Alors que l’Algérie a annoncé des recettes d’hydrocarbures pour 2010 de l’ordre de 55,7 milliards de dollars en hausse de 25% par rapport à 2009, le ministre de l’Energie et des Mines, a déclaré lundi à Alger, que les réserves pétrolières en Algérie "ne vont pas s’épuiser en 2020" comme le prévoit certains analystes.
Selon Youcef Yousfi : "pour 2011, nous allons augmenter l’exploration de plus de 40% par rapport à 2010", année durant laquelle 29 découvertes d’hydrocarbures ont été enregistrées, a-t-il indiqué sur la radio nationale. Par ailleurs, l’exploration sera étendue aux zones géologiques moins connues comme par exemple les champs d’hydrocarbures en offshore.
La baisse de production d’hydrocarbures semble tout de même se confirmer. En effet, le groupe pétrolier Sonatrach avait annoncé fin décembre une production de 220 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep), contre 222,5 millions Tep en 2009 et 231,9 millions en 2008. Cependant, le ministre algérien a tenu à dire qu’il s’agissait plutôt "d’un tassement en non pas d’une régression de la production…" ; " Ce qui compte c’est la valeur des exportations et non pas les volumes exportés", a-t-il ajouté sur ce sujet éminemment sensible.
M. Yousfi a également confirmé qu’il étudiait le lancement d’ici à "15 à 20 ans" de la première centrale nucléaire en Algérie, précisant que le pays disposait de réserves d’uranium suffisantes à long terme.
Enfin, un programme de développement des énergies renouvelables sur 20 ans devrait être lancé cette année. Environ 60 projets ont déjà été identifiés. "C’est un programme très ambitieux et portant sur le long terme avec comme objectif d’arriver à produire 40% de l’énergie actuelle à partir de l’énergie solaire et éolienne", a-t-il détaillé. A l’horizon 2020, l’Algérie prévoit d’exporter en Europe 2.000 MW d’énergies renouvelables et 10.000 MW pour 2030.
Concernent le méga projet allemand "Desertec", il semble que l’Algérie ne se soit pas encore clairement positionné. "Le gouvernement n’a pas à donner son feu vert ou son feu rouge à Desertec traçons d’abord notre programme et nous discuterons avec l’ensemble des partenaires qui peuvent participer à la réalisation de ce programme, sans exclusion d’aucun partenaire", a-t-il conclu.
Merveilleuse, la sémantique du ministre. Un tassement, et pas une régression. Non, le pic n’est pas du tout passé en Algérie… Tout va bien, dormez braves gens.