en 2099-2100 et les premiers Gigawatt-heure seront mis sur le réseau électrique 9 à 10 ans après les premiers travaux de terrassements de ces réacteurs à fusion commerciaux industriels(si tout va bien);soit vers l’an 2109-2110. Donc la fusion nucléaire,je suis persuadé que ça va bien marcher,mais mon réalisme rigoureux(peut-être exessif) me donne à penser que le grand déploiment industriel sera pour la première partie et milieu du 22ème siècle;de 2109 à 2060,en gros. Heureusement,les réacteurs à fission surgénérateurs(4 G) et tous l’ensemble diversifié des ENR(s),(et un peu des hydrates de méthanes avec CCS associés),et les grands réseaux intelligents de distibution et gestion(grands « smart grid »)participeront majoritairement à la production et gestion d’énergie. La fusion nucléaire tritium-deutérium sera très bien dans le futur au 22ème siècle, mais bien sur,elle ne sera pas l’énergie dominante,loin de là.A mon humble avis. Cordialement. Balladeur
Rectification: Veuillez pardonner une petite erreur dans la rédaction de mon précédent texte,je rectifie avec ce nouveau passage: Si l’expérience DEMO s’achève avec succès en 2091(ou 2096).Et que l’on construit le premier réacteur COMMERCIAL(premiers travaux de terrassements en 2091 ou 2096),ça nous amène,s’il faut 10 ans entre le début des travaux et les premiers GIGAWATT-heures mis sur le réseau électrique commercial,en l’an 2101 ou 2106.Celui ci doit obtenir un retour d’expérience de trois ans(donc,on en est à 2104 ou 2109)et si les résultats sont jugés suffisaments bons: On lancerai enfin une première série mondiale d’une cinquantaine de réacteurs commerciaux à fusion tritium-deutérium dont la construction débuterai(par exemple) en 2105 ou 2110,et les premiers Gigawatt-heure seront mis sur le réseau électrique 9 à 10 ans après les premiers travaux de terrassements de ces réacteurs à fusion commerciaux industriels(si tout va bien);soit vers l’an 2114-2115 ou 2119-2120. Voilà qui me parait plus juste.Et encore je n’ai pas voulu compter les possibles délais d’appel d’offre,liés au fait « commercial » qui pourrait faire trainer les choses quelques années de plus.Mais bon… Cordialement. Balladeur
Votre planing détaillé correspond à l’opinion généralemenr admise à propos de l’utilisation à des fins électrogénes de la Fusion. Notons toutefois que ce n’est pas gagné car ITER comportent de nombreux défis (exposés dans les parties suivantes de ma thése) TOUTEFOIS, le futur est par définition imprévisible et on pourrait imaginer un développement nettement plus rapide si les effets dévastateurs des gaz à effet de serre étaient rapidement avérés (imaginons que l’on arréte de bruler du charbon, du gaz et du pétrole pour des raisons impérieuses( Nicolas Hulot ayant été élu roi du monde suite à l’engloutissement de 5% des terres éméergées) et que d’autre part, l’acceptation des générateurs de fission de générations IV ne se faisaient pas (voir le dialogue à propos d’Astrid et du Sodium ….) Moi, je parie qu’en dix ans dans ces conditions, des réacteurs de fusion tourneraient ! Pensez à la formidable accélération du développement de la fission procurée par le projet Manathan….
Pour aller plus loin dans le futur de la fusion nucléaire : Il me semble qu’après la fusion Deutérium-Tritium(D-T),ce sera la fusion au Deutérium pur(D-D). Parceque,au niveau de la résolution des problèmes de « section efficace » et de température de fusion,la fusion Deutérium pur(D-D)est plus accessible que la fusion Deutérium-Hélium 3 (D-He3).En plus l’hélium 3 est très rare (bien qu’il y en ait un peu sur la Lune,mais bon…),alors que le deutérium se trouve suffisament à disposition dans nos océans pour des millions d’années d’utilisation (réserves océaniques). Tandis que le lithium(d’où on tire le tritium)servira surtout dans l’avenir au stockage de l’électricité et donc qu’il ne faudrait pas tout manger dans trop de réacteurs D-T,sauf la nécessaire consommation,le temps de passer à la fusion D-D;il sera indispensable au cours du 23 ème siècle(à partir des années 2220-2230) d’être passé enfin à la fusion D-D ,nous permettant de consacrer notre précieux lithium au stockage d’électricité et surement aussi à d’autres usages de l’époque(le 23 ème siècle)que nous ignorons actuellement.Je sais qu’il y a aussi du lithium dans l’eau de mer,mais,à mon avis, plus vite on passera à la fusion D-D(au 23 ème siècle),mieux ça sera pour ne pas trop pénaliser nos précieuses ressources en lithium. Qu’en pensez vous ? Merci . Balladeur
Hum, D’ici le 23éme siécle, j’espére bien qu’on aura trouvé un nouveau paradigme pour la physique. Je ne veux pas dire, mais le dernier (mécanique quantique et relativité) date du début du XXéme siécle. Je vous renvoie donc aux travaux de Laurent Nottale, astrophysicien, directeur de recherche et chercheur. A partir de ce paradigme, l’humanité pourra batir de nouvelles applications, qui par définition sont totalement inconcevable à nos yeux. Bonne soirée (et bonne réfléxion) voici une citation de Laurent Nottale, L’innovation technologique ne se fait pas par hasard, et certainement pas de manière déconnectée des grands changements de paradigme de la physique fondamentale. Les théories et connaissances fondamentales servent en fait de terrain, de base sur laquelle peuvent de développer ces innovations.
Balladeur et ccsiaix..J’avoue que parler de 2100 ou au-ceà pour l’avenir commercial de la fusion est certe réaliste, mais entre temps les autres formes d’énerie auront (de mon point de vue) balayé tout ça…Je l’ai déjà souvent dit, les renouvelables sont l’avenir , il y a un problème de timing…. Que de la Gen4 prenne le relais entre 2050 et 2100 ou un peu plus est plausible, mais à l’horizon 2100, c’est renouvelables classiques (éolien, solaire), qui seront à l’évidence moins cher que toute autre technologie.
D’abord mes excuses pour les erreurs de frappe..En complément, et pour préciser, je ne suis vraiment pas convaincu sur le bien-fondé d’Iter.
Le nombre limité d’articles et de réactions sur ITER me laisse penser que pas grand monde ne s’intéresse à la fusion. POurtant, c’est le seul programme européen cohérent et consensuel de recherche sur l’énergie. Pourquoi pensez-vous que l’Europe investisse autant sur la Fusion ?
Ah bon? Pas certain…Parmi la communauté des chercheurs dans ce domine, ça ne fait aucun doute, mais le contraire serait surprenant.
J’ai quand même plutôt l’impression que même parmis les gens du domaine ITER est plutot considéré comme un programme incohérent et pas consensuel… C’était même la dernière sortie de Charpak…
Les polémiques entre scientifiques sont légions. L’aspect consensuel est au niveau politique puisque TOUT les pays européens et mondiaux financent ITER. On y associe les USA, la Russie, et d’autres pays. Citez moi un investissement de cette importance dans le domaine de l’énergie qui réunisse autant d’acteurs. C’est votre défi du week-end.
pour une fois , c’est la presse économique qui s’y colle :
ITER est mort-né, obtenir 500 secondes de fusion n’a pas de sens, la question du tritium est un casse-tête. La NASA a planché sur l’hélium3 abondant sur la lune, dans le but d’alimenter de vastes chantiers lunaires par la fusion. Il s’avère qu’He3 est bien plus simple à mettre en oeuvre que le tritium , sans compter les masses importantes de deutérium à extraire de l’eau de mer ce qui demande beaucoup de Mw ! Résultat, les USA ont jeté l’éponge, tritium (qu’on pourrait obtenir à partir du lithium) ou He3 ne sont pas exploitables en l’état des technologies. Le tokamak était une magnifique découverte dont on ne sait pas quoi faire… Franchement , dans le genre science-fiction, l’exploitation minière des astéroïdes a bien plus de chance de parvenir à matûrité puisque on a déjà mis en oeuvre tous les composants au moins une fois et qu’on sait que les minéraux sont là. Imaginez des Milliers de tonnes de platine ou d’indium pour faire des panneaux solaires CIS ou des piles à combustibles par millions.. Transferer les budgets d’ITER dans le spatial est bien moins farfelu que le tokamak géant
Les pays dont vous parlez se sont alliés durant les années 90, fascinés par les premières réussites des tokamaks. La fusion contrôlée était un vieux rève – optenue par ailleurs grace aux lasers de puissance, toute autre voie de recherche. La supra-conductivité toute neuve à cette échelle permettait de croire à l’impossible. Mais les états unis , contributeur majeur , ont posé les questions qui fâchent , et la crise Irakienne a durablement dissocié les approches françaises et américaines. (Les USA souhaitaient qu’iter se fasse au japon) Reste que les projets américains de fusion ratissent large là où les français s’acharnent à ne produire que de l’électricité en volume. Peu importe , ITER n’a jamais été un projet de production électrique , juste un test. Réussir le test n’apporterait aucune solution à nos problèmes, c’est de la recherche fondamentale sur une chose qu’on sait déjà faire (la fusion) et dont on voudrait démontrer l’ignition. Objectif à des années lumières d’une quelconque exploitation, juste un super tokamak au prix d’un LHC, mais beaucoup moins utile à la science que le LHC (qui est aussi basé sur la supraconductivité) La séparation de l’hélium est une énigme, les matières premières introuvables. Si c’est pour me présenter des pages laudatives , je sais qu’elles existent , mais à quoi bon dépenser tant pour un projet dont le but (production d’electricité en volume) est impossible à atteindre ? Je préfère le spatil qui offre de vraies perspectives pluri-disciplinaires voire philosophiques… Ce projet ne vaut pas ce qu’il coute , point barre
vous qui êtes un fervent défenseur de l’énergie extraite de la nucléosynthèse, comme les milieux académiques français , faites fausse route. L’expérience récente démontre que « smaller is better » il y a suffisament d’énergie dans l’environement et au niveau moléculaire pour les besoins de l’humanité. Fabriquer des plantes pharaoniques ne sert qu’à centraliser un pouvoir comme celui d’un mouamar ou un saddam. L’énergie nucléaire n’a de sens que dans l’espace ! A terre, elle est dangereuse, surdimensionnée et elle fabrique des systèmes politiques corrompus. Les EnR pèsent 200Mds$/an en 2010 et les couts vont chuter d’un facteur 3 en 20 ans. Je suis d’accord avec les USA , La fusion contrôlée comme la fission sont indissociable de la conquète spaciale , à terre elle sont condamnées à rester militaires, désolé
je vois que vous parlez comme un robot programmé en basic au siecle dernier. ITER n’a pas d’autre objectif que de démontrer l’IGNITION. L’ignition de le fusion par tokamak est le phénomène par lequel l’énergie dégagée par la fusion permet de l’autoentretenir. Actuellement, la température du plasma est obtenue par l’acceleration des particules de deutérium et de tritium. Quelqu’un qui ne connait pas le terme ignition n’a rien à faire dans cette discussion , allez faire un tour sur wikipedia ou dieu sait où mais trouvez au moins un bouquin ! Les états unis ont déjà conclu qu’on ne parviendra pas à une stabilisation du processus compatible avec le seul objectif de cette machine : la production d’électricité en volume. Si vous réflechissez cinq minutes au phénomène d’ignition , vous constaterez qu’il est voisin de la « rentabilité » càd la capacité de la réaction à produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme -actuellement le record est de 25Mw consommés pour 16Mw thermiques produits- Ce calcul ne tient pas compte de l’énergie grise du « combustible » : le deutérium est éxtrait de l’eau de mer dans la fraction d’eau restante après electrolyse complète (eau lourde) L’autre isotope de l’hydrogène nécessaire est le tritium qu’on obtient à partir du lithium situé dans les couches externes du tokamak (ou dans des réacteurs militaires jusqu’à présent) Les américains contestent formellement qu’il soit possible de produire le tritium de cette façon. Il est de toutes façons exclu qu’ITER parvienne jusqu’à une phase d’exploitation (ce n’est pas son but) et un projet de ce genre ne recevrait pas de subsides américaines de toutes façons. D’autres partenaires vont quitter le projet et on se demande bien comment les deniers de l’état français pourraient les remplacer (mort du projet) Actuellement , seul Poutine partage votre point de vue et à moins que vous soyez milliardaire, vous êtes condamné à faire comme tout le monde et accepter qu’un projet qui foire se voit tôt ou tard privé de ses budgets. Même l’activisme le plus acharné n’y changera rien