Aujourd’hui aura lieu le lancement du cycle « Les mardis durables du Palais », une série de 5 conférences qui seront consacrées à des questions d’actualité environnementale.
D’un format original et identique à chaque fois, ces événements ont vocation à mettre en relation le grand public avec des industriels et des scientifiques de renom.
Ainsi, de 14h à 16h : sur réservation, des classes de lycées rencontrent un chercheur et assistent à ses démonstrations ; Puis de 16h30 à 18h30 : en accès libre, démonstrations expérimentales et table ronde avec des intervenants spécialisés sur la thématique.
Ces rendez-vous proposent de faire le point sur la stratégie nationale et européenne en matière d’énergie et de développement durable, en prenant appui sur les feuilles de routes produites conjointement par l’ADEME et par des experts de la recherche publique et de l’industrie. Elles sont destinées à définir des visions réalistes de déploiement technologique, tout en considérant les contraintes et les enjeux.
1er mardi durable du Palais de la découverte, le 15 février 2011
« Les îles, terres d’innovation pour les réseaux électriques intelligents »
Les îles peuvent-elles adopter des technologies plus avancées que les pays industrialisés pour gérer la production d’électricité et ainsi gagner du temps dans leur développement ? Comment intégrer le potentiel des énergies renouvelables ? Quel rôle peuvent y jouer les réseaux électriques intelligents ? Comment faire bénéficier de l’électricité les zones les plus isolées ? Comment gérer la demande ? Quelle est la position de l’utilisateur ? Des réalisations exemplaires peuvent-elles servir de modèle technologique et économique ? Où en est-on sur le chemin des réalisations ? Quelle stratégie est déployée ? Autant de questions auxquelles nos intervenants tenteront de répondre après le témoignage d’un utilisateur très isolé !
• Connexion en direct avec la station polaire « zéro émission » Princess Elisabeth en Antarctique et visioconférence en duplex avec Alain Hubert, président de la Fondation Polaire Internationale (durée 30 minutes) ;
• Table ronde avec :
- Daniel Clément, directeur scientifique adjoint (ADEME) ;
- Bart Boesmans, directeur Laborelec (GDF-Suez) ;
- Gilles Vermot Desroches, directeur du développement durable (Schneider Electric) ;
- Joseph Maire, chargé de mission Réseaux et comptages intelligents (EDF Systèmes énergétiques insulaires) ;
- Marc Petit (École nationale supérieure d’électricité).
Les réseaux électriques intelligents, autrement appelés « smart grids », sont des réseaux de distribution d’électricité qui utilisent les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ils permettent ainsi de gérer de façon plus adaptée l’offre et la demande entre les producteurs et les consommateurs d’électricité.
Il s’agit donc avant tout d’une avancée grâce à laquelle il est possible d’économiser de l’énergie et de gérer l’introduction sur le réseau d’énergies renouvelables intermittentes. Ce concept, déjà à l’œuvre sur certaines îles, a également été intégré au fonctionnement de la station polaire Princess Elisabeth, la première du genre qui soit « zéro émission » et qui utilise 100% d’énergies renouvelables.
sympa pour les lycéens et sûrement passionant! curieux néanmoins de parler de réseaux intelligents pour une station Antartique, typiquement hors réseau!. Cela rappele ce qu’on disait du photovoltaïque jusqu’en 2006: c’est fait pour les îles et les sites isolés, et seulement là. On a vu la suite, alors les feuilles de route des experts..
A la base toutes ces histoires de smart grid ça vient des recherches technologiques faites sur les sites isolés… Dans les premières conférences sur le sujet on passait d’ailleurs allégrement de l’application des réseaux neuronaux pour optimiser la production décentralisée en Espagne au système électrique du village de pêcheur vietnamien… De mémoire sur princesse Elizabeth le réseau de distribution est intelligent au sens où il y a une perpetuelle optimisation des charges pour permettre de mettre des charges beaucoup plus importantes que dans un réseau classique (on est sur une station scientifique donc si on met tous en marche en même temps tout effondrererait) et s’assurer de la stabilité tension et fréquence. A noter qu’on est sur une logique inverse du demand side management tel qu’on le présente le plus souvent puisqu’ici c’est l’utilisateur qui signale au système qu’il souhaite consommer de l’électricité et le système lui réserve alors un créneau de consommation.